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Franck PASTOR

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Tout ce qui a été posté par Franck PASTOR

  1. Pour moi c'est quasiment impossible de déclipser en haut en pivotant le talon vers l'extérieur (pédales Time Atac, de type VTT). Quand j'y arrive, j'ai l'impression de m'être luxé au niveau du col du fémur ! Je n'arrive à déchausser facilement pied en haut qu'en pivotant le talon vers l'intérieur. Pied plus bas, aucun problème, dans les deux sens. C'est donc généralement en bas que je déchausse, et je ne vois pas bien comment ça pourrait perturber mon équilibre !
  2. En dessous de ça, je ferai de la pétanque. À ce point ? 😲
  3. «Merci» (ce qui veut dire merci, en Luxembourgeois, si si 😃 — au cas où Georges Maillet passe par là !). Reste les Géants des Ardennes à cycler ce week-end, et ma saison sera plus ou moins terminée (pas de Vélomédiane cette anné pour cause déménagement). Il y en a ici qui seraient intéressés ?
  4. Merci ! On passe en effet d'une succession lamentable de nids-de-poule au centre de Bourcy, et de revêtements globalement rugueux, à un véritable billard en entrant dans la commune grand-ducale de Troigne. Je profite de ton message pour rectifier une erreur de ma part : il s'agit en fait de Troine, pas Troigne, et ce n'est pas à proprement parler une commune, mais une localité de la commune de Wincrange. Soyons exacts, que diable ! Cette commune semble d'ailleurs très étendue, quand on voit le nombre de localités qu'elle regroupe. On peut en voir des photos aériennes en faisant défiler le photorama de la première page de leur site: https://www.wincrange.lu/fr/ Ça permet d'avoir par ailleurs une bonne idée du type de paysages dans la région. Et ils sont vraiment gâtés, les cyclistes Luxembourgeois de cette région, pour rouler sur des routes en aussi bon état. Et en plus elles semblent particulièrement tranquilles pour la plupart, mais ça c'est généralement vrai aussi juste de l'autre côté de la frontière.
  5. Tout est dans le «presque». Un km/h de différence peut faire un joli écart : si le cycliste va à 6 km/h de moyenne, il mettra 20 minutes à grimper ces 2 km. Si le «piéton» va à 5 km/h de moyenne, il aura peut-être l'air de grimper quasiment aussi vite que le cycliste s'il est à côté de lui pendant un moment, mais il mettra quand même 24 minutes, donc 4 min de plus. Pas négligeable. Qui plus est, avec un braquet adapté, on ne se flingue pas les jambes en restant en selle 🆒 Moi qui adore les raidards, c'est bien pour cela que j'ai monté ce 24/34 sur mon vélo (de route). En marchant, pas de braquet pour adoucir le travail des articulations, donc mieux vaut avoir des tendons d'Achille solides, entre autres. De toutes façons, dans la Bastille, le Sormano ou le Mortirolo, on n'est pas encore dans les pourcentages où les piétons pourraient l'emporter sur les cyclistes, pour une forme physique équivalente. Il faudrait aller du côté de la Scanuppia, je pense, pour cela. https://www.climbbybike.com/fr/ascension.asp?Col=Scanuppia---Malga-Palazzo&qryMountainID=3597 Pour ce genre de montée-là, je dois bien dire que je ne suis pas sûr qu'un 24/38 me suffirait…
  6. Hé bien oui, mais un jogger court, alors qu'on parlait bien ici de marche. Qui plus est, de la marche d'un cycliste qui doit pousser son vélo, avec ses chassures cyclistes aux pieds. Ou à la main, comme j'en ai vu encore un le faire dans le section la plus raide (17%) du Nürburgring il y a deux semaines… pieds nus dans la flotte, le pauvre bougre, car en plus il pleuvait dru, donc il devait glisser sur ses cales ! Même en admettant qu'il dispose de chaussures à peu près adéquates, pour qu'un cycliste se permette de courir sur 2 km dans des pentes comme celles du Sormano ou de la Bastille, a fortiori en poussant son vélo, il faut qu'il ait déjà une certaine condition physique, pour ne pas dire une condition physique certaine. Généralement ce genre de cyclistes reste sur son vélo, à moins de s'être planté dans ses braquets. Ou d'avoir mis pied à terre contraint et forcé par les circonstances, genre un embouteillage de coureurs devant lui, comme on en voit régulièrement lors du Tour des Flandres sur le Koppenberg. De fait, dans les cyclos ou randos ça doit être très rare les cyclistes devenus piétons qui se mettent à courir dans les raidards. Pour ma part, je n'en ai jamais vu.
