Jean GUY

Tss Tss... Attention à ne pas colporter ce genre de rumeur. Cela s'apparente à de la diffamation. Déjà, il n'a jamais été positif "plusieurs fois", mais une seule fois. Ensuite, on lui a reproché une négligence (celle de ne pas avoir déclaré avoir été soigné par son médecin à un corticoïde, car il pensait que le produit était éliminé), ce qui explique une suspension de principe, et non celle qu'on accorde à un tricheur. D'ailleurs, à la fin de sa suspension, son ancien employeur l'a repris, et l'a même embauché à la fin de sa carrière comme embassadeur. Enfin, jamais P.Pouly n' déclaré être pour la légalisation du dopage, il est même totalement contre. Sa mésaventure, qui l'a beaucoup marqué, l'oblige juste à éluder le sujet, car il connaît les réactions épidermiques du cycliste pinpin. Il a arrêté le vélo presque 5 ans. Il a repris grâce à une opportunité, celle d'encadrer des stages de touristes en Thaïlande. Il roule beaucoup est est un adepte du SRM, et des séries qui vont avec. Avec son talent naturel et des possibilités d'entraînement que personne ici ne peut approcher, il est clair qu'il se balade sur une cyclo. Notez que l'an dernier, sur la même épreuve, alors qu'il avait repris le vélo depuis quelques mois seulement, il n'était pas au même niveau.

Désolé, mais là tu racontes n'importe quoi !! Déjà, les produits que tu cites n'ont pas d'effet comparable. De plus, les règles sont suffisamment strictes pour ne pas autoriser des produits sous forme d'AUT, à la place d'autres. Enfin, au début des années 2000, LA était l'un des seuls du peloton a disposer d'un carnet de santé vierge (c'est-à-dire sans AUT, style ventoline, ou cortisone, autorisée seulement en usage local, mais détourné la plupart du temps de son usage). Bref, il y avait sûrement autre chose, mais pas de mansuétude aussi grosse. D'ailleurs, les premiers soupçons du laboratoire de Chatenay-Malabry concernait les urines de LA, qui étaient trop "pures" pour être honnêtes.

Oui, il y a beaucoup de coureurs de première caté aujourd'hui, qui font bien autre chose que du vélo. Pour les jeunes, études ou minimum boulot à mi-temps. Pour les plus anciens, pas le choix. Les clubs ne paient plus grand chose (voire rien du tout), et dans les courses il n'y a plus beaucoup de primes. Des coureurs qui vivent correctement du vélo en amateur, il y en a pas plus de 10 en France, contrairement à 10 ans en arrière. Ceci résulte aussi de la redistribution des cartes au niveau des catégories. Si tu prends mon cas, si j'avais ne serait-ce que trois ans de moins (moins de 40 donc), je serais en première (monté aux points), et pourtant je travaille à plein temps.

Certains aimeraient bien y aller, mais comme ils sont en première caté, ils ne peuvent pas y prendre part. Tu saisis? Quand j'ai été CDM, même si certains critiquent le mode de (non) sélection, tous les meilleurs de ma catégorie d'âge et du monde entier (sic et pas les pros quand même!) pouvaient y participer. C'est une différence, et elle est notoire!

Le problème de ce championnat de France (que je me refuse de faire pour l'instant), c'est qu'il est interdit aux premières catégories. Donc, pour les 30/35 et pour les 35/40, on se prive d'office des meilleurs. Ensuite, pour les plus de 40 (dont je fais maintenant partie), la classification, c'est un peu à la tête du client, selon les comités. Pour ma part, j'ai la chance de redescendre automatiquement en 2 à la fin de chaque saison, même si je monte en cours d'année (et a fortiori, aux points). Dans d'autres comités, ce n'est pas la même musique, et j'ai des copains en PDL par exemple, qui ont dû sacrément freiner à près de 45 piges, pour ne pas monter. Sinon, c'est d'office avec les DN1 de la moitié de leur âge. Et puis, ça serait pas mal que la FFC soit un peu cohérente avec ses réglements. Un championnat de France Master, ok, mais dans ce cas, qu'on ne prenne pas la tête aux coureurs qui arborent fièrement le maillot pour qu'ils le portent en course. Il n'y a aucune chance qu'on les confonde avec le champion Espoir, ou le champion amateur. Et encore moins avec le champion Junior, car si on était cohérent jusqu'au bout on interdirait aussi au Junior de porter le maillot dans une caté qui n'est pas la sienne. encore Ou leur faire des remarques parce qu'ils portent des liserés.

