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David PAUTHIER1639476555

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Tout ce qui a été posté par David PAUTHIER1639476555

  1. Le fond de l'affaire est simple. Barguil, propriétaire de 2 magasins de vélos en Bretagne, voulait vendre la marque Look, en exclusivité. Mais, il y mettait deux conditions: Look devait lui réserver une exclusivité sur une zone géographique importante (ce qui impliquait que Look stoppe de livrer des magasins qui parfois travaillait depuis 30 ans avec la marque), et, un bonus de 100k€. Look a refusé. Par conséquent, Barguil a commencé à se plaindre des vélos, dès avant le premier stage. Et, ça n'a pas cessé,... jusqu'à la rupture du contrat entre Look et Fortuneo. Cet épisode rejoint les difficultés que Sunweb a rencontré avec Barguil. Il avait gagné 2 étapes de la vuelta 2013; il avait des exigences que Sunweb ne supportait plus. Il a gagné 2 étapes du Tour de France, tout lui semble dû. On reconnaît un grand champion à son comportement exemplaire. Le préjudice commercial pour Look est certain; Barguil laissant entendre que les vélos ne sont pas bons. Par contre, dans le monde des affaires, tout finit toujours par se payer un jour. Et, dans ce monde-là, Barguil et Look ne pèse pas le même poids.
  2. Beaucoup pense que le cyclisme est un sport individuel, car la pratique de ce sport est, pour nous, profondément individuel. Au niveau professionnel, le cyclisme est un sport par équipe, dans lequel la victoire est individuelle. Comme dans tous sports collectifs, le briefing des équipes, avant course, est très précis sur le rôle de chaque membre de l'équipe, et, les consignes doivent être suivies (je ne vous rappellerai pas la mésaventure de Barguil sur la dernière vuelta). Le contre-la-montre par équipe ne fait que révéler la cohésion de l'équipe. Sur ce Tour, comme je l'ai déjà écrit, plus que sur tout autre, la sélection opérée par les directions d'équipe, afin de sélectionner les 8 coureurs revêt une importance particulière. Il n'était pas possible, comme l'an passé, pour AG2R, par exemple de sélectionner 7 grimpeurs et Naesen, autour de Bardet. De même, Movistar a sélectionné, Erviti, Rojas et Bennati, spécialement en fonction des spécifictés du parcours 2018. A titre personnel, j'aurais préféré le contre-la-montre par équipe, en deuxième étape, car les équipes Astana et Trek vont forcément être très pénalisées par l'abandon respectivement de Sanchez et Grmay. On peut imaginer que les chutes d'Impey et Craddock vont également avoir un impact sur le rendement de Michelton et de Education First.
  3. Désolé pour le retard 1 Dumoulin 2 Bardet 3 Roglic 4 Froome 5 Landa
  4. Il reste également une grosse inconnue. Le clm par équipe intervient le troisième jour. il ne faudrait pas qu'une équipe perde un équipier lors des 2 premières étapes. Ces dernières risquent d'être relativement stressante, car très exposées au vent d'ouest (dominant dans la région). Les chutes pourraient être nombreuses.
  5. Tu me trouvez un peu négatif; je sais. Je trouve l'équipe très cohérente, dans la complémentarité. Elle peut affronter tous les terrains proposés sur ce Tour. Uni? Professionnellement uni, oui! Je vais te confier un doute. Bardet n'est pas reconnu pour être particulièrement sympathique; son approche est davantage professionnelle qu'affective, avec ses équipiers. Ils font donc un travail d'équipier à.... 99%. Le 1% restant est du domaine affectif. L'épreuve que redoute le plus les coureurs, même les plus doué dans l'exercice, c'est le clm par équipe. Cette exercice demande une grande technicité, une cohésion à 100%, et, une grande habitude. AG2R n'a pas cette culture. Alors, Naesen, Gallopin, Dillier vont faire du bien, sauf que dans une équipe sans la culture de ce type d'épreuve, ça ne suffira pas. Je redis, 1'30 ne serait pas une contre-performance pour l'équipe; mais serait gênant pour Bardet.
  6. Mon pronostic: Pour prétendre au podium du Tour de France, quelles cases doit-on cocher? Disposer d'une équipe forte en clm par équipe, capable de résister dans des bordures, accompagner son leader sur les pavés, accompagner son leader en montagne pour peser sur le déroulement des étapes, être fort tous les jours, être fort en clm individuel. ***Froome : coche toutes les cases. on pourrait émettre deux doutes: la capacité de l'équipe sur l'étape des pavés (Van Baarle aurait été mieux que Rowe), et, sa capacité à gagner deux grands tours dans l'année. *** Quintana coche quasiment toutes les cases. Le doute vient du fait qu'avec 8 coureurs par équipe, et, potentiellement 3 leaders, certaines étapes à bordure et l'étape des pavés pourrait bien être pénible pour lui. En clm par équipe l'équipe a toujours su se trancender. il sait qu'il lui faudra attaquer en montagne pour espérer gagner. *** Porte coche toutes las cases. Effectivement, on le voyait tous sur le podium l'an passé; mais il n'a jamais été performant sur 3 semaines en tant que leader. Sur le Giro 2015, il est certes tombé malade. or, la maladie choisit les êtres en sur-régime. *** Roglic sera surement la surprise de ce Tour. Il coche toutes les cases. Ses résultats et sa trajectoire 2018 sont celles du vainqueur. Kruijwick, Tolhoek et Gesink pour l'accompagner en montagne, une équipe forte en clm par équipe, une capacité en clm individuel très supérieur à la moyenne. ** Dumoulin, j'y croyais. Depuis le forfait de Keldermann, j'y crois moins. Pour les pavés, le clm par équipe et individuel, pas de problème; mais en montagne.... avec un giro dans les jambes. Mais à la vue des performances, des coureurs sur le clm individuel, la motivation semble là. ** Bardet, comme tous français, j'ai envie d'y croire. Sauf que les clm par équipe et individuel me mettent plein de doute. Il pourrait perdre 1'30 à 2'00, simplement sur le clm par équipe, n'est-ce déjà pas trop? ** A.Yates sera accompagner par une équipe très forte, pour les étapes stratégique. * Landa me laisse perplexe en tant que leader. Je pense qu'il n'est jamais aussi fort qu'en tant qu'équipier, mais quel équipier. Delà à prétendre au podium? Pourquoi pas. * Uran peut prétendre au podium. le doute est la capacité de son équipe en clm par équipe. Il risuqe d'y laisser beaucoup de temps. * Fuglsang, j'y mettrais bien une petite pièce. Zakarin me semble trop limité en clm individuel, et, sur les pavés. Son équipe n'a jamais brillé en clm par équipe. Quand à Nibali, ses capacités de descendeur masque sa relative faiblesse dans les montées sur un Tour de France, sauf circonstance particulière. Par ailleurs, la présence de Pozzovivo et Pellizotti ne vont pas avantager une équipe qui n'a jamais été performante sur le clm par équipe. Valverde est trop vieux, pour 3 semaines au niveau d'exigence d'un podium. D.Martin et Mollema sont dans des équipes trop limités en clm individuel. Quand à Thomas, c'est un équipier.