  7. Mon temps ordinaire sur les 2 km de l'ascension de la Bastille, très semblable au Sormano, c'est 14 minutes environ (mon meilleur temps est de 12 min 32 s, mais laissons-le de côté, c'était il y a 19 ans, snif). Donc 8,5 km/h de moyenne. Marcher d'un pas alerte, c'est 6 km/h… sur le plat. Si on marche d'un pas alerte sur une côte à 15 % de moyenne, qui plus est en poussant le vélo (d'ailleurs, mieux vaut ne pas avoir des cales de type route si on ne veut pas glisser en marchant…), il me paraît réaliste d'évaluer la vitesse moyenne à 4 km/h. En étant généreux. Donc une demi-heure pour faire les 2 km de l'ascension à pied. Finalement, il vaut peut-être mieux rester sur le vélo… 😃
  8. J'ai pratiqué les deux versants. Je dirais qu'ils se valent question difficulté, que la différence réside essentiellement dans la plus grande régularité du versant Briançon. Aucun des deux n'est insurmontable, tant qu'on ne s'est pas grossièrement planté côté braquets. Le versant Guillestre est forcément plus photogénique, avec la somptueuse Casse déserte. 🆒
  9. Que les cadences moyenne de pédalage soient plus faibles en montagne vient également des temps de roue libre bien plus importants (les longues descentes), surtout si on n'a pas l'habitude de pédaler en descente bien sûr ! La cadence aura également tendance à baisser sur un parcours où on doit être souvent sur les freins, ou pire s'arrêter, notamment en agglomération ou sur un parcours sinueux. Par contre, la cadence moyenne sera supérieure si on s'est échauffé, sur un home-trainer par exemple, avant sa sortie. Dans ce cas, dès le départ on pédale immédiatement à sa plage optimale de cadences, tandis que si on part sur la route sans échauffement préalable, il faut parfois plus d'une demi-heure pour arriver à ces cadences. Et c'est encore plus vrai s'il fait froid. Enfin bref : la cadence moyenne montrée par un compteur n'est un indicateur fiable que si le parcours est suffisamment long pour que le temps d'échauffement soit négligeable (ou bien si on a effectué cet échauffement avant d'utiliser le compteur), s'il est relativement régulier (si on ne doit pas souvent freiner voire s'arrêter) et si les temps de roue libre y sont limités.
  10. Je n'ai pas d'expérience du Mur de Sormano, mais par contre je connais bien la Bastille de Grenoble, qui en est très proche question difficulté : https://www.cols-cyclisme.com/chartreuse/france/bastille-de-grenoble-depuis-grenoble-c1275.htm Que le 34/34 soit suffisant pour toi… je dirais que personne ne peut mieux le savoir que toi. Tout dépend de ton niveau. Si tu peux mettre plus petit encore sur ton vélo, genre 34/36 ou plus petit encore, fais-le, tu n'as rien à y perdre. Au pire, si c'est vraiment trop petit, tu descendras la chaîne sur le pignon inférieur pendant la grimpette. Dans tous les cas, lance-toi, et tu en sauras plus une fois là-haut. 🆒 Pour ma part, j'ai pu grimper la Bastille sans mettre pied à terre avec 30/28, mais c'était particulièrement pénible. Je l'ai refait lors d'une montée chronométrée (en 2000, ça date) avec 28/30, et une vingtaine d'années plus tard, à 47 ans je suis content de le faire avec 24/34. Pour ce qui est de faire décoller la roue avant : tant que tu ne tires pas sur le guidon comme un fou, tu ne risques pas de partir en arrière. Pour ma part, je procède ainsi : dans les très gros pourcentages, je me porte sur l'avant de ta selle, je plie les bras au maximum et essaie de peser sur le guidon plutôt que de tirer dessus. Si je dois «tirer», j'essaie de tirer vers le bas, autrement dit vers la route plutôt que vers moi-même.
