Jean GUY

Huget, il a pris combien?

Et toi tu te dopes au gros rouge?

Non, absolument pas. Il n'aurait pas pu être conspué ou villipendé, puisqu'il n'aurait pas été arrêté par sa fédération, que l'UCI ne considère pas ce problème comme important. En clair, il ne se serait rien passé, donc personne n'en n'aurait jamais rien su. Fais en la conclusion que tu veux ;o)

Eh bien ça me semble tout simplement être une erreur. De mon point de vue, il ne sert à rien de faire des nocturnes quand on a comme tu le dis une vie professionnelle et familiale bien remplie. D'un part on y ajoute de la fatigue, et d'autre part ces compétitions un peu particulières compromettent la progression. Quand je me permettais de faire des nocturnes (il y a longtemps), j'avais le temps de faire une petite sortie le matin, et le lendemain je ne me levais pas à 6h. Aujourd'hui, pour concilier vélo et vie pro, je trouve bien plus profitable d'aller rouler plutôt que de courir. D'une part j'y laisse moins de jus (nerveusement surtout) et d'autre part je peux contrôler exactement ce que je fais sur le vélo en dehors des compétitions dominicales.

Comme je vois poindre les sarcastiques qui mettent en relation l'histoire de Charteau avec l'état sanitaire du peloton français, il serait bon d'apporter une petite précision : -Effectivement, l'UCI a manifestement assoupli la règle d'utilisation des corticoïdes, considérant sans doute - et à tort - que c'était "le dopage du pauvre". -Parallèlement à ça, un coureur pro français continue d'être soumis aux contrôles sanguins du passeport biologique international (donc dépendant de l'UCI) ET du suivi longitudinal à la française, instauré dès la fin 1998. De ce fait, Charteau a été mis au repos par la FFC, pour les raisons clairement évoquées par Michel, et sans preuve de quoi que ce soit. Juste officiellement pour protéger sa santé. Dans 15 jours, si les choses reviennent à la normale, il pourra recourir. Notons juste que dans le cas du passeport biologique de l'UCI, il n'aurait pas été mis au repos. Donc, de là à se dire que si Charteau avait été espagnol, italien ou sénégalais, il n'aurait pas été arrêté. Faites-en la conclusion que vous voulez..........

Dans l'idéal, je lui aurais conseillé une sortie de 2 h le jeudi, en endurance de base, comme il l'a fait, mais en tenant compte de son niveau de base, c'est-à-dire en sachant que 48h après une course, il a déjà du mal à récupérer. Puis, une séance de 1h30/2h le lendemain, avec de l'intensité courte. Et enfin une très courte balade le samedi (facultative). Le mieux aurait été de consacrer la sortie de récup le mercredi, de faire repos le jeudi, afin d'arriver frais pour les intensités du vendredi. Car finalement, le pire, c'est de douter, et de devoir changer les plans au dernier moment. Mais de toute façon, quoi qu'il en soit, un plan d'entraînement ne s'envisage pas sur 4 jours mais est bien sûr plus global.

"Aller courir n'est pas tellement compliqué quand on veut on peut" Tu parles d'un Comité privilégié (le tien), où il y a peut être des courses en semaine à foison dans toutes les catégories. Mais crois moi qu'ailleurs en France, pour trouver une nocturne, il faut se taper soit des bornes, soit des heures dans les bouchons. Et qu'à ce compte-là, mieux vaut s'entraîner correctement en partant de chez soi que de participer à une course au déroulement et au résultat aléatoire, surtout si c'est pour accumuler de la fatigue.

Je serais tout de même curieux de connaître la proportion de lecteurs du forum qui font des nocturnes en semaine. Et justement pour ceux qui ont un vrai travail et une vraie vie de famille à côté comme tu dis, faire des nocturnes est largement plus compliqué que de simplement s'entraîner.

En lisant vos différentes réponses, je suis tout de même très étonné que vous favorisiez tant que ça la récupération. Selon moi, si vous voulez progresser, ou même vous maintenir à un certain niveau, il faut travailler. Mal aux pattes 48h après une course? Bah c'est passager... On peut éventuellement adapter l'intensité en fonction de l'engagement en course, mais faire deux fois 1h de récup entre deux courses espacées de 4j, ça me parait très très léger...

Eh bien c'est exactement ce que je disais aussi : S'il est contrôlé, il présente son certificat AVANT le contrôle pour prouver sa bonne foi, et compte tenu de son activité, il ne devrait pas y avoir de problème. Mais pour plus de sécurité, un coup de fil à l'AFLD AVANT l'épreuve prouve non seulement sa bonne foi, mais de plus on pourra lui indiquer la bonne marche à suivre le cas échéant. C'est mieux que de se priver de sa cyclo, ou encore de risquer bêtement un contrôle positif par méconnaissance.

A partir du moment où il prend part à une cyclosportive, donc avec un classement, il est soumis aux règles antidopage. Si le médecin l'autorise à faire du sport avec de la ventoline, donc avec un produit susceptible de créer un test positif en cas de contrôle, il faut qu'il le déclare avant d'être contrôlé. Sinon, on pourrait le prendre pour un tricheur. Et la ventoline fait partie de ces produits autorisés sous certaines réserves. Il s'agit donc bien d'une Autorisation à Usage Thérapeutique.

Tu peux prendre le départ, en utilisant ta posologie habituelle, mais tu gardes bien ton certificat (AUT) avec toi. En cas de contrôle, tu parles directement de ta prise de médicament, et tu montres le certificat. Tu seras positif, mais normalement couvert. Les règles ont été il me semble assouplie à ce sujet. Il y a quelques années encore (très récent), il fallait que ton certificat soit préalablement validé par l'AFLD (donc en gros, on t'autorisait avant la compétition ou non à prendre ce médicament, en étudiant ton dossier). En cas de doute, ne mêle pas l'organisateur à ça, mais passe un coup de fil à l'AFLD, ça ne coûte rien, et tu seras plus tranquille.

