Christophe MASSIE

Je pense quand même que quelles que soient ses caractéristiques physiologiques, on peut par l'entrainement obtenir un niveau respectable en bosse et en col. Après, s'il s'agit de monter le Ventoux en moins d'1h30, là il faut peut-être des dispositions plus naturelles et surtout un petit poids bien maîtrisé.

Salut Gérard ! J'ai laissé traîné mon oreille sur ce post, j'ai bien fait, je ne savais plus trop quoi travailler en ce moment ...

Est-ce que tu cherches à faire des bosses plus vite ou plus longues ? Si je m'en remets à mon expérience ( et donc je ne partage pas trop les avis donnés), je pense qu'être à l'aise dans les bosses, c'est en premier savoir évoluer à son seuil anaérobie, et donc l'élever le plus possible par des séances de fractionné long au seuil, et ensuite développer sa force musculaire, donc travail de force. La vélocité n'est pas le moyen le plus efficace de progresser en côte. Pour ces 2 types d'entrainement, seuil en fractionné long et force, un HT est parfaitement efficace. Surtout pour le travail du seuil ou l'on peut travailler de façon ciblée et précise, chose plus difficile sur route avec les aléas qui imposent des changements de rythme (relief, circulation). Bien sûr, il faut faire du terrain aussi car dans une bosse un peu longue, il y a un travail d'ensemble et l'efficacité du coup de pédale intervient, autant que les techniques de repos, de changement d'appui, de respiration, etc. Toutes ces petites choses ne peuvent se travailler qu'en situation, c'est surtout pour chercher du confort et de la facilité dans l'effort afin de durer.

Pour moi, l'intérêt de plans d'entrainement établis par des professionnels est indiscutable. L’entraîneur sait où il emmène son sportif car il l'expérience des résultats possibles pour les différents plans proposés. Quand on le fait soi même, il y a toujours beaucoup d'hésitations, de questions que l'on se pose : quoi travailler pour atteindre ses objectifs, dans quel ordre, comment découper en phases, durée de chaque phase, gestion du repos, etc. J'en ai justement fait l'expérience cette année, où je me suis fait un plan d'entrainement à partir de conseils et de lectures. Ca a donné de bons résultats (+85W en PMA), en étant parti d'un niveau moins que moyen. Mais au prix de beaucoup d'hésitations, d'un peu de désordre dans la suite des séances, de coups de fatigue, de questions sur l'alimentation, etc. Je reste persuadé que j'aurais pu aller plus loin et plus vite avec l'aide d'un entraîneur. Evidemment, il faut tomber sur celui qui personnalise ses conseils, et qui sera motivé et intéressé à suivre les progrès de son poulain.

Bonsoir Pierre-Jean, le mode puissance est effectivement le plus adapté pour ce type d'exercice, et surtout, bienvenu au club des martyres du HT ! Si les 5mn te paraissent vraiment trop longues, la suggestion de Gérard est bonne, fais 5x3' plutôt que 3x5'. Je me souviens avoir fait plusieurs fois ce type d'exercice l'année dernière, et sur les 5mn de phase en intensité, la 3ème me paraissait interminable, d'autant plus que les sujets de distraction sur un HT sont très limités ! Il faut s'accrocher, au bout de quelques temps on se surprend à avoir sur son vélo des facilités dans des situations qui auraient mis mal à l'aise avant, c'est là que ça devient vraiment encourageant ! Sinon, pour ton braquet, il faut plutôt travailler avec un 50x15 ou un 50x17, qui sont des braquets intermédiaires. Ils permettent plus facilement de rester dans la plage de fonctionnement du frein pour une puissance donnée. Si tu mets un trop gros braquet, ton frein risque d'atteindre son mini à faible cadence, et tu resteras au dessus de ta puissance de travail, même en mode puissance. et inversement, si tu mets un trop petit braquet, tu risques de de pas atteindre la puissance requise à forte cadence. Mais bon, le choix du braquet dépend du calibrage du frein et de la plage de puissance dans laquelle fait travailler l'exercice, il faut voir avec la pratique. Bonne continuation !