  7. L'épilogue de l'affaire N.Bouhanni/Cofidis est écrit, la non-sélection du coureur pour le Tour de France. Revenons sur la génèse de l'affaire. FdJ a la chance de posséder en son seing deux sprinters de top niveaux: Demare et N.Bouhanni. Evidemment, les égaux de tels champions rendent la cohabitation difficile. N.Bouhanni pense, que Demare est privilégié, que s'il disposait d'un train et d'une équipe dévouée, il gagnerait davantage. Fin 2014, il quitte FdJ pour Cofidis. Il se serre de ses résultats et de son potentiel pour signer un contrat avantageux. Peut-on alors le blâmer d'avoir bien négocier? Oui et non. Non, parce Cofidis a proposé ce contrat en toute connaissance de cause. Oui, parce que N.Bouhanni avait choisi une équipe où, il n'aurait à partager le leadership, il pourrait choisir ses équipiers et ses courses. Or, je ne suis pas certain qu'il a des qualités de fédérateur et de manager; pour que les équipiers se dévouent sans état d'âme. Il faut que ces derniers puissent se dévouer pour un "gars" très fort, il l'est, mais également pour un "gars" qui suscite de l'empathie, qui écoute,... Et là, il a surement échoué. En fait, le ressentiment né de sa cohabitation avec Demare l'a conduit à signer un contrat, dans les faits, très désavantageux pour sa carrière. Dans ce genre de circonstance, un entourage professionnel, voir l'engagement d'un conseil en gestion de carrière, l'aurait surement conduit à ne pas faire cette erreur. Cycliste professionnel est avant tout un métier, et, les cadres supérieurs peuvent bénéficier de conseil avisé avant une réorientation professionnel. Et, N.Bouhanni peut largement être considéré comme un cadre supérieur dans son milieu professionnel. Il ne faudrait pas penser que N.Bouhanni est seul fautif de la situation. Le management de Cofidis est largement responsable de la non-réussite du projet sportif né de l'association de l'équipe et de N.Bouhanni. Ils n'ont pas su créer les conditions de la réussite. Quand on dispose d'un champion, "lui donner les clés du camion", sans contrôle" n'est pas professionnel. Ca n'est pas à un coureur de faire le recrutement. Imaginer Gaviria dire à Lefévère, les coureurs qui doivent être recrutés. C'est pour ça que Lefévère est là depuis longtemps, à la tête d'une très grande équipe. Gérer les égaux de Musseuw, Tafi et Ballerini, sur Paris-Roubaix ne devait pas être simple. Convaincre Gilbert d'emmener le sprint pour Gaviria également. J'ai discuté, avec quelques personnes, qui l'ont rencontré. Ils décrivent tous N.Bouhanni, comme introverti dans la vie de tous les jours, comme extrêmement déterminé avec un dossard sur le dos. Une anecdote? Lors d'un stage de préparation au diplôme d'entraineur, et plus précisément un stage de cyclocross, il s'est retrouvé avec Guesdon (en fin de carrière). Alors que lui était néopro. Il fallait simuler un départ pour aller tourner à un endroit où un seul vélo passait. Tout néopro aurait certes tenter de passer en premier, mais aurait finalement laisser passer "l'ancien" qui ne voulait pas apparaître faible. les deux se sont toiser verbalement; aucun ne s'est écarté; ils sont aller au tas tous les deux. La morale de l'histoire est qu'un leader d'équipe ne doit pas seulement pédaler; il se doit d'être un manager. Dans le cyclisme moderne, il n'y a pas d'autre choix que de partager le leadership pour gagner de grande course. Et, MONSIEUR Bouhanni mérite de gagner de grande course. C'est un authentique champion. En même temps, les choix de Vasseur ne me semblent pas incohérent.
  8. Georges tend le doigt pour attirer l'attention sur un comportement individuel, mais malheureusement trop fréquent, qui fait que certains automobilistes détestent les cyclistes. P ire, le comportement dénoncé par Georges rendra demain plus difficile l'obtention d'un accord de la préfecture pour l'organisation de cyclosportives ou randosportives. Souvent, tu es pertinent dans tes remarques. Mais là, au lieu de dénoncer ce que montre le doigt, tu dénonces le doigt. Si tu veux continuer à participer à la "Marmotte", ne dénonce pas le doigt, car le maire de Saint Sorlin d'Arves t'avait déjà entendu. Si celui de Saint Colomban les villars t'entend également, il n'y aura plus de "Marmotte". Cordialement.
