Nicolas JOARY

Le cyclisme professionnel, ce n'est pas seulement du sport, malheureusement. C'est aussi du bizness, avec patrons, investisseurs et tout le toutim. Comment dès lors s'étonner qu'un boss soit insatisfait du travail d'un employé qu'il paie très cher ? Je ne salue pas la méthode qui consiste à déballer ce genre de conflit sur la place publique, de la même façon que je n'aurais pas apprécié que mon boss me fasse devant tout le monde des remarques négatives sur mon travail. Cela doit se faire discrètement, même si fermement. Et nous ? Est-ce qu'on fait bien d'en débattre ? À notre manière, on remet deux thunes dans le bastringue.

Oui, de l'asphalte régulier, on en voit parfois en Hainaut aussi. Mais ça ne dure pas longtemps, c'est vite défoncé. On dirait que les cahiers de charges sont relatifs à des pistes pour les gamins jouer aux billes plutôt que des voies pour semi-remorques de quarante tonnes égarés suite aux suggestions d'un GPS amnésique depuis sa dernière mise à jour. Et dans les quartiers résidentiels, à peine étalée et damée la nouvelle couche de tarmac, on y creuse des tranchées transversales pour raccorder à l'égout une nouvelle construction ou réparer une fuite d'eau. L'habitude, quand on se risque à réparer (voies locales, communes en panne de moyens financiers), est de bourrer dans les trous quelques pelletées d'enrobé à froid, en le faisant bien déborder, la bosse se transformant rapidement en nouveau nid-de-poule après quelques semaines de circulation. Quand il y a davantage de moyens (route provinciale), on coule une couche d'asphalte supplémentaire, à charge des automobilistes d'aligner les trains roulants pour éviter les avaloirs et couvercles de bouches d'égout désormais "enterrés" de cinq centimètres.

Il fallait profiter d'une accalmie (temps couvert et brumeux, peu de vent et pas de pluie) ce matin avant le retour du beau temps "à la belge" de cet après-midi. J'ai fait prendre l'air à la randonneuse pour une boucle vers Lambusart, Aiseau, Gerpinnes et Châtelet avant le retour vers Fleurus sous un vent qui, déjà, se renforçait et se chargeait d'humidité (de dos, c'était une consolation qui m'a permis de dépasser brièvement 40 km/h sur le plat). C'est sûr que ce genre de boucle est moins fun que le trajet Nyons - Buis-les-Baronnies par le Col d'Ey ou le tour des Dentelles de Montmirail en visitant les villages pittoresques (Suzette, Lafare, Séguret...) ; mais il me faut faire contre mauvaise fortune bon cœur et me satisfaire de mon circuit local belge de 44km et 375d+. Au moins, j'aurai déjà roulé cette semaine. Remettre ça avec ce qui s'annonce côté ciel, rien n'est moins sûr !

Tsss. De profil, ça reste plat.

Sur le plat, le profil est bas, il me semble...

Quand on doit aller quelque part avec la voiture et qu'on ne connaît pas, on demande l'adresse. On l'encode dans le GPS et, parfois, il ne la trouve pas. Ou il donne des indications incorrectes : passage par un chemin privé ou sans issue, par exemple. Ce n'est pas fréquent, mais ça arrive. Souvent, ça se passe bien. On retrouve des gens, des copains qu'on devait y retrouver. On leur demande : - T'as trouvé facilement ? T'es venu par où ? - Heu... Je sais pas. J'ai suivi le GPS... C'est sympa, la technologie, mais il me semble que ça ne doit pas rendre ignare. Il faut comprendre ce que la technologie nous fait faire et apprendre à se débrouiller sans. En cas de panne de l'engin, de batterie à plat, de non-liaison avec les satellites (pour un GPS)... il ne faut pas rester planté. Quant au téléphone portable, c'est une belle invention, mais des gens prennent des risques inconsidérés en se disant qu'en cas de pépin, ils appelleront du secours. J'ai déjà entendu ce qu'en pensent les secouristes qui risquent leur peau en montagne pour sauver celle de l'un ou l'autre inconscient technophile.

