Imanol ALCANTARA

J'ai eu sept tsars, oh nie!

Oui, il ne sert à rien de tenter ou poursuivre une conversation avec des personnes qui s'enferment dans une sorte d'autisme relationnel et intellectuel. Je suis ravi de débattre, douter ne me plait pas moins que savoir disait Dante, je suis sa phrase devenue pour moi presque un apophtegme, mais parfois comme ici mieux vaut couper court car le manque de bagage culturel et intellectuel et le surplus de mauvaise foi interdit tout dialogue avec qui dispose du premier et manque du second. Mais ce n'est pas grave même si dommage, le forum ne manque pas d'interlocuteurs pour regretter d'en perdre un.

Faire des recherches ne te ferait pas perdre ton temps, ça t'en ferait gagner je pense au contraire. Tu as manifestement un problème de compréhension des choses que tu lis, en supposant que tu les lis. J'aime beaucoup dialoguer avec les gens, de forme orale ou écrite, écrite ici donc, mais à l'impossible nul n'est tenu et les meilleures volontés du monde s'écroulent devant des objectifs impossibles à atteindre. Je te donne une dernière possibilité de ne pas rompre le dialogue. Relis le lien concernant la sécurité sociale en Chine et dis-moi de quoi il parle, de ta réponse dépendra la survivance de nos échanges. Une non réponse de ta part équivaudra à une mauvaise réponse.

Pour ce qui est du régime chinois de sécurité sociale aucune vision personnelle, je lis seulement le texte qui en parle, chose que tu n'as pas fait. Il est vrai que tu peux aussi l'avoir lu et pas compris, l'ensemble de tes participations en général me feraient plutôt penser à cette dernière idée.

"Selon toi, tout concepteur ou ingénieur ne pourrait proposer son article à la vente qu'à la condition qu'une demande lui soit adressée ?" Non, le contraire: toute personne est obligée ou mise en demeure d'acquérir moyennant finance tout article qui lui est proposé. Cette obligation ne consiste bien sûr pas en un pistolet sur la tempe mais en tous les moyens au service du système pour que nous convertissions inconsciemment cette obligation en besoin.

Je pense que les innovations techniques, technologiques ont pour principal but et cause de leur recherche leur vente, au plus grand nombre s'entend. De là je pense que l'innovation "technologique" est capitaliste sui generis et par définition. Le progrès est différent de l'innovation en ce sens qu'il touche plus les hommes que les machines, l'esprit que la technique. G. Simondon, dans ses propos sur la mécanologie a pu dire que la croyance dans le progrès et son efficacité (comprendre dans l'innovation) a remplacé la croyance d'autrefois dans l'efficacité de la magie. La complexité pour le profane de bien des appareils ou systèmes modernes les rend presque "magiques" en effet, ou ensorcelés, ce qui est la même chose d'un autre point de vue. Il y a donc l'innovation technologique d'un côté et par exemple le progrès social de l'autre. Le progrès technologique serait donc une innovation technique qui améliorerait la condition humaine dans les rapports entre les hommes. En remarquant que les innovations dans les objets ont rendu ces objets plus complexes que les comportements de l'homme relatifs à ces objets, signalant aussi que la gestuelle d'effort de manipulation des objets a cédé la place une gestuelle de contrôle de ces objets. Kubrick avait raison dans l'ouverture et la fermeture de "2001" d'une certaine manière. Les besoins autres que physiques sont bien sûr imaginaires, ou plutôt "ajoutés". Ajoutés par notre intellect pour ce qui est de l'ouverture d'esprit et la soif d'apprendre par exemple, ajoutés par le système, la matrice au sens cette fois des frères Wachowski, pour ce qui est de l'ouverture du porte-monnaie afin d'acheter ce que le système et ses soldats nous obligent à acheter. Si lire des textes aérés, si aérés qu'ils en deviennent volatiles et disparaissent sans avoir pu être captés, tellement légers qu'ils furent, est un besoin pour certains, écrire d'une traite pour la raison inverse est une nécessité pour Imanol Alcantara comme elle le fût pour Michel de Montaigne, ceteris paribus sic stantibus.

"Mais si la demande est une convergence des fonctions dans une unité structurale adéquate ?" Alors il s'agira d'une fausse demande ou demande viciée car il n'y a pas de demande de progrès, seulement de l'offre, de la persuasion pour être plus précis.