  9. Georges tend le doigt pour attirer l'attention sur un comportement individuel, mais malheureusement trop fréquent, qui fait que certains automobilistes détestent les cyclistes. P ire, le comportement dénoncé par Georges rendra demain plus difficile l'obtention d'un accord de la préfecture pour l'organisation de cyclosportives ou randosportives. Souvent, tu es pertinent dans tes remarques. Mais là, au lieu de dénoncer ce que montre le doigt, tu dénonces le doigt. Si tu veux continuer à participer à la "Marmotte", ne dénonce pas le doigt, car le maire de Saint Sorlin d'Arves t'avait déjà entendu. Si celui de Saint Colomban les villars t'entend également, il n'y aura plus de "Marmotte". Cordialement.
  10. Bonsoir, je ne comprends pas, à tire personnel, l'intérêt pour les descentes,... Surtout pour vibrer (pourquoi pas), mais sans danger!?! L'intérêt de la région est les montée. La plus difficile, le col du Glandon par Saint Etienne de Cuines. La plus longue et la plus variée, le col du Croix de Fer par Saint Jean de Maurienne. La plus belle, la montée d'Albiez par Villargondran. Alors, évidemment la descente qui fait le plus vibrer est la descente du col de la Croix de Fer par le col du Glandon jusqu'à Saint Etienne de Cuines. Mais est-ce sans danger? Non. La partie jusqu'au col du Glandon est rapide sans être technique. A partir du Col du Glandon, le début de la descente, 2km, est très rapide avec des virages en épingle. Par la suite, et jusqu'au stade de football, c'est la partie la plus technique. Il s'agit là d'un enchainement de courbe large pour lequel, la question est: "ça passe sans freiner ou j'ai peur et je freine" (je vibre ou pas). Après le stade, le long du torrent, c'est très rapide (passage à 13%) technique, mais moins qu'avant le stade. La suite de la descente n'est pas technique, mais la vitesse est grisante (70/80 km/h). Je l'ai descendu une fois, sous une pluie battante, lors d'unTour d'Arvan-Villars; c'est une tuerie. La descente du col de la Croix de Fer sur Saint Jean de Maurienne est moins intéressante, car c'est une alternance de partie non technique mains dangereuse (entre le sommet et Saint Sorlin d'Arves); de partie sans intérêt (entre Saint Sorlin et le premier tunnel), une partie très technique (entre le premier tunnel et la deuxième remontée), mais dangereuse (à cause du précipice. La dernière courbe à droite dans le dernier tunnel referme gravement (dangereux si à fond et sans une bonne technique). Il faut également en profiter pour faire un saut pour faire Saint Michel de Maurienne/col du Galibier (34km de légende), et, Termignon/col de l'Iseran. Les descentes y sont rapides; mais la circulation est trop importante. Cordialement.
  11. N'aurais-tu pas oublié parmi tes favoris Primoz Roglic et Dan Martin? Après je pense que tu ne te poses pas les bonnes questions. Je m'explique: 1°/ Lors des victoires remportées par Froome sur le Tour de France, les écarts sont relativement faible. En effet, le podium se joue à 2'20'' en 2017, 4'21'' en 2016, 5'25" en 2015, et, 5'04" en 2013, comprenant respectivement 36,5km, 54,5km, 41,8km, 61km de contre-la-montre individuel, par essence très favorable au vainqueur, 2°/ Le cyclisme est un sport collectif dans lequel la victoire est individuelle, 3°/ le parcours 2017 est particulier cette année: un contre-la montre par équipe, des étapes à bordures, une étape de pavé, et, des étapes de montagne. 4°/ Chaque leader dispose au maximum de 7 équipiers, pour tout faire!?! Par conséquent pour qu'un leader d'équipe prétende à être classé parmi les favoris du Tour de France, il faudra que son débours soit inférieur à 3'00" (évaluation) sur les autres leader d'équipe, à la veille de la première étape de montagne, pour prétendre non pas à la victoire, mais au podium. Alors, "dis-moi quel est ton équipe, je te dirai si tu es à classer parmi les favoris?" Pour les directions sportives des équipes, l'équation (du point 3) est compliquée à résoudre avec 7 équipiers. Pour en être certain, Movistar à présélectionner Erviti, Sutterlin, Bennati, Rojas, pour les étapes hors montagne. Une présélection inédite pour cette équipe. Si Quintana, Valverde et Landa seront protégés; il ne reste qu'une place pour les accompagner en montagne. Pour AG2R, est-ce que Dillier, Gallopin, et Naesen réussiront à maintenir Bardet à flot avant la montagne. Si AG2R faisait la même équipe que l'an passé, le Tour de Bardet serait déjà terminé avant la montagne. Ce sont là quelques exemples, mais prétendre être favoris en étant chez Education First, Bahrain ou UEA me semblent compliquer. Et, je ne parle même pas de Warren Barguil qui a la lucidité de ne pas se mettre dans le camp des favoris.
  12. Je suis d'accord avec toi, sauf que... Une équipe WT peut se permettre de ne pas faire courir un "leader", pour que ce dernier prépare au mieux un objectif, car elle est composée de plusieurs leaders. Warren Barguil a choisi de quitter une équipe WT pour une équipe CP, Fortuneo. Cette dernière est composée d'un seul "leader". Nous ne savons juste pas si la gestion de la forme de Warren Barguil est en accord du staff de l'équipe ou s'il n'en fait qu'à sa tête. Et là, je rappellerai juste que le staff de Sunweb, bien avant le problème sur la dernière Vuelta, a été très clair sur le "cas" Barguil. Quand bien même, il est peut être pertinent de tout miser sur le TdF, mais là encore, il y a un "hic". Son équipe n'est pas faite pour le contre-la-montre par équipe, son équipe n'est pas faite pour les pavés, son équipe n'est pas faite pour les bordures,... face à des équipes WT. Par conséquent, le classement général, on oublie. Il reste le classement du meilleur grimpeur et les étapes. Pourra-t'il faire mieux que l'an passé? Non. Certains le comparent à Virenque... Surement, ont'ils raison! Mais il ne faudrait pouvoir le comparer à Roche chez Tonton Tapis. Existe-t'il un exemple d'un coureur quittant une équipe "world tour" pour une équipe "Continental Pro", et, réussissant dans les courses "world Tour"? Non... Enfin si, Greg Lemond chez ADR. Je lui souhaite plein de réussite, car quel potentiel!
