Olivier MILLIÈS-LACROIX

Je me demande bien quel est l’intérêt de cette course, qui souffre de sa place dans le calendrier, coincée entre le Dauphiné et le Tour de Suisse. Les classiques sur pavés c’est plus tôt dans l’année…

Et bien ce n’était pas le jour des échappés, ni celui de Vlasov, et il s’en est fallu de peu pour que ce ne soit pas non plus le jour de Roglic ! Jorgenson n’est pas passé loin, il est sympa d’avoir laissé l’étape à Rodriguez qui ne l’a pas beaucoup aidé dans le final. Il l’a peut être fait pour remercier Ineos pour l’ensemble de son œuvre, car c’est Laurens de Plus qui fait exploser la Bora. Remco finit la montée à une dizaine ou quinzaine de secondes derrière Roglic. Il se pourrait bien qu’au Tour il soit devant. A part cela, Mads Pedersen encore monstrueux dans la vallée, reprenant 2 minutes 30 à lui tout seul entre les 2 dernières ascensions.

Belle course aujourd’hui sur des routes que c’est sympa de reconnaître…. La dernière montée était trop raide pour que Soler puisse aller au bout. Terminer victorieusement 45 km d’échappée solo en montagne sur des raidards à 12% face aux cadors du peloton et leurs super équipiers relève du quasi impossible. Mais chapeau à lui. Et très classe le geste de Remco qui le congratule amicalement lorsqu’il le reprend en vue de l’arrivée. A propos de Remco, je pense comme Michel qu’il a quelques kilos à perdre. Pour ces athlètes qui montent les cols à plus de 6W par kilo, une surcharge pondérale de 4 ou 5 kg équivaut à un déficit d’environ 30W, suffisant pour expliquer son retard du jour.. Ciccone est à un super niveau, mais on l’a déjà vu avec plus de giclette. Aujourd’hui encore plus qu’ hier, il reste un peu planté lorsque Roglic lance son sprint. Comme l’an dernier le niveau de Gaudu est décevant. Pas sûr que ces stages en altitude en mai lui soient bénéfiques. Demain sera peut être le jour des échappés ou de Vlasov à qui Roglic voudra peut être renvoyer l’ascenseur si les circonstances de course le permettent.

En 1971, dans le col de Menté, dans des conditions météo dantesques (je pense qu’aujourdhui on ne courrait pas), le premier à tomber fut… Merckx, qui avait été à l’attaque toute la journée, descentes comprises, pour essayer de distancer Ocaña. Ocaña qui était juste derrière est tombé lui aussi. C’est lorsqu’il s’est relevé que Zoetemelk lui est rentré dedans…

Sur cette étape du Collet d’Allevard, Roglic était surpuissant sur le final, je pensais que Ciccone qui l’avait battu dans une arrivée similaire l’an dernier en Catalogne pouvait lui contester la victoire plus qu’il ne l’a fait. Quant à Remco, peut-être me suis-je trompé en le disant déjà prêt, peut être sont-ce les séquelles de la chute d’hier, mais dans les gros plans sur lui dans la montée du Collet il faisait beaucoup plus que son âge…

Sur la chute (je viens de visionner la vidéo amateur) et même si je ne suis vraiment pas fan des freins à disques —et maintenant que j’en ai sur un de mes vélos de route je sais très précisément pourquoi— je pense qu’ils ne sont pour rien dans cette chute collective. Sur une patinoire, freins ou pas freins, disques ou pas disques, il y a de très fortes chances d’aller au tas, ce qui s’est passé.

Je suis entièrement d’accord. Cette manière de courir conduit parfois des très bons coureurs (et même parfois des cadors, je ne citerai personne) qui ont les moyens de finir bien placés au classement général à jouer aux gagnes petits en faisant exprès de perdre du temps pour se concentrer sur une ou deux étapes. Une course par étapes, c’est d’abord une course par étapes, avant d’être la succession de plusieurs courses d’un jour. Se désintéresser du classement général lorsqu’on a les moyens de bien y figurer, c’est quelque part manquer de respect à la course. Dans les autres sports que je connais qui se jouent en plusieurs manches, on ne voit jamais de concurrents faire exprès d’en sacrifier certaines pour pouvoir s’imposer dans une autre.

C’est vrai… En montagne le coup de pédale n’est pas le même que sur un CLM. Mais en tous cas les Watt sont là ! On verra bien vendredi et ce we.

Je crois que je me trompais pas quand je pensais que Remco serait prêt pour le Tour. Il est déjà prêt pour le Dauphiné ! Les discours “pas de bonne sensations pendant le stage en Sierra Nevada… pas d’objectif précis.. c’est pour voir comment réagit le corps….,etc…” tout cela ressemblait fort à de la communication destinée à enlever de la pression… Même Di Grazia l’a compris…

Pas formidable, la FdJ ce printemps, en World Tour. Après un Giro fantomatique, sur le Dauphiné aujourd’hui on a vu un Rochas largué de l’échappée, un Madouas en chasse-patate et un Grégoire trop court sur le final face à Gee. Lenny, au secours !

Parce Ciccone pensait avoir une chance de gagner (il fait 4). Mais c’est vrai que Skuinjs ou Verona auraient pu rester avec lui.

Si cela coûte vraiment ce prix là, ça fait cher la place dans le gruppetto.

Oui. Repris à à peine 200 m de la ligne !!! Cruel, le peloton … Vu l’avance qu’il avait encore à la flamme rouge, j’étais quasi sûr qu’il allait gagner.

Ça doit être Froome ?

Sur l’émonda ou le Domane, oui on peut mettre des Ultegra ou Dura Ace Direct mount. Mais là il s’agit du Madone génération 5 qui a des étriers spécifiques “intégrés “ à tirage central.

