Nicolas JOARY

Malgré le vent, je trouve qu'il fait lourd. Et poussiéreux. Ils n'ont pas menti avec le sable du Sahara.

Boah ! Y a toujours la caravane qui passe avant. Des petits gadgets pour les enfants, c'est toujours ça pour ceux qui attendent le long de la route le passage du courant d'air. Ça fait aussi passer le temps.

Dans les années 70, j'étais ado, je me souviens des reportages sur les courses cyclistes comme le TdF. On avait de brefs bulletins d'info sur la course en cours d'après-midi, puis un "direct" un peu plus long pour l'arrivée. À la télé, le direct n'était pas long non plus. Puis, on a commencé à transmettre l'une ou l'autre étape en "direct intégral", en espérant qu'il s'y passe quelque chose. Aujourd'hui, toutes les étapes sont intégralement télévisées. Dès le départ, ça roule à fond pour "prendre l'échappée". Il faut montrer le maillot pour satisfaire les investisseurs. Je me souviens qu'autrefois, c'était heureux de ne pas tout montrer, car certaines étapes étaient soporifiques. Le peloton roulait parfois à l'aise pendant l'essentiel de l'étape. On ne veut plus ça. Il faut du spectacle, du frisson. Les risques et les frayeurs d'autrui assurent la poussée d'adrénaline sans effort pour le spectateur. Comme dans les jeux du cirque, en effet. Le spectacle, c'est de l'audience. De l'audience, c'est du fric. Le sport, symbole de paix, de jeu, de saine émulation est en train de virer à la guerre, avec ses mensonges, ses bourreaux, ses victimes ses douleurs et ses larmes. Je sais que nous n'avons pas voulu ça, mais on a tous un peu contribué, à notre manière. L'horreur est humaine, comme disait Coluche.

Ouais. En même temps, il va pas dire que c'est la faute à l'UCI.

Bizarre, comme élan de solidarité... Non, plus sérieusement, comme on dit : " Ça suffit, ça ne fait plus rire personne".

Je n'ai pas vu les images, mais c'est une explication valable. Ne faut-il pas, quand on emprunte une route pour quelque raison que ce soit, garder la maîtrise de son véhicule et adapter sa vitesse aux circonstances ? Incriminer le matériel, sauf casse flagrante et imprévisible, c'est comme dire qu'on est sorti de la route à cause de sa voiture, de sa moto, de son vélo... Manipuler un téléphone (ou y parler) ou un GPS quand on conduit une voiture, c'est un problème de comportement. Il y a probablement des choses à faire pour remédier à ces problèmes de comportement qui rendent les courses de plus en plus dangereuses.

Toujours le même disque qui passe...

On dirait que c'est surtout la chaîne qui a morflé et bavé de la rouille sur le reste de la transmission. Aussi un peu de rouille sur la visserie côté freins, mais ça n'a pas l'air grave.

C'est bien triste, tout ça. Trop d'enjeux, trop de fric, trop de pression, trop de stress... Trop is te veel, comme on dit en Belgique.

J'ai connu un cadre particulièrement rigide ; mais, heureusement, j'ai pris ma retraite professionnelle, donc il ne m'ennuie plus. (Oui, je sors...)

Surtout si tu en as un ou deux de la Jumbo 2023. (Je sors.)

Si tu fais les 45km seul en voiture, il y a peut-être moyen d'en faire une partie avec le vélo dans le coffre, puis de garer la voiture et de terminer à vélo ? J'ai procédé assez bien de fois de la sorte en fin de carrière, des soucis de santé ne me permettant plus de faire les 60km et 500 D+ (total de l'a-r) quotidiennement.

Je ne sais pas si c'est possible pour toi, mais si tu peux te mettre au vélotaf, je trouve qu'il n'y a rien de mieux pour accumuler les kilomètres quand on travaille et qu'on n'a pas trop le temps ni l'envie de rouler le soir après le boulot. Et le weekend, une sortie plus longue ou consacrée à travailler autrement qu'en vélotaf, ça complète bien.

Comme le Schtroumpf.

Finalement, très bel après-midi, même si venteux. Je n'ai pas pu en profiter car j'avais du monde à la maison. Dommage, les jours qui viennent s'annoncent maussades ☹️.

Valence ou Valencia ?

La vitesse moyenne, tu sais... À moins d'avoir des objectifs de performances, c'est sans importance. Ce qui compte, c'est de se faire plaisir et d'arriver au bout d'une sortie sans bobo et dans un état de fatigue raisonnablement gérable. Si tu as besoin du rapport 1:1 sur du 5%, soit tu es très véloce et bien mouliner te convient à merveille, soit ta condition est franchement améliorable. Il faut y aller progressivement, sans se décourager ; au fil des kilomètres, les bonnes sensations arrivent. Bon courage et bon vélo !

En Wallonie, on a des secteurs pavés mal dissimulés sous une mauvaise couche d'asphalte qui éclate aux premières gelées.

Avec l'âge, je deviens de plus en plus prudent (certains diront "froussard") en descente. Je me dis que plus la vitesse est grande, plus une chute risque d'être rude. Et les conséquences... Jeune, on se remet vite. À plus de 60 berges, la casse peut avoir des conséquences catastrophiques. Une longue période de revalidation, des muscles déjà réduits qui fondent encore, une condition physique qui ne revient pas... 50 km/h, ça me semble déjà tellement rapide, quand mon contact avec la terre ferme n'est que de quelques minuscules centimètres carrés !

Quand nous, Belges francophones, parlons de routes pourries, c'est à la Wallonie qu'on pense...

Du moment qu'il y a un pignon de 18 dents, c'est bon. 😁

Même en descente, j'y arrive pas.

Je sais que le Ventoux, c'est un peu spécial. Pas un col, pas une montagne... Mais près de 2000m, ça me semble un peu plus que de la moyenne montagne, point de vue cyclisme. Tout ça, évidemment, c'est juste une question de vocabulaire ; mais en fin de compte, les 21km de montée sont bien là.

C'est amusant, parce que j'étais absent et, rentrant chez moi, j'ai allumé la télé et vu... les derniers mètres du vainqueur franchissant la ligne et soulevant son vélo ! J'ai cru un instant que c'était un "replay", mais non. C'était le direct. Était-ce une belle course ?

D'accord avec Franck. Grimper, c'est dur, mais on récupère dans les descentes. Cela me réussit mieux, car je souffre sur les longs tracés plats où il faut rester "en prise" tout le temps et où la vitesse supérieure exige davantage d'efforts pour lutter contre la résistance de l'air. Je suis léger mais peu puissant, ça n'aide pas sur le plat. En outre, mais c'est un problème plus spécifique et personnel, les longs efforts soutenus de ce genre sont mauvais pour moi en phase de récupération, à cause de mes problèmes de rythme cardiaque au repos. Je préfère la moyenne montagne.