  13. Où ai-je écrit que Froome était blanc comme neige? Où ai-je laissé imaginer à celui qui me lit que grand champion signifiait innocent? Je dis simplement que sa performance, ce jour-là, n'a rien d'une résurrection. Et, surtout, j'argumente. Mais, je suis loin d'être un lapin de 3 semaines, concernant le vélo depuis des décennies. Mais, tu dois également te dire que la performance du vainqueur peut également être propre, et, trouver des arguments. Maintenant, si tu demandes si Froome et Contador ont déjà eu recours à un moteur électrique, je te réponds "oui" sans hésitation. Maintenant, si tu me demandes si les deux coureurs que je cite ont eu recours au dopage dans leur carrière, je te réponds "oui" sans hésitation. Maintenant, si tu me demandes si certains champions sont "à l'eau", je te réponds "oui", sans hésitation. Et pour finir, ça n'est pas le dopage qui crée le champion! Après j'aurais pu t'insulter un peu, comme Jo Garo. Peut-être aurais-tu mieux apprécié? (Je plaisante). Cordialement.
  14. Waouh!!!... Je suis impressionné par ton argumentation. Quelle puissance! Quelle profondeur!
  15. Comme beaucoup, tu réagis en fonction de tes sentiments vis-à-vis des coureurs. Depuis le début du Giro, tu as soutenu que Froome ne gagnerai ni le Giro ni le Tour. Les faits des deux premières semaines semblaient (je reviendrais sur ce terme) te donner raison. Et, la seule étape de haute montagne a balayé tes certitudes. Egal à toi-même (depuis de nombreuses années sur le forum), tu accuses Froome de tricherie, sur cette étape (je suppose). Tu as d'ailleurs trouvé un bon mot "Jésus Christ Froome"; mais, un bon mot n'a jamais remplacé une pensée construite. Alors Froome? Dans les étapes de montagne, sa cadence de pédalage est plutôt basse tout au long des étapes, sauf dans l'ascension décisive, où sa cadence est alors très élevée (cela dure juste sur un col), soit 45 min. environ. Combien de temps, le corps humain peut-il quitter la zone aérobie sans hypothéquer la suite? 45 min. environ. Cette fréquence de pédalage très élevée est très performante quand le coureur est au top de sa forme. Or, Froome sur ce Giro n'était pas au top de sa forme. Il a donc perdu tu temps pendant les deux premières semaines, dans les derniers kilomètres, et surtout face à des puncheurs. Puis, comme seul un grand champion sait le faire, il a joué son va-tout, sur l'étape de Sestrière. Ce jour-là, Sky a tenté de mettre Henao dans l'échappée matinale, sans succès, car toutes les équipes voulaient y être. Alors que le col venait de commencer,Froome va à la hauteur de Puccio pour lui dire de se mettre à fond (visible sur la retransmission télévisuelle). La "moulinette", qu'il ne peut pas mettre en route à la fin d'une étape, il peut la mettre en route au milieu de l'étape... Vous connaissez la suite... ... Sauf que tu n'as pas compris ce que je t'expliquais précédemment: le changement radical dans le déroulement des courses qu'implique le passage de 9 à 8 coureurs. Te rappelles-tu la réponse que tu m'as fait? "je ne crois pas que sa change quelque chose" (ton opinion n'était basé que sur le "doigt mouillé"). Alors, je le redis: les années précédentes, le dernier équipier accompagnait le leader jusque dans le final; cette année, avec un équipier de moins, le leader doit se débrouiller seul dans le final d'épreuves décisives. Là, tu vas me demander des faits: -Milan-San Remo: Nibali démarre quand les équipiers s'effacent. D'ailleurs, après la descente du Poggio, il n' y a plus qu'un équipier (Alaphilippe) pour rouler. Ce sera insuffisant. Si tu ne crois pas, regarde le classement de l'épreuve. -Tour des Flandres: Terpstra démarre au moment où les derniers équipiers s'écartent. Derrière, il n'y a plus personne pour rouler. -Paris-Roubaix: Gilbert, puis Stybar, démarre sans succès, car les équipiers ne les laissent pas prendre d'avance. Puis, Sagan démarre au moment où les équipiers des équipes des vainqueurs potentiels décrochent. -Liège-Bastogne-Liège: Jungels s'isole devant. Le groupe derrière est fourni, mais seuls deux équipes ont deux représentants (de mémoire Vanendert et Wellens( Lotto), Pozzovivo et Gasparotto (Bahrain)). Le constat est simple. 1-la réduction du nombre d'équipier laisse les leaders sans équipier, sur les courses dures, avant la partie décisive. 2-Là, le leader, qui parvient à s'isoler devant, va à la victoire, car derrière les leaders ne parviennent pas à s'entendre. Les équipes ont toutes analyser les courses pour appréhender ses changements; et évidemment Sky. Or, l'étape vers Bardonecchia était extrêmement difficile... Par ailleurs, après la descente de la Finestre jusqu'à la ville de Bardonecchia, les qualités requises étaient celles d'un coureur de contre-la-montre. Donc, Froome, face à Dumoulin qui ne pouvait pas se livrer à fond, car il tirait Pinot, Lopez et Carapaz, et, face à Pozzovivo... A partir du moment où il s'est retrouvé seul devant, Froome n'avait plus qu'un adversaire, lui-même. Je comparerais cette attaque à celle de Contador dans le télégraphe, lors de l'étape Modane-Alpes d'Huez, sur le Tour 2011. Sauf que comme Contador avait attaqué sans avoir fait le "ménage" avant, les équipiers avaient ramené les leaders. CQFD.
