Jacques LITAIZE

Je suis d'accord avec toi sur le principe : pour le spectateur, il n'y a pas que le résultat qui est important, la manière importe tout autant. Cependant, il faut bien comprendre et admettre que pour le compétiteur, de surcroît professionnel, seul le résultat (sans tricher bien sûr) compte, c'est normal. Ton exemple sur le football me semble cependant mal choisi : si le romantisme a perdu en Séville en 1982 (la seule fois de ma vie, je crois, où je n'ai pas dormi après un événement sportif), il n'a certainement pas gagné en 1998 (et encore moins en 2018) avec une équipe de France essentiellement pragmatique et réaliste. D'accord en revanche avec les Pays-Bas de Cruijff. Qu'en est-il s'agissant du Tour de France 2019 ? Objectivement, il a enflammé les foules françaises, grâce à l'extraordinaire performance, au regard de ses moyens, d'Alaphilippe, et aux espoirs entretenus par Pinot jusqu'à la catastrophe d’avant-hier Cependant, si on essaye de prendre un peu de distance, opposer le panache des Français au froid réalisme d'Ineos ou des Britanniques me paraît caricatural. Le panache, c'est attaquer, OK. Mais attaquer pour gagner une étape ou même prendre temporairement le maillot jaune, c'est une chose, attaquer pour gagner le Tour ou monter sur le podium c'est autre chose, beaucoup plus difficile et admirable pour moi. Que s'est-il passé sur ce Tour ? Alaphilippe a attaqué 2 fois, brillamment et sur un terrain à sa convenance, à Epernay et Saint-Etienne, pour gagner l'étape et prendre le maillot jaune. On ne peut pas considérer qu'à ce moment de la course, il attaquait pour gagner le Tour. Bravo, mais un coureur comme Simon Yates qui a gagné deux étapes en attaquant a fait aussi bien. Ensuite, Alaphilippe a défendu son maillot avec talent et acharnement, de façon certes admirable, mais n'a plus attaqué car il n'en avait plus les moyens (sauf son rôle dans la bordure vers Albi). Pinot a attaqué 3 fois : à Saint-Etienne, en sautant dans la roue d'Alaphilippe, et dans les deux ascensions finales au Tourmalet et à Prat d'Albis. Lui jouait la victoire finale, pour moi cela a plus de valeur, mais finalement ces attaques dans les derniers kilomètres des montées finales sont on ne peut plus classiques et Sky/Ineos les a également largement pratiquées dans les années écoulées. Alors panache quand c'est Pinot, pas panache quand c'est Froome ou Thomas ? Bernal enfin : il a attaqué 2 fois, pour jouer la victoire, dans le Galibier et l'Iseran. Mais il a pris beaucoup plus de risques que Pinot en attaquant de loin, "à l'ancienne", et pour cette raison il est pour moi le coureur qui a fait preuve du plus grand panache sur ce Tour, tout Ineos qu'il soit. Bien sûr, on ne saura jamais ce qu'aurait fait Pinot, c'est vraiment le seul regret que l'on peut avoir à la fin de ce Tour magnifique et palpitant. Une victoire finale je ne pense pas au vu de la performance de Bernal, un podium très probablement. Et puis quand même, avec Andy Schleck en 2011, le plus bel exemple de panache dans les grands tours des dix dernières années, c'est l'échappée victorieuse de Froome au Giro 2018, à moins que l'on me démontre le contraire. Autre chose : tu t'autorises à insulter Poels sur ce forum et je trouve ça consternant. D'une façon générale, je n'aime pas qu'on dénigre les champions. Au cas particulier, cela me paraît très malvenu. Poels, au lieu de rester tranquillement dans les roues, décide de s'infliger un effort violent pour lâcher Alaphilippe en difficulté, à l'évidence non pas dans l'optique d'une humiliation absurde et stérile, mais bien pour essayer de porter un coup au moral et de déstabiliser psychologiquement un adversaire encore dangereux, à ce stade de la course, pour Bernal et Thomas. Il n'y a là aucun mépris, aucune tricherie, aucune manœuvre déloyale, mais un travail d'équipier exemplaire, qui prouve sa loyauté et son dévouement pour ses leaders. J'y vois même une marque de respect pour la performance d'Alaphilippe quand il le considère comme une menace. Bravo Poels.

Que veux-tu, mes neurones vieillissants ont dû se prendre les pieds dans le tapis. Mais tu me prêtes de mauvaises intentions. Il ne me viendrait pas à l’esprit de souligner que tu as fait une faute de syntaxe et deux fautes d’orthographe dans une phrase de deux lignes. Xavier Boileau a bien essayé de te le dire de façon politiquement correcte, mais...

Thomas, c’est un peu compliqué à retenir pour moi. Kruijswijk c’est plus facile. Moi aussi j’aimais bien Chainel, mais là j’ai honte d’être vosgien.

Oups ! ????????????

Excellent ton lien. Que penses-tu des propos de Chainel qui traite de « bâtards » Gerard et Kruijswijk qui ont eu l’outrecuidance de conjuguer leurs efforts pour lâcher Alaphilippe ? Les impeccables Moncoutié et Durand semblaient bien gênés. Avec de tels propos à l’antenne, les débordements en tout genre des crétins qui sont dans les stades ou au bord des routes, et qui ne comprennent rien au sport, ont de beaux jours devant eux.

