Franck PASTOR

Chiant d'être seul en permanence ? Non, vraiment pas. J'en ai l'habitude, c'est vrai, et puis c'était un parcours tout sauf ennuyeux ! Par contre, c'était stressant. J'avais pris le parti de rouler un peu en-deçà de mes capacités pour ne pas me cramer comme en 2014, mais la contrepartie était de voir tous ces cyclistes me dépasser à la vitesse de l'éclair sans que je puisse suivre (sauf dans certaines côtes longues ou raides… pas de bol, juste quand l'abri ne servait à rien !). Et ça, ça me faisait gamberger. Je craignais que le prix à payer pour rouler au rythme que j'avais choisi moi-même était de tomber sur un ravito fermé, ce qui a bien failli arriver, voire de finir hors-délai. Mais finalement, j'avais un peu de marge.

115 km autour de Bruxelles aujourd'hui, par un temps venteux et frais (20 °), du moins par rapport à ce week-end où le mercure a chatouillé les 30°. Rien de particulier à signaler, à part un bruit de cliquetis venant de je ne sais où, peu perceptible mais suffisant pour saboter mon plaisir de rouler. Vais voir mon vélociste demain pour en savoir plus…

Merci ! 😄

Il y a moyen d'éviter en grande partie les axes principaux de la vallée du Grésivaudan, en suivant l'Isère le long d'une piste cyclable entre Grenoble et La Batie (à hauteur du Versoud et de Saint-Ismier). Ensuite c'est plus délicat, mais on trouve encore des chemins fréquentables à vélo tout en fond de vallée au milieu des champs de maïs, de Brignoud au moins jusqu'à Goncelin, en contrebas d'Allevard.

Vaut mieux pas, sauf si tu peux t'arranger pour rouler de façon à ne ressentir aucune douleur. Mais Thomas De Gendt a eu lui aussi une tendinite au poignet et il a préféré abandonner le critérium du Dauphiné dont il était le leader 24 h auparavant. Mieux vaut faire comme lui et observer suffisamment de repos pour que ça disparaisse. Éventuellement suivre un traitement médical pour cela si nécessaire. Parallèlement, il faut en chercher les causes (mauvaise position ? surentraînement ? problème matériel ?) et veiller à les supprimer. Une tendinite, ça n'est jamais à mépriser.

Il me semble qu'il a tout simplement essayé de gagner lui-même. Ce qu'il aurait fait s'il avait eu suffisamment de réserves dans la dernière ascension pour ne pas se faire lâcher par Fuglsang (il était devant lui au général) et maintenir l'écart avec Porte. Ça prouve cependant qu'il n'est pas au top de sa forme. Peut-être le sera-t-il pour le Tour.

Juste pour montrer une vidéo sympa que j'ai dénichée sur Youtube. Elle a été filmée par un participant des 248 km de cette année. Pour ceux qui veulent savoir à quoi ressemble Tilff-Bastogne-Tilff, et aussi pour ceux qui veulent se (re)mettre dans l'ambiance ! Quelques points de repère pour la lecture : 30'' - 45'' : descente détrempée de la côte de Boncelles ;1'05'' : traversée du curieux pont en ferraille de Tilff (ça résonne!) ;2'50 : Chambralles (la première épingle à cheveux) ; 4'40 : dans le brouillard… route déformée par des stries, phénomène très (trop) courant en Ardenne belge ! 🙁10'40 : Bastogne ;20'39'' : côte du Rosier ;26' : ravitaillement, pied de la Redoute ;27'15'' : côte de la Redoute ;30'30'' : premier passage raide de la Redoute (ça pique !) ;33'30'' : second passage raide et sommet ;34'20'' : Tilff à nouveau ;36' : arrivée.Un petit regret : à part la Redoute et dans une moindre mesure le Rosier, les côtes du parcours n'ont guère été mises en valeur. Par contre les paysages sont bien restitués dans toute leur splendeur !