  16. Si nous reprenons le fil de l'étape, au bas de la descente de la Finestre 1-Froome 2-Reichenbach, Dumoulin, Pinot, Carapaz, Lopez (1'30") 3-Pozzovivo,... (2'30") A ce stade, Yates n'est plus sans la course. Lopez et Carapaz ont déjà gagné chacun une place. Dès la fin du col de la Finestre, Reichenbach se met à rouler. Les DS de Carapaz et Lopez comprennent que Reichenbach roule pour Pinot; donc Groupama assume la poursuite, avec Dumoulin. Pourquoi devraient-ils rouler? Qu'ont-ils à y gagner? Rien, à part de la fatigue. Rapidement, l'écart avec Froome continue à augmenter, mais Lopes et Carapaz ne jouent pas la victoire du Giro. Donc, ça n'est pas leur problème. Ils sont informés que le groupe Pozzovivo perd du temps également. Pourquoi devraient-ils rouler? Qu'ont-ils à y gagner? Rien, à part de la fatigue. De plus, à ce stade, l'étape est encore longue,... Après Sestrières, Pozzovivo abandonne la poursuite pour ne pas complétement explosé. Il sait que tout est perdu; Oomen et Poels sont collés à sa roue arrière. Carapaz et Lopez ont gagné une deuxième place, sans effort. Pourquoi devraient-ils rouler? Qu'ont-ils à y gagner? Rien, à part de la fatigue. En remontant vers Bardonecchia, Carapaz et Lopez espèrent une défaillance de Pinot, dans la montée finale. Elle ne viendra pas, ils restent sur la défensive. Ce jour-là, Carapaz et Lopez ont gagné 2 places au classement général. Lopez est toujours porteur du maillot du meilleur jeune, et, pour Carapaz, tout va bien puisqu'il a repris un peu de temps à Lopez. Leurs DS respectifs sont très satisfaits de la journée. Allez! Faisons-nous plaisir! Qu'est-ce qui se serait passé, s'ils avaient roulé? 1-Il est très probable que Dumoulin aurait été en rose, au soir de cette étape, (ça n'est pas leurs problèmes) 2-Ils auraient pris le risque d'être lâchés par Pinot dans la montée finale, (c'est un risque bien trop grand, par rapport au gain sans rouler) 3-Yates et Pozzovivo auraient été plus loin d'eux au classement général, (sans intérêt) 4-Les anti-Froome auraient été satisfaits (ça n'est pas leurs problèmes). Dire "ils auraient dû rouler pour gagner 2 places". Mais, ils ont gagné les 2 places, sans rouler (c'est bien mieux pour eux). Auraient-ils gagner de plus? Cordialement.
  17. Le Giro a livré un verdict prévisible (Froome, Dumoulin, Lopes), mais avec un scénario inattendu. Chris Froome est finalement un vainqueur inattendu. Il a été loin d'être impérial; mais, il a su créé, avec l'aide de son équipe, les conditions de la victoire. Sans ses équipiers, il n'aurait surement pas gagner. On peut noter qu'au moment opportun, Puccio, puis De La Cruz, et enfin Elissonde ont été énorme. On peut noter, que comme sur le Tour 2017, Henao n'a pas pesé sur la course, en tant qu'équipier. J'ai été surpris des performances de Poels. il a pris des échappées où il semblait mettre tous les autres dans le rouge, et, à d'autres moments, il n'a pas été décisif, comme dans la Finestre. Tom Dumoulin a été très linéaire dans sa performance. Evidemment, la comparaison entre ses équipiers et ceux de Froome laisse des regrets à ses supporters, dont je suis. Mais l'objectivité oblige à penser que l'équipe Sunweb est taillée pour Dumoulin. Dumoulin n'aura jamais besoin d'un train dans les cols, car il n'a pas les qualités physiques pour "finir" le travail lorsque le dernier équipier s'écarte. Il en a d'autres. je dirais que Dumoulin, c'est l'anti-Pinot. Le premier roule autant que le second grimpe; le premier est aussi placide que le second est nerveux;... Miguel Angel Lopes était candidat au podium, il finit sur le podium. Il a perdu du temps dans la première partie de la course, l'empêchant de se mêler à la lutte pour la victoire. Il en a agacé beaucoup sur le forum, en ne participant pas à la poursuite derrière Froome, dans l'étape de Bardonecchia, tout come Carapaz. Mais, en tout objectivité, qu'aurait-il eu à gagner? Rien,... Euh, si ne pas se faire traiter de "raton" sur ce forum!?! Au rayon des déceptions, en lisant le forum, Pozzovivo, Yates, Pinot et Aru. Concernant Pozzovivo, il finit à une place habituel pour lui. Les supporters italiens, à la vue du déroulement de l'épreuve pourrait nourrir des regrets, sauf que... l'équipe Bahrain, sur le papier, n'était pas complémentaires des qualités de son leader. En effet, seul Siutsou et Visconti avait des références en montagne, et, ils ont 35 ans. J'avais bien perçu que le danger pour Pozzovivo était que s'il ne parvenait pas à passer la Finestre avec les meilleurs, il allait prendre "cher". il a pris "cher". Concernant Yates et sa défaillance, on pourrait avancer plusieurs hypothèses. D'abord, il a fait rouler son équipe, tous les jours, derrière les échappées, sans leurs laisser prendre de l'avance. L'équipe Michelton y a laissé beaucoup d'énergie. Yates a attaqué, finalement souvent, sur un parcours, finalement un peu montagneux tous les jours; il y a peut-être laissé beaucoup d'influx. Il ne faut également pas négligé, dans la fatigue acculumée, la sollicitation quotidienne du maillot du leader par les supporter et les médias, amenuisant d'autant la récupération. Et puis, dans les derniers jours, avant l'arrivée, Yates, novice en terme de victoire sur un grand tour, a peut-être été touché par la peur de perdre ou de gagner, celle qui vous fait "psychoter". Rappelons que sur paris-Nice, il avait déjà perdu, à la fin. On peut aussi évoquer le fait que Yates, formé à l'école de la piste, n'a donc pas une musculature de grimpeur, mais plus une musculature de puncheur. Yates n'a encore rien prouvé en haute montagne. Enfin, Thibaut Pinot. Si Pozzovivo a pris "cher" dans la Finestre, lui, a pris "cher" sur ce forum. D'abord, j'ai