Olivier MILLIÈS-LACROIX

Je suis d’accord sur le fait que Vingegaard n’avait aucun intérêt à s’isoler comme seul adversaire de Pogi. Il aura plus de chance dans un jeu où Pogi a encore 3 adversaires que seul face à lui car il semble pour l’instant moins fort. Incidemment c’est ce que j’avais écrit en 2019 lorsque j’avais écrit que je pensais qu’Alaphilippe et Quickstep n’avaient pas eu raison de rouler avec Bernal et Thomas et la Sky qui dans une étape avaient fait une bordure où d’autres favoris avaient été piégés, car ils risquaient de se retrouver seuls adversaires de la Sky qui étaient plus forts qu’eux. Tout le monde m’était tombé dessus…

Je suis plutôt d’accord que le CG d’un grand tour ou d’une course par étapes ne devrait pas être faussé par des aléas de courses que le Gravel pourrait rendre plus probables (encore que avec un bon choix de matériel le risque de crevaison peut être considérablement réduit : dans mes 1500 km de bikepacking depuis un an il y a eu pas mal de portions Gravel où j’ai crevé mais où le préventif dans les Tubeless a fait son travail). Dans un autre registre on accepte sans sourciller que des aléas climatiques faussent le résultat d’une course par étapes lorsque des étapes de montagne sont annulées : on a déjà vu des Paris-Nice et des Tirrenos et même des Giros dont le classement eut été différent sans l’annulation d’étapes clés pour cause de météo, et cela me semble tout aussi voire plus injuste qu’un CG faussé par une crevaison ou un problème mécanique. Par contre je ne souscris pas à l’affirmation que courir sur Gravel soit une approche passéiste. Ce serait plutôt le contraire. Dans les clubs de la FFC, à la différence de ce qui se faisait dans ma jeunesse beaucoup de gamins délaissent aujourd’hui la route, et leurs parents les y encouragent, pour le VTT car les routes sont devenues dangereuses. Proposer du Gravel c’est tenter de s’adapter à et limiter cette tendance que les organisateurs de grandes courses ne peuvent ignorer, même si, j’en conviens, ils peuvent agacer en donnant l’impression de vouloir suivre la mode plus que nécessaire, et parfois n’importe comment pour ce qui est des chemins proposés… (le Gravel toscan ok, c’est très largement praticable, les chemins proposés sur Paris-Tours et sur certains Gran Fondos beaucoup moins).

Non il y a aussi l’automobile… les compétitions historiques font fureur et de plus en plus d’audience, et à Paris le salon retromobile attire de plus en plus de monde alors que les salons de l’auto classiques sont en perte de vitesse voire en disparition. Pour revenir au vélo les courses sur Gravel (Eroica, qui a conduit par la suite aux Strade Bianche) ont été créées pour éviter l’asphaltage des chemins ruraux toscans, dans une démarche de préservation de l’environnement naturel qui est pour moi plus une préoccupation d’avenir que du passé. A l’inverse, tu ne voudrais pas que l’on ne courre que sur des autoroutes?

On est d'accord, pour Remco rester au contact dans les Pyrénées sera l'épreuve de vérité. S'il la passe....tout est possible, je ne dis rien d'autre. Et je suis d'accord avec Michel, 800 m de flinguage sur l& fin du Galibier ce n'est pas significatif, Remco n'aime pas ça, et il n' a perdu que 14 s sur ces 800m. J'avis dit après le Dauphiné qu'en perdant du pods, ce qu'il a fait, il serait devant Roglic en montagne sur le Tour, pour l'instant c'est vrai.

Petite sortie en fin de journée sur les routes de la forêt de Rambouillet : 43 km, 300 m de D+. Rebelote demain matin.

Non, 6,62 % c’est pas très raide. Et c’est régulier. Pour comparaison, le Stelvio, qui est un peu plus long, (fait l’an dernier avec peu de km dans les jambes) c’est 7,44%, et je ne parle pas du Mortirolo : côté Grosio (que je te précise avoir fait l’an dernier, puisque tu te préoccupes de mon niveau) c’est 8,26% et côté Tovo c’est 10,66%, avec des pics à 23%. Mais évidemment, si Paris-Roubaix est ta référence absolue, la Bonette c’est très très raide. Bon Tour et bon vélo .

Je ne pense pas non plus que qui que ce soit se soit relevé. Je pointe juste le fait que le déroulement de l'étape d'hier a été atypique, outre le sprint lui même : ça roule à 2 à l'heure (28 exactement) au début pendant un long moment, il n'y a pas de bagarre pour prendre l'échappée, finalement constituée par 2 coureurs français loin d'être les plus saignants du peloton et repris loin (près de 30 km) de l'arrivée, un coureur comme Van Aert ne fait pas le sprint.... On va voir si aujourd'hui cela se déroule de la même manière.

