Maurice AUTOBUS

"excellent, je vais l'acquérir et faire cuire mes raviolis (en boite)" C'est impossible. Tu n'as pas lu ? "Exclusivement accessibles aux Meilleurs Ouvriers de France". Au moins, en cuisine, ils se respectent, eux...

"Donc quand tu vois un mec qui fait de la danse, c'est un P*. Un antillais c'est une feignasse, un arabe c'est un voleur, un enseignant est toujours en vacances, un homme politique c'est un magouilleur etc" Il y a au moins une de ces affirmations à laquelle j'adhère. A toi de trouver laquelle.

Mais personne ne te demande de subir des contraintes. Tu t'habilles comme tu veux et les cyclistes que tu croises pensent ce qu'ils veulent de toi. Ca n'ira pas plus loin...

Je ne vais pas épiloguer là dessus, au fond, je m'en fous de la manière dont vous vous habillez. Un dernier mot quand même sur le "code" qui vous agite tant les neurones. Ce n'est ni plus ni moins qu'un code vestimentaire comme il en existe dans de nombreuses professions. A ton avis, un banquier en jeans troués et dreadlocks, il serait perçu comment par son milieu ? Et pourquoi les agriculteurs portent-ils tous des cottes vertes, alors qu'ils pourraient être en bleu de travail, voir en jogging ?

Bien sûr que c'est toujours un peu généralisé. Mais tu as des profils qui se répètent assez bien. Pour te répondre sur le jeune de ton club, relis ce que j'ai écris plus haut sur les enfants. Enfant, ado, jeune, peu importe, c'est normal qu'ils s'identifient à des idoles. Passé un certain âge, ça me fait sourire... La vrai bonne comparaison, elle est de Benoît Sapin il y a quelque pages quand il disait qu'a ce compte là, les catholiques fervents pourraient s'habiller en costume de pape... Disons que si un adulte veut s'imaginer qu'il est un champion ou le pape, cela peut se passer sous forme d'une sorte de méditation intérieure.

Tu sais, on en cause, c'est juste parce que quelqu'un a ouvert un sujet là-dessus. Mais dans un groupe, personne ne fera une remarque là-dessus et il n'y a pas particulièrement de rejet de l'un ou de l'autre. Chacun fait bien ce qu'il veut. Mais le gars qui se pointe une première fois avec un maillot de pro doit vite se sentir en décalage. En tout cas, il y en a peu parmi les cyclistes assidus des groupes que j'ai pu fréquenter. C'est une question d'attitude. Je le redis, une question culturelle, pas une question de valeur personnelle. D'ailleurs tu vois, l'intervenant après toi dit lui-même qu'il est cycliste occasionnel. Même si je suis un peu ironique, je n'irai jamais le rejeter, il a les loisirs qu'il veut et si je le rencontre, ou un vacancier comme lui, et que je peux l'abriter du vent sur un bout de chemin, je le ferai volontiers. C'est d'ailleurs ce qui m'est arrivé la semaine dernière. Mais cela confirme ce que je disais, c'est-à-dire que le portage du maillot pro est rarement le fait d'un cycliste régulier, qui a souvent une sorte de pudeur ou de réserve par rapport à ça.

"Et si à la pédale le "bariolé naïf" mais la branle aux codifié tout contracté, ça donne quoi comme résultats ?" Ca ne peut pas arriver. Les seuls types qu'on voit en maillots de pros ou carrément en mayoyone se baladent en ce moment au bord des plages sur des routes pourries de bagnoles ou en montagne, sur des routes également pourries de bagnoles. Outre leur maillot, on les reconnait facilement parce qu'ils sont tout rouges et soufflent très fort. Ils ont commencé l'entrainement pendant le Tour et vont arrêter avec la rentrée pour préserver la vie de famille.