Bravo ! Toutes ces étapes et sans récupération, fallait du coffre ! Malaucène, c'est aussi le seul versant du Ventoux que j'ai fait… mais moi c'était en voiture ! 🙁 Alors moi je te trouve bien chanceux de l'avoir fait à vélo. D'autant que si j'en crois les profils, ce versant est tout aussi difficile que celui de Bédoin.

De la part de Kennaugh, qu'on a souvent vu faire le train pour Froome en montagne ces dernières années, ça m'étonne moins que pour Swift, un sprinteur… Bon, ils avaient pris l'échappée du jour quand même, et dans cette échappée on ne trouvait pas de purs grimpeurs à ma connaissance. Edit : à part peut-être Jesus Herrada.

Pas de bol, mon week-end est entièrement pris. Je ne pourrai faire du vélo que lundi… quand les nuages, la fraîcheur et peut-être même la pluie seront de retour. 📢

Par contre, question sens tactique, les AG2R n'ont pas de quoi être fier. Rouler derrière une échappée où figure un des leurs, Oliver Naesen, qui sans ça aurait certainement gagné l'étape, ça la f.. mal. D'autant plus que la ville d'arrivée est aussi le siège social d'AG2R. Et tout ça pour que Bardet perde encore du terrain sur ses principaux rivaux ! Ça a dû être une belle soupe à la grimace au moment du debriefing…

Vertigineuse la descente du Mont du Chat par le quatuor de tête ! De telles vitesses sur cette route étroite, j'avais franchement peur pour eux ! 😲

Merci !

Il faisait partie des coureurs formidablement imités par ce cycliste (norvégien comme lui) : Justement il insistait sur les mouvements de tête pour EBH :-)

Tu as contacté les communes concernées au sujet de cette piste cyclable et de ton accident ? Je crois que je vais le faire de mon côté, pour leur dire ma façon de penser. Cette horreur de piste commence à me sortir par les yeux, je dois l'emprunter chaque fois que je veux faire les pourtant très attrayantes côtes locales. Par exemple à Braine-le-Château, la rue Sainte-Croix, la rue du Drabe, l'avenue du Beau Séjour…

Sérieusement ça existe les pavés, dans les Pyrénées ? Remarque, ça ne m'étonnerait pas tant que ça, déjà qu'il y a dans les environs une commune qui s'appelle Tournay… 😃 Pour ce qui est de la coupure, je serais plutôt de l'avis d'Isaac : deux ou trois jours de repos complet et une semaine ou deux de vélo très cool, ça permet de récupérer encore mieux sans trop perdre d'acquis. Si l'origine du malaise n'est pas plus sérieuse du moins. Je renouvelle mon conseil de consulter, juste par précaution, on ne sait jamais.

Photos magnifiques, comme d'habitude ! Les gravillons, voilà une des seules plaies routières que les routes belges ne nous font pas subir, en général. J'ai dû en voir une seule fois dans ce pays et c'était en Ardenne. Ceci dit, ça surprend d'autant plus ! 😲 Pour ton malaise ce serait une bonne idée de consulter, tu traînes peut-être une maladie. Une autre piste possible (qui n'exclut pas la précédente) : le froid, et notamment la descente glaciale que tu as faite. Ça peut sérieusement chambouler l'organisme. Ça m'a rappelé une descente de col que j'avais faite en ayant froid du début à la fin il y a trois ans. C'était en toute fin de sortie, mais le lendemain j'étais malade, avec le système digestif bien perturbé, pour dire les choses élégamment…

60 km de sortie dans les collines du sud-est bruxellois en fin d'après-midi. Ç'aurait dû être une sortie cool, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y aller à fond dans les bosses. Première fois de l'année que j'ai maintenu une vitesse supérieure à 10 km/h dans le Smeysberg. Signe que non seulement j'ai bien récupéré de Tilff-Bastogne-Tilff, mais qu'en plus ç'a été bénéfique pour ma forme ! 😄 Reste plus qu'à l'entretenir.

