Jacques LITAIZE

Roglic plus fragile mentalement que Pinot ?

Pogacar = LeMond ?

Dumoulin ne change pas de vélo

Dumoulin ou Roglic pour l’étape.

Dumoulin ou Roglic pour l’étape.

Je t’accorde que la formulation « hors de forme » n’est pas forcément la meilleure. Mais il avait déjà déclaré forfait au Dauphiné pour des problèmes de dos. De toute façon, mal au dos, mal aux genoux, il était manifestement incapable de défendre ses chances normalement avec un corps en souffrance.

Aucune mauvaise foi, par principe je respecte la décision que prend chaque coureur en accord avec son équipe, que ce soit Indurain, Bernal ou Pinot (que je n’ai jamais critiqué). Pour Bernal, manifestement hors de forme pour être relégué si loin, son retrait permet à ses équipiers de jouer leurs cartes, et je suppose que Carapaz et surtout Kwiatkowski lui sont reconnaissants de ne pas avoir continué à leur demander des efforts pour rien. Quant à son équipe et ses sponsors, ils préfèrent certainement que leur coureur se refasse une santé au plus vite plutôt que de s’esquinter à défendre une 75ème place au général sans signification pour le vainqueur sortant du tour. De toute façon, même si on n’est pas d’accord, rien ne justifie qu’on insulte le coureur.

Sauf erreur de ma part, Indurain a terminé sa carrière par un abandon sur la Vuelta en 1996. Quel minable.

Ne pas donner le prix de la combativité à Carapaz, c’est un véritable exploit de la part des juges.

Je crois que tu n’as pas compris le message de Guillaume.

Je ne connais pas assez le fonctionnement de la FFC, la politique de formation, l’organisation des compétitions, l’enseignement du vélo, la comparaison avec ce qui se fait dans les autres pays, pour avoir vraiment un avis autorisé sur la question. Ce qui parait quand même évident, même pour un non spécialiste comme moi, c’est qu’il y a au pays d’Anquetil et de Hinault une telle faiblesse chronique de nos coureurs dans le CLM depuis des dizaines d’années que ce ne peut pas être le fruit du hasard. Je suis sûr qu’il y a quelque chose à faire dans ce domaine. Pour le reste, le cyclisme français, depuis quelques années, conserve un rang honorable dans un contexte infiniment plus concurrentiel qu’au XXème siècle. Il se trouve que je connais bien le monde du tennis. Nos joueurs sont régulièrement brocardés, dans un sport encore plus concurrentiel, car aucun joueur français n’a gagné de tournoi du Grand Chelem depuis Noah en 1983. Le grand public est polarisé sur cette carence, comme il est polarisé sur l’absence de vainqueur français pour le TDF depuis 1985. Pourtant, le tennis français est globalement, depuis 30 ans, avec des hauts et des bas, un des tout meilleurs du monde, avec des victoires en Coupe Davis, en Fed Cup, en Grand Chelem pour nos joueuses et nos joueurs de double et, ce qui est le plus significatif encore, une présence sans doute sans équivalent de nos joueurs dans le Top 20, le Top 50, le Top 100, le Top 500. Certaines stars étrangères ont des entraîneurs français. Donc la FFT ne dois pas être si mauvaise. Mais...pas de super champion, et finalement le public ne retient que ça. J’ai acquis une conviction : une politique fédérale peut permettre de développer un sport, produire une quantité importante de sportifs extrêmement compétitifs, mais ne peut fabriquer le champion d’exception, celui qui va remporter régulièrement les plus grandes épreuves. Pour ça, c’est une question de hasard. Djokovic, Nadal, Federer sont ce qu’ils sont car ils ont des qualités propres extraordinaires, pas parce qu’ils sont des produits de l’école serbe, espagnole ou suisse. Français, ils auraient eu les mêmes résultats, j’en suis persuadé. Je pense que c’est la même chose en cyclisme. Merckx français, Hinault belge, Anquetil italien, Coppi espagnol, Indurain américain, Valverde britannique auraient eu les mêmes résultats. L’avènement simultané de deux champions slovènes ? Du hasard, pas l’excellence particulière de la fédération slovène. Un jour, nous aurons à nouveau un coureur capable de gagner un TDF, un joueur capable de gagner un GC, quand le hasard l’aura fait naître en France. Les amateurs de sport et le grand public seront contents. En attendant, on peut continuer à aimer le sport et les champions d’où qu’ils viennent.

Ok. Comme j’ai très peu parcouru le forum depuis de nombreux mois, je n’avais pas deviné.

Serais-tu une vieille connaissance, Roger...?

Sylvain, tu auras compris que c’était du deuxième degré... Et puis il y a une chose qui me frappe dans cette histoire, c’est le stéréotype : jolie fille = bombe sexuelle. Fantasme masculin plus que règle absolue.