En montagne, c'est vite dangereux. Lors de notre rando à St Jaume en octobre, nous avons cherché assez souvent le sentier. Il est sur la carte; mais, sur le terrain, avec les rochers, les éboulis et le peu de gens qui s'y aventurent, on le perd facilement car il est à peine marqué ! Et plus on approche le sommet, plus les crêtes traîtresses sont nombreuses. À plusieurs reprises, le GPS nous situait sur le sentier, mais nous ne le devinions même pas. Un gros orage, des feuilles mortes et des branches cassées, le sol n'est plus le même que la veille ! GPS, carte, boussole... ça ne change rien. Quand on s'égare, si on n'a pas la technique, c'est compliqué ; et, surpris par une nuit qui peut tomber tôt en montagne, on peut se mettre misérable.

C'est vrai que les bombes, ça ne pète généralement qu'une seule fois.

Enclume ? Faut pas exagérer non plus. Un peu lourd ? Oui, peut-être. Pas des plus légers, sans doute, mais est-ce que ça fait une différence importante à notre niveau ? Les deux bidons pleins ou vides, ça fait une différence de plus d'un kilo. Est-ce que ça se ressent à notre niveau ? De bonnes roues et de bons pneus, par contre, ça change les sensations. Déjà rien que de meilleurs pneus, c'est flagrant, même si ça ne fait gagner que deux ou trois cents grammes.

Une bonne carte, une boussole et le sens de l'observation, ça peut faire des miracles pour ne pas se paumer en montagne. Surtout quand l'accu du GPS est à plat ! 😄 Cela dit, je suis plutôt inexpérimenté en la matière, n'ayant plus guère utilisé cette technique depuis mon service militaire. Contrairement à l'équilibre sur un vélo, ça s'oublie, tout ça.

La plupart des gens qui enfourchent occasionnellement un vélo et trouvent que c'est trop dur dans les côtes ne savent pas tourner les jambes. Quand tu leur suggères d'utiliser les petits braquets, ils te répondent "oui, mais je n'aime pas mouliner". Ils passent donc au VAE et sollicitent à fond la batterie. Ce n'est pas tant la force qui leur manque, mais la volonté et, surtout, la patience. La patience est une vertu, même sur un vélo.

J'ai vu ça en rentrant au pays : nuageux jusqu'à Troyes, ensuite de la bruine et, pour finir, la bonne drache. Vive la Belgique !

Imagine l'inverse : ça devrait être monotone.

Des fois, en Belgique, on a aussi l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de routes asphaltées 😁.

J'étais parti pour une petite soixantaine de bornes, en cet après-midi doux mais couvert, avec un vent faible, mais plusieurs petites contrariétés m'ont amené à raccourcir ma sortie à 51km et 491mD+, une côte en moins. J'étais bien en jambes en attaquant le Chemin de Villedieu, seconde montée programmée, de 2,1km à 6,3% de moyenne, qui démarre fastoche à 4-5% dans sa première moitié. Ensuite, les affaires se corsent, le clinomètre affiche jusqu'à 15% ! Lorsque ClimbPro indique "montée terminée", il reste encore une dizaine de mètres (c'est habituel) à plus de 10%, avant d'entamer la descente. Le chemin est bosselé, ça secoue un peu, mais la descente est courte : un petit virage et j'ai droit à un rabiot de grimpette inattendu : une certaine de mètres de 12 à 16%, si j'en crois Garmin. Ensuite, descente pour de bon sur le chemin goudronné et bosselé, genre secoue-dentier et vibration de casque. J'ai eu la bonne idée cette semaine de monter des cartouches KoolStop "saumon", mieux adaptées aux pentes des Baronnies Provençales, et la différence est sensible. Elles s'useront certainement plus vite, mais la sérénité au freinage est à ce prix ! J'arrive à Villedieu, après une petite remontée paisible, et là, première contrariété : le pneu avant est mou. Le genre de crevaison lente qu'on peut provisoirement résoudre en regonflant tous les deux kilomètres, mais pas quand il en reste plus de vingt au programme. Chance : je m'arrête sur la jolie place de Villedieu, avec sa fontaine, ses mûriers-platanes (sans feuilles mais bien taillés en vue des prochains mois) et ses tables et chaises invitant à l'apéro. Je bataille avec mon pneu : j'ai aisément repéré le petit trou dans la chambre, ainsi que l'endroit suspect dans la carcasse, mais rien ne dépasse, sinon un petit truc tout fin et tout mou, d'un demi millimètre et dont je n'identifie pas la matière. J'essaie de l'extirper, mais je n'ai pas d'ongles. Leçon pour l'avenir : ajouter une pince à épiler à mon "kit crevaison" ! Je décide de coller une rustine plutôt que de remplacer la chambre, ça fera de l'épaisseur. En attendant le séchage, je déguste un café-crème. Il n'y a pas que du mauvais dans la contrariété ! Après dégustation et réparation, je me rince les pognes dans la fontaine et reprends ma balade en espérant que la réparation soit suffisante. À Tulette, nouvelle contrariété : route fermée pour travaux. Je croise un groupe de cyclistes, des dames vêtues de jaune pétant et suivies par un véhicule d'accompagnement. En cas de crevaison, les secours ne sont pas loin ! 👍 Tout le monde cherche son chemin, d'abord en suivant la déviation, puis en changeant de direction. Je peine moi aussi à m'y retrouver. Je renonce et rentre au plus court vers Nyons, tant pis pour la quatrième côte, tant mieux pour l'apéro. Il ne sera pas trop tard !