envie de dire que la différence entre un cycliste professionnel et un cycliste "pinpin", dont je suis, c'est que physiquement il est beaucoup plus fort, et qu'il est mentalement à des années-lumière au-dessus. certains ont du soit l'oublier, soit jamais s'en être aperçu; c'est navrant. Certains ont évoqué que sa défaillance serait dû au dopage; le justifiant par l'effondrement soudain ou les écarts de performance d'un jour à l'autre. Je leur rappellerais que Armstrong, Riis, Pantani et Indurain n'avait aucun jour sans,... Pinot, comme beaucoup de champion, est une pierre précieuse qu'il faut savoir façonner pour en tirer la quintessence. Quand on regarde ce qu'il est devenu au fil des années, les progrès sont fantastiques, sportivement et humainement. Quand, je disais que Dumoulin est l'anti-Pinot; c'est que je pense que Pinot a encore des progrès de concentration à faire. il semble encore beaucoup trop nerveux. trop impulsif. Rappelez-vous qu'il y a quelques années, il était capable, de perdre tous ses moyens dans une descente. Pourquoi s'emporte-t'il, par exemple, contre Carapaz et Lopes? Il y laisse trop d'influx. Enfin je conclurai, sur Pinot, en disant que la santé du champion au top de sa forme est forcément extrêmement fragile. Après, 3 semaines de course, pendant laquelle, la course n'a jamais connu de temps mort, la fragilité est encore plus grande. Alors, pourquoi Pinot est-il touché, et non pas Froome et Dumoulin? Parce que Pinot fleurte davantage, dans ses moments de grande forme, avec sa limite corporelle et psychique que Froome et Dumoulin.
  18. Il y a forcément une différence de température entre le bas et le haut d'une vallée. Cette différence de température engendre du vent, appelé vent thermique. La vallée entre Turin, Suse et le Montgenèvre ne peut pas y échapper. La prévision pour cette après-midi est:Turin 26°C, Suse 20°C, Sestrières 17°C. Ca va souffler.
  19. Cette montée du Tour du Trentin était de mémoire, excessivement difficile; celle de Jafferau est nettement moins dure. Mais la fatigue au pied risque d'être importante pour tous les protagonistes. J'aurais davantage penser à la montée de Sestrières sur le Tour de France 92.
  20. "Et si Pozzo gagnait le Giro ?" L'étape sera particulière. En effet, l'épouvantail du jour, le col de la Finestre, est loin de l'arrivée. Or, ce col ne peut pas être escamoter, car il va représenter environ une heure d'effort, sans replat, pour les coureurs (une montée d'une heure est relativement rare, dans les courses professionnelles). Alors que peut-il se passer? Dans l'échappée matinale, nous retrouverons des coureurs intéressés, soit par l'étape, soit par le maillot du grimpeur, Aru et Ciccone, nous retrouverons des baroudeurs et grimpeurs, Hermans, Dupont, Chérel, Masnada, Dombrowski; mais aussi des équipiers des équipes de leaders qui pourraient servir de point d'appuis pour les 75 km restant. Là, on pourrait retrouver Oomen, Haig, Henao ou Poels, Visconti, Preidler ou Reichenbach. Le départ risque d'être très rapide dans la perspective, pour les grandes équipes de placer des "pions", dans l'échappée matinale. Les équipes de leader qui auront raté le bon wagon risque de rouler pour empêcher à l'échappée de partir. Et ce, d'autant plus, que l'alerte vécut ce jour par Yates, va forcément enlever de la sérénité au DS de Michelton. S'il n'avait été un peu défaillant aujourd'hui, son équipe serait surement rester compact autour de lui, sans souhaiter prendre l'échappée, et, en laissant partir l'échappée au plus vite. Là, ils chercheront surement en équipier devant. Les attaques risquent donc de se multiplier jusqu'au sommet du premier col. Le mieux pour Michelton serait que Sky, Sunweb, et Bahrain ait personne dans l'échappée matinale demain. Dans le col de la Finestre, le peloton va s'éparpiller. Un leader (Yates, Dumoulin, Pozzovivo, Froome, Pinot) ne pourra espérer faire, sans appui, les 75 km restants. D'autant plus que ces 75km vont demander des qualités de rouleurs: montée pas dur jusqu'à Sestrières, puis descente nécessitant de pédaler (avec certainement vent thermique de face), puis d'abord un faux-plat (avec vent thermique) et enfin des pourcentages plus importants. Pour le leader qui sera passer en tête (devant les autres favoris) à la Finestre, il utilisera son "pion", non pour fatiguer ses adversaires dans la perspective de la suite. J'ai parlé de vent à dessein. Tout le monde à bien compris la fatigue occasionnée par un vent de face dans une vallée descendante. Mais, le pire sera la partie en faux-plat montant, probablement sans équipier. Les coureurs vont y laisser beaucoup d'énergie, et, ils seront plantés quand la route va se cabrer après le village de Bardonecchia. Il est possible qu'il ne soit même pas nécessaire de mettre une attaque. Là, si on parle des favoris, Pinot ne semble pas au mieux, alors qu'il faudra un gros mental, demain. De plus, il a plus à perdre qu'à gagner. Demain, il faudra de l'orgueil et de la sérénité. Froome n'est pas très bien; mais, il va avoir un gros mental. Et, il a une grosse équipe; et surtout, il n' a rien à perdre. Pozzovivo, il n'a jamais été aussi fort. Il va surement bien supporter la journée à plus de 2000m. Mais, son équipe n'est pas taillée pour ça. Il n'y a pas de grimpeur dans cette équipe; le meilleur étant Visconti. Il a 35 ans et il a déjà beaucoup "donné" sur ce Giro. Et, il lui faudra lâcher Yates et Dumoulin, sans équipes pour durcir la course. C'est possible,... mais il a surement autant à perdre qu'à gagner. il peut perdre le podium (son premier sur le Giro) ou gagner le Giro (et le rêve de sa vie). Guillaume, tu as repris l'image de sa victoire sur le Tour du