  11. Bah oui, et tous ces coins-là, ce qui fait leur beauté en bonne partie, c'est leur sauvagerie, alors nous autres humains avec nos gros sabots, on ferait bien de les laisser un peu tranquilles, non ? Les visiter de loin en loin, soit, mais s'y établir à demeure ? Il vaut mieux y réfléchir à deux fois, de crainte de faire partie d'un courant qui risque d'emporter toute cette beauté. Ou s'établir dans des endroits déjà fréquentés, comme Grenoble et ses environs, pourquoi pas. Mais je crois que tu regretterais assez vite le Brabant. Grenoble, comme tu dois le savoir ayant fréquenté le plateau des Petites Roches, c'est une grande ville agitée, toute plate d'ailleurs, son agglomération très polluée par sa situation en fond de cuvette, et on y crève de chaud en été. Ça prend du temps pour s'y adapter et y repérer son charme, réel pour celui qui… sort des sentiers battus. Ceux non fréquentés par les touristes. La Belgique, elle, malgré ses mauvais côtés (la perfection n'est pas de ce monde — même en montagne), elle reste à échelle humaine, même ses espaces naturels. Certains y voient un énorme défaut, d'autres savent apprécier cette caractéristique. Y compris quelqu'un qui a très bien connu et éprouvé ce qui te fascine dans ces paysages montagneux. 😉
  12. Assez logiquement, les touristes vont visiter des endroits très fréquentés… par eux-mêmes. Les endroits peu fréquentés ne manquent pas dans les Alpes, il faut juste sortir des sentiers battus par le tourisme de masse. Rien que dans les environs de Grenoble, pourtant une assez grande agglomération en elle-même, je pourrais t'indiquer bien des endroits splendides et méconnus des touristes, voire même des Grenoblois eux-mêmes pour certains, où le trafic ne risque donc pas de gêner. Et bien sûr, une ribambelle de routes de montagnes bien tranquilles et bien rudes. Par ailleurs certaines feraient passer l'Izoard pour un long faux-plat montant et te feront maudire ton 34/30 bien trop gros pour l'occasion. D'ailleurs il n'y a pas de cols de fou, il y a juste des braquets de fou ! 😇 En attendant, les Ardennes de ton beau pays, c'est très bien également. Et là aussi, on apprend à choisir les bons coins pour éviter les hordes de touristes. La randonnée Maxime Monfort que j'ai faite samedi, dans le nord des Luxembourgs belge et grand-ducal : pas un chat pour nous gêner, et pourtant quelle splendeur ! Parce que le tracé a été conçu par des locaux (dont Maxime Monfort lui-même peut-être) et non pour suivre celui d'une course cycliste classique.
  13. Si tu penses au manque de protection des orteils, le modèle Keen Commuter 4, une des paires de sandales qu'on voit en photo dans le lien que j'ai transmis, résout le problème. Apparemment un bon compromis pour ceux qui chercherait l'aération permise par une paire de sandales tout en conservant une certaine protection. À première vue, je n'avais même pas réalisé qu'il s'agissait de sandales ! 😲 Lien direct: https://amzn.to/2Hep6YD
  14. Certains randonneurs au long cours ne jurent pourtant que par elles. Comme celui-ci, qui en explique les raisons (texte en anglais) : http://www.cyclingabout.com/cycling-spd-sandals-the-most-versatile-touring-shoe/
  15. Ne me dis pas que ça t'a surpris ? Tu semblais savoir ce qui t'attendait, sinon je me serais fait un plaisir de te prévenir de certaines dangereuses fréquentations en montagne. 😃 À voir et revoir d'ailleurs : le film « Les randonneurs », de Philippe Harel, avec Poelvoorde dans un des rôles principaux ! En attendant réjouis-toi, toi qui n'étais déjà vraiment pas épais tu auras 3 kg de moins à trainer dans les collines belges !