Gary, le retour...;o)

Des tests chiffrés ont déjà été faits sur la route entre différents types de roues, à l'aide d'un capteur de puissance, sur un parcours en ligne et sur des bosses avec variations de pente (pour évaluer les à-coups, car sinon ce n'est pas reproductible). Il en ressort que dès 20/22 km/h, les roues à jantes hautes prennent l'avantage sur des roues plates. Elles permettent de rouler plus vite, et le gain est bien entendu proportionnel avec la vitesse. Maintenant, lorsqu'on relance sans cesse, lorsqu'on roule en peloton, lorsqu'on sait que la différence en course se fait sur des accélérations, la différence entre les deux types de roues devient moins évidente. J'ai remarqué par exemple, pour mon gabarit (57 kg), que j'étais très sensible au vent latéral. Donc des roues hautes en carbone me permettent de rouler plus vite au train, mais elles réclament beaucoup plus d'attention, et finalement ne sont pas toujours les plus bénéfiques par rapport à des roues plus polyvalentes (type haut de gamme en alu à pneus). Tu te trompes quand tu affirmes que les roues en carbone à boyaux sont dictées par un discours marketing. Tu noteras que les constructeurs de boyaux sont très peu, que c'est encore le royaume de l'artisanat, et que toutes les grandes marques de pneumatiques ont beaucoup plus intérêt à vendre du pneu. Pour en revenir au sujet, j'ai essayé beaucoup de roues carbone du marché. Je trouve que celles qui apportent vraiment un plus selon les circonstances (rapport poids.aéro) sont les Zipp 404, que je trouve très agréables en bosses, qui poussent vraiment lorsque le vent est de dos, sans être "trop" rigides. Par contre, elles restent sensibles de mon point de vue au vent latéral. Question boyaux, je reste fidèle aux Continental. Un peu durs, et pas vraiment soft comme feu les Clément, mais solides et avec une excellente tenue de route, même sous le mouillé.

Il ne faut pas caricaturer inutilement : En 2 et même en 1, tout le monde ne fait pas 20h de vélo par semaine, loin de là. Et ne pas penser non plus que les mecs qui marchent ne travaillent au pire qu'à mi-temps. Je suis comme toi, je travaille à plein temps, j'ai une vie de famille, et je cours plus en première qu'en 2, et j'arrive - encore - à me faire plaisir - même si à 42 ans mes bonnes années sont loin derrière. Alors si tu ne veux pas faire le nombre en début de saison en première, tu commences à courir fin mars-début avril, tu fais des courses de ton niveau en te limitant à tes trois ou quatre sorties par semaine, et tu te fâches avec personne.

Certes, mais est-ce que ça ne correspond pas à un état d'esprit général de la société dans laquelle on vit? Des coursiers comme toi (et moi), il en reste peu. Le vélo c'est tellement dur, que tu ne trouves plus de guerriers pour courir juste pour la gloire. En haut, tu as effectivement ceux qui ont un avenir dans le sport, ou qui peuvent en vivre (ou survivre). En bas, tu as tout ceux qui freinent, ou qui se trouvent toutes les excuses du monde pour ne pas se faire mal aux jambes. Au milieu, le vrai cycliste amateur, celui de 3e ou de 2e catégorie se fait rare. Déjà parce que vu qu'il y a moins de coureurs, il a vite fait de monter en alignant quelques places. Ensuite parce que pour participer et même finir n'importe quelle course, il faut un bon niveau ou du moins une bonne condition physique. En août par exemple, si tu ne marches pas tu ne peux pas finir une seule course! Donc, comme activité sportive qui reste malgré tout de loisir, c'est plus que difficile.

En même temps, il y a des très bons Junior 1 qui gagnent en 2, voire en première. Donc pas étonnant qu'un très bon Cadet gagne en 3. A mon époque, Yvon Ledanois avait gagné une 3 en solitaire, en fin de saison il est vrai, car il avait été surclassé après la dernière course Cadet.Mais il avait tout gagné le reste de l'année (27 victoires et deux fois2 sur 29 courses). Lorsque j'étais Cadet, j'avais moi aussi été surclassé sur une course du mois d'août en 3 et 4. J'avais terminé 5e.