Globalement, tes objectifs restent raisonnables, je veux dire par rapport à ton traitement médical. Désolé d’y revenir, ce n’est pas une fixation, mais cela a son importance. L’effort intense élève le rythme cardiaque mais aussi la tension, donc il ne faut pas non plus s’exposer aux risques ! Mais avec les objectifs que tu as, tu peux bien sûr les atteindre sans te mettre en danger. Pour atteindre tes objectifs donc, il faut évidemment continuer les sorties sur route pour améliorer encore ton endurance de base et en intensité légère. Cette acquisition ne peut se faire que sur route, pas sur HT. L’idéal serait dans un premier temps de rallonger progressivement les durées de tes sorties, puis ensuite de travailler sur l’intensité pour augmenter ta moyenne. Le pb, c’est qu’avec le mauvais temps, ce ne sera pas facile de le faire dans cet ordre. Aussi tu pourrais peut-être inverser : continuer autant que possible des sorties de 60km, en augmentant l’intensité. Justement, ton HT peut alors t’aider pour améliorer ta puissance à moyen régime, ce qui aura un effet assez rapide sur tes moyennes. Dans un premier temps, tu peux commencer sur HT par un travail de force avec une séance type comme celle-ci (facile à faire sur un Tacx, j’en ai un également): - échauffement :10’ à 150W à cadence « naturelle » avec au milieu 2/3 passages de 30’’ à cadence 100 - travail : 3 fois5’ à cad.45 et 180W séparées par5’ à 150W et cad.naturelle (25’ au total) - détente : 10mn à 130W Cela fait un exercice de 45mn au total. Les 180W, c’est arbitraire, il faut au début que tu aies l’impression de forcer, comme dans une petite côte. L’important, c’est d’être à faible cadence, entre 40 et 50. Au fur et à mesure que tu te sens mieux, tu augmentes de 20W les paliers de puissance qui sont au départ à 180W (où la puissance que tu te seras fixée). Dans ces exercices, le cœur doit monter modérément : jusqu’à 80% de ta FCMax, pas plus. C’est un peu du fractionné long, très léger. Ensuite, il faudra sans doute travailler un peu la vélocité. Ce sera exactement le même exercice, sauf que tu remplaces les phases à cadence 45 par des phases à cadence 100, avec exactement les mêmes niveaux de puissance. Dans ces exercices,la FCva monter un peu plus, c’est normal. Tu fais donc par semaine : 2 séances de HT, une pour la force et une pour la vélocité, et 1 sortie de 60kms. Si tu sens de la fatigue, tu enlèves pendant 1 ou 2 semaines les séances de HT. Avec ça, avant le printemps, tu auras certainement progressé en vitesse moyenne, sans pour autant augmenter trop ta FC moyenne, et certainement que tu auras perdu tes 4kg si tu adaptes ton alimentation (la perte de poids ne peut avoir lieu que si tu es en déficit calorique) : féculents à faible index glycémique, légumes secs, fruits et légumes à volonté, laitages simples, viandes maigres et plutôt grillées, poissons, œufs, etc. Tu trouveras facilement de l’info sur le net ou sur le forum là-dessus, mais peut-être es-tu déjà bien renseigné. Au printemps, et même avant si tu le peux, il faut alors augmenter les distances en sortie pour aller progressivement vers les 100km. Voilà, bon courage avec tout ça ! Je ne suis pas entraîneur, je te fais simplement part de ce que j’ai lu ou expérimenté moi-même. Avec cet avis et d’autres que tu pourras avoir par ailleurs et que te donneront d'autres forumer, tu sauras te faire une idée de ce qu’il te faut. Surtout prends bien soin de ne pas travailler trop en intensité cardiaque prolongée. Bien cordialement.