  16. De jolies filles qui me tapent dans l'œil j'ai la chance d'en croiser quasiment tous les jours : vivre en ville présente l'avantage évident qu'on voit beaucoup de gens, et elles sont souvent très jolies les filles belges 😛. Le problème des jolies filles à vélo, par contre, et je l'ai appris hier, c'est que vouler rester en leur compagnie peut vous faire fort mal aux jambes. 😬 Je ferai meilleure figure une prochaine fois, j'espère.
  17. Je connais déjà un peu l'Eifel belge, grâce à Jérémie qui m'avait emmené faire un tour de ce côté, et aussi grâce à une randonnée organisée parallèlement aux 8 h de Spa-Francorchamps il y a deux ans. On n'avait pas poussé jusqu'à la vallée de l'Our (dont Cotacol dit effectivement beaucoup de bien!) mais c'était effectivement, dans les deux cas, très chouette à faire. Je retiens donc tes suggestions !
  18. Oui, d'après le GPS, ils sont restés entre 11 et 10 km de l'arrivée pendant… plusieurs minutes. On n'a pourtant pas vu de surplace ? 😃
  19. Hé bien voilà, Viviani qui gagne… sur une échappée à trois ! 😃 Qui l'aurait prédit ? Lampaert deuxième, Ackermann troisième. Clairement, Lampaert et Viviani, tous les deux Deceuninck—Quick-Step, ont joué le jeu de leur équipe de marque dans les derniers kilomètres face à Ackermann. Bien joué de la part des Italiens pour avoir déclenché l'échappée décisive. Comme quoi, quel que soit le type de parcours, ce sont les coureurs qui rendent la course intéressante ou non.
  20. Viviani, Ackermann et Lampaert en tête maintenant, sur une attaque de Viviani. Donc deux sprinters (et un rouleur) échappés à 22 km de l'arrivée ! Franchement, il y a des courses vallonnées beaucoup moins animées !
  21. Je regarde ce championnant en ce moment, hé bien c'est pour le moment carrément intéressant à suivre, parcours plat ou pas ! Le vent joue un rôle capital apparemment. Les Italiens ont fait tout sauter : trois d'entre eux en tête (dont Viviani et Trentin, rien que ça) dans un groupe de treize, comprenant entre autres Langeveld, Ackermann, Sénéchal et Lampaert… et ça semble bien se relayer, Langeveld et Sénéchal exceptés. J'imagine qu'ils jouent respectivement la carte de Groenewegen et de Démare, restés derrière dans un groupe à 25 s.
  22. Franchement, j'étais d'abord motivé par l'envie d'être un peu plus souvent à l'abri du vent, que je déteste comme tu le sais, et qui était particulièrement gênant hier. Mais quand l'aide contre le vent en question est fournie par une jeune et plutôt jolie cycliste, c'est vrai que ça motive encore plus ! 😆
  23. En Ardenne par contre, c'est le rapport poids/puissance qui devient prépondérant... C'est ce que je croyais avant, j'en suis beaucoup moins sûr maintenant. Je crois plutôt qu'en Ardenne les niveaux des cyclistes purement puissants et des cyclistes à bon rapport poids-puissance ont tendance à s'équilibrer. On en avait déjà discuté, à l'occasion de la dernière Vélomédiane, je crois. D'autant que le parcours d'hier était plus roulant que celui d'une Vélomédiane ou d'un Rad am Ring dans l'Eifel voisin. Comme je vois la chose, outre l'avantage aérodynamique évident dans les parties roulantes, être en groupe incite les cyclistes membres du groupe à se «sortir les tripes», pour ne pas lâcher la roue de devant. Y compris en côte. La moyenne y gagne donc forcément si on a une «caisse» suffisante pour encaisser les nombreux changements de rythme que cela implique. Et c'est là que moi je lâche prise, parce que d'une part ma «caisse» est limitée (*) — et de plus, et là interviennent mes préférences personnelles, je me sens bien plus à l'aise psychologiquement parlant dans les efforts longs et réguliers. D'où, je pense, la différence statistique entre ma moyenne et celle de la jeune Anversoise qui m'a tenu compagnie. Elle, elle relançait à fond à chaque sortie de virage et attaquait toutes les bosses tout autant à fond, quitte à lever le pied ensuite si la bosse était longue… (*) Je ne compte pas porter plainte contre mes parents à ce sujet, je me trouve d'ailleurs pas trop mal lôti question hérédité, si je fais un bilan global. 🆒
