Jean GUY

En 2011, il ne peut pas faire aussi bien qu'en 2010, puisqu'en 2010 il avait gagné. De plus, tu dis toi-même que les temps de 2011 sont meilleurs que ceux de 2010, grâce au vent moins fort. Pourtant, lui fait un moins bon temps qu'en 2010. Et quant à la performance de 2012, passer de la première place à la 83e en deux ans, en perdant 4' sur le vainqueur, il y a pas un truc qui te choque? A moins que tu ne croies pas toi-même à ton fameux tableau statistique qui explique une baisse régulière et progressive des performances en prenant de l'âge. Parce que là pour le coup, ce n'est pas progressif.

Les années semblent avoir finalement rattrapé José Del Castillo... Au championnat Rhone Alpes de CLM, toujours à St Vulbas, il finit finalement 83 eme au scratch (à 4 minutes tout rond de la gagne), 14 eme Pass Cyclisme, et même 19 secondes derrière une certaine.... Jeannie Longo... http://www.ffc-rhonealpes.com/fichier_pdf/St_Vulbas_Chts_RHA-CLM_Ind_15092012.pdf C'est le message d'Hervé, que tu peux retrouver en première page du post.

José Del Castillo, 83e au scratch d'un championnat CLM qu'il avait remporté l'année précédente. Ca s'appelle un sacré coup de vieux quand même. 83e et 12e Pass Cyclisme, ça laisse quand même pas mal de marge pour que des gars de son niveau réalisent la même performance surprenante l'année précédente grâce au vent favorable. Sûrement qu'il a été béni des dieux ce jour-là, hein?

Donc tu confirmes que Castillo a été le seul à profiter du vent en 2010 ? Ce qui serait intéressant, ce serait de comparer sa place en 2010 (1er, où il aurait miraculeusement été le seul à profiter du vent) et sa place en 2011.

Ouais, enfin calme ta joie 😃 C'était juste pour dire qu'il était inutile de se prendre la tête et qu'il y avait sans doute une explication toute simple. Jamais je n'ai imaginé l'utilisation d'un moteur.

Oui d'ailleurs Bernard, toi qui travaille chez Météo France, tu pourras peut-être explique à Bernard qu'un vent qui souffle fort, à l'aller et au retour, toujours dans le dos, pour un seul concurrent au milieu des partants de ce championnat, ça sent l'erreur à plein nez. Attention, j'ai pas dit tricherie. Je ne connais pas José, et je n'ai aucune raison de le suspecter de tricher volontairement. Je m'étonne par contre qu'aussi fort soit-il, il n'ait pas réedité une performance de tout premier choix l'année suivante.

Un organisateur, un commissaire, aussi sérieux soient-ils vont quand même avoir du mal à admettre une erreur après coup... Enfin, je l'imagine, sans aucune certitude. Mais ce qui me semble logique au premier abord, c'est qu'à moins que la course ne se joue que dans une seule direction, le vent fort dans un sens l'est aussi dans l'autre. De plus, si l'ensemble du classement avait été perturbé par les conditions météo, là ok, on peut supposer que le vent ait eu un rôle prépondérant (cela arrive parfois sur le Tour de France quand les partants du matin sur un clm bénéficient de conditions plus favorables que les favoris parti en milieu d'après-midi. En dehors d'une erreur de chronométrage, et à part une tricherie volontaire de cette personne que je n'ose pas imaginer, je ne vois aucune explication valable.

Il aurait fallu commencer par là, dès le début. Cela semble bien évidemment la raison la plus plausible.

Ton lien nous dirige vers un blog, qui tire ses informations d'un autre blog ! Bonjour la qualité de l'information ! Donc le premier décrète qu'un cadre carbone coûte entre 200 et 450 $, sans citer ses sources, et le deuxième le prend comme argent comptant... Certains partisans de la théorie du complot sont vraiment prêts à avaler n'importe quoi...