Bravo et merci Eric pour cette réponse précise. J'ajouterai que l'effet négatif d'un mauvais revêtement est sans doute plus sensible lorsque la route est humide que lorsqu'elle est sèche. Néanmoins, pour en revenir à la minute d'écart sur la montée CLM du Ballon d'Alsace, on peut peut être en déduire que sur une montée plus courte comme celle de la Planche des Belles-Filles, le gain est de l'ordre de 40 à 45''. Cela donne quoi en watts "estimés" par rapport à la perf supersonique de Froome sur la montée? 3% sur 410/415 watts, seuil considéré comme séparant les dopés des non-dopés, ça fait bien 12/13 watts, si je ne me trompe pas. Suffisant pour faire basculer des coureurs douteux dans la catégorie des non douteux? Ou l'inverse? Sans garantie aucune, on peut bien y rajouter 1 à 2% pour le rendement des vélos entre les années 80/90 à celui du rendement d'un vélo des années 2010.

Ce qui est un peu gênant de mon point de vue, ce sont divers éléments que l'on peut tous constater lorsqu'on monte un col : - Intégrer dans les calculs un coefficient de frottement des roues sur le sol, c'est pertinent. Mais comment intégrer les changements de revêtement? Comment intégrer le pourcentage de perte de rendement entre une route gravilloneuse et un billard? (Exemple avec le changement de revêtement de la Planche des Belles-Filles). - Intégrer automatiquement le poids du vélo et équipement dans le calcul de la performance, ok, mais comment intégrer la différence de rendement d'un vélo à l'autre? C'est surtout sensible entre les époques. Et là, comparer des temps et en déduire une puissance en watts entre Hinault en 86 et Wiggins en 2012 n'a plus trop de sens. -Enfin, comment calculer avec précision le vent dans une montée? On sait tous que les conditions sont très changeantes en montagne, avec parfois un vent tourbillonnant. Ou que même en montagne, selon la configuration du col, le vent peut "pousser" un coureur, ou au contraire être très handicapant. - De même, comment intégrer les km en col ou le leader est à l'abri dans la roue de ses équipiers? Car à 20 km/h et en cas de vent, la notion d'abri est bien réelle. Il me semble pourtant que tout cela n'est pas pris en compte quand on prend un temps d'asencion brute. Notez que Wiggins n'a pas pris le vent une seule fois en montagne pendant ce Tour de France. Or, on en déduit des puissances en watts, que l'on compare avec d'autres performances, réalisées dans d'autres conditions... Ne suffirait-il pas de donner des temps d'ascension record? Et ensuite, à chacun de se faire son opinion, sachant qu'en fonction de l'époque, des évolutions technologiques ou de tactiques de course, voire aussi de dopage, il reste une part d'évolution, mais aussi d'incertitude.

Ton raisonnement tient peut-être pour le clm, mais pas pour la montagne, puisque dans ce domaine c'est le rapport poids/puissance qui compte.

Les Guignols ont fait la même pour Virenque, et même Mauresmo, si mes souvenirs sont bons. Bon, pour le coup, pour Contador cela n'en est pas : il s'est fait prendre. Pour Nadal, jusqu'à preuve du contraire, oui, je te suis. Mais je ne regarde pas les guignols, à cette heure-là, je suis sur mon vélo!

Pas sûr de ce que tu dis Michel. Ceux qui fustigent sont souvent les mêmes, que ce soit un Anglais, un italien un Américain, un Espagnol ou un Français.

Je ne diffame pas car : -je ne cite pas de nom, je parle de manière générale, et si je cite, ce ne sont que des coureurs pris par la patrouille. Je ne doute pas un seul instant qu'il y a ait des coureurs espagnols propres. Simplement, moins qu'ailleurs, par la force des choses, puisque plus de laxisme, pendant un temps du moins (je ne me suis pas intéressé à l'état des choses depuis quelques mois). Quant à toutes les informations dont je dispose, elles sont fiables et vérifiées. C'est un peu mon métier. Mais la protection des sources, je suppose que tu connais??? ;o)