J'ai eu ce même vélo (rouge aussi) pendant 4 ans (2016-2020) et je n'ai pas eu de soucis avec les freins. Je me rappelle qu'il fallait agir sur des petites vis de réglages, et bien qu'assez mauvais mécano cela ne m'avait pas posé de problème. Mon avis est qu'il n'est pas possible de les remplacer*. C'était un design spécifique, utilisé pour les sels millésimes 2016 et 2017. Sur le millésime 2018, de mémoire l'étrier intégré était toujours là mais il était plus en arrière de la roue avant, derrière la fourche et non plus devant (l'arrière était resté le même) et de mémoire les ailettes avaient disparu. * Avant d'émettre un non définitif, regarder quand même s'il existe quelque part des étriers direct mount à tirage central. Ce sont des conditions nécessaires (mais non suffisantes ) pour qu'on puisse espérer que ca marche.

Encore du tableau noir pour la Lidl Trek ! La ce n’était pas pour Milan mais pour Pedersen… Et Bennett et Décathlon ont vu que gagner aujourd’hui en World Tour était plus dur qu’aux 4 jours de Dunkerque.

Petite sortie tranquille ce matin, courte (47 km et 590 m de D+) comme toutes mes sorties « hebdomadaires » , car je ne fais plus de longues sorties qu’occasionnellement. La sortie Vélo 101 dans le Jura a du me faire du bien, les jambes étaient plutôt bonnes dans le petit col de Sa Creueta monté dans les 2 sens sur la route du Cap Formentor. Bien sûr beau temps, mais température moyenne pas trop élevée (24°) pour l’endroit et la saison.

Chez Bianchi, le nouvel Infinito vient de sortir et il me parait très bien placé en rapport qualité prix. A l'automne dernier, je voulais aussi un Bianchi, mais le nouvel Infinito n'étant pas encore sorti ni annoncé j'ai pris un Specialissima qui est un super et magnifique vélo mais mon niveau actuel est trop faible pour bien l'exploiter. En venant du Scott Speedster que je connais un peu, j'exclurais l'Oltre sauf si tu es un homme encore jeune, et athlétique et si tu comptes surtout faire du plat ou du vallonné et pas trop de haute montagne. Et choisir entre l'Infinito et le Specialissima dépend du cycliste (âge, souplesse, car l'Infinito autorise une position plus haute) et aussi de utilisation (parcours, dénivelés, distance...).

Les commentateurs ont parlé de la marque Wilier sur Eurosport, nouveau partenaire de l’équipe de Martinez et King. Une marque que j’apprécie aussi beaucoup. C’est dommage qu’ils n’aient pas rappelé d’où vient son nom : c’est une marque très ancienne (premiers vélos en 1906) qui a repris les initiales du slogan historique « Viva* l’Italia libera e reunita », référence à l’unification de l’Italie au XIXème siècle. Probablement l’ignoraient-ils. *en Italien, Viva s’abrège en VV (doppia vu, double v en français). D’ailleurs cela s’écrit avec deux V et non un W.

Il faut quand même relativiser l'ultra domination de Pogi dans le Giro. Qui a t'il mis à 10 minutes ? Geraint Thomas, un ex-pistard de 38 ans, qui a fait l'essentiel de sa carrière au service de Wiggins, puis de Froome, qui n'a émergé comme vainqueur de Grand Tour qu'à 32 ans (dans le Tour 2018 où le leader désigné était Froome), et Daniel Felipe Martinez, qui en l'absence de Bernal n' a pas réussi à s'imposer comme leader chez Inéos malgré l'age grandissant de Thomas et qui de plus était entouré d'une équipe faiblarde sur ce Giro. Je sais qu'il ne faut pas comparer les époques, mais sur le Tour 69 Merckx avait mis 18 minutes à Pingeon, vainqueur 2 ans plus tôt, et en 1970 13 minutes à Zoetemelk, sept fois sur le podium du Tour, vainqueur en 1980, accessoirement vainqueur aussi de la Vuelta et champion du monde à 39 ans, et qui eût fait une encore plus belle carrière s'il ne s'était sérieusement gamelé en 74.

Et un article de presse qui lui même faisait suite à un nouvel exemplaire des publications de Portoleau, dont j'ai déjà dit que je ne leur portais que très peu d'intérêt.

Certes non... Et personnellement mon esprit critique me quitte rarement. Mais le contexte et le déclenchement de cette discussion est bien une réaction à un article de presse, n'est ce pas ?

La où je soutiens complètement le point de vue de Michel, c'est que cet "esprit critique " est devenu le fond de commerce de certains "experts" qui lancent des insinuations sur la base de calculs qui même s'ils sont ou étaient des estimations justes ne me démontrent rien du tout, et aussi de journaleux qui trouvent plus porteur d'évoquer des soupçons de dopage que de parler de sport ou des chats écrasés du coin de la rue.

La crédibilité de cette épreuve de cyclisme aux JO n'est pas indiscutable, en premier lieu du fait de ce processus qui définit et limite fortement les sélections nationales. Sans aller jusqu'en Equateur, chez nous en France la non-sélection d'Evita Muzic soulève aussi des questions. Les coureurs de ce niveau pourraient voire devraient accorder moins d'importance à ces JO dès leur que dans leur sport se déroulent tous les ans des championnats du monde très bien installés, très médiatisés et très crédibles, en tous cas plus que l'épreuve des JO. Dans le football, sport professionnel de référence, les meilleurs joueurs, et ils ont à mon sens bien raison, s'en foutent un peu des JO, qui en terme de prestige pour la discipline ne peuvent être comparés à la Coupe du Monde.