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La phrase interdite : grimper aux arbres


Charles-Emmanuel OHIER

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Perso, je me renseignait plus longuement avec les clients pour connaître leurs passé sportifs, vélo ou autres, de la pratique qu'ils envisagent et des attentes qu'ils ont avec l'achat d'un vélo. 

Après faut savoir ce qu'il entend "par ballade en montagne", les Vosges, bien que raide par endroits,  ce n'est pas la haute montagne ! 

Et maintenant on peut avoir des pédalier sub-compact 46/30 et cassette 11/36 à l'arrière, ce qui permet de voir venir et avec l'entraînement on pourra par la suite monter une cassette mieux étagée ! 

Si la personne ne compte rouler qu'une ou deux fois par semaine et que pendant quelques mois par beau temps, je trouve que la possibilité d'avoir une assistance électrique est une bonne alternative.

Cela lui permettra de profiter des joies du vélo sans l'écoeurement et pourquoi pas de déclencher une passion qui lui sera profitable pour sa santé ! 

 

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Je suis pourtant d'accord avec Franck (et Michel indirectement) : pourquoi pousser les gens directement vers l'électrique ? Alors qu'avec un peu de volonté et d'entrainement, un vélo adapté pourra les accompagner et peut-être changer leur vie. Avec un VAE, désolé, mais l'histoire et le chemin ne seront pas les mêmes 😆

On est dans une société qui évacue tout effort, toute goutte de sueur, c'est un droit parce que tu as payé pour ! Et demain , tous obèses, tous malades mais fiers en trottinette électrique ?(virtuelles bien sûr 😲🤐  , je m'égare !)

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Ca me rappel ma première journée en montagne. Au milieu des Deux Alpes après être passé par Sarenne, je roule tranquillement avec deux gars rattrapés dans la monté. Je discute avec le premier et à un moment le second m'interpelle. La cinquantaine passé, des kilos en trop, un peu essoufflé, il me dit "tu emmènes trop petit !!" 

je répond "ah ok, j'ai jamais fait de col avant, je vais essayer de mettre plus gros", j'ai enlevé 4 ou 5 dents, j'ai gardé ma cadence et je suis parti 😆

Les braquets ça reste très personnel mais on en a tous un qu'on ne sait plus tirer à un moment ou un autre. 

 

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Je serais curieux de savoir combien de personnes ayant commencé le vélo par un vélo électrique , passent au vélo musculaire ?

Je me demande si le fossé n'est pas plus difficile entre passer d'un électrique à un musculaire , que de passer de pas de sport à un vélo musculaire (en ne faisant pas n'importe quoi et en ne grillant pas les étapes ) ?

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En parlant de ski de fond et d'effort, en juillet 2018 j'ai passé une semaine dans le Jura, à Rix, à côté du joli village de Nozeroy, et là, j'ai eu l'occasion de voir l'équipe de France de ski de fond s'entrainer, en groupe, sur des ski roues. Là, j'ai vu des jeunes en baver, garçons et filles, sur des petites routes pentues et perdues dans la campagne. Une démonstration de courage, à la force du mollet, et personne pour les encourager, à part ma famille, ce jour là. Un très beau souvenir de vacances.

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ça c'est une bonne question Claude ! 

Je ne pense aucun 😃 dans la tête si tu choisis l'option VAE c'est que tu recherche la facilité et pour certains c'est un problème d'âge ou de santé qui t'y oblige ....

Bon moi je vais partit d'ici 1h au taf en VTTAE  😃 mes 100km d'hier en musculaire m'ont bien entamé ,  un peu de vélo relax c'est bien aussi .....

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On veut des preuves


1) qu'ils vont BEAUCOUP plus vite


2) parce qu'ils ont de petits braquets 


Voilà que tu te mets à exagérer : je n'ai pas écrit "beaucoup" en caractères majuscules et gras 😉


Nous n'ignorons ni l'un ni l'autre la difficulté de comparer les performances à travers les époques, les évolutions du matériel et des modes de préparation des coureurs rendant la tâche presque impossible.


Je me réfère donc à l'approche de plus en plus scientifique de la gestion des courses actuelles. La tendance générale des coureurs est de tourner les jambes plus vite dans les cols qu'il y a quelques décennies et si ce n'était pas rentable, les adeptes des gros braquets seraient globalement avantagés et ça se saurait.


Enfin, je connais ta préférence pour les cadences modérées en montagne et tes bonnes performances ne prouvent pas que tu n'aurais pas fait encore mieux en apprenant à gagner 10 tr/min supplémentaires 😆

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Le raisonnement vis-à vis du VAE que je vois souvent ici est le même que celui de ceux qui disent  "Tu grimpes aux arbres avec un 34/32 ou 26/34...."