Bonjour Pierre-Jean, le HT est un outil hyper efficace pour faire de l'entrainement ciblé. Aussi, avant de définir un programme, il faut des objectifs. Une "mise en forme" n'est pas un objectif très précis. Se sentir en forme, c'est se sentir à l'aise dans ce que l'on entreprend sur son vélo. Selon ce que tu envisages de faire à l'avenir, l'entrainement qui te sera nécessaire pour être à l'aise peut être très différent. Il faut donc que tu précises tes intentions, même dans un langage non technique ! D'autre part, si tu est sous bêta-bloquant, tu vas évidemment avoir du mal à élever ton rythme cardiaque et donc les séances de fractionné, au cours desquelles on travaille en général entre 90 et 100% de sa FCMax, ne me semblent pas très conseillées, tu vas t’essouffler tout de suite sans même atteindre les 90%. Sur ce point d'ailleurs, attention : le HT peut-être très sollicitant pour le coeur, et t'amener dans les situations que tes bêta-bloquants cherchent précisément à t'éviter, donc il faut être prudent dans le choix des exercices. Avant toute chose, il faudrait donc que tu nous précises à quel niveau tu es : qu'as-tu fait jusqu'alors (heures par semaines, distance moyenne de tes sorties), as-tu passé un test d'effort, quelle est ta puissance au max , etc. ? Quelles sont les précautions à prendre par rapport à ton traitement (ça c'est peut-être une question à laquelle tu répondras toi-même, je ne veux pas être indiscret) ? Quels sont tes objectifs, pas forcément chiffrés, ça peut être qualitatif.

Dans un geste "spontané", le mollet travaille, il est clair que sa contribution à l'effort est moins importante que les muscles de la cuisse. Mais les 2 restent en proportion. Muscler ses cuisses apportera donc de meilleurs résultats que muscler ses mollets. Mais, il faut que les mollets suivent non ? Et pour reprendre ce que je disais plus haut, le bon coup de pédale est un travail spécifique des mollets me semble-t-il. Il suffit de faire l'exercice que j'ai décrit : ce sont les muscles des mollets qui se crament, pas ceux de la cuisse !

Effectivement, les cuisses renvoient bcp plus de "messages" que les mollets. Et pourtant, tout travaille ! Ces 2 derniers mois, j'ai travaillé mon coup de pédale pour la montagne. Dans ce cas, le mollet travaille bien davantage, et on le sent bien. L'exercice de base, c'est d'arriver en position basse talon en bas, rotation du pied au point bas pour abaisser la partie avant du pied et relever le talon, en tirant sur la pédale, et l'équivalent en position haute. Cet exercice fait travailler la rotation du pied dans les positions hautes et basses et tous les muscles qui vont avec. Après quelques séances sur le HT, j'ai ressenti un effet immédiat sur le vélo dans les côtes, plus de facilité, plus de puissance. Avec à la clé, un ressenti à l'effort aussi perceptible que dans les quadriceps. Au point que dans les étirements après le vélo, j'intègre de nouveaux gestes pour récupérer sur les muscles du pied et de la cheville.

Tu as raison, Gilles, un petit post à leur fidèle soutien leur ferait sans doute plaisir ... et soulagerait nos consciences !

