Maurice AUTOBUS

Sans en savoir plus sur toi et ta région, difficile de te répondre. Chez moi, sur la plupart des courses "école de vélo", il y a une épreuve pour les minimes. Mais je ne suis pas un spécialiste des catégories de jeunes. Cherche sur internet "comité régional de cyclisme" de ta région et regarde dans la rubrique école de vélo.

Ca c'est sûr, c'est même tellement local que certains font ça dans un placard. Tiens, pour revenir sur ton miel, je ne suis pas à fond sur le bio. Mais déjà, acheter au producteur du coin a un intérêt : le miel est bon. Au goût, je veux dire. Cet hiver, mon producteur était en rupture de stock. J'en ai acheté 2 fois en grande surface, c'était immangeable. Alors bio parfois ou bio totalement, je m'en fous un peu. Mais j'appelle les abeilles par leurs prénoms, ce sont des voisines, ça crée des liens.

Tu sais Franck, il y a peut-être quelques risques de carences qui sont pas mal théorisés. Mais dans les faits, tous ceux que je connais n'ont aucun problème avec une alimentation végétarienne voire végétalienne non stricte. Et certains sont de sacrés sportifs (cyclistes, triathlètes notamment). Ils ont, en outre, une hygiène de vie bien meilleure que l'ensemble de la population. Et effectivement, ce sont des gens qui sont assez sensibles à la qualité de ce qu'ils mangent (bio et/ou producteurs locaux, peu de nourriture industrielle, etc.). Et sans avoir forcément une approche scientifique, ils savent gérer leur "carburant", pour aller au bout de leurs efforts. Au final, ils sont en bien meilleure santé que la population moyenne sédentaire et adepte de plats cuisinés. Les gens qui mangent de tout, mangent aussi souvent n'importe quoi, parce que la plupart du temps, il n'ont pas réfléchi à leur alimentation. Ils mangent par habitude, la même chose que tout le monde... Et s'ils n'ont pas de carences, ils bouffent des graisses et des sucres en excès. En ce qui concerne les végétaliens "intégristes", ce sont la plupart du temps des militants, qui passent la quasi totalité de leur temps à militer. Donc assez peu de vrais sportifs là-dedans. En revanche, arrêter la clope et le chichon ne leur ferait surement pas de mal...

Je vais te dire des choses assez différentes de ce qui vient d'être dit. Tout d'abord, l'histoire d'être végétalien, ce n'est pas une maladie. J'en suis presque là, ça ne me gène en rien, y compris sur des 5 ou 6 heures de vélo. Pour faire deux heures de vélo, à plus forte raison. Comme toi mes analyses sont nickel. Ceux qui se gavent de viande ont du mal à comprendre ou a admettre que ça puisse se passer sans souci, mais c'est comme ça... Ensuite, ton impression de fatigue ne m'est pas étrangère. Je dirais que pendant les trois premières années après ma reprise, c'était pareil. Le moindre escalier m'épuisait. J'avais l'impression d'être fatigué pour tout ce qui n'était pas vélo. Et puis ça s'est estompé. Je dirais que c'est normal et qu'il te faut faire avec. De la même façon, je suis devenu un couche tôt, vraiment besoin de dormir pour récupérer. Enfin sur ton entrainement, je note que tu ne fais pas de sorties longues. En gros, la majeure partie de tes sorties sont de la durée de tes courses. Je pense que tu n'as pas construit les bases à tes débuts. Tu dis que tu ne crois pas au surentrainement, je n'y crois pas non plus. Je pense juste que tu as voulu optimiser trop tôt. Au début, il faut rouler pour rouler, de toute façon, on n'est pas capable d'autre chose. Reviens a des choses simples, oublie le capteur de puissance, les exercices. Ce que ne disent pas les magazines, c'est que c'est surtout à la portée des coureurs entrainés. Pour les débutants, il faut du temps avant de pouvoir en tirer profit. Va faire du vélo le nez au vent. Et au moins 4 heures (ou plus de 100 bornes) une fois par semaine. Va courir pour ne pas perdre le rythme, mais tu n'as probablement pas la caisse pour t'infliger un autre effort violent dans la semaine. Donc cool à l'entrainement, un petit sprint de temps en temps, ça suffit bien.

Truc de danseuse ça. Pourquoi pas un tutu rose pendant qu'on y est...?

Record de l'heure, quel intérêt ? Raconter que Boardman aurait mis une branlée à Merckx, ça veut dire quoi, vue le nombre de branlées que Merckx à mis à tous ses contemporains ? Ce qui compte, c'est la confrontation directe. Pas le vélo sous cloche, accompli par des semi inconnus...