"Quel est le code dont tu parles ? On est dans une secte ???" J'ai aussi employé le mot culture. Mais les codes dont je parle, ça se transmet sous forme de non-dit. Les gens se reconnaissent entre eux. Posez vous la question de savoir pourquoi les coureurs amateurs n'utilisent pas de maillots de pros à l'entrainement. Posez vous la même question à propos des licenciés FFCT qui la plupart du temps détestent ça. Tous pourtant s'intéressent au cyclisme pro et sont probablement supporters de telle ou telle équipe. Mais chacun sait quelle est sa place. Et si les uns ou les autres auraient aimé être un autre cycliste, ils ne l'affichent pas. Ca reste personnel, dans un coin de la tête. La tenue marque, quoi que vous en pensiez, quel cycliste on est. Une tenue pro récente sur un adulte, en gros, c'est "néo-cycliste un peu naïf, découvre le vélo avec les yeux d'un enfant". En fait, dans les pelotons ou l'on roule en semaine dans la plupart des villes de France, on voit très peu de maillots de pros. Ils y a des maillots de club et des maillots neutres. Celui qui arrive et qui est un peu trop voyant, on ne va rien lui dire, mais il y aura des sourires narquois. Et l'envie de le tester à la pédale. Je n'y peut rien, ce sont ces fameux codes. Après, chacun porte bien ce qu'il veut. J'explique juste ce que ressentent beaucoup de cyclistes assidus en voyant arriver un déguisé...

Ben tu vois, Bic, à l'époque, j'aurais pas porté ça. Aujourd'hui, je dis pas... Les hommages, c'est bien avec un peu de recul.

Porter un maillot "qui se gagne", disons que c'est bon pour les enfants. Le mayoyone ou les pois rouges, on va trouver ça adorable sur un gamin et considérer que c'est un peu ridicule chez un adulte. Les maillots de pros, pareil, chez les gamins c'est sympa. Chez les adultes, pourquoi pas, mais comme l'ont dit certains, ça classe le bonhomme. Ni un coureur, ni un pur et dur de la FFCT. On va dire un parvenu du vélo, sans culture, sans connaissance des codes. C'est important les codes du milieu ou l'on évolue. Les maillots de pros "vintage", là OK. Si l'équipe n'est plus en activité, ça devient possible. C'est même classe. En fait, plus c'est vieux, plus c'est classe. C'est même encore mieux si c'est un maillot amateur, un truc réservé aux initiés. Là, tu te balades avec l'histoire du vélo sur le dos. Après, les contrefaçons, pffff, si c'est même pas un vrai... Comment dire ? Non, je ne vais rien dire....

Totalement d'accord. Pour avoir vu de près les deux, c'est plus difficile d'exister en Charente-Limousine qu'en région parisenne. A la rigueur, y'a plus de monde en Ile de France, mais c'est moins dur. Au final, un 3 ici, vaut un 3 ailleurs. Pour le reste, l'ami Chevallier, t'es pas très clair sur l'histoire du challenge et des montées. Pour ce que je sais, on monte quoi en 3 ? Les 20 premiers D1 de la région, plus tous ceux qui ont bien voulu monter en cours de saison. Ca fait quoi ? Au moins 60 gars qui vont faire baisser le niveau de la 3... Pffiioouuuu, je devrais aller courir chez vous, vu comment le niveau baisse, je suis foutu de gagner une 3. Alors que bon, en D3 en Poitou-Charentes, j'ai du mal...

Tiens, un petit tableau qui permet de visualiser tout ça et de compléter la réponse de Guillaume. http://www.mpy-ffc.com/IMG/pdf/tableau_des_licences_par_categories.pdf

En même temps, le Comité d'ile de France adapte pas mal de choses à sa sauce en terme de règlements. Ca monte à tour de bras des quadras/quinquas de force en 3 avec quelques placettes, pour gonfler les pelotons, ça peut aussi descendre des vieux à la tête du client...

En même temps, toutes tes interventions sont biaisées par une parfaite mauvaise foi : 1/ Benoît Sapin a gagné UNE course cette année en 3. Il en gagne peut-être une toutes les 50 ou 100 courses disputées. S'il faisait l'effort de venir courir une 3 en région parisienne et qu'il ne gagne pas, tu vas en tirer quoi comme conclusion ? 2/ Le fait qu'aucun coureur de presque 57 ans ne gagne de 3 en région parisienne n'est-il pas simplement du au fait que tous les coureurs de ce âge CHOISISSENT de courir en Pass ? Si certains se mettaient le défi d'accepter une licence de 3, il est probable que cela leur arriverait de temps en temps d'en gagner une...