La meilleure sortie de 2012 ? Non, la pire : dimanche, je décide de faire une dernière fois pour cette saison un parcours de référence difficile : 115km et 1250m de D+. C'est un parcours difficile car le terrain est constamment vallonné, dans les 90 1er kms, avec quelques possibilités de rouler tranquille sur des portions plates. Et au milieu, 6/7 belles bosses de 1 à 2 kms, avec des dénivelés grimpant jusqu'à 16%. Mon meilleur temps est de 4h13, il date de cet été. Je vise simplement de faire moins de 4h30, car la forme a un peu baissé depuis juillet. Le temps est frais mais beau dimanche matin. Départ à 9h30 "après dissipation des brumes matinales", sans trop forcer car on est vite dans les rampes sans avoir eu le temps de s'échauffer. Tout s’enchaîne bien jusqu'au km 70. Je suis dans le rythme prévu, bonnes sensations, soleil éclatant, belles vallées ... le pied. Me voici à présent au pied de la bosse la plus dure du coin, que j'attends toujours avec un mélange de crainte et d'impatience. Je la démarre sur un bon rythme, 34x15, puis je descends progressivement mes braquets jusqu'à 34x24 car au bout de 300m on est déjà dans le vif du sujet (12/13%). Léger replat et nouveau petit raidard à 14%. J'enfile le dernier pignon, mais au lieu de sentir l'allègement attendu, je sens que ça ratatouille. Merde, c'est koitesk ? Tout va très vite : les pédales se bloquent, me voici arrêté net. J'ai juste le temps de déchausser, c'est déjà pas mal d'avoir évité la gamelle. Je retourne le vélo et constate les dégâts : la chaîne est passée derrière la cassette et s'est coincée tout près du moyeu entre la roue et le dernier pignon. Le coup de pédale interrompu à eu le temps de bien verrouiller tout ça. Après quelques essais, je me rends vite compte que ce sera impossible de sortir la chaîne. Me voici avec les doigts bien gras, à plus rien pouvoir toucher. Petit nettoyage dans la boue et l'herbe (super). Le vélo ne roule que sur la roue avant. Il est 12h et je suis à 40km de chez moi. Du bout de doigts, coup de fil à ma chère petite femme, déjà à la besogne pour aller récupérer un fiston étudiant revenant d'une soirée. Evidemment trop contente de devoir venir me dépanner à cette distance ! 45mn d'attente à prévoir. Pour éviter de rester comme un flanc à côté de mon vélo immobilisé, je décide d'inverser les choses pour une fois. Ce sera le vélo sur le cycliste, et pas l'inverse. Réflexe stupide, je déclenche mon Polar ... Au bout de 3kms à pied avec le vélo sur les épaules (en côte, s'il vous plaît, et avec les chaussures de vélo, vraiment le top pour la marche), ma secouriste préférée arrive. Un grand merci ! J'aurais appris une chose : au km parcouru on dépense 2 fois plus d'énergie à porter son vélo plutôt qu'a se faire porter dessus. Ça ne console pas de la frustration de revenir presque en forme, sans avoir pu profiter jusqu'au bout de cette belle matinée et de ce beau parcours. Dans l'attente de la prochaine journée ensoleillée que le climat Picard voudra bien offrir un jour de repos ...

Sur la dernière vidéo, je ne vois pas trop d'écarts par rapport à la partition. Mais la gestuelle des mains de cette pianiste au dessus du clavier est vraiment d'une grâce infinie, je ne vois pas d'autres termes ! Ses mains jouent et dansent à la fois. Chez Horrowitz comme chez Rubinstein d'ailleurs, il y a une sobriété de posture bienséante qui tourne un peu vers la rigueur je trouve. Mais bon, ce sont des pianistes, pas des pantomimes ! Merci pour ces liens ! Je vais sur ce explorer un peu le n°22 ...

Le cardio ne fait que compter les battements cardiaques, et partant de là, il peut déduire une dépense calorique selon la plage de FC. La t° ambiante, la tenue, le niveau de l'effort déclenchent des mécanismes de régulation thermique dont les métabolismes ont un impact sur la fréquence cardiaque car beaucoup sont consommateurs d'oxygène (notamment pour le froid : libération d'hormones et frissons). Indirectement, le cardio le prend donc en compte. Ce sont un peu des supputations, me trompe-je ?

J'ai trouvé les informations suivantes : puissance nécessaire à la thermorégulation en zone de neutralité thermique (25°C dans l'air) : environ 100W. En cas de diminution de la température ambiante, le métabolisme peut multiplier cette puissance par 4 maximum. Par contre, pas de détail sur l'augmentation de la dépense selon la t°. Mais cela dépend des vêtements, et il faut aussi tenir compte de l'effet de compensation avec la thermolyse de l'effort. Donc je pense que la modélisation est compliquée. Tu pourrais essayer de le mesurer toi même, avec un parcours de référence à cadence et braquet fixe. Tu le fais toujours dans la même tenue, à des températures différentes et tu relève son compteur de calories dépensées à la fin (il te faut un cardio qui te fournisse cette info).

C'est un peu ce qu'il y a de frustrant dans cet instrument. Il faut un tel travail pour ce faire plaisir !