"Une source qui démontre le haut niveau de protection sociale en Chine Mais quand on lit un peu plus précisément il s'avère qu'il s'agit de la protection des travailleurs détachés de l'UE en Chine". Tu aurais du lire encore plus précisément et ne pas t'arrêter à la seule lecture de l'organisme auteur de l'article, ainsi tu te serais rendu compte que l'article que je cite et que te remets en lien à la fin de ce message s'il parle des travailleurs étrangers en Chine il le fait à partir du régime Chinois de protection sociale que tu ne connaissais pas (loi du 28 octobre 2010 entrée en vigueur le 1er juillet 2011) et que j'ai tenté de te faire découvrir, rempli que tu étais de préjugés à ce propos. Si tu préfères et pour que tu comprennes, l'article explique pour ceux que ça intéresse, gens curieux et désirant apprendre ou travailleurs étrangers à la Chine allant travailler dans ce pays quel est le statut de la sécurité sociale chinoise. Il me semblait en postant le lien l'autre jour que le texte était assimilable par un jeune adulte de niveau intellectuel et culturel basiques. Voici le lien en seconde tentative donc: http://www.cleiss.fr/docs/regimes/regime_chine.html

Platon est très intéressant même si ton rapprochement est un peu tiré par les cheveux et même et si malgré tout je le comprends et accepte. Tout objet (lunettes par exemple et ici) transforme quelque chose et est la transformation de quelque chose. Le problème technologique réel des objets n'est pas son adéquation à la demande ni celui d'une recherche de compromis entre les exigences en conflit mais celui d'une convergence des fonctions dans une unité structurale. De plus le dynamisme structurel de la technique tend à se figer, au niveau des objets, dans la subjectivité différentielle du système culturel qui se répercute lui-même sur l'ordre technique. On peut donc préférer des lunettes de 150€ à des lunettes Décathlon de 5€ mais les raisons techniques invoquées seront de mauvaises raisons, ou de vraies dans une fausse globalité. Pareil pour les vélos et d'autres choses ainsi que je le disais.

Jean-Guy et Igor semblent les avoir et parler en connaissance de cause.

A y bien regarder, ça tombe bien pour des lunettes, les lunettes cyclisme Décathlon à moins de 5€ sont en soi et en tant que telles les meilleures lunettes de vélo. Car elles sont un exemple de l'objet fonctionnel intéressant pour ce qu'il est et non pour ce qu'il prétend être et ce que prétendent être les personnes qui les utilisent. Les lunettes Décathlon étant l'objet en tant que tel sont en quelque sorte les lunettes ultimes, les vraies. Il en va de même pour pas mal de produits de cette enseigne comme par exemple les vélos. Pour la même raison un vélo Décathlon est uniquement un vélo, pas une image ou signe de quelque chose inventés de toutes pièces. les vélos de marque chers peuvent être tout sauf des vélos alors que les vélos Décathlon (et les lunettes) sont avant tout et exclusivement des vélos. Le cycliste en quête de vélo devrait s'orienter vers Décathlon, mais en quête d'autres choses il se tourne vers d'autres marques.

Tu as tout à fait raison.

A noter aussi que les coureurs il y a trente ans qui portaient des lunettes de soleil portaient leurs lunettes de soleil de "ville" Rayban ou autre. A en croire les fabricants de lunettes de vélo actuels il en va de notre vue ou de notre vie de rouler avec des lunettes autres que celles qu'ils vendent et bien sûr préparées pour la pratique cycliste. Alors qu'une chute avec des Rayban nous coutera immanquablement la vie ou la vue, la même chute avec des Oakley ou Rudy project sera sans conséquence aucune, mieux, on se relèvera plus fringant que jamais. Hinault s"était blessé avec ses Rayban c'est vrai, mais de mémoire d'Alcantara Knetemann ou Raas jamais, et ce n'est pas faute d'avoir chuté. Comme jadis Freddy Maertens faisait des sprints de folie sans casque alors que les cyclotouristes de plus de soixante ans ne peuvent sortir deux heures à 20km/h sans casque, les professionnels roulaient sans lunettes ou avec leurs lunettes de ville et les cyclos ont besoin de paires spécifiques vendues 20x leur prix réel. Ainsi vont les choses.