Oui, car les deux gros équipementiers Shimano et Sram poussent le disque, alors que Campagnolo ne fait que suivre le mouvement par obligation. (Et Campa est un "petit" comparativement). Donc aucun équipementier ne pousse CONTRE le disque, au contraire. Mais par précipitation, l'UCI a décidé de poursuivre les essais cet hiver, sans même consulter les coureurs. Certaines marques de vélos ont tenté d'obliger les équipes qu'elles sponsorisent à utiliser les disques sur certaines courses. mais ce n'est pas une demande des coureurs. Les coureurs ont quand même un minimum d'influence, ce sont eux les acteurs du système, non? Bon, en tout cas, pour avoir essayé des disques, moi je n'en veux pas, et je suis bien content en tout cas que la plupart des vélos de course soient encore à patins. Et que les cyclos qui veulent du disque pour se sécuriser trouvent des vélos adaptés, très bien. Mais je maintiens qu'en termee de performance, de rendement du vélo, le système n'est pas adapté.

La différence fondamentale, c'est que toucher un disque froid avec la main, et en percuter un bien brûlant après un gros freinage, ça change la donne. Mais là n'est pas le vrai souci. C'est qu'en réalité les constructeurs ont voulu imposer une solution à quelque chose qui n'est pas un problème pour les courses sur route. Les vélos actuels freinent déjà très bien. Les freins à disque freinent encore mieux, mais est-ce utile? Non, car la principale limite du freinage, c'est le contact du pneu sur la route, et pas la puissance du freinage. Les coureurs ne voulaient pas du disque parce que : - ça alourdit le vélo - c'est moins aéro - ça frotte - ça complique tous les changements de roues. Alors comme ça ennuyait les coureurs, et les mécanos, le premier prétexte a été utilisé pour suspendre l'essai et renvoyer les constructeurs dans les cordes, car l'UCI était très embarrassé avec la pression venant des deux côtés.

"Juste un constat. Hier sur la Vélostar Offedo était en pneus." Ce sont bien sûr ses roues d'entraînement. En course, il utilise des C50 à boyaux. Quand aux vélos disques, je commence à demander s'il n'y a pas un inconvénient sur lequel on parle peu : la dégradation du confort du fait d'un renforcement de la fourche et du triangle arrière. Bof, les fabricants de vélos à disque te diront que ça ne compte pas, puisque ces vélos sont faits pour être utilisés avec des pneus de 28 ou 32 mm de section.

Au-delà du débat collage/recollage des boyaux, il faut admettre que les fabricants de pneus ont fait d'énormes progrès ces dernières années en termes de rendement. Beaucoup de pneus haut de gamme rendent mieux que des bons boyaux (résistance au roulement), et en plus tu peux typer le comportement de la roue (pneu pluie, pneu hiver, pneu pour la chaleur, etc.). Cela s'explique par la puissance des boîtes qui sont derrière, avec bien plus de moyens que les petits artisans qui font du boyau (Vittoria reste "petit" par rapport à Michelin ou Hutchinson par exemple). Enfin, les roues aussi ont beaucoup progressé. Tu trouves des Bora 35 à pneus à moins de 1400 g, et un paquet de bonnes roues à moins de 1500 g en 40 ou 45 mm de haut, en carbone à pneu. Les nouvelles résines ou procédés de fabrication des bandes de freinage ne posent plus de problèmes sur de longs freinages, avec des marques comme Mavic, Fulcrum, Campa par exemple. Bref, j'essaie de vendre mes Cosmic Ultimate à boyaux pour acheter des roues à jantes de 40 à pneus 🆒

Autre hypothèse aussi concernant le vélo de CLM : avant il n'était vraiment pas au niveau, et maintenant il rivalise d'efficacité avec les Canyon, Specialized, etc. Ce qui remet les coureurs de la FDJ au même niveau que leurs adversaire de ce côté-là. Ce qui ne fait pas tout bien sûr, puisque sur le chrono du Tour du Pays Basque, Pinot fait 6e (mais sans avoir pesé sur la décision finale), alors que tous les coureurs utilisaient un vélo traditionnel (grosse montée, grosse descente + pluie).