Ce n°22, c'est celui du 1er livre, que je n'ai jamais déchiffré. Dans mon édition, il y a marqué "tristamente" pour l'interprétation. Mais je n'entend pas de tristesse dans ces harmonies, plutôt une dimension dramatique, funèbre, recueillie presque. C'est tout le décalage entre l'époque de Bach et celle qui a suivi. Chopin a écrit des pages dans le même esprit je trouve, mais que l'on voit accompagnées d'autres adjectifs pour l'interprétation. La vidéo d'Horowitz, je l'ai visionnée plusieurs fois ! A écouter ce vieil homme proche de sa fin, qui a tout entendu, tout étudié, tout joué sur la planète entière se replier sur une pièce sortie des "Scènes pour enfants" de Schumann, on ne peut s'empêcher d'y voir les 2 extrémités de la vie qui se rejoignent dans une interprétation que je trouve au final très émouvante par son dépouillement et sa sincérité. Et puis pour en revenir à tes propos sur les pianos anciens, il est certain que leur sonorité peut séduire davantage que ce que proposent des pianos récents. La mode du timbre à changé. Les années 30-50 appréciaient des choses différentes de ce que proposent aujourd'hui les facteurs. Je me suis beaucoup intéressé à cette question pour mon piano justement. Mon "truc" à moi, ce sont les pianos français du début du 20ème siècle, et particulièrement les Pleyel. Ils sont connus pour la pureté de leurs aigus, certes. Mais je leur trouve aussi un timbre trés marqué dans le bas medium. Lorsque l'on entreprend une restauration, beaucoup de questions se posent sur la sonorité finale que l'on veut obtenir. Cela conditionne le choix des cordes, le travail sur les feutres des marteaux, et tout un tas de réglages d'harmonisation que je n'ai pas tous retenus. J'ai eu l'occasion d'entendre des Pleyel dont les cordes avaient été changées à l'époque où Firmini (le fournisseur de cordes des usines Pleyel) produisait encore. On peut entendre sur ces instruments l'âme véritable d'un Pleyel. Malheureusement, Firmini a emporté avec lui dans sa tombe le secret de la composition de l'acier avec lequel il fabriquait ses cordes. Recorder un Pleyel, c'est donc une véritable gageure. Le restaurateur de mon piano s'en est bien sorti, mais il a du faire plusieurs essais et se servir chez différents fabricants d'un registre à l'autre. Tout cela pour dire que la sonorité est le résultat de multiples éléments . Je pense qu'entre les mains d'un excellent accordeur/harmoniseur, un instrument moderne serait quand même capable de se rapprocher de la sonorité des pianos anciens.

Il y a peut-être des labos consciencieux, je veux bien le croire. Mais à la base, il y a je pense une incompatibilité de fonctionnement : on ne peut pas mettre en concurrence un retour sur investissement et la sécurité qu'exige la mise au point de remèdes à des problèmes de santé publique. Tant que celle-ci sera dans les mains d'entreprises privées, avec les impératifs de survie (je ne parle même pas de rentabilité) qu'exige la conduite d'une entreprise privée, le risque sera inévitable, quelles que soient les intentions des dirigeants. Avec nos 50.000 fonctionnaires supplémentaires, on aurait pu faire de la recherche pharmaceutique une domaine exclusivement réservé à l'état, ce serait déjà une garantie ! Au niveau coût, on s'y retrouverait puisque c'est l'assurance maladie qui finance les recherches, d'une certaine manière. Les lobbys des 2 bords dont tu parles ne sont pas non plus comparables. Certes, il s'agit bien des 2 côtés de lobbying en tant qu'activités destinées à défendre les intérêts d'un groupe. Seulement d'un côté, c'est un lobbying intéressé par l'argent, et de l'autre, c'est un lobbying de préservation, de défense. Cela fait des fondements bien différents.

