Olivier MILLIÈS-LACROIX

L’exemple de Riner n’est pas le plus pertinent car le judo est un sport qui est vraiment magnifié par les JO (surtout en France où il ramène des médailles). Idem pour l’athlétisme, la gym et la natation, mais ce n’est certainement pas le cas pour le cyclisme ou le tennis. Que les champions que tu cites de sports majeurs (NBA, etc.,,) veuillent y aller, c’est leur décision et leurs trips personnels mais cela n’amène rien à leur sport, c’est même parfois le contraire (le foot n’est pas sorti grandi du match Argentine-Maroc de cette semaine…) Enfin pour tenter d’être objectif, je reconnais que pour les parisiens et franciliens comme moi, et à la différence des personnes qui vivent ailleurs, ces JO que l’on nous a vendus comme une fête, se sont avérés une véritable punition (restrictions de circulation, QR codes, routes fermées, prix des transports augmentés, commerces et administrations fermées, télétravail obligatoire, etc…), en sus d’être une gabegie dispendieuse (je crois 12 Milliards de coûts), qui a par le passé ruiné quelques villes (e.g Montréal…) et même quelques états (e.g la Grèce…). Du coup j’ai un peu de mal à positiver sur ces Jeux, et hier soir ayant des invités je n’ai même pas regardé la cérémonie d’ouverture, (dont les échos et retours sont plutôt bons, il me semble, malgré la pluie…). Mais bien sûr je regarderai les épreuves de cyclisme !

Tu n'as pas choisi l'haltérophilie féminine, comment cela se fait-il ?

Bien sûr, c’était assez clair que cela en était la raison, tout au moins l’une des raisons. Mais s’il avait tenu tant que celà aux JO il y serait allé quand même (dans beaucoup de disciplines, le titre olympique est le titre suprême, c’est (très) loin d’être le cas pour le cyclisme masculin, sur route tout au moins.

C’est tout plat (Paris intra muras et bois de Vincennes), à la différence du parcours de la course en ligne (dont je connais chaque hectomètre, car il synthétise toutes mes sorties clubs, sorties tout court et cyclos en IdF de ces dernières années) qui présente quelques cotes sympa. Je pense que le CLM sera pour Remco : sur la Klasika San Sebastian on a souvent vu gagner un coureur tout juste sorti du Tour, preuve que la fatigue, qui est réelle, sans aucun doute , n’est pas forcément rédhibitoire.

Tu es sévère ; peut être qu’une bonne thèse dans le domaine de la “physical performance”, avec des volets poussés en physiologie, en biomécanique et en statistiques, pourrait conduire à pouvoir établir des preuves de dopage, davantage en tous cas que des exercices de physique pour élèves de 1ère.

Désolé pour ceci. L’échographie (j’en ai eu beaucoup de faites) conduit le plus souvent à un diagnostic fiable, ce sui est un bon début. Ensuite il y a pas mal de traitements possibles (cryo, thermo, anti infl…). Chez moi c’est le tendon d’Achille qui avait pris (grave aussi). Ça s’est bien remis, même si j’ai gardé une très légère douleur, à très faible bruit.

Chez Trek, il semblerait qu'ils "fusionnent" l'Emonda et le Madone, le poids supplémentaire lié aux freins à disques et la volonté de l'aérodynamiser quelque peu ayant quasiment tué le concept de vélo léger qu'était l'Emonda (le mien en gen 2 est moins de 6,7kg prêt à rouler avec portes bidons, support de compteur et de pompe, une énorme cassette sram 11-36 et un DAR Ultegra 8000 XT type gravel XT). Sur la gen3, ils n'arrivaient plus à descendre sous les 6,8 kg pour le vélo "tout nu". Pour les coureurs, tant qu'il y avait les 2 modèles, si Pedersen Stuyven, et Skuijns étaient quasiment tout le temps sur le Madone, Ciccone, Julien Bernard, en leur temps Porte et Nibali et même Mollema, pourtant pas une crevette, étaient des adeptes de l'Emonda. Cette année, sur le Tour, ils avaient tous le même, le Madone gen8 qui fusionne les 2 concepts.

Le secteur c’est quoi ? La pataphysique chère à Boris Vian ?