Bonjour, Merci pour votre explication, et pour m’accorder que mon message que vous avez supprimé n’était pas contraire au réglement du forum. Présent depuis presque 5 ans sur ce forum, il m’est arrivé à quelques reprises d’être l’objet de propos désobligeants, auxquels je choisissais de répondre ou non selon la nature du propos et la qualité de son auteur. Cela me convenait, et jamais, au grand jamais, je n’ai demandé la suppression d’un quelconque message à mon endroit, estimant être suffisamment grand garçon pour me défendre si nécessaire. Pour des raisons que je comprends fort bien, la politique de la modération a récemment évolué, passant d’une quasi-absence à une vigilance de presque tous les instants. Sans doute s’agit-il d’une bonne politique qui permettra l’apaisement des échanges. Cependant, alors que je m’interroge déjà sur l’utilité de ma présence sur un forum de cyclisme, étant incapable de donner le moindre conseil sur la pratique de ce beau sport pas plus que sur le matériel, je ne peux accepter, par principe, ce qui reste une censure presque instantanée de mon message, d’autant plus que les propos à mon encontre n’ont pas été effacés avant ma réponse. Mais tout simplement, je n’accepte pas d’être censuré, c’est très personnel. J’ai donc pris la décision, sans rancune car je mesure la difficulté de votre tâche avec les garnements que nous sommes, mais pour être en accord avec moi-même, de ne plus intervenir sur ce forum. Mes derniers mots seront donc pour vous souhaiter bonne chance, et pour remercier les personnes de qualité qui m’ont permis de me distraire, de m’amuser, de m’instruire, de me faire réfléchir. Je pense à Guillaume, Ferdinand, Sylvain, Isaac (si tu nous lis...), Patrick, Louis (l’homme de tous les défis), Jean Guy, BV, Joachim, bien d’autres encore qui me pardonneront de pas les citer. Cordialement

D’un autre côté, c’est peut-être plus difficile de devenir aussi populaire que Virenque que de réussir le concours de la fonction publique catégorie C. Pour le concours catégorie B, je ne sais pas.

Tu crois vraiment qu'il aurait battu le supersonique Pantani et même Ullrich (qui lui avait collé 9 mn l'année précédente) ? Je suis persuadé du contraire.

Personnellement je pense que la victoire ne devrait pas échapper un à pur grimcheur, sauf si elle revient à un faux punpeur.

Il l’a dit, mais l’a-t-il écrit ? Ou sont-ce les journalistes qui l’ont écrit ? Au demeurant, « fussent-ils » est correct , à l’inverse de « fusse-t-il », que tu avais utilisé .

Fillon, maître à penser d’Alcantara ?

Pardon, j’ai posté mon message sans avoir lu le tien, effectivement bien plus drôle. Julien est mûr pour commenter sur Eurosport.

Peut-être voulait-il parler de son alopécie ?

Oui, je me souviens que tu l’avais épinglé, entre autres, sur le barbarisme «fussent-ils ». Quand on s’embarque dans l’imparfait du subjonctif, forme élégante (ou pompeuse pourront trouver certains) mais un peu désuète, il vaut mieux avoir quelques biscuits et être sûr de son coup. Au cas présent, il s’agit bien sûr d’une erreur matérielle, qui nous guette tous.

Il est.

Oui, s’il te plaît, ne les développe pas.

Tu sais, Ferdinand, je pense qu’il est quasiment impossible de ne jamais faire de bourde quand on écrit sur un forum. On ne peut pas soupçonner Imanol de ne pas connaître le genre des mots et les règles d’accord. Évidemment, dans un message consacré au respect de la langue française, c’est un peu ballot.

Je te comprends, mais comme pleurer n’y changera rien, autant en rire. Quand cela ne fera plus ni pleurer, ni rire, ce sera encore plus inquiétant.

C’est correct quand ça traduit la pensée...Mais je donne ma main à couper que les deux formules « jouer les trouble-fêtes » et « semer le trouble » se sont légèrement téléscopées.

A l’instant : « Pinot est bien parti pour semer les trouble-fêtes »...C’est vrai qu’on pourrait ouvrir un post dédié aux « Virenquades »

Pour moi, c’est sa maîtrise du conditionnel qu’il ne faut pas donner en exemple dans les écoles : « Si il aurait attaqué plus tôt, il aurait sûrement gagné ». Mais bon, il faut le prendre comme il est, avec ses bons côtés et ses prédictions régulièrement à côté de la plaque, finalement marrantes.

Alors Pinot était vraiment fort aujourd’hui.

Peut-être, on verra. Pinot sait parfaitement qu’il a bénéficié du marquage des 3 ou 4 meilleurs, encore fallait-il être capable d’être avec eux, et je ne pense pas que c’était dans les cordes d’Alaphilippe, ni dans celles de la quasi-totalité des coureurs qui seront à Innsbruck. Ceci dit, Valverde m’épate, je ne le voyais pas encore aussi fort sur ces profils d’étape.

Sur ce qu’il vient de montrer, Pinot qui est un meilleur grimpeur qu’Alaphilippe, et sur un parcours avec 5 km de D+, peut au moins revendiquer une place de co-leader. Bardet, tout dépendra de son état de forme, apparemment on peut s’inquiéter.

Je pense que c’est plutôt un clin d’oeil malicieux par rapport aux posts « Bouhanni l’ultimatum » et « Démare l’ultimatum », tant c’est invraisemblable.