Bon, je vais modérer un peu mes propos ! Je ne suis pas contre les vaccins, il ne faut pas non plus me faire dire ce que je n'ai pas dit. Je dis simplement que la vaccination n'est pas vue uniquement comme un problème de santé publique. C'est aussi un marché économique très lucratif qui conduit à des abus. Un exemple ? Le vaccin contre l'hépatite B, posé en tant que vaccination préventive dés le plus jeune âge, me paraît exagéré pour un virus dont les principaux modes de contamination sont le rapport sexuel, la toxicomanie et la transmission accidentelle (transfusion, matériel médical non stérilisé !). Et ce d'autant plus lorsqu'un doute pèse sur l'innocuité du vaccin. Et d'une manière générale, c'est un peu facile de reprocher aux gens leur méfiance. Sur des sujets aussi techniques que les problèmes de santé, les bons remèdes, les mauvais remèdes, etc., le public ne peut fonctionner que sur la confiance. Or, même le milieu médical qui est le spécialiste de tous ces sujets n'a pas toujours de certitudes. Aucun reproche par rapport à cette situation, la connaissance évolue, la profession s'adapte, ce qui est vrai un jour ne l'est pas forcément le lendemain. Soit. Mais il y aussi toutes les professions qui gravitent autour des problèmes de santé, qui sont animées par des sentiments beaucoup moins nobles que les professions médicales. Il a été démontré plusieurs fois des négligences plus que coupables dans les phases de recherche d'innocuité et d'expérimentation animale qui démontrent que l'objectif poursuivi n'est absolument pas un objectif de santé public, mais un objectif économique. Elles "achètent" leurs correspondants dans les instances de décision, dans le milieu médical (ça ne fait que qqs brebis galeuses, comme dans toutes les professions, il ne faut pas généraliser bien sûr). Cette situation est incontestable. Partant de là, comment s'étonner de la défiance et des critiques de ceux qui sont censés bénéficier des progrès de la médecine ? La confiance, ça se mérite.

Bach a été une révélation pour moi, par sa musique bien sûr, mais aussi par l'exemple qu'il a donné de ce que pouvait être l'accomplissement de soi. J'ai lu plusieurs biographies du personnage, dont une très intéressante qui replace bien le personnage et son oeuvre dans son époque (Bach en son temps, de Gilles Cantagrel). La connaissance du contexte est indispensable à la bonne compréhension d'un parcours. Contrairement à des compositeurs comme Schubert ou Beethoven, auxquels on va immédiatement s'attacher parce qu'ils sont d'une époque où le romantisme naissant les a encouragé à composer autour de leurs sentiments, Bach, lui, cache ses émotions derrière beaucoup de pudeur et de réserve. On ne trouve aucun écrit, aucune trace de lui qui révèle sa nature sentimentale. On la devine à peine dans ses oeuvres. Cela dégage une certaine froideur. Pourtant, on ne peut s'empêcher lorsqu'on a abordé son oeuvre et sa vie d'avoir une profonde admiration pour tant de travail, de génie, de complexité maîtrisée, de subtilité musicale, d'acharnement et qui plus est, de modestie. Je me suis toujours demandé ce qu'il aurait écrit s'il était né 100 ans plus tard. Il est d'usage d'ailleurs de jouer ses oeuvres tel qu'on devine qu'elles étaient jouées de son temps, avec la réserve d'émotion qui va bien, et surtout le touché bien détaché qui ne va pas au delà des possibilités d'un clavecin ou d'une épinette de l'époque. Pourtant, on trouve beaucoup d'inflexions, ne serait-ce que dans ses préludes, qui méritent d'explorer une autre interprétation sans pour autant dénaturer l'oeuvre. J'ai trouvé un bon exemple de cette question dans le prélude n°7 du Clavier bien tempéré (1er tome). Un prélude en 3 parties bien distinctes avec une partie centrale très courte où se développe une écriture polyphonique qui dégage une émotion intense. Impossible pour moi de jouer ces mesures avec rigueur ! Je ralentis sur tous les frottements de voix, subtilement introduits par une tenue qui accompagne la note jouée, les introductions de sujets ou de thèmes que l'on retrouve dans la suite, les discours même des voix, etc. Bref, un trésor, qui plus est abordable sur le plan "mécanique" des doigts ! Je n'ai jamais touché au n°22, pas celui du 1er tome en tous cas. J'ai vaguement essayé celui du 2ème tome il y a quelques années, mais la fugue est bien trop compliquée pour moi, le sujet s'étend sur 4 mesures, et elle est à 4 voix. Mais c'est une entreprise courageuse que de s'attaquer à 1 diptyque complet, le prélude et la fugue. Tu dois déjà avoir un bon niveau pianistique. Tu n'es point un retraité en somme. Simplement passé d'une vie active imposée à une vie active libre, ce doit être je pense le mieux que l'on puisse espérer après la vie professionnelle, non ?