Je réponds un peu à côté. Un vélo de cet âge, tu vas peut-être avoir du mal à le vendre entier. Ce qui peut marcher, c'est de le désosser et de vendre en pièces détachées. Sinon, qui va acheter du matos semi-obsolète ? En revanche, les pièces peuvent trouver preneur chez des gens qui veulent sauver un mulet... Ou l'ensemble cadre/fourche peut servir à faire un vélo à pas cher... Mais si c'est un truc genre 9 vitesses, avec des roues bof, ça ne vaut pas grand-chose tel quel. Les sites d'annonces en sont pleins.

Faut voir. Sur le plus petit tu dois avoir des bagues pour avoir la potence à peu près à la même hauteur que sur l'autre. Ce sera peut-être approximatif... L'essentiel, c'est que le pivot de ta "nouvelle" fourche dépasse du tube de direction du "nouveau" cadre de façon proche de l'ancienne. En tout cas, elle ne doit pas être trop courte, sinon, c'est mort.

Ce sera possible si le diamètre ou LES diamètres (haut et bas) sont identiques. Je suppose que la hauteur sera bonne, puisqu'il s'agit de tes deux vélos. Peu de conseils à te donner. Tu démontes, tu récupères la fourche du Lapierre, le jeu de direction du Bianchi et tu vois si l'un rentre dans l'autre. Si oui, tu te trouve un tuto video sur internet pour le réglage du jeu de direction, il y en a plein... A la limite, commence par la video, ça te familiarisera avec un JDD. On s'en fait une montagne, mais c'est très simple.

Eh ben, t'as pas beaucoup de candidats. Pour se foutre de la gueule de ceux qui s'exposent, il y a du monde pourtant. Le problème, c'est que dans le sport, tu veux poser quoi comme questions "intelligentes" ? C'est toujours un peu la même chose. Au fond, ça n'a pas grand intérêt les interviews dans le sport, il faut être là, c'est tout, capter ce qui se passe. Mais surtout pas de technique. Surtout pas de truc du genre "mais si vous aviez fait rouler vos équipiers au km 37, Machin n'aurait pas pris 5 secondes de bonifs" et patati et patata..." Ca deux jours plus tard, personne ne s'en souvient. Il faut se décrocher de l'actualité. Penser à ce qui peut rester, ce qui pourra être diffusé dans dix ou quarante ans pour retracer l'événement. Dans les circonstances que tu décris, il y a une seule forme de "bonne question", c'est la question ouverte, du genre : " à l'instant présent, vous pensez à quoi ?" et roule ma poule, tu fais confiance au client et tu rebondis sur ce qu'il te dit. S'il est mauvais, il serait mauvais à n'importe quelle question. S'il est bon, en ne le dirigeant pas, tu peux sortir des choses profondément humaines, de l'inattendu, de l'émouvant...

Certes, mais ceux qui s'alignent sur une course de 10 secondes, c'est leur "contrat" de départ. Ils courent le 100 m, on ne leur met pas 65 mètres à faire le samedi, 73 le dimanche et 53 le lundi selon l'humeur du club organisateur. C'est toujours 100 m. Ben nous, c'est à géométrie variable et toujours à la baisse. Tu prends Ufolep 3/D3, le règlement parle de courses allant de 60 à 70 km. Et régulièrement c'est entre 45 et 55 km. Je ne tiens pas spécialement à en avoir "pour mon argent", mais on fait régulièrement moins long que les cadets. Il y a également un effet pervers, c'est qu'on ne peut même pas compter sur l'usure, la fatigue, le manque d'entraînement de certains pour faire la différence. Quand on faisait régulièrement plus long, je constatais que passé 60 bornes, ils étaient nombreux à s'éteindre. Là, ce n'est plus le cas. Il y a des seuils, comme ça, qui ne sont plus respectés. Bon, on s'adapte. Ca part à fond et ça attaque sans cesse jusqu'a ce que ça pète. Il n'y a plus rien à gérer, à réfléchir. Place aux bourrins.

Certes, avec ça ça peut vous faire 1 h 40 de course. Mais je souligne une tendance très nette en Pass. Lundi dernier 48 bornes sur un circuit tout plat. La course a du durer moins d'1 h 15.

42 km seulement ? Ils exagèrent. On a de plus en plus de courses sous les 50 bornes. Ca vaut à peine le coup de se mettre en tenue.

Ma foi, tu es une cible facile. On ne voit que toi. Tu t'agites, tu t'agites, tu réponds et tu re-re-réponds... Laisse tomber et ça s'éteindra tout seul. Mais plus tu diras qu'il y a le feu, plus ça va flamber...