Regardez les choses en face : depuis l'avènement du VAE, bien des personnes sont remontées sur le vélo et ont recommencé à faire un effort physique.

Pour atteindre mon village à vélo, tu as deux possibilités : une côte de 1800 mètres ou une de 110 mètres, avec dans les deux cas 160 mètres de D+. A 4 km/h avec un tout petit développement, ça te fait dans les 20 minutes en empruntant la variante la plus longue. Un débutant a toute les chances de pousser son vélo en optant pour la variante courte ; guère motivant pour une reprise, soyons honnête.

Au moins, avec un VAE, tu montes à une vitesse raisonnable, tu peux accompagner un ami ou un parent... Et dire qu'avec un VAE, on ne fait pas d'effort, c'est dire que tu n'as jamais essayé 🤐 ça reste un vélo électrique, ce n'est pas une moto électrique.

Comme le soulignait l'initiateur du post, le plaisir est un facteur capital pour continuer à rouler. Un VAE offre du plaisir simplement parce qu'il rend l'effort ludique.

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Ah, quand même, tu as mis le temps ;-)

Une situation n'est pas l'autre, je donnais juste mon point de vue qui vaut autant que les autres puisque mes débuts ne sont pas anciens (et je n'habite pas en haute altitude. D+44 m entre l'épicerie et la maison). Le moteur est une option mais pas une nécessité. .

Je me souviens, j'avais visité plusieurs marchands de vélo en quête d'un vélo pour me transporter, en vrai béotien, j'avais essayé 4 VAE (vélos urbains et 1 VTT). Oui, sympa, et on peut même pousser avec les jambes. Mais ce n'est pas cela que je recherchais. Je voulais une connexion entre mon corps et la route, sans artifice ou béquille électrique. Pas de réel plaisir sur ces VAE. En VAE tu as toujours l'option Turbo, et tu laisses ton mental se reposer. En vélo sec t'as pas le choix, tu dois quand même donner de ta personne, t'investir et gérer ton effort.

Les mecs en VAE on les repère de loin : cadence faible, allure décontractée et habillé chaudement. Oui, c'est le bon sens, on vit autre chose, le plaisir est autre, et je ferais pareil sur ces VAE :-D   Il n'est pas interdit que j'en ai un plus tard, et c'est très bien on a le choix, mais pas tant que j'ai la moto à disposition (bien pratique pour les déplacements type "velotaf" vers la capitale en cas de fatigue physique).

 

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... une côte de 1800 mètres ou une de 110 mètres, avec dans les deux cas 160 mètres de D+

C'est ce qu'on appelle le monde virtuel, mais je ne connais pas l'univers des jeux et j'ai du mal à imaginer la chose.

Il y a toutefois une certitude .

DANS LE MONDE RéEL

il est absolument impossible de gagner 160 m en D+ (altitude)

en ne parcourant que 110m 😃😲😆😲

car à 110m tu n'es pas encore au bout de tes peines.

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La personne ne va pas s'essouffler si elle ralentit la rotation de ses pédales. Le reste de ce que tu dis ne fait que confirmer mes dires, au contraire. La plupart des gens n'acceptent pas d'aller lentement dans les côtes, c'est une frustration aussi ancienne que la première tentative de grimper une côte à vélo.

La pesanteur est invisible, et donc difficile à appréhender et c'est encore pire, encore plus frustrant si certains vont plus vite que soi.

C'est donc une question essentiellement mentale.

Si on ne cherche pas à aller le plus vite possible (j'exclus donc toute contrainte de compétition, même avec soi-même, et toute contrainte liée au travail ou au temps de travail, par exemple minimiser le temps de trajet pour aller au boulot ou à l'école), il faut accepter d'être mentalement piéton dès qu'on grimpe une côte, comme le disait Claude Genzling, et je pense qu'il a entièrement raison. Il faut accepter de ne pas fournir plus d'effort que si on marchait sur la même côte, et ne pas chercher à reproduire le "miracle" qui faisait qu'on allait sur le plat quatre fois plus vite qu'à pied.

Si on se place dans cette disposition d'esprit, qui rejette tout effort inutile et toute comparaison avec d'autres personnes et/ou d'autres moyens de transport, l'effort devient aussi facile et plaisant que la marche.. à condition de disposer de braquets adaptés. Et ce n'est alors pas plus frustrant que la marche : d'ailleurs, quand on se promène en marchant, qui se soucie d'autres marcheurs qui vous dépassent?

Mieux même, on continuera quand même à aller généralement bien plus vite qu'un piéton pour le même type d'effort. Ce qu'on oublie souvent, c'est qu'un piéton, dans une côte bien raide, marche plutôt dans les 3-4 km/h. Même quand quelqu'un a la sensation d'être arrêté à vélo alors qu'on est à 6-7 km/h, on va en fait deux fois plus vite qu'à pied.

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