Pour mon vélo, j'avais tout de suite remarqué (et posté) que la spéc de poids n'était pas tenue avec les roues d'origine (Velomann Palladium avec pneus P0 26 mm), il s'en fallait d'au moins 200g. Ensuite, les 303 en Tubeless, c'est lourd : 335 g le pneu 30mm, il y a probablement un fond de jante, et au moins 50 g de préventif par pneu. Et les 303 en 25 mm sont déjà données pour plus de 1400g (1412 g ou qq chose comme cela). Une erreur d'avoir accepté ces roues (je voulais des C36 mais l'hiver dernier il y avait rupture). J'ai pourtant mis des pédales Time X15, une cassette Dura Ace. Avec pédales, portes bidons, porte compteur et support de pompe, on est à 7,715 kg. Je vais mettre soit tes fulcrum (j'adore pas la marque) doit des C36 en 26 mm Tube Type, rien que ça devrait le faire passer en dessous de 7,5 kg. Ensuite j'upgraderai quelque composants Ultegra en DA, et on devrait arriver à un poids acceptable pour un vélo de montagne (7,2-7,3 prêt à rouler). Je sais ce qu'on va me sortir : tu n'as qu'à perdre du poids... Mais on parle de matos vélo, pas de nutrition ni de morphotypes. Quant à Guillaume Martin, j'apprécie qu'il parle (et il est le premier à le faire) de l'aberration que constitue la nécessité de se trimbaler quasiment un kilo de plus dans les cols. Sur une ascension de près d'une heure comme la Bonette, les 40 s de retard qu'il avait au sommet et qu'il a mis toute la descente à récupérer sont bien là.

Le cyclisme sur route, en tous cas la course en ligne, si sport d’équipe il est n’est pas un sport olympique, tout comme le football n’est pas un sport olympique (sic Platini), ou plus caricaturalement, les sports mécaniques, ne le sont pas. Il est devenu beaucoup trop professionnel et sophistiqué pour cela. A la différence de la plupart des autres disciplines des Jeux, un titre olympique ne vaut pas les titres qui peuvent être gagnés chaque année sur les monuments, les grands tours ou les Championnats du Monde, tout comme un foot une médaille d’or ne vaut pas, il s’en faut de très loin, une champion’s league un Euro ou une CM. Qui se rappelle que Samuel Sanchez a été champion olympique à Pékin ? En fait le cyclisme (la course sur route des pros homme, je ne parle ni de la piste, ni des féminines) apporte beaucoup plus aux JO que l’inverse. On pourrait même trouver dévalorisant que ce sport qui est aussi si ce n’est plus ancien et supérieur en notoriété aux JO y figure, entre le break dance et le beach volley (en attendant l’inclusion de nouvelles disciplines toujours plus farfelues, ne servant qu’à comptabiliser des médailles, comme les fléchettes, prévues en 2028. (Pourquoi pas du lancer de cartes de Pokémon ? Je rigole…)

Bonjour tout le monde, Les épreuves sur route des JO commenceront dès ce samedi, avant les épreuves en ligne la semaine suivante. Elles emprunteront des routes que je connais bien, pour avoir été parisien pendant trente ans et encore à moitié yvelinois, entre Paris et la vallée de Chevreuse. Mais on peut se demander si des épreuves de cyclisme réunissant les meilleurs professionnels ont bien leur place aux JO ? Pendant longtemps, le cyclisme sur route aux JO était réservé aux amateurs, ce qui aujourd'hui correspondrait à la catégorie U23. A mon avis personnel, la réponse est non : le cyclisme professionnel est un sport majeur, largement développé, qui à la différence de beaucoup d'autres sports n'a pas besoin des JO pour gagner de l'exposition, surtout juste après le Tour de France, qui est déjà une des épreuves sportives les plus suivies au monde. Mon avis est le même pour d'autres sports "majeurs" comme le foot ball, d'ailleurs Michel Platini lui-même, qui bien qu'ayant été capitaine de l'équipe de France olympique de Montréal 76, affirmait ces jours derniers que le foot n'avait rien à faire aux Jeux. Pour revenir sur le cyclisme, on peut même se poser la question de la crédibilité d'une épreuve où le champion sortant — pourtant l'un des plus brillants participants du dernier Tour de France — ne peut même pas défendre son titre, au motif que son pays, l'Equateur, ne peut présenter qu'un seul concurrent, alors qu'on nous rabâche sans cesse que le cyclisme est un sport d'équipe. En tout cas, Pogacar, cette semaine, nous a clairement dit que lui, il n'avait rien à y faire. Votre avis ?