J’aurais plutôt tendance à être d’accord avec toi. Pour preuve, les progrès fulgurants de Tony Gallopin depuis que Marion Rousse n’est plus là pour le distraire de ses obligations professionnelles.

Non, Pinot n’est pas accablé par la malchance en général, mais sur ce TDF il est certain que c’est par malchance qu’il est pris dans une chute collective. Pour le reste de sa carrière, il n’est pas plus malchanceux qu’un autre, mais il est probable que son corps et sa santé sont plus fragiles que ceux de la plupart de ses adversaires.

Je ne conteste pas l’utilité des psychologues auprès de certains sportifs, d’autres pouvant certainement s’en dispenser. S’agissant de Pinot, je ne vois pas comment, à moins de le connaître personnellement, et très bien, on peut avoir un avis sur sa supposée faiblesse mentale. Certes, il y a eu la perte du Dauphiné avec un geste d’énervement (de renoncement ?) au passage, mais il devait se battre seul contre tous ses adversaires. C’est quand même très mince. Sinon, j’aimerais que l’on me cite quelle épreuve, quel Grand Tour Pinot n’a pas gagné, non pas en raison d’une supériorité de ses adversaires, d’un problème physique ou de santé, ou d’un fait de course, mais en raison d’un mental défaillant.

Je viens de lire les commentaires sur Pinot. A mon avis, ses talents de grimpeur-rouleur sont un tout petit peu justes pour en faire un potentiel vainqueur du TDF, quand tous les meilleurs sont là. Il faudrait des circonstances favorables, comme l’an dernier, avec les absences de Froome et Dumoulin, le déclin de Thomas, un Bernal et un Roglic probablement moins forts que dans les années futures, un parcours favorable (comme cette année). Le coup n’est pas passé loin, mais il a perdu car son corps a craqué, comme au Giro l’année précédente. Sans sa blessure, peut-être aurait-il gagné. Mais la santé et la robustesse physique font partie des qualités qui font un champion, donc pour moi ce n’est pas de la malchance, c’est le sport. Je lis un peu partout qu’il ne gagne pas en raison d’une faiblesse mentale, je ne suis pas d’accord, en tout cas rien ne le prouve. Quand il perd, c’est toujours un problème physique. Aujourd’hui en revanche, il me semble évident que sa défaillance est une conséquence directe de sa chute de samedi dernier, générant un mal de dos l’empêchant de défendre ses chances normalement. Quand on ne peut pas pédaler normalement, on ne peut pas. Et là il s’agit de malchance, car il a été pris dans une chute collective sur une patinoire sans que sa responsabilité puisse être engagée. Enfin comme toujours en France, on porte au pinacle avant pour mieux assassiner après quand les choses tournent mal. Un peu de mesure serait vraiment bienvenue. Quand on songe aux efforts déployés par le coureur et ses équipiers depuis des mois, ruinés par un coup du sort, la compassion devrait primer. Une dernière question se pose : ne devrait-il pas abandonner pour se soigner au mieux et tenter sa chance sur le Giro dans les meilleures conditions ?

Bien sûr qu’il essayait désespérément de redresser vers l’intérieur en voyant la cata arriver, mais on ne peut pas en déduire qu’il n’aurait pas percuté le mur même sans le rétrécissement.

On peut toujours refaire la course, mais en matière de panache, je n’avais rien vu de mieux depuis des années que cette échappée de Froome.

Bon, Guillaume, c’est peut-être moi le Français « cabochard ». Et « cabochard », ce n’est pas une insulte, ça peut même avoir un petit côté affectueux. Et puis pour le Belge « érudit », on peut peut-être deviner un petit second degré, au-delà des connaissances incontestables du Belge en question. Aucune méchanceté dans tout ça me semble-t-il, juste un prétexte à sourire.

Je crois qu’on discute du sexe des anges : trajectoire rentrante, sortante, balistique, tangente, perpendiculaire, muret, rétrécissement, hypothèses... Les faits sont très simples : Remco s’est planté là où tous les autres sont passés sans aucun problème, par un manque de maîtrise qu’il reconnaît lui même puisqu’il s’en serait excusé auprès de Lefévère. Ça peut arriver à tout-le-monde, même aux meilleurs descendeurs, mais ça apporte de l’eau au moulin de Guimard dans son appréciation, quelques minutes plus tôt, sur la technicité du coureur. Le reste...

Sur la seconde vidéo, on voit bien effectivement tous les coureurs passer sans difficulté et en toute sécurité, et Remco arriver complètement à l’extérieur du virage avec incapacité de redresser. Une faute de pilotage évidente (si il n’y a pas d’incident mécanique), qui peut arriver, nul n’étant vraiment à l’abri.

Mbappé, M’Aillet.

OM/PSG ? Ça fait maintenant assez longtemps qu’il n’y a plus matière à débat.