Les cyclistes professionnels avant d'être coureurs sont des hommes-sandwiches, payés par les marques pour faire la publicité de leurs produits, tous ou presque non indispensables à la pratique cycliste professionnelle, donc encore moins cyclotouriste, et même non nécessaires. Un objet non nécessaire s'appelle gadget, les lunettes cyclistes sont des gadgets et en effet alors que dans les années 80 aucun cycliste professionnel ou presque ne portait des lunettes de soleil (de vue ceux qui en avaient besoin comme Marc Gomez, Knetemann ou Raas, oui) alors que maintenant tous ou presque en portent. Ceci bien sûr pour que nous autres les achetions.

Je ne pense pas que ce soit la nature humaine, plutôt le système que quelques humains par intérêt propre ont imposé aux autres humains, sans doute vers 3500 AV. J.-C. au Moyen-Orient utilisant pour cela c'est vrai certains aspects de la nature humaine. Mais le système qui dirige les hommes étant fait par eux, le peu d'entre eux qui le dirigent et en profitent et le plus grand nombre qui le subissent et en pâtissent, n'est pas une fatalité, les hommes étant maîtres de leur destin rien ne les empêche de créer un autre système. Chose difficile en l'état puisque la majorité des gens ne se rendent pas compte de leur esclavage et exploitation, ceux qui s'en rendent comptent préfèrent essayer d'améliorer leur situation propre que celle de l'ensemble, quitte pour ça à aggraver cette dernière. La peur du changement est comme toutes les peurs, une avancée vers l'inconnu, et les hommes préfèrent en règle générale le connu même s'il n'est pas satisfaisant à l'inconnu même s'il peut être plus ou très satisfaisant. Ajoute à ceci les millénaires de travail de sape du système pour nous convaincre de la nécessité de la différence de classes qui ont fait que comme il apparait normal et naturel que le soleil se lève et puis se couche il apparait normal et naturel qu'il y ait des riches et des pauvres. A la différence que le système solaire est chose naturelle et intangible que personne ne peut changer alors que le système qui gouverne les hommes peut être changé avec la seule volonté de le faire.

Le système fait de nous plus que des prisonniers, des esclaves. Le prisonnier a conscience de son emprisonnement et veut en sortir, l'esclave aussi en règle générale sauf à être un esclave bien traité ou qui peut l'être s'il obéit bien. L'homme consommateur dans la société de consommation base du système ne se rend pas compte de son état d'esclave et quand il s'en rend compte le plus souvent plutôt que de tenter de couper ses chaines il essaie de les assouplir, les allonger, même si cela a pour conséquence de durcir et de raccourcir celles des autres.

La contrefaçon comme le trafic d'armes ou la prostitution plus que d'êtres des conséquences du système sont le système même. Quand le système condamne la contrefaçon il se condamne lui même, quand des personnes bien dans le système condamnent des personnes qui font de la contrefaçon ils se condamnent eux-mêmes, de la même manière que condamner un fou pour sa folie est condamner tous les hommes. La contrefaçon est le symptôme, le système la maladie, c'est contaminer sciemment les gens avec le virus de la grippe et ensuite pourchasser ceux qui ont de la fièvre. La contrefaçon est donc le système et on ne peut combattre la première en défendant le premier. Ensuite les gens qui achètent des produits contrefaits en connaissance de cause: le système met toute sa force à ce que les gens croient que leur bonheur passe par la possession d'objets et à ce que plus ces objets seront chers et plus ils seront heureux car ils s'élèveront au dessus des autres qui ne peuvent pas s'acheter ces objets par manque de moyens. Diviser les hommes est la condition de survivance du système, des hommes unis abattent le système, des hommes divisés le renforcent. D'avoir été tant manipulés sans même s'en rendre compte, certaines personnes veulent posséder pour la raison que j'ai dit les mêmes objets que les riches, ne le pouvant pas ils acquièrent des copies ou des contrefaçons. Ils savent que ces ces produits sont des copies, surement moins bien faits, mais ce n'est pas important, comme le vrai objet bien fait importe plus dans sa signification, l'image qu'il donne aux autres, l'image que va donner aux autres par sa ressemblance à l'objet original sera la même que ce dernier, le résultat est donc le même. La différence se situe au niveau de la conscience personnelle, le possesseur de la copie sachant qu'il montre une imitation voit son plaisir être non entier, tandis que le possesseur du vrai produit voit son plaisir total. Ce plaisir est total car plus que savoir qu'il a un bon produit bien fait il sait que les autres ne l'ont pas ou très peu d'entre eux, se sentir supérieur, là est le vrai plaisir du détenteur d'objet rare et cher, rare car cher, cher car rare. On ne peut donc non plus condamner le client d'objet contrefait car il ne fait que se comporter comme le système a voulu qu'il se comporte, il adapte simplement ce comportement à ses moyens et aux moyens que lui offre le système, la contrefaçon. Quant aux enseignes ou magasins qui proposent ces produits dits contrefaits par certains, tant qu'ils sont à la vue, disponibles et offrant ces produits ils sont légitimes à les proposer et les gens à les acheter. Je peux me connecter sur Wish ou Aliexpress et voir leurs offres de la même manière que je me connecte sur Amazon, Carrefour ou le site du gouvernement et voir ce qu'ils proposent. Si j'y ai accès c'est qu'ils ont le droit qu'on y accède et qu'on achète ce qu'ils vendent. Si ce qu'ils vendent sont des produits contrefaits ou illégaux ils seront interdits de le faire et nous n'aurons pas accès à eux. Tant qu'un cycliste n'a pas été pris et condamné pour dopage il est propre et a le droit de courir. On ne peut pas être arrêté et enfermé pour vol viol ou meurtre car certains disent partout que nous avons violé ou tué, ils doivent le démontrer. Pareil pour la cntrefaçon.