Disons qu'un coureur qui monte souvent en danseuse aura les mollets plus musclés que celui qui roule plus souvent assis. Car en danseuse, les mollets sont tout de même sollicités. De même pour les abdos. En dauseuse ou au sprint, ils sont sollicités. Alors certes, ce n'est pas avec le vélo qu'on se fait des abdos en béton, mais par contre, celui qui a de bons abdos dispose d'un avantage sur le vélo. Et notamment une transmission de l'effort grâce à une meilleure fixation du bassin. Cela fait partie du gainage.

Bouvatier, perdu en cours de route, avait je crois un défaut irrécupérable déjà chez les amateurs : il tirait trop gros, beaucoup trop gros. Donc le gars qui a besoin du 12 dent pour rouler à 45/50, comment fait-il pour rouler à 60? Bon, je dis ça, mais je ne l'ai pas connu. Reste que c'est souvent un signe qui ne trompe pas : les amateurs qui jouent du gros braquet n'ont quasiment aucune marge de progression à l'échelon supérieur. Il faut bien avoir à l'esprit que sur le plat, quand ça embraye chez les pros, c'est 10 km/h de plus que chez les amateurs. Celui qui ne tourne pas les jambes naturellement n'a aucune chance de s'adapter à mon avis.

Tu parles de longévité pour les Veloflex, mais c'est-à-dire? Car c'est sûr que les Sprinter, ça n'a rien à voir. J'ai mis ça pour le début de saison. Gonflé à 9 bar pour mes 57 kg, je rebondis bien ;o) Par contre, c'est solide, ça tient bien la route même sur le mouillé, et je ne crains pas de rouler sur les bas côté en course... Un peu au dessus, il y a le Continental Compétition. A peine plus léger, pas moins dur, mais encore plus résistant et plus adhérent en courbe. Je ne veux plus entendre parler des Vittoria, fragiles et de vraies savonnettes sous la pluie. Et as-tu déjà testé les Ultremo HT?

Turgot, c'est aussi une troisième place sur un Paris-Tours, une victoire d'étape aux Trois Jours de la Panne, une 8e place au final de cette même course, et de nombreuses placettes dans les flandriennes. Bref, ce n'est pas le perdreau de l'année non plus. Et pour répondre à Bernard, certes Guesdon n'a jamais regagné Roubaix après 97, mais il a gagné Paris-Tours quelques années plus tard. Même si ces gars-là bénéficient à un moment ou à un autre de circonstances favorables, ils sont bien là pour saisir leur chance, et c'est bien l'essentiel.

Gerrans a une fréquence cardiaque max relativement faible, de l'ordre de 177-178. Cela peut paraître étonnant pour certains, mais on peut le constater chez de grands sportifs d'endurance. Donc, à 160 puls, il ne doit pas être loin de son seuil anaérobie. Et effectivement, pour le scooter ou pour le derrière voiture, ça sert à emmener du braquet en rythme, à simuler des situations de course.

Sauf que dans l'article, il est question du R838, effectivement fait en Chine, mais qui est vendu 1500 €. Alors arrête de tout mélanger stp, tu en deviens ridicule.

Est-il écrit noir sur blanc : "tous les cadres De Rosa sont faits en Italie"? NON Alors évite de te faire passer pour un grand spécialiste en dénigrant gratuitement stp.

Où tu as vu que Cyclo Passion parlait des cadres De Rosa fabriqués en Italie???

Les entreprises donnent des tel à leurs cadres quand ils ne sont pas censés rester toute la journée au bureau. Mais pas pour les joindre à toute heure du jour et de la nuit. J'ai un tel portable d'entreprise, et passée une certaine heure, ou le week end, il peut toujours sonner, ça m'est complètement égal. Et on va pas me virer pour ça.

Encore une précision pour les moralisateurs de tout poil : l'un des deux premiers "no show" a eu lieu un 31 décembre. En d'autres termes, Offredo a rempli en retard son changement de programme pour le jour du réveillon. Car on en est là. J'aimerais bien que ceux qui donnent des leçons nous assurent que dans le cadre de leur boulot, ils acceptent d'être localisable à l'heure près 365 jours par an, vacances et jours fériés compris. Evidemment, les pros l'ont bien cherché me répondrez-vous, et c'est tant mieux pour la lutte anti dopage. N'empêche qu'il y a juste une limite entre ce que cela implique vraiment au quotidien, et la suspicion qui en découle dans le cadre de la vie privée.

Trois en 18 mois.

En fait, dans cette histoire, Offredo reconnaît deux manquements sur trois, dus à ses propres étourderies. Pour le troisième, il y a eu cafouillage entre lui et son équipe pour savoir qui remplissait le carnet. Il a été appelé au dernier moment sur une course. Donc, une course UCI. Dans le même temps, les contrôleurs sont arrivés chez lui puisqu'il était censé y être. Et n'ont trouvé personne. Normal, il était sur une course, contrôlée par l'UCI, et susceptible d'être contrôlé à la fois avant la course à l'hotel, mais aussi après la course au contrôle pipi. Néanmoins, l'UCI a déclaré comme non localisable un coureur qui participait à une course qu'elle organisait elle-même... Donc, si vous ne voyez pas quelque chose qui cloche...

Et le ministre des sports espagnol?? Ses remarques ne valent pas parce qu'elles ne t'arrangent pas? Sa moralité est-elle aussi à mettre en doute?