La route du Balcon de Belledonne d'Allevard à Uriage (ou le contraire), le plateau des Petites Roches en Chartreuse, la trilogie cols du Granier - Cucheron - Porte dans cette même Chartreuse, ou la trilogie Granier-Cucheron-Coq combinée avec le plateau des Petites Roches… Sans même parler des ascensions en cul-de-sac comme celle du Collet d'Allevard, les trois stations des Sept-Laux (Le Pleynet, toute proche, Pipay, Prapoutel)… Tu as, pas loin d'Allevard, le col de Champ-Laurent qu'on peut enchaîner avec le Grand Cucheron qui donne accès à la Maurienne. Là, si le cœur t'en dit, tu peux tenter le col de la Madeleine ou le col du Glandon (et redescendre du même côté, à moins que tu sois prêt à faire de longues, voire très longues distances). Le massif des Bauges est proche également, mais je le connais beaucoup moins. Bref, tu auras l'embarras du choix !

D'après Wikipedia : Porte : 172 cm, 62 kg ; Quintana : 166 cm, 58 kg. Assez proches, mais pas précisément le même gabarit quand même. D'un autre côté Richie Porte a la même carrure qu'un Bernard Hinault, pas le plus mauvais rouleur de son temps, même sur terrain plat. Tout ça se joue bien ailleurs que sur le gabarit, à mon avis.

Tiens, quand j'habitais Tournai j'ai dû pourtant l'utiliser de temps en temps cette piste-là ! 🆒 J'emprunte généralement toujours les pistes cyclables, sauf quand c'est vraiment impraticable, comme par exemple une horreur dallée complètement défoncée dans le centre de Beersel. Je ne me suis jamais fait interpeller par la police (contrairement à un ami du côté de Tervuren…) mais les coups de klaxon ne sont pas rares ! Hé oui, pour un automobiliste lambda, qui est probablement habitué à rouler sur des vélos à très gros pneus s'il fait du vélo, ça doit être difficile de se mettre à la place d'un cycliste sur vélo de route à pneus étroits et gonflés à haute pression…

Je n'ai jamais roulé à la même pression sur des 25 qu'avec des 23 (toujours plus faible sur des 25), mais ton ressenti me surprend. J'ai roulé occasionnellement avec des pneus bien plus gros encore, sur des VTT par exemple, dont je gonflais les pneus «à bloc» (genre 4 bars) pour avoir la même sensation de dureté au toucher du pneu qu'avec un pneu route. Cela par crainte des crevaisons. Hé bien j'avais justement la sensation de rouler sur mon vélo de route tellement ça me semblait tout aussi tape-cul ! Je n'ose même pas imaginer si je l'avais gonflé encore plus… Je l'interprète comme je l'ai expliqué, avec les souvenirs de la définition de la notion de pression que j'ai gardée de mes études, à ne pas confondre avec la force surfacique exercée sur la chape, qui serait alors grosso modo la même et qui expliquerait la similitude de sensations. Il faudrait qu'un scientifique (je n'en suis pas un, seulement un matheux) vienne nous expliquer à quoi est due la sensation de confort sur nos pneus, peut-être pas seulement à la force surfacique.

Oui et non. Les jantes 15 C, qui étaient très courantes avant que les jantes plus larges soient popularisées, acceptent parfaitement les pneus de 25, et même de 28 (c'est la largeur minimale admise en termes de sécurité pour cette section, ceci dit), d'après l'étude de Mavic. Et toujours selon cette étude, prendre des jantes plus larges influera positivement sur le confort, certes, mais beaucoup moins que prendre une section de pneus plus large.

Si on gonfle un pneu de 25 à la même pression qu'un pneu de 23, le premier sera obligatoirement plus inconfortable que le second : la surface d'un pneu de 25 est plus grande que celle d'un 23. Comme la force est égale à la pression multipliée par la surface, cela signifie qu'à pression égale la force exercée par la chambre à air sur un pneu de 25 sera plus grande que sur un pneu de 23…

Du reste, les Flamands ne connaissent pas d'équivalent au mot «cyclosportif». Pour ceux, qu'on ait un œil sur la moyenne ou pas, on est un wielertoerist, et ça désigne donc tout aussi bien le cyclotouriste que le cyclosportif au sens français du terme.