Trentin 2012. Pour info, la vie de groupe se passe bien avec lui, et, il ne demande rien de particulier à ses équipiers pendant la course. C'est donc un leader facile à vivre pour un équipier. (info Ag2r). L'altitude risque de pénaliser fortement le métabolisme de Dumoulin. Les 3 derniers kilomètres de la Finestre risque d'être difficile pour son gabarit vu le revêtement de la route. Mais, l'après-Finestre devrait mieux lui convenir, sauf la montée finale. Mais, ce soir, il doit avoir un gros mental. Yates, tout le monde le voyait gagnant certain, jusqu'à 3km de Pratonevoso. Son équipe est certainement la plus forte. Mais, il a tout à perdre. Est-ce que ajoutée à la défaillance du jour, le souvenir de paris-Nice 2018, ne va pas le fragiliser plis que de raison. En gros, tout ça pour dire que l'étape devrait être passionnante. Parfois, la montagne accouche d'une souris.
  21. Voilà Brice, ce que je reproche au forum de vélo101. Tu perds 2 minutes à répondre sur une question de forme, qui n'apporte rien au sujet. Tu aurais très bien pu t'abstenir, ou alors, prendre un peu plus de temps, pour répondre sur le fond. j'aurais eu du plaisir à échanger avec toi. La bonne question est: pourquoi te sens-tu agresser par "... cyclistes du dimanche..."? La réponse ne relève pas du forum de vélo 101, mais de l'aigreur dont je parle dans mon post. Je n'exclue pas de la catégorie des "cyclistes du dimanche", et, en même temps, le fait d'avoir la possibilité de rouler en semaine ne change rien sur le fond. Cordialement.
  22. Ce message est adressé à personne en particulier. Je ne lis malheureusement que des commentaires désobligeant sur les coureurs du Giro. J'en suis navré. Si les courses cyclistes professionnelles vous répugnent tant, pourquoi suivez-vous les résultats? Pourquoi passez-vous votre après-midi devant la télévision? Pourquoi n'en profitez-vous pas pour faire une peti'tour de vélo? L'aigreur, certainement. Aru, lors de ce contre-la-montre, et Froome, au Zoncolan, ont fait des performances dont nous ne les croyions pas capables. Et, alors... L'orgueil du champion. Cette notion ne vous dit-elle rien? Dans ses mémoires, Hinault raconte, que lors du Tour 1985, il est lâché dans l'ascension du Granon. les journalistes restent à sa hauteur pensant qu'il va abandonner. Il ne leur fera pas ce plaisir. Mieux, le lendemain, il gagnera à l'Alpes d'Huez, main dans la main avec Lemond. les autres coureurs sont très loin Seul un champion est capable de ça. Pourquoi en est-il capable? Il a à la base un potentiel physique hors norme, un entrainement poussé, et, surtout un mental ENORME. Ces gars sont capables de se "mettre la tête à l'envers". Mais là, nous rentrons dans un domaine du fonctionnement que nous, pauvres cyclistes du dimanche, sommes incapables de comprendre. Nous aimons juger d'éléments cartésiens. Nous avons tous fait des études plus ou moins longues. En terminal, un élève de la classe, a eu 20/20, à tous les devoir de physique de l'année. Et, il nous disait, je ne comprend ce que vous ne comprenez pas. Plus tard, il est sorti majeur de promotion de l'X. Personne n'aurait remis en cause ses performances. Personne ne remet les résultats d'un concours ou d'un examen, car nous sommes dans le rationnel et le cartésien. Pour continuer dans l'irrationnel et le non-cartésien... j'ai rencontré il y a quelques années un alpiniste, qui avait dévissé sur une paroi. Pour se décoincer, il a dû se découper complétement un pied. Il l'a mis dans un sac; il a chassé l'air au maximum. Il a mis le sac dans son sac à dos. Il a remonté la paroi rocheuse. Puis, il a été jusqu'à la route, où il a attendu une voiture. il a demandé au premier automobiliste de l'emmener à l'hôpital pour qu'on lui greffe le pied. Parvenez-vous à imaginer la force mentale qu'il faut pour faire ça, en se disant que la survie passe par là? Peut-être êtes-vous tous bien plus fort que moi, mais moi en tout cas, je ne sais pas. Ce jour-là, j'ai écouté; je regardais son visage. Nous venions de faire la même épreuve de vélo; mais, nous n'appartenions à la même catégorie! Alors, quand j'ai vu La détresse d'Aru, dans l'étape de dimanche, j'avais mal pour lui. Physiquement, il était surement moins en difficulté que sa performance le laisse paraître. Mais, lorsqu'il s'est relevé, le mental venait de lâcher. Il devait avoir à l'esprit les heures de travail,... pour rien. Il aurait certainement voulu abandonner,... Et deux jours après, l'orgueil du champion a parlé. Comme quelques jours plus tôt sur le Zoncolan pour Froome! Pour revenir à la course, tout semble plier. Le podium se dessine avec Pozzovivo et Dumoulin pour les accessits et Yates en grand vainqueur. sauf que... La veille de l'arrivée de Paris-Nice, Yates avait également course gagné. Et... Soler, qui n'avait plus rien à perdre, qui ne faisait pas partie des prétendants à la victoire, qui n'en avait jamais fait partie, à renverser la situation, en bénéficiant d'une faiblesse passagère des équipiers de Yates. Alors, existe-t'il au moins une étape permettant un renversement de situation? Existe-t'il au moins un coureur qui n'a plus rien à perdre? Imaginons, dans l'étape de la Finestre, Henao et Reichenbach, dans une échappée matinale. L'équipe Michelton se met "à la planche" pour rentrer. Il rentre mais Poels, Visconti, et Oomen contre. Ils passent la Finestre en tête. Derrière, Yates se retrouve abandonner par Nieve et Haig en quittant la partie asphaltée. Yates s'affole. A deux kilomètres du sommet, Froome, Pozzovivo, Dumoulin, Pinot ou Lopes passe à l'offensive. Yates ne rentre pas dans la descente. Combien de minutes à de retard à Bardonecchia? Impossible!?! Demander à Dumoulin. Lui, il sait.