Non, je ne dis pas que c'est trop. Je dis que si c'est trop pour toi, la déception sera immense si tu n'y arrives pas dans le délai "militaire" que tu te sera fixé. Ton idée de retrouver une hygiène de vie est bonne, ce que je trouve dangereux c'est de te mettre des objectifs chiffrés et une date butoir. Tu peux peut-être y arriver... ou pas. Tu as mis trois ans pour prendre 20 kilos et cesser d'être sportif. Rien ne dit qu'en 8 mois tu vas redevenir exactement comme avant. L'erreur, ce serait ça. Il est quand même probable que ce sera progressif. Déjà, un kilo perdu et stabilisé par mois, ce sera bien. Et si tu dois passer par une année en 3, puis 2 avant de retrouver ton niveau d'autrefois, ce sera déjà une belle victoire. 20 kilos à perdre, ce n'est pas rien.

Ca fait deux fois que tu déplores le fait que l'organisateur n'en parle pas sur son site. Je comprends ta tristesse, mais je ne comprends pas trop ce que tu attends ou ce que tu espérais. Tu en veux à l'organisateur de ne pas lui rendre hommage, ou tu veux mettre les gens en garde contre les dangers d'une pratique peut-être trop difficile pour certains...?

Etant assez familier des pb de poids, je ne peux qu'abonder dans le sens de Bernard en te recommandant la patience. En fait, le mieux c'est de ne pas te fixer d'objectif inatteignable. On se dit, à tort, qu'il faut un but et en fait, c'est tellement dur qu'on echoue, on perd l'estime de soi et c'est une chaine sans fin. En gros, continue comme ça et quand tu seras prêt, tu seras prêt. En 2016, ou 2017, peu importe. Et commence par le début, c'est à dire par admettre, par accepter, le niveau qui sera le tien quand tu vas reprendre la compète. Si c'est en 3 Ufolep plutôt qu'en 1, ce n'est pas grave, il faut reconquérir ce qui a été perdu. Ca prend généralement un peu de temps, c'est tout.

Je fréquente beaucoup le ragondin. Fait beaucoup demi-tour lui aussi. Ou pas. Donc imprévisible. En général je l'entends, donc ça me laisse le temps de ralentir.

Autant je te rejoins sur le fait que ce n'est pas l'organisme le plus transparent du monde, autant les "marges" qu'on peut dégager sur chaque licence sont tout de même assez minimes... Je viens de faire une recherche rapide, je trouve un coût de licence hors assurance de 21,59 euros en 2014/2015. Le reste c'est le coût de l'assurance, variable selon le risque couvert. Disons que ça doit servir à payer les salaires des permanents avant tout. Ce qui est finalement assez honorable... Ce qui revient à la délégation Ufolep d'un département, c'est de l'ordre de 8 euros par licencié. A mon avis, y'a des trucs à payer avant d'envisager de s'offrir une turlutte sur le dos du pratiquant.

Je cherche peu les montées, donc rien d'extraordinaire. Une bosse près de chez moi quand j'étais ado, avec un passage à 18 ou 19 %. Le problème, c'est que c'était avec les braquets de l'époque. Donc je devais monter ça avec 42x20 ou 21.

Pas mal de réponses utiles dans ce qui t'a été dit, mais il manque un truc : n'attends pas la saison prochaine pour répondre à tes questions. D'ici la fin de saison, tu peux aller courir en Pass cyclisme FFC avec une carte à la journée (il faut venir avec un certificat médical de non contre-indication à la pratique du cyclisme de compétition). Vu ton âge, tu seras classé en D2. Ca va te permettre de voir si tu te promènes. Dans ce cas là, l'an prochain, licence junior. Si c'est dur mais que tu tiens le choc, tu prends une Pass Open l'an prochain. Tu vas courir en Pass, avec la possibilité d'aller sur des courses de meilleur niveau quand tu t'en sentira capable. Si en D2, tu prends de vraies branlées cet été, il vaudra mieux alors t'orienter vers l'Ufolep ou tu débuteras en 3 et ou tu pourras progresser à ton rythme. Enfin à ta question de savoir si la saison commence en septembre ou en décembre, on va dire ni l'un ni l'autre. La saison sur route commence fin février début mars. Même si tu peux prendre ta licence dès septembre pour l'Ufolep et octobre pour la FFC. En gros, y'a pas le feu...

C'est sûr que le gars en rouge et bleu porte bien ses 57 ans...

C'est ça, ça s'annule... Mdr

C'était à Roussines en Charente je crois. Yves confirmera. Circuit dur, à ce qu'on m'a dit. En même temps, en Charente-Limousine, c'est rarement facile...

Beau sprinter. Le meilleur est à venir.