Boucle de 40km 475d+ ce matin par Valréas, Vinsobres et retour à Nyons par Mirabel-aux-Baronnies. Le parcours comprenait une jolie montée de 3200m environ, gentille avec ses 4,6% de moyenne sur une bonne route sans la moindre circulation. La descente sur Vinsobres était plus brutale et en lacets, avec du 9-10% si j'ai bien vu. À refaire en sens inverse à une autre occasion, donc (et quand je serai mieux en jambes).

Moi, je pensais que Vélo de Rome c'était un marchand de vélos italiens ! ☹️

Sortie vers Vaison et montée vers Suzette par le sympathique petit Col de la Chaîne. Retour par le même chemin au lieu de descendre vers Lafare et Le Barroux (ce sera pour une autre fois). J'ai croisé de nombreux cyclistes : des groupes et des isolés. Ils bossent donc pas, les gens ? 60km et 711m D+ pour moi, aujourd'hui.

Je l'avais en vue tout à l'heure, il restait des plaques de neige en haut ; mais il fait beau aujourd'hui et ce sera encore plus doux et ensoleillé demain...

Deux journées de temps à la belge sur Nyons, nous avons dû reporter nos projets de balades. Aujourd'hui, plus de pluie, très peu de vent et de belles éclaircies. Après dix kilomètres à pied avec ma femme, par le Chemin du Crapon qui longe l'Eygues en remontant sa rive gauche vers Aubres ; puis un léger repas de midi ; j'ai pris le départ pour un circuit de 41km et 650d+ qui m'emmenait par Les Blaches et Châteauneuf de Bordette via le Col de la Croix Rouge et jusqu'aux Pilles avant de bifurquer pour un retour vers Nyons où je me suis lancé dans un petit circuit local de 7,7km et 190d+, qui emprunte le Chemin de Rochette (montée assez pentue) et redescend par le Chemin de Saint Martin (descente quelque peu technique). Les vues panoramiques se succèdent, c'est très plaisant et probablement intéressant à répéter plusieurs fois à titre d'exercice (ce sera pour une autre occasion). Plus tôt, le passage par le Col de la Croix Rouge, après deux jours de pluie incessante, m'a permis de découvrir cette nature sous son aspect humide : de tous côtés, cela bruisse, gargouille, glougloute par la grâce de ruisseaux et torrents qui cascadent à qui-mieux-mieux vers la vallée en longeant la route ou en glissant par dessous. En haut du Col, un chemin en cul-de-sac se hisse jusqu'à l'église romane St Michel, bien nichée dans la végétation et invisible même depuis le Col.

Ici, à Nyons, il pleut depuis la nuit de jeudi à vendredi. Du temps à la belge, on dirait que je fais dans l'import-export. Le Pontias souffle bien (tjrs de N-E, lui), avec quelques rafales. Cela devrait se calmer dans l'après-midi, du moins je l'espère, car nous projetons une petite rando pédestre en remontant la rive gauche de l'Eygues.

Et dire que nous, les retraités, n'avons même plus ce plaisir-là !

La chaussure, parfois (vécu personnellement).

Si les Nyonsais cherchent un coupable, j'ai intérêt à me tenir à carreau.

Aucune idée côté pédalier, mais tant que ça ne vient pas de ta cheville, c'est plus facile à réparer... 🤪