Pour ta gouverne, les corticoïdes peuvent masquer la douleur, mais sûrement pas soigner un genou défaillant. Cela ne ferait qu'empirer le mal. Il peut y avoir diverses causes pour un mal de genou : une chute, un coup, un vélo déréglé ou faussé, un axe faussé. Cela produit une inflammation, mais qui peut se résorber si tout est remis en ordre. Un abus de cortico produit l'effet inverse escompté : une chute des paramètres de la défense immunitaire, une fonte musculaire, de la rétention d'eau, un arrêt du travail naturel des glandes surrémal. Pas de produit masquant, c'st inutile, car en gros on ne les cherche plus au contrôle pipi. Par contre, au contrôle sanguin, on arr^te le coureur quand on constate les effets décrits ci-dessus. Bon, et puis concernant sa forme après les étapes de repos, ont peut imaginer que contrairement à d'autres coureurs, il est arrivé plus frais en début de Tour, suite à sa coupure forcée. Du coup, il est en progression quand les autres stagnent ou fatiguent. Le lendemain d'une journée de repos, il surcompense car il n'était pas au max de sa condition au début du Tour. Enfin, il faut relativiser : entre ceux qui l'accusent d'être un bras cassé et ceux qui trouvent ses perfs surhumaines, il y a quand même un juste milieu à trouver. Il ne s'accroche pas pour défendre une place au général, il chasse des étapes et se relève dès qu'il voit qu'il y laisserait trop de force.

Je n'avance rien de tout ça. Je t'ai déjà dit et redit, mais ça tu fais semblant de ne pas l'entendre, que les Français ont été flicqués plus tôt que les autres. Les Français d'avant 98 n'étaient pas meilleurs ou pire que les autres, ils faisaient pareil. D'ailleurs, il est intéressant de constater (et divers témoignages le prouvent) qu'au début de l'apparition du dopage high tech, ils se sont sentis les cocus du système. Disons jusqu'en 93, ils n'étaient clairement pas au niveau des italiens, sûrement en avance de ce côté là. Puis ils se sont mis au diapason, en s'entourant de médecins complices. Durant ces années-là (94-98), les équipes françaises se sont mises à jouer dans la même cour, avec les résultats que l'on connaît. Pas de vainqueur du Tour, certes, mais trois champions du monde et un premier rôle dans toutes les grandes courses. Ensuite, vient le traumatisme de l'affaire Festina, et des décisions politiques pour flicquer le dopage. Du jour au lendemain, ça passe de l'ultra médicalisation à l'interdiction dans les équipes de prendre la moindre vitamine, les autorités policières se chargeant régulièrement de faire quelques fouilles en règle, avec un certain déchaînement médiatique qui s'ensuit. S'ajoute aussi le suivi longitudinal, que la France a été la première à mettre en place. Et là, pour le petit coureur moyen, pas moyen de tricher ou de contourner les règles. Bien sûr, depuis, d'autres pays se sont mis au diapason, les gouvernements y allant chacun leur tour de leur chasse aux sorcières. Même l'UCI a été obligée de se bouger le cul, avec le passeport sanguin, même si la difficulté principale est de se blinder juridiquement. L'UCI se remettrait effectivement difficilement financièrement de certains procès. L'Espagne a été en retard de ce point de vue-là, la chasse aux sportifs n'ayant pas été jusqu'à il y a peu de temps sa priorité. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que de nombreux athlètes internationaux trouvaient l'air espagnol meilleur qu'en France ou en Italie pour se préparer. C'est vrai que l'AFLD ne peut pas intervenir à Gérone comme elle le fait à Nice. Bon, maintenant, il y a l'AMA qui s'en mêle, en plus de l'UCI. Cela fait toujours deux organismes sur trois. Les Espagnols, aussi bons naturellement soient-ils, vont rentrer dans le rang. Je ne parle pas de Contador, ou même Valverde (un champion reste un champion), mais de tous ces obscures (les exemples sont nombreux de ces météores inconnus qui flambent sur la Vuleta en réalisant des perfs exceptionnelles et qui se font prendre tôt ou tard par la patrouille, ou qui sont totalement inexistants sur d'autres courses. Sur le Tour, il y a peu, on voyait sept Espagnols dans les 10 premiers. Ils sont où aujourd'hui? Plus sages? En France, personne n'est foncièrement plus sage, plus moral, plus intègre qu'un Espagnol ou qu'un autre. Ni même meilleur ou pire physiquement (en tout cas pas à cause de la nationalité. C'est totalement stupide de partir du postulat qu'un mec français est au départ moins bon qu'un Espagnol. Il suffit de voir les résultats chez les jeunes, où la France domine largement ce pays. Question détection et formation, donc, les Français sont meilleurs, c'est un fait. Et ne me parle pas de dopage organisé chez les mômes ou les Espoirs. Envisager que les Français puissent faire comme les autres comme tu dis (certains l'ont fait, dont j'ai les noms ;o), c'est tout à fait possible et crédible. Mais nous ne sommes pas dans la même mesure, ou plutôt la même démesure plutôt. Tout simplement parce que les limites étaient beaucoup plus difficilement franchissables ici que de l'autre côté des Pyrénées. Bon, maintenant on soupçonne les Français d'avoir recours en masse aux corticoïdes. Le bon dopage à la papa en quelque sorte. On serait revenu au dopage des années 80. Soit. Comment les soupçonne-t-on? Grâce au suivi longitudinal, on l'on a vu certaines valeurs se modifier. Et aussi parce que l'AMA a modifié les règles concernant les corticoïdes, rendant leur usage beaucoup plus facile (plus besoin de justificatif). Mais ce qu'il faut savoir : -On est loin d'un dopage high tech en termes de bénéfice sur la performance -l'abus de corticoïdes est très dangeureux pour la santé, avec des effets visibles très rapidement -ça ne coûte relativement rien -Conscients de ce problème, la FFC et l'AFLD diligente des contrôles sanguins ciblés pour pister la moindre modification de paramètre, avec une mise à pied possible dans ce cas (mais impossible de sanctionner). Hier matins, 52 coureurs français ou d'équipe française ont subi un contrôle en ce sens. Et tu sais quoi? Aucun résultat anormal. Deux coureurs français ont été récemment mis à pied (dont un avant le championnat de France). Bon, et puis apparemment, le coût d'un traitement annuel à l'Aicar (le produit sur lequel tout le monde fantasme) serait des deux tiers celui du salaire annuel de Voeckler et de Chavanel, les deux français les mieux payés. ça te laisse une idée du champs des possibles comme on dit. mais il est vrai que mettre tout le monde dans le même sac est plus facile, et évite de trop se creuser la tête. Et quand bien même affirmer en les citant que des coureurs se dopent tous, c'est bien de la diffamation, comme Tartampion qui affirmerait que le pape est pédophile parce qu'on trouve des cas du même genre chez les curés de campagne.