En tout cas, tu passe un temps infini à publier une multitude de messages pour dire qu'il faut arrêter de discuter de ça. Si tu montrais l'exemple, on pourrait éventuellement avoir envie de suivre...

C'est le problème de la preuve en cas de procès en diffamation. Pour que tu comprennes : Vélo 101 a été condamné il y a peu dans le cadre de sa responsabilité d'éditeur, suite à des posts ou l'un des intervenants avait été accusé par de nombreux autres de tricher au cours des cyclosportives. C'étaient les affirmations d'individus, pas des preuves qui peuvent être produites devant un tribunal. Et de toute façon, Vélo 101 n'avait rien affirmé du tout sur le sujet. Le cycliste avait peut-être triché, mais le site n'allait pas se lancer dans une enquête aléatoire, pour faire la preuve de quelque chose d'aussi dérisoire. Mais en tant qu'éditeur, il est responsable. Dans le cas présent, ça ressemble à cette histoire. Le site ne va pas s'amuser à aller démontrer, comme tu l'as fait, que la performance revendiquée est peu probable, en prévision d'un éventuel procès. Il est beaucoup plus simple de faire disparaître l'objet du débat. Après tout, ce n'est pas vraiment important. Maintenant, là ou c'est gênant, c'est que cela montre qu'il est plus difficile aujourd'hui de faire preuve d'honnêteté intellectuelle que d'exagérer sur internet. Que l'auteur du post "litigieux" ait été blessé, je le conçois. Mais il aurait aussi pu reconnaître qu'il avait un peu exagéré. Après, ceux qui parlent de lynchage exagèrent également. Mettre quelqu'un devant une incohérence n'est pas un lynchage, c'est parfois un simple souci de rigueur. On n'est pas obligés de tout accepter sans en débattre non plus. Sinon, on ne peut plus parler de rien.

Denis, je suis totalement fan.

Ah non, pas lui, ça va déjà trop vite comme ça ! On va ou si tu nous ramènes les 1 ere FFC ?

2eme sans souci, faut pas exagérer non plus. Il y a probablement 2 ou 3 gars dans chacun des meilleurs département ou l'Ufolep est présente (Nord, Oise, Charente, Gironde...) qui pourraient arriver en 2 FFC après avoir gagné en 3. Mais ça reste une minorité. La plupart des 1 Ufolep/PC font les etc. dans les classements des 2, 3, J. Plutôt que d'affirmer des trucs en l'air, regardez un peu les classements sur les sites des comités régionaux FFC.

Bah, ne soit pas dur... C'est élevé pour un néo-cycliste de 45 ans qui n'a pas de réel passé cycliste... Ou un cyclotouriste qui se lance dans la compète, etc. Ou même, c'est plus élevé qu'une course Ufolep d'une seule journée du même niveau. Parce que sur ces courses par étapes, il n'y a souvent que les meilleurs de la catégorie (ou les moins mauvais si tu préfères).

Franchement, je pense que tu es aussi en plein questionnement sur la façon de faire évoluer ta pratique cycliste. Parce qu'elle évoluera, forcément. Ce qui te fait vibrer aujourd'hui (rouler sur des parcours de légende, améliorer ta moyenne) va finir par te lasser. Je ne sais pas à quelle échéance, mais il y aura forcément du renouvellement. Tu iras peut-être vers de l'Ultra longue distance, comme tu finiras peut-être par adorer les coursettes de village pour l'adrénaline. Ou, si ça se trouve, tu ne feras plus de vélo dans deux ans parce que ton aventure cycliste aura répondu à un besoin donné, sur une période de ta vie... Et que tu seras passé à autre chose. Mais à l'heure actuelle, 180 km à allure soutenue en gérant les efforts, c'est une cyclosportive qu'il te faut. Cyclosportive avec dossard et classement. Pas une rando. Fais en une pour voir, pas trop fréquentée comme celles qui te sont conseillées. Et surtout, essaie de la faire le plus longtemps possible dans le premier peloton. Pas dans un groupe, n'importe lequel. Mais dans celui de tête, parce que c'est là ou tu auras quelque chose d'approchant l'esprit course. La violence en moins quand même.

