Nicolas JOARY

Comment utilisait-on un 2x10v ? Essentiellement de deux façons. La première consistait à rouler presque toujours grand plateau et à n'utiliser le petit que pour les passages les plus pentus. Soit une utilisation de 12 ou 13 braquets sur les 20 théoriquement disponibles, parmi lesquels des doublons. La seconde consistait à rouler principalement grand plateau et à passer sur le petit dès l'entame d'une côte un peu longue. Soit aussi une utilisation de 12 ou 13 braquets. Ces deux méthodes évitaient le désagréable changement de plateau sur le plat et le faux plat (avec un changement simultané à l'arrière pour atténuer le saut de 14 ou 16 dents). Avec les 2x11, la pratique est restée la même, avec le bénéfice de rapports plus serrés pour ceux qui le désiraient. Et encore sans doute moins d'envie de changer de plateau. Avec la mode du gravel et du monoplateau, les cassettes 12v ont l'air de s'imposer. Il me semble en tout cas qu'elles sont surtout faites avec l'objectif de mettre le double plateau au placard. Ceux qui espéraient un nouveau resserrement des braquets grâce à l'ajout du douzième pignon sont laissés de côté (pour l'instant, tout au moins). Chez Shim, ils ont dû songer que 2x11 était bien assez pour les satisfaire. On en veut toujours plus ! Mais le marketing a ses impératifs pour satisfaire l'actionnariat.

C'est peut-être dans l'objectif d'essayer de faire passer tout le monde au monoplateau et de réaliser encore davantage d'économies d'échelle ? Dans ce processus, l'ajout d'un pignon serait fait pour élargir la gamme des rapports disponibles avec un seul plateau. Je pense à ça parce qu'une certaine partie de la clientèle (probablement pas celle qui discute ici) semble convaincue que le gravel bike et le monoplateau sont la panacée. Je pense qu'il en faut pour tous les goûts et toutes les pratiques ; et que c'est rarement le cas si les vendeurs visent le profit maximum via les économies d'échelles. On nous propose donc des compromis boiteux dont le client s'accommodera ou pas.

On peut toujours espérer que la gamme va s'étoffer ! Plaire à tout le monde c'est souvent ne plaire à personne, Shim va peut-être rectifier prochainement le tir. Le mieux est d'avoir le choix. Quand on ne l'a plus, je conçois que ça peut être frustrant.

Y a-t-il des clubs essentiellement ou exclusivement "féminins" ? En d'autres termes, la mixité des genres est-elle compliquée à mettre en place dans un club ?

Je ne ressens aucune agression de la part de quelqu'un exprimant une opinion différente de la mienne, pour autant qu'il procède dans les limites de la courtoisie et du respect d'autrui.

En hiver, ici, même les routes sont salées pour que les vélos en profitent.

Si je vois qu'il commence à pleuvoir en début d'après-midi, je sors dès le matin.

La sagesse populaire précise que quand c'est trop beau pour être vrai, c'est que ce n'est pas vrai.

Par contre, en Province De Liège, on peut trouver de la D+.

Voilà un problème bien contourné. Sympa d'avoir partagé ce retour d'expérience !

Heu... Désolé, Bruno, mais je ne m'en prenais pas au fond du propos. Juste à la forme. J'ai trouvé discourtois l'usage de l'expression "sportif de canapé". Je comprends très bien que les besoins de chacun puissent être différents et c'est très bien ainsi. Quant à la phrase que tu cites à propos de sucer les roues, elle ne vient pas de moi. Je m'efforce toujours de rester poli et de ne pas juger les gens.

Ah, oui, motivé ! Mais je crois bien qu'il rigole, en plus ! Le plaisir à vélo, ça prend toutes les formes.

Exact pour moi : il me faudrait le pantalon d'un costume et la veste de l'autre. Un mélange de deux tailles. Pour mes guibolles, un vélo taille 56 conviendrait ; mais pour mon buste, ce serait plutôt 54. Aussi un mélange de deux tailles.

C'est le "prêt-à-porter" appliqué au cyclisme, en quelque sorte ?

Il m'est impossible de rouler autant de km sans m'alimenter. Et je ne suis pas un sportif de canapé (7000km à vélo cette année, auquel il faut ajouter de la marche et du tennis de table). Simplement, ma santé ne me permet pas ce genre de fantaisie. Il est donc prudent de ne pas prendre son cas pour une généralité et d'éviter de dénigrer autrui avec des expressions discourtoises. Merci.