  24. J'étais en Ardenne hier, du côté d'Houffalize, et je confirme que ça soufflait ! Ceci dit, c'était parfaitement gérable. Par contre, la veille, pas très loin de l'endroit où je pédalais, il y a eu une tornade impressionnante : https://www.youtube.com/watch?v=OCcIDs3D-qw Bonne sortie pour aujourd'hui ! Ménage-toi et tu verras, tout se passera bien pour ton tendon. Contrairement à la course à pied, le vélo étant un sport porté convient bien aux victimes de tendinites du tendon d'Achille.
  25. J'ai participé hier, pour la quatrième fois, à une randonnée ardennaise méconnue, et à tort : la randonnée Maxime Monfort, du nom du coureur pro de Lotto-Soudal, originaire de la région d'Houffalize, où avait lieu le départ. Ma dernière participation datait ceci dit de 2011, ça faisait donc un bail. Mais j'avais gardé d'excellents souvenirs du parcours tracé à cheval sur les deux Luxembourgs, la province belge et le Grand-Duché, et comme cette année l'occasion d'y participer à nouveau s'était présentée, j'ai sauté dessus. D'autant que le coût de la participation est franchement modique, 6 euros, et entièrement versé à l'ASBL Oxygène, basée à Mont-Godinne dans la province de Namur, qui œuvre en faveur des dons d'organes. https://www.lavenir.net/cnt/dmf20190806_01364819/la-maxime-monfort-ce-samedi-10-aout Les départ et arrivée étaient placés au cœur du centre hôtelier géant «Vayamundo» d'Houffalize. La randonnée proposait trois distances : 50, 80 et 120 km. J'ai opté pour cette dernière. Hier matin, samedi 10 août donc, je prends le départ vers 8 h 30 : le temps est très nuageux, plutôt frais pour la saison, il tombe quelques gouttes, mais rien de méchant et cela s'arrêtera vite. Par contre, la météo prévoyait un vent fort avec rafales, et il est bien là. Heureusement ça reste tolérable, et l'immense majorité des routes parcourues par le tracé sont très peu fréquentées (si pas toujours en bon état). Donc peu de risques qu'une rafale latérale vous envoie dans les roues d'une voiture. N'empêche qu'il vaut mieux faire attention et ne pas lâcher son guidon dans certaines zones mi-habitées mi-découvertes, où le vent peut s'engouffrer entre deux habitations. Le parcours est vallonné, comme il se doit dans les Ardennes, mais il ne présente pas de grosses difficultés du genre Redoute ou Stockeu. On y trouve généralement des côtes peu pentues (à quelques exceptions près), parfois assez longues. La première partie du parcours parcourt les environs boisés d'Houffalize, par-delà les méandres de l'Ourthe orientale et ses affluents. D'abord la longue côte vers Mabompré pour sortir d'Houffalize, puis la descente en lacets de la côte de Bonnerue, montées de la côte de Mormont, de la côte de Wilogne, puis le premier ravitaillement à Brisy (37 km). Les jambes tournent bien, et comme d'habitude je roule à mon rythme en me laissant dépasser par diverses fusées dont le but est visiblement bien plus sportif que le mien. À partir de Brisy, le tracé emprunte pendant une dizaine de kilomètres celui de Liège-Bastogne-Liège et Tilff-Bastogne-Tilff, mais dans l'autre sens. En particulier, de Brisy à Cetturu, on passe par ce qui est à mon avis une des plus belles routes ardennaises : étroite, tranquille, encaissée, traversant une forêt magnifique… un régal pour les