Que pourrait dire d’autre un personnage public comme lui ? Le « Tutto bello, tutto magnifico » est la base de la bienséance et de la bonne communication.

Je pense que pour Remco cela pourrait déjà être cette année. Le parcours lui convient bien, surtout dans les Alpes : l’enchaînement col du Noyer-Superdevoluy (j’y serai) n’est pas dur. La Bonette c’est long mais pas très raide, la descente derrière n’est pas hyper technique, la montée d’Isola je ne la connais pas mais ce ne sera pas le Mortirolo. Le lendemain le Turini c’est pris du côté facile, St Martin (la Colmiane) et la couillole sont dans ses cordes, et le dernier jour le chrono du Col d’Eze il va le gagner. Les Pyrénées seront plus dures mais si au plateau de Beille il est encore près de Pogi et Vingegaard ce sera peut être pour lui.

Je dois avouer que l’idée que peut être ses concurrents ne se sont pas défoncés pour l’empêcher de gagner m’a aussi traversé l’esprit.

Étonnant ce sprint… Très court… De Lie est encore très mal placé dans la dernière courbe. Pedersen avant de tomber (j’espère qu’il va bien) est à la rue, Du coup Gibbons sans s’en rendre compte fait le lanceur pour un coureur d’une autre équipe (aG2R, ou Israël, je ne sais pas…). Personne à part peut-être Philipsen (et encore…) n’est dans le bon tempo. Bizarre. Je ne vais pas m’extasier sur ce record de victoires de Cavendish, je n’adore pas ce coureur et le sprint n’est pas la spécialité qui m’intéresse le plus dans le vélo. Le record de Merckx est battu, ok, mais du côté de Merckx il y a les 8 minutes d’avance de Mourenx, du côté du Cav il y a les coups de casque de Renshaw et pas mal d’arrivées hors délais repêchées par la clémence des commissaires.

Très peu de soleil mais passé entre les gouttes ! Juste une averse du côté de Santander, il a juste fallu patienter 1/4 d’h sous un porche pour attendre qu’elle passe.

En tout, depuis les Yvelines : 1600 km. Faits en 15 jours de vélo : 3 jours en juillet 2023 de la maison jusqu'aux Charentes, 3 jours en décembre des Charentes jusqu'à St Jean de Luz, et 8 jours cette fois ci d'Hendaye à St Jacques. ça fait un peu plus de 100 km par jour en moyenne, un peu plus en France ou c'était plutôt plat, et un peu moins en Espagne ou il y avait plus de relief. Fait pour ma part avec 3 vélos différents : un gravel (checkpoint) pour la 1ère partie, un route acier des années 90 l'hiver dernier, et un Trek émonda alu pour la 3ème partie (13 kg bagages compris !)

Voila... De retour à la maison j'ai pu compresser quelques photos de mon trip en Espagne sur la route de Compostelle.

Superbe étape…. Superbe course d’équipe de la DSM mis à part leurs 2 sprinters largués d’entrée. Très fort ce Van den Broek. Voir Bardet en jaune me fait un grand plaisir, et cela contribuera à effacer son image de coureur très talentueux mais rarement vainqueur. La FdJ complètement à la rue… Gaudu semble régresser à chaque course. Quant à Lenny Martinez, déjà un peu court au Tour de Suisse, on se demande ce qu’il est venu faire dans cette galère, dans laquelle il n’était pas prévu. Journée catastrophique aussi pour Astana. Je me demande si tout organiser autour du Cav n’est pas une erreur majeure. D’abord parce que ne suis pas sur qu’il passe le Galibier dans les délais si ça flingue. Ensuite, parce que même dans le cas où il réussirait à comptabiliser une 35ème victoire d’étape (auxquelles incidemment il faudrait enlever celles gagnées à coups de casques de Renshaw et celles où Morkov a du freiner pour le laisser passer), je ne vois pas ce que cela amènerait à l’équipe Astana. (Vous avez compris que je ne suis pas un grand fan du Cav…). Pour le général, je crois fort en Evenepoel. Sur son interview au départ je l’ai à peine reconnu tant il est s’ affûté depuis le Dauphiné, où dans la dernière montée, avec ses kilos en trop il n’était que 10s derrière Roglic. J’’avais pensé qu’au Tour il allait être devant, je le pense encore plus fort aujourd’hui. Bon Tour à toutes et tous.

Personne ne cherche d’excuses ici.