Il t'apporterait juste une autre compréhension que celle que tu as à partir d'extraits. Donc tu as un avis, tu donnes des conclusions sans avoir lu le livre. C'est tout ce que je voulais savoir.

Déjà, je ne te prends pas de haut. Tu as l'avis que tu veux. Par contre, j'ai une seule question : à part des extraits, as-tu lu le livre?

La seule chose que je veux bien te dire, c'est qu'il y a quelques indices "brouillés" pour ne pas l'identifier clairement. Mais c'est un mec connu et respectable. Et sa vision reste globalement symptomatique de ce qu'il se passe actuellement dans le cyclisme. Il y a clairement moins de dopage lourd, toujours quelques magouilles, et surtout des équipes et des instances tenues par des vieux de la vieille bien accrochés à leur place. Pour le reste, tu te trompes sur Vayer, mais je ne vais pas en faire la démonstration ici.

Oui Jean-Luc, sans fanfaronnerie, je suis assez bien informé, non pas sur les petits secrets des uns et des autres, mais au moins sur la manière dont ça se passe dans ce milieu, sur la manière dont se passent les rapports humains.

Oui et le journaliste qui traite de ces sujets est un vrai journaliste d'investigation. Il est sérieux. D'ailleurs en reparlant d'Antoine Vayer, même si son style et ses provocations irritent, il ne faut pas oublier qu'il est chroniqueur au Monde, ce qui est un gage de sérieux tout de même...

Tout simplement parce que lorsqu'on vit (très bien) d'un système, il est difficile de le dénoncer à visage découvert, au risque de tout perdre du jour au lendemain. C'est humain et commun à tous les systèmes.

En plus le dopage n'est pas le sujet principal du livre, même si on peut le comprendre, c'est une des préoccupations principales ne n'importe quel cycliste pro (qu'il en joue, ou pas).

Antoine Vayer, ex-Festina. Mais cela ne veut rien dire. Même Menthéour, dans son livre sorti en 2000, précisait dans une de ses pages, que Vayer était contre le dopage en 95 et qu'il avait essayé de le convaincre de rouler à l'eau claire. Vayer, il a fait ce qu'il a pu chez Festina pour rester en rapport avec ses convictions, mais il avait peu d'influence sur les "barons" de l'époque. "Petit manuel de la chaudière", non je ne crois pas. Ce cycliste masqué explique comment sa vision des choses a évolué au cours de sa carrière, comment il est passé d'une intolérance au dopage, à quelques compromissions, mais sans toutefois passer aux produits lourds. Ce cycliste masqué n'est pas italien. Il y a quelques imprécisions pour brouiller les cartes, mais vous seriez sans doute surpris si vous saviez qui c'est. Rancoeur ou pas, ce qu'il décrit du cyclisme français, c'est exactement ce qu'il se passe au sein de certaines équipes. Je connais bien les équipes françaises, et malheureusement peu sont recommandables. Pas forcément pour des questions d'éthique, mais pour la manière dont le management gère les coureurs. Ce n'est effectivement pas un livre qui donne une bonne image du cyclisme pro, mais là n'est évidemment pas l'objectif. D'ailleurs, le cycliste masqué dit bien que les choses vont beaucoup mieux niveau dopage en général. Mais il y a tant à faire au niveau des instances, des médecins, des équipes, etc.... Et ça c'est une réalité.

Quand je pense qu'iil y a quelques mois, des grands spécialistes ici disaient que Valverde n'avait rien à faire sur un vélo 😃

Il ne faut pas oublier non plus qu'il y a quelques années encore, il existait un "Team" Scott-Vélo101 sur les cyclosportives !

As-tu une idée de ce que rapporte un livre à son auteur? Entre 7 et 9% de droit d'auteur sur la vente, et à la condition que celui-ci soit vendu sans réduction bien sûr. Alors, quand un bouquin se vend 16 €, fais le calcul, et tu te rendras compte qu'un auteur n'écrit pas un livre pour "se faire du pognon" par rapport au boulot que ça représente, sauf à être certain de faire un best-seller (très rare de nos jours).