Le checkpoint est à disques

Bonjour, Mon avis est qu’il vaut mieux acheter un vélo de marque qu’un vélo de marque distributeur. De mon côté, lorsque j’ai eu l’idée de reprendre un vélo de route, au début des années 2010, je ne connaissais plus rien, et j’avais acheté justement un Nakamura carbone . Je pensais avoir acheté une Formule 1. Mais après m’être retrouvé complètement planté dans les cols, (Izoard, Ventoux,…), je me suis dit qu’il y avait peut-être un problème avec le vélo, et je suis allé m’acheter un Trek émonda, un modèle qui venait de sortir et qui avait déjà bonne réputation comme vélo pour grimper. Du jour au lendemain, je n’ai plus eu à terminer les cols à pied. Depuis, je conseille toujours les vélos de marque et pas les marques distributeurs. (Le métier des marques est de faire des vélos, celui des distributeurs est de vendre plus généralement des articles de sport). Chez Trek, à peu près dans le budget, il y a le Checkpoint ALR 4 qui me semble très bien (j’ai eu un ALR 5 dont j’étais très content). Voir aussi les autres grandes marques, il y aura certainement des produits équivalents. Autre avantage des vélos de marque : ils se revendent mieux, et lorsqu’on aime le vélo, on aime changer de machine plus ou moins régulièrement.

Le problème des pneus 'course", c'est qu'ils ne durent pas longtemps. J'en ai eu une paire (Bontrager R4), ils n'ont pas fait trois jours en montagne...

Hélas, Bahamontes ne savait pas descendre, ai-je lu. J'ai cru lire aussi qu'il attendait ses adversaires au sommet des cols. Est ce vrai, ou est ce une légende ?

On est d'accord, il ne n'est pas. Mais si quelqu'un accorde le moindre intérêt à ses écrits c'est (peut être) davantage toi que moi. Mais je vais aller lire l'article que tu cites.

Pour moi, Christian Prudhomme n'est pas une référence absolue, même si je pense qu'il a fait pas mal de choses pour rendre la course plus intéressante. Et je ne vois pas ce qu'il avait à gagner en faisant ce genre d'affirmation.

L'omerta est certainement préférable à la calomnie. Quant à ce qu'on appelle aujourd'hui des "lanceurs d'alerte", je me rappelle que jusqu'il n' y a pas si longtemps on les appelait délateurs.

Justement, cela m'insupporte que l'on veuille/ait voulu/soupçonne d'avoir voulu tracer un parcours en fonction des probabilités de victoire de l'un ou de l'autre. C'est de la bavasserie de journaliste, qui confond sport et comptabilisation de victoires par les coureurs du pays ou il pense avoir son audience et qu'il pense intéresser ainsi.

Si on parle de la Z2, que je connais, plutôt oui. Mais je dois me tromper quelque part, il a une autorité que je n'ai pas et que je ne contesterai pas une seconde.

Tes physiciens ce sont Vayer et Portoleau ?

Je ne comprends pas cette histoire de Z2. Selon mes (maigres) connaissances, et si je ne me trompe, la Zone 2 dite "endurance" dans l'échelle de Grappe (ou de Coggan) ce n'est pas celle où l'on souffre le plus. Je ne pense pas qu'y passer des heures te transforme en avion supersonique dans les cols.

Pour reprendre ce qu'a écrit Michel il ya quelque jours, la présomption d'innocence doit primer sur la présomption de culpabilité. C'est un des principes de la démocratie, un système certes imparfait mais moins pire que les autres.

Tu vois Pierre que le poids de ces vélos à FAD est un problème. Je m'arrache les cheveux pour essayer d'alléger mon Spécialissima, soi-disant le modèle de montagne de la célèbre marque italienne (7,7 kg prêt à rouler avec les Zipp 303 dont on parle par ailleurs).

On est d'accord. Peut être celle d'Isola aussi.