L’histoire des prolongateurs n’explique pas tout dans cette histoire, surtout que du côté de Guimard/Fignon je crois qu’il avaient jugé bon de ne pas en utiliser (si c’est vrai c’est du grand coaching…). Et même sans prolongateurs, mettre un casque aurait peut-être suffi. Les 8s on pourrait aussi aller les chercher dans le final de l’étape Gap-Briançon, que gagne Pascal Richard échappé mais où dans le groupe des favoris derrière Fignon de manière surprenante perd 13s dans la montée de la Citadelle, qui doit faire 1km à tout casser. Mais comme il a repris le maillot jaune le lendemain à l’Alpe d’Huez on a eu tendance à oublier ces 13s pour ne se rappeler que du guidon de triathlète utilisé par Le Mond lors du CLM Versailles-Paris.

Pour quitter le sujet VAE et revenir sur les sorties du jour, celles des 8 derniers c’était la troisième et dernière partie de la route de Compostelle d’Hendaye à St Jacques par le Camino Norte. Pour mémoire, la première partie entre les Yvelines et Saintes avait été faite en juillet dernier, et la 2ème de Saintes à St Jean de Luz en décembre dernier. Au total cette partie espagnole fait à peu près 800 km, auquel il faut enlever un peu de train pour éviter les entrées ou sorties des métropoles industrielles que sont Bilbao, Santander et Gijón, où on se perd, et où c’est moche et pollué. Le dénivelé total je ne l’ai pas calculé, ça monte et ça descend tout le temps, ce n’est jamais vraiment plat, rien de super méchant. Il y a juste un col de 500 m de D+ en Galice lorsqu’on quitte l’océan pour se diriger vers St Jacques. Globalement on est ravis de ce trip de bikepacking. Si l’arrivée à St Jacques, foire à touristes low cost, est décevante, faire la route est une très belle expérience, faire de paysages magnifiques et de rencontres sympathiques. Nos vélos : pour moi un Trek émonda alu en Ultegra mécanique , cassette 11-34, pour mon épouse en trek silque carbone (version féminine du Domane 1ere génération), Ultegra mécanique, cassette 11-32. Pour les bagages; sacoches de bikepacking Bontrager. Mon vélo pesait 13 kg pédales plates et bagages compris. J’essaierai de poster des photos quand j’aurai pu réduire la taille de leurs fichiers.

En ville je suis d’accord. Depuis l’apparition du velib en 2008 je n’ai plus jamais pris ma voiture dans Paris. Et le vélib m’a remis au vélo tout court. Mais au moins dans la capitale l’assistance électrique n’est pas nécessaire. Dans les villes à relief c’est une autre histoire.

Mon avis est que si les VAE sont des engins qui s’avèrent fort utiles, (j’en ai 2, un pliant que je prends dans le train et auquel j’attelle de temps en temps une remorque de jardin, et un de ville) leur prolifération et leur utilisation excessive n’est pas une bonne chose, et ce pour diverses raisons (évitement de l’effort, développement d’un cyclisme invasif dans des zones à l’équilibre naturel fragile, etc…). Et je ne parle pas des pedelecs, quasi inexistants à Paris et c’est bien ainsi, car ils rendraient les pistes cyclables déjà bien encombrées plus dangereuses qu’elles le sont déjà.

La question n’était pas sa nationalité sportive ni sa nationalité tout court, il est clairement norvégien, Pierre-Yves s’interrogeait seulement sur l’origine de son nom. J’ai juste répondu que si son nom est d’origine asiatique, ce que je ne sais pas mais qui est possible, alors c’est un nom originaire du Vietnam, (ou j’ai des ascendants), et pas du Cambodge, (ou je suis né). Mais peut être est ce un nom norvégien.

Vietnam…. Tran… Se prononce Tchan. Nom très courant au Vietnam. C’était celui de mon arrière grand mère.

Un vélociste réputé établi depuis des lustres m'a dit un jour qu'il avait du une fois en découper au cutter pour les démonter.

Ravi de cette victoire de Coquard ! Seulement sa deuxième victoire en World Tour à 32 ans, après avoir très longtemps tourné autour de sa première… Il faut dire qu’il a passé beaucoup de temps dans des équipes continentales, pas le meilleur environnement pour s’imposer en WT.

Bonjour, Hier petite sortie de 47 km dans et à la lisière de la forêt de Rambouillet pour "roder" un peu mon "bikepack" tout juste monté avant le voyage de cet été, avec une petite halte à la mairie pour voter. Sortie de pile 2H, avec 336 m de D+ et pas mal de km sur des routes forestières défoncées. Tout va bien, le vélo, un Emonda alu en Ultegra meca et avec roues aussi en alu, est vivant et léger. Avec les sacoches, il le sera certainement beaucoup moins, mais il faudra faire avec. Au retour, montage d'une cassette avec pignon de 36 en prévision des cols du Pays Basque, et des Asturies et réglage des butées des dérailleurs.... Bon vélo à toutes et tous.