180 km de course, c'est certain qu'il faudrait s'économiser. Mais alors, on ne serait plus sur un rythme de course. Effectivement, personne n'attaquerait. Et il n'y aurait personne pour faire l'allure en tête de peloton, parce que le but de la course, ce n'est pas d'emmener les autres dans les roues. Les attaques, c'est tout simplement que le but de la course va être de se débarrasser des autres. Ce n'est pas du vélo collaboratif. Toute collaboration n'est que le fait d'un intérêt commun momentané. Tes alliés d'un moment peuvent devenir tes opposants deux minutes plus tard. Quant à augmenter notre allure, à la limite ça ne nous intéresse pas. Je veux dire que l'allure est ce qu'elle est au final. Elle est uniquement la conséquence des actions de course. Pas un but en soi. En fait, si personne n'attaque, on finit avec 25 de moyenne... Donc sur 180 km, on ne ferait même pas du 35 de moyenne. Nous sommes tous capables de faire plus dans les roues de vrais coureurs, mais en faisant notre allure nous même et en se méfiant des autres, ce serait beaucoup moins. Pour que tu comprennes de quoi nous sommes capables (et pas capables) en Pass, il est quand même assez rare d'y voir des échappées solitaires dépassant les 20 km. Au bout d'un moment, nous nous éteignons tout seul. En D3, pour qu'une échappée marche, il faut 4 gars, voire 5. En dessous, les relais reviennent trop souvent. Au final, je pense que 180 bornes, nous n'en n'avons tout simplement pas envie. Ce n'est pas ce qui nous amuse dans le vélo.

En fait, ce qui est dur dans le type de dépassement de soi auquel tu te réfères, c'est que souvent, les cyclistes sont mal préparés. Et c'est ce qui rend la chose aussi pénible. Vu ce que décrit Aurélien, je pense qu'il franchit marche après marche, en augmentant les difficultés et que même si c'est difficile, il préserve son intégrité physique, au point même d'être capable d'enchaîner deux longues randos, deux jours de suite. Là, on est dans une démarche bien menée. Mais pour beaucoup de ceux qui se fixent une Marmotte ou une Etape du Tour, on est dans le déraisonnable, par rapport à la vie sportive menée tout au long de l'année. Ce n'est vraiment dur que parce qu'ils ne sont pas en capacité de le faire, sauf en allant loin dans la douleur. Et là, franchement, ça me laisse froid. Là, c'est moi qui ne comprend pas le plaisir qu'on trouve à faire ça. Après, dur, moins dur, on peut en discuter. Mais faire 200 bornes doucement, à peu près n'importe qui peut le faire. Rester dans le coup en course même au plus petit niveau, en résistant à une quarantaine d'attaques ou d'accélérations en 1 h 45, ce n'est pas à la portée de tout le monde. J'ajouterais aussi que la différence entre une course et une rando, c'est que dans la rando, on essaie d'avancer ensemble. Dans la course, le but c'est de faire lâcher prise aux autres. C'est ça qui est épuisant et qui fait qu'on peut être pleinement rassasié d'un effort de moins de deux heures.

Cette discussion, c'est un peu une variante d'une précédente ou tu intervenais, il me semble, et ou nous avions du mal à te convaincre que faire 200 ou 400 bornes, c'était un truc finalement assez facile et à la portée de pas mal de gens, pour peu que ce ne soit pas à un rythme imposé par les autres. On en est toujours là. Si tu veux te rendre compte "physiquement" ce qu'essaient de t'expliquer des coureurs, fais l'expérience sur une course Pass cyclisme. C'est ouvert aux non-licenciés. Tu auras ton propre jugement. Tu pourras dire ensuite si tu as ta dose au bout de 80 bornes ou s'il t'en faut plus. Bon, je pressens déjà que tu seras agacé par la "tactique", le fait que ça roule fort, puis que ça coupe, le fait que tu aies tout le monde dans la roue parce que toi tu vas rouler...

Ce qui me frappe, c'est le nombre de mouvements ces deux dernières années entre la 3 et la D1. Dans les deux sens. Pas mal d'Ufolep 1/D1 ont tenté le coup en 3, ou ils existent et certains sont même montés en 2. Et pas mal de petits 3 sont descendus en D1, ou ils ne cassent pas la baraque. Au final, ils se ressemblent assez. Au point que je trouve la frontière assez floue. Ce qui confirme que les moyennes doivent être sacrément variables d'une région à une autre. Il y a 15 jours, sous la pluie et dans un vent à décorner les boeufs, on a fait à peine 32 et 34 de moyenne pour les deux pelotons Pass. Sous la flotte et avec une bosse pourtant pas très difficile... Ca confirme ce que dit Benoït et ça ne situe tout de même pas le niveau très haut. Mais la semaine prochaine, on a un beau circuit tout plat. Si le vent reste tranquille, on peut taper le 40 en D1 et le 38 en D3. On ne sera pas meilleurs pour autant.