Ah bon? Ecrire en les nommant qu'untel et untel se dopent, ce n'est pas de la diffamation? Quelles preuves as-tu? Ne me fais pas de procès d'intention, je ne monte pas sur mes grands chevaux quand on parle des Français. Il me semble juste que tu as cité nombre de coureurs, et pas seulement des Français. Or, quelle preuve as-tu pour les mettre tous dans le même sac? Concernant les Espagnols, ce que j'ai toujours dit, c'est que les autorités de ce pays étaient plus laxistes que d'autres (du moins en retard dans la lutte anti dopage par rapport à d'autres). Les choses sont peut-être en train de changer. Et d'ailleurs, curieusement, on voit beaucoup moins d'Espagnols jouer les premiers rôles dans le Tour. Peur du gendarme? Prise de conscience (en retard)? Coup de frein? Si c'est le cas, cela ne fait que les remettre à niveau. Et ça démontre bien qu'ils roulaient en excès de vitesse il y a encore quelques temps... Quant à parler du laxisme en cours en Espagne il y a quelques temps encore, j'ai suffisamment d'éléments pour savoir comment ça se passait là bas (notamment comment il était simple de se procurer des produits interdits ailleurs, ou comment il était simple d'entrer dans une pharmacie et d'acheter des produits qu'on ne trouve que dans les hôpitaux en France). Bref, cette gueguerre devient stupide à force. Je t'avoue néanmoins que je préfère Valverde (que j'aime beaucoup) peiner à retrouver un niveau correct, plutôt que de survoler des épreuves sur commande. Mais pour le reste, ce dont je suis sûr à 100%, c'est que tous les coureurs que tu as cité, et même parmi les 10 premiers au général ne sont pas tous à la même enseigne, loin de là. Et enfin, la différence entre toi et moi, c'est que je ne suis pas un grand juriste.

Une enquête a été ouverte. Quand? Il y a un an. ça a donné quoi? Rien!