  23. Parlerais-tu du col de la croisette? Sur les 4 derniers kilomètres, le plus facile est à 11% de moyenne, les 3 aoutres sont à 12%.
  24. Je vous suis pour dire que Froome n' a pas son niveau habituel. Par contre, je ne vous suis pas quand vous affirmez que son "son équipe a baissé de régime", car "elle court très peu devant" et elle n'impose pas son régime". Dans les courses, quand avez-vous vu l'équipe Sky courir devant ou imposer son rythme? Moi, je l'ai vu imposer son rythme quand elle défend le maillot de leader. Est-ce le cas aujourd'hui? Non. J'ai également vu l'équipe Sky imposer son rythme, quand Froome pense être en capacité de prendre le maillot dans l'étape? Est-ce la cas en ce moment? Non. J'ai encore vu l'équipe Sky rouler quand l'équipe du leader est faible. Est-ce le cas aujourd'hui avec Michelton? Non. Par contre, j'ai bien vu dans l'étape arrivant au "Gran Sasso d'Italia", L'équipe présente avec 6 coureurs(Froome, De La Cruz, Elissonde, Henao, Kiryienka, Poels) dans les roues des Michelton dès le bas de l'ascension. Si je regarde le classement de l'étape, je vois Poels 17, Henao 25 et Elissonde 28. Quelle autre équipe classe 4 coureurs dans les 30 premiers? Pas une. Dans l'étape de la veille, arrivant à Montevergine di mercogliano, 28 coureurs arrivent dans le groupe du leader. Froome y compte encre 2 équipiers, Poels et Henao. Elissonde finit 30" derrière eux. Sur les étapes de plat, l'équipe est présente autour de son leader. Peut-être souhaiter la défaillance de Froome, pour des raisons "sentimentales"; je peux vous comprendre. Mais, une bonne analyse doit être objective. Il me semble que déjà, lors de sa 7ème place lors de la 2ème étape du Tour d'Andalousie, un intervenant avait affirmé qu'il était fini, parce qu'il avait été battu par des coureurs qu'il avait battu sur le Tour 2017, peut-être est-ce vous, j'avais été choqué. depuis quand le vainqueur du Tour gagne-t'il toute les étapes de montagne auxquelles il participe? Par conséquent, nous pouvons dire "objectivement" que les équipiers de Froome sont au niveau requis pour que Froome gagne le Giro. Nous pouvons juste dire "objectivement" que Froome est en difficulté dans ce début de Giro. Et, je précise que je ne suis pas particulièrement supporter de Christopher Froome. "courir devant" ou "imposer son rythme" doit correspondre à une stratégie, pour gagner. Froome est-il en capacité de gagner, aujourd'hui? Non. Est-il stratégique de prendre le maillot de leader? Non, car dans ce cas, les équipiers travaillent tous les jours en tête du peloton, avec la fatigue que ça représente. Je rappelle que, pour la première fois, un grand tour se déroule par équipe de 8 au lieu de 9. Et lè, je m'étonne que personne en parle sur ce forum.
  25. Concernant la capacité de Dumoulin a passé le Zoncolan, on peut faire 2 remarques: -par le passé, un grand gabarit n'a jamais passé correctement le Zoncolan, -depuis l'étape du Stelvio du Giro 2017, nous savons qu'il a la capacité de gérer une montée, seul. Même s'il est impossible de comparer le Stelvio et le Zoncolan, il montera surement à son train régulier, comme un spécialiste du clm, sans se soucier des autres. Dans un autre post, vous évoquez l'étape de la Finestre. Cette étape sera surement décisive. On peut estimer que le temps que perdra Dumoulin sur le Zoncolan sera regagner sur le clm. Sur la Finestre, il y aura plusieurs inconnues: -des petits gabarits (Yates, Chaves, Pinot, Lopes, Formolo, Pozzovivo) seront très avantagés par rapport à Dumoulin, à cause de l'altitude et de la route en terre, -quelles équipes pourront disposées d'équipiers valides après la descente de la Finestre, en cas d'une ascension rapide sur ce col. Sky et Michelton. Sky aura Henao et Poels, si Froome s'améliore (ce que je crois pas); Michelton si le le problème de leadership est réglé entre Chaves et Yates. -peut-on tronquer le Zoncolan, quand on voit les précédents passages où les écarts se font quasi sans attaques dans les derniers kilomètres? -quels petits gabarits pourra prendre le risque de partir d'aussi loin. Enfin, pour conclure, l'étape de la Finestre a le potentiel de l'étape de légende du Tour 92, Saint Gervais-Sestrière. Mais, ce sont les coureurs qui font la course.
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