"D'autant plus que les témoignages sont nombreux pour dire que sur ce site on trouve au pire de la contrefaçon". Des témoins comme ceux de Jéhovah? si d'obscures personnes le disent il faudra donc les croire sur leur bonne parole, comme ceux qui vont par deux de blanc vêtus et sonnant aux portes.

C'est tout simple, je trouve celles que j'ai commandé chez Wish plus jolies. Et jusqu'à preuve du contraire et de la même façon que pour Froome et son contrôle anormal, wish ne vole personne. Si des gens dans un cas comme dans l'autre prétendent le contraire qu"ils le démontrent. C'est ainsi que fonctionnent les choses, pas à l'envers.

"Je serais très étonné qu'un fabricant de contrefaçons, ou même de lunettes à 5 € quand bien même il ne s'agirait pas exactement de contrefaçons respecte ces normes de sécurité." Les lunettes "cycling 100" de Décathlon valent moins de 5€ et respectent les normes dont tu parles.

Avec mes Rudy Project Sintryx je n'ai même pas eu besoin de faire de crash test, le verre est tombé tout seul alors que je roulais.

Je n'ai pas encore reçu les lunettes commandées chez eux, quand elles arriveront, si elles arrivent, je ne manquerai pas de les essayer, de les comparer avec mes Rudy Project cassées (verre décollé) et d'en faire un compte-rendu aussi précis que juste.

Ah, c'est donc seulement ton opinion, à te lire j'ai pensé que tu avais raison.

"Concernant wish , les maillot sont de contrefaçon". Tu as surement à portée de souris la décision judiciaire qui établit cela, tu pourrais nous la communiquer?

Pour ma part le plus grand plaisir que j'éprouve à vélo après celui d'avoir de bonnes sensations lors de mes sorties c'est de procéder au changement des boyaux. Il y a dans cet acte l'essence même de l’attrait pour ce sport dans son aspect mécanique, les roues sont ce qui nous fait rouler, tenir à la route, la gomme est primordiale, et prendre un boyau en main, le déplier, le coller, le centrer, le gonfler est un plaisir rare que je savoure chaque fois que je le fais. Même en cas de crevaison en sortie, le plaisir éprouvé pendant les deux minutes occupé à changer le boyau sont presque deux minutes orgasmiques. Je roule en pneus aussi, mais il n'y a pas de plaisir particulier. En boyau par contre, le fait de voir, de savoir le boyau rond, fermé, collé sur la jante est pour moi une des bases du cyclisme sur route. Mais je conviens que par définition ceci est personnel et qu'on peut penser tout à fait le contraire, mais je tenais à donner mon ressenti et avis sur la question. Dit ceci en ce moment mon vélo est monté de roues à pneus, des Vittoria Rubino, je ne suis pas raciste.