Le vaccin contre la grippe est pour moi une escroquerie de l'industrie pharmaceutique. Discutez du sujet avec un biologiste, votre opinion sera vite faite : plusieurs virus grippaux sont des mutants et se modifient au cours de leur existence et de leur propagation. Le vaccin mis au point à un stade de développement du virus n'a aucune garantie d'efficacité sur ses formes ultérieures. Personnellement, je n'ai jamais donné suite aux propositions de vaccination gratuite de la Sécu, puisque je fais partie des personnes "fragiles" n'est-ce pas avec mon DID, et tout en ayant pratiqué abondamment les transports en commun parisiens, je n'ai jamais eu la grippe.

Bonsoir Jacques, si l'on se croise un jour, cela nous fera donc quelques sujets de conversation. Car en dehors du vélo, je fais beaucoup (trop?) de choses toujours avec passion. Les 2 premières qui chacune pourraient remplir une vie : le piano (classique) et l'architecture. Au piano, je n'en finis pas d'explorer l'écriture de JS Bach. Je ne cite pas ce compositeur au hasard : musique et mathématiques s'y rejoignent dans l'art du contrepoint. Mon petit Pleyel de 1926 me rendrait à merveille l'entrelacement de ses voix si mes doigts étaient plus habiles ... Musique et architecture ? Un beau sujet de dissertation certainement. J'aime également l'écriture, les jardins (mais pas le jardinage), la montagne, la "petite" histoire de France ... Bref, plusieurs corps, et chacun avec leur tête si possible, me conviendraient mieux plutôt qu'un seul.

Bon, je vois que c'est reparti au sujet de LA. Mais pour en revenir au sujet de départ, juste 2 questions : 1. Combien de fois avez-vous entendu Drucker dire du mal de quelqu'un ? 2. Combien de fois avez-vous entendu Drucker encenser quelqu'un ? Comme on connait tous les réponses, ça remet l'importance de son avis à son juste niveau, c'est à dire celui de n'importe lequel d'entre nous. C'est donc un non évènement.

Merci pour l'info, je note. C'est sans doute plus rapide que Breathplay !

"Travailler le fractionné long est quand même plus efficace que travailler la respiration" Disons que je vois ça comme un complément. En plus, on est en fin de saison, avec un peu de lassitude, de manque de motivation car les prochains défis sont loin, et je ne garde pas un très bon souvenir de mes entraînements au seuil, j'ai trouvé ça long et difficile ! Sans doute que quand j'aurais récupéré la pêche et avec le printemps, la motivation reviendra. A+.

En fait, je pense que tout cela se rejoint. La respiration Breathplay est un profond changement en ce sens qu'elle cherche à rendre l'expiration complète naturelle, et l'inspiration forcée, à l'inverse de la respiration naturelle. Dans mon expérience, j'expire à fond. Le point commun est là : l'expiration complète a pour effet de mieux se vider de son CO2 et d'améliorer le contenu de l'air qui part dans les alvéoles pulmonaires après une nouvelle inspiration (contenu constitué d'une partie d'air neuf, et d'une partie d'air vicié, celui qui n'a pas été évacué par les expirations précédentes). Je vais essayer de travailler un peu là-dessus, car l'un des principaux effets de Breathplay est de remonter le seuil anaérobie, ce qui sera un objectif important pour ma prochaine saison. C'est certainement moins fatigant que le fractionné long, que j'ai pratiqué cette année pour améliorer mon seuil, avec des résultats certes, mais au bout de 3 semaines de telles séances de travail, il faut un break, l'organisme est fatigué. Les 2 réunis me permettront peut-être le même progrès avec moins fatigue.