yeux ! Plus loin, à Bourcy, on passe au Grand-Duché du Luxembourg. J'aurais pu repérer les yeux fermés l'endroit où passe la frontière : il aurait suffi de me fier à l'arrêt soudain des chocs et vibrations ressentis sur le vélo ! On passe en effet d'une succession lamentable de nids-de-poule au centre de Bourcy, et de revêtements globalement rugueux, à un véritable billard en entrant dans la commune grand-ducale de Troigne. Le paysage change aussi notablement. Il devient moins forestier, plus champêtre et donc plus découvert, le vent est y donc encore plus gênant. Pendant une succession de bosses courtes, une jeune cycliste me rejoint et me dépasse. Je la retrouve plus loin en bas d'une plus longue descente, et on se relaie sur une bonne dizaine de kilomètres dans une vallée presque plate passant par Clervaux, jusqu'au deuxième et dernier ravitaillement à Drauffelt (80 km parcourus). On repart en même temps, pour affronter la partie la plus escarpée du parcours : immédiatement après Drauffelt, ça monte raide au début et ça se prolonge longtemps en pente plus douce, puis ça redescend, suivie d'une nouvelle montée encore plus longue vers les bourgs nommés Knaphoscheid et Kleinhoscheid, qu'on aperçoit (très) au-dessus de nous tôt dans la montée. Une découverte, je ne connaissais pas cette belle côte qui n'était pas empruntée lors de mes précédentes éditions. Assez semblable à la côte du Rosier (versant sud-est) en longueur et profil, peut-être un peu plus pentue, mais par contre sans aucune couverture forestière. Dans ce genre de côte qui convient à mon ADN de montagnard, je précède ma «compagne» de route de quelques dizaines de mètres, et je la précède généralement dans les longues decentes, mais sur tout le reste du tracé il faut que je m'accroche pour la suivre et prendre des relais. C'est qu'il s'agit d'une Flamande, de la région d'Anvers me dit-elle, et rouler sur des routes ventées, plates ou à bosses courtes et sèches, les Flamands ça leur connait… ils doivent apprendre à y envoyer les watts dès le berceau ! On se retrouve ainsi, essentiellement grâce à elle, à rattraper du monde sur le reste du tracé, qui nous ramène à Houffalize par un tracé toujours vallonné mais globalement descendant, la partie la plus haute du parcours étant derrière nous. Et on finit ainsi, moi avec des crampes qui menacent, dans le dernier kilomètre en côte et en pente douce qui mène au centre hôtelier du départ vers 14 h. Les stats précises de la journée : 119 km parcourus en 5 h 18 (temps d'arrêts au ravitos décomptés) d'après mon compteur, soit une moyenne de 22,6 km/h, très correcte pour mon niveau dans une sortie ardennaise. 1900 m de dénivellation selon le GPS du vélo de l'Anversoise, ce qui confirme les 1926 m annoncés par l'organisation. 88 tours/minutes de cadence de pédalage moyenne, là aussi un bon chiffre pour moi. À propos de stats, la vitesse moyenne de la jeune cycliste a été, elle, de 25 km/h. À comparer avec mes 22,6 km/h… Sachant qu'on a fait la dernière moitié du parcours ensemble, ça signifie qu'elle a roulé bien plus vite que 25 km/h de moyenne pendant la première moitié du parcours, pourtant guère différent question difficulté globale. Et elle n'avait vraiment pas l'air fatiguée pendant la seconde partie, au contraire, je peux en témoigner ! Qu'est-ce qui a fait la différence ? C'est qu'avant elle était au cœur d'un groupe qui allait très vite, m'a-t-elle dit… Moralité, si vous voulez faire de belles moyennes, roulez en groupe, même et surtout en Ardenne ! Mais ça ne correspond malheureusement pas trop à ma façon de concevoir le vélo… il faut de tout pour faire un monde.
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