Jusqu'à preuve du contraire, aucun de ces coureurs n'est dopé. Du moins jusqu'à ce qu'il se fasse chopper. Affirmer le contraire, c'est tout simplement de la diffamation. Que des abrutis ici tirent ici à boulet rouge sur les coureurs (on se demande comment ils font pour regarder encore le Tour vue l'aigreur dont il font preuve), surtout s'ils sont Français, peut à la limite passer. C'est vrai que c'est bien connu, les Français sont des nazes dans tous les sports, on le répète assez. Donc, quand un ou plusieurs se remettent au niveau (peut être parce que le niveau général est un peu plus bas???), c'est forcément l'arnaque de l'année. Mais toi, le grand juriste de ce forum, je suis étonné que tu tombes dans ce piège de discours de soulard du bar du coin. Je vous plains messieurs, vous devez passer un très mauvais mois de juillet.

+1 Bravo

Surpris en flagrant délit de mauvaise foi !

Pour les bilans sanguins : - 4 par an dans le cas du suivi longitudinal (sous forme de contrôle) + autant que nécessaire imposés par le médecin de l'équipe ou par sa propre volonté en cas de fatigue, etc. + encore les prises de sang dans le cas du contrôle Adams. Donc au final, ça peut en faire 50 par an! - Compléments alimentaires : ça va de la levure de bière aux compléments multivitaminés (style Isoxan, en cure un mois sur deux) + cures de fer pour le sportif anémié. Tous les autres procédés sont interdits. - Pharmacopée légale : difficile de répondre car dans le cas d'un coureur soumis à de nombreux contrôles, il existe de nombreux médicaments que l'on donne à nos enfants (sur prescription) mais qui sont interdits tout bonnement. il est donc difficile pour un sportif de se soigner normalement en période de compétition. Il existe une faille pour les corticoïdes, puisque certains modes d'administration sont interdits et d'autres non, et du coup il est impossible pour les contrôleurs d'en faire la distinction. Mais dans le cas d'un coureur "propre", il ne doit pas se poser la question, c'est niet. Point barre. - Procédés pour contrôler son poids : Aucun, à part la balance, et la pince pour mesurer le taux de masse grasse. Mais ça, c'est vraiment un faux problème. Un coureur de bon niveau qui roule beaucoup, qui fait de l'intensité, qui mange sainement (ça veut pas dire être anoréxique), n'a aucun problème de poids! Quand j'étais Elite, je faisais une moyenne de 22 h par semaine, j'avais un bon coup de fourchette, et j'étais à 7/8% de MG. Aujourd'hui, je roule un peu moins, je cours moins, je mange plus de conneries, et je fais deux kilos de plus. Y a vraiment pas de quoi se prendre la tête! -Le réglement n'impose pas de seuil. Ce sont des seuils de positivité ou de suspicion. Le réglement IMPOSE DE NE RIEN PRENDRE pour améliorer artificiellement la performance. Donc il ne faut pas mal l'interpréter. Un coureur "propre" ne doit rien faire pour se maintenir à la limite d'un seuil, celui-ci étant fixé uniquement pour éviter les faux-positifs ou pour éviter des problèmes juridiques. -Pour la différence médecine/dopage, je crois que tu as la réponse dans les paragraphes précédents. - Enfin, la moyenne n'a rien à voir avec le dopage. Une course est une succession d'accélérations, et non pas une procession à allure continue. Un peloton pro peut très bien faire 100 bornes en plus de trois heures, puis finir les derniers cent bornes en moins de deux heures. Au final, on aura un petit 40 de moyenne, mais cela est-il vraiment le reflet du niveau requis pour effectuer ces fameuses deux dernières heures? - Il ne faut pas se leurrer. Le meilleur des dopages intervient pour moins de 10% pour une production de puissance instantanée ou continue. Cependant, plus on se rapproche du très haut niveau, plus les derniers % sont les plus difficiles à obtenir. La différence entre les meilleurs est de beaucoup moins que ça. Exemple : un type sous epo met des attaques en montagnes ou en fin de course. Le type nature répond au premier démarrage, puis au second, puis au troisième, mais quand intervient le quatrième, le type nature n'a pas repris son souffle, alors que le dopé peut en remettre une couche. Voilà où se fait la différence, et c'est déjà énorme. Avec le dopage sanguin, l'autre grosse différence se fait sur la récup. En gros, les gars sont moins entamés en troisième semaine que les non-dopés, ce qui permet de faire des différences là où la course se joue.

Six mois pour un manquement aux règles de la géolocalisation pour un sportif pro me semble une sanction juste, parce que c'est quand même pas un contrôle positif. Dans un autre sport - le cyclisme - un athlète dans le même cas avec des circonstances atténuantes prend un an (Offredo). Et il s'en trouve encore pour leur enfoncer la tête sous l'eau !