Ma "sortie" aujourd'hui, c'est en bagnole pour remonter en Belgique. Par moments, j'irais plus vite à vélo (et je ne suis pas rapide). En plus, il pleut. Quelle m* !

On peut être à la fois gauche de la main droite et maladroit de la main gauche.

Comme quoi on est tous différents. Je ne trouve pas ça horrible, bien que ma préférence irait vers un très bon étagement, ce qui n'est pas toujours possible quand on a besoin de petits braquets (rapport 1:1) et que les triples ont à peu près disparu de la circulation. Roulant seul et sans souci de performance, je m'adapte donc.

Et pour les plats-de-côtes ?

De l'attrait pour la technique, il y a cela dans tous les domaines qui en comportent. Certains praticants se passionnent pour ça, d'autres s'en fichent ou s'en préoccupent très peu. La marque, la matière, l'épaisseur, le type de filet et son éventuelle absence... Demande à un guitariste ce qu'il met comme cordes sur sa (ses) guitare(s), à quelle fréquence il en change... Il t'en parlera en long et en large ou il te dira qu'il s'en fout du moment que ça lui permet de jouer comme il le veut. Et peut-être qu'il se situera quelque part entre les deux extrêmes. Tout existe. Il semblerait que l'intérêt pour l'aspect technique et matériel soit davantage marqué chez les hommes que chez les femmes, mais ça évolue sans doute aussi.

Froid, vent, précipitations... Un, ça va ; trois, je reste chez moi. Deux, faudrait que je sois en manque.

Oui, plutôt gris avec des éclaircies et vent faible voire absent. Pour ce qui est de sortir à vélo, plus rien pour moi depuis deux jours. De la marche mardi, repos hier et un peu de balade ce matin (marché de Nyons). Vraiment, je suis fatigué de mon année. Une trêve jusque début janvier, ça me fera du bien. En espérant une météo belge correcte en janvier (pas gagné d'avance).

C'est une méthode qui a été utilisée (et l'est peut-être toujours) en matière de composants et sous-ensembles électroniques. Les sous-ensembles produits pour la Grande Marque doivent subir des tests de conformité. Lorsque les tolérances admises sont dépassées, les éléments sont rejetés, c'est à dire qu'ils ne seront pas montés dans un appareil de la Grande Marque. Filent-ils à la poubelle ? Pour certains, peut-être, mais nombreux sont ceux qui sont récupérés et montés dans des appareils de Petite Marque. Des "assembleurs". Les éléments sont de provenances diverses et les appareils sont produits en séries limitées. Le design extérieur est souvent modifié. Ces appareils ne sont pas nécessairement mauvais et peut-être pas vraiment "moins bons" pour l'acheteur moyen qui ne verra pas vraiment la différence. Sauf peut-être en cas de panne, parce que les pièces de rechange seront souvent très compliquées à trouver.

Pas trop difficile en cette saison ? Vous avez transporté les vélos démontés et emballés ? Quel poids dans les sacs à dos ?

Le problème est que quand on casque (!) 200€ pour un élément de sécurité passive vendu par une grande marque, on a de bonnes raisons de croire au sérieux de cet élément, à tous les niveaux, de la planche à dessin au SAV en passant par la fabrication, le contrôle de qualité, la distribution, vente... Entendre dire qu'une marque obscure puisse vendre un élément apparemment identique pour moins de 50€, c'est difficile à accepter. La présomption est que ça ne peut pas être la même chose, qu'il y a eu économie quelque part, que c'est louche, etc. C'est une vérité incontestable : il y a des économies réalisées quelque part. Celles qui semblent les plus évidentes sont : frais de conception réduits à presque rien puisqu'il n'est question que de copier ce qui a été conçu par autrui ; suppression des marges bénéficiaires des intermédiaires qui distribuent, revendent et assurent le SAV. Y a-t-il d'autres économies ? On pense aux matériaux, au contrôle de qualité... C'est probable, mais difficile à vérifier. Si certains s'amusent à découper des casques ou à taper dessus pour vérifier si c'est le même ou pas ont généralement une idée derrière la tête : montrer que c'est pareil ou montrer que ça ne l'est pas.