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Flèche de Wallonie 2023


Franck PASTOR

Messages recommandés

il y a 24 minutes, Franck PASTOR a dit :

Quelques photos reçues de Sportograf, le photographe officiel de l'événement :

9526_20230520_130434_282233588_original.jpg.03d33fbf7e29ac0b7fc62476536d9fe3.jpgUne de ces longues lignes droites qui m'ont bien fait mal au moral.

 

9526_20230520_090230_282204479_original.jpg.510c69a0f057f1e8fdb5a413f71e1586.jpg

« Mais comment font ces nordiques pour pédaler en court par un froid pareil ?? »

 

 

9526_20230520_135409_282232192_original.jpg.99ea010a704855a7dd587bedff3ec91c.jpgLe taxi n'était pas libre…

 

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En danseuse vers la prochaine difficulté.

 

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Retour à Spa 🙂

 

 

 

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Paysage ardennais… Et après Michel Dury osera encore affirmer que son pays est moche !

 

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Hé les vieux, que pensez-vous de cet endroit pour passer votre retraite ?

 

 

il y a 18 minutes, Nicolas JOARY a dit :

Super ! Merci pour le partage.

Mais les vieux, ils t'*...

 

Ah ! Et à propos de ceci

« Mais comment font ces nordiques pour pédaler en court par un froid pareil ?? »

 

La réponse est dans la question, à mon avis. 😂

 

 

 

 

 

On pourrait dire que les 3 ont tort, deux téméraires et un frileux, on peut choisir une solution intermédiaire...

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Le 21/05/2023 à 10:14, Franck PASTOR a dit :

Hier, j'ai participé à la Flèche de Wallonie, une randonnée cycliste ardennaise faisant partie du « Proximus Cycling Challenge ». Départ et arrivée à la fameuse cité thermale de Spa, au centre sportif de Warfaaz.

 

https://flechedewallonie.be/fr/

 

Trois parcours étaient proposés : 92, 122 et 194 km. Avec ma forme physique qui commence seulement à poindre, j'ai opté pour le 122 km.

 

https://www.routeyou.com/nl-be/route/view/12487438/racefietsroute/fleche-de-wallonie-2023-122-km

 

Parti de chez moi à Bruxelles vers 6 h en voiture, j'arrive vers 7 h 30 à Spa. J'ai dû pas mal tourner en rond dans le centre avant de trouver une place de parking, à 3,5 km du lieu de départ, la plupart des parkings prévus par l'organisation étant déjà bondés. Enfin, les formalités de départ remplies, je m'élance vers 8 h 30.

 

Le temps est magnifique, mais assez froid au départ (10°) et venteux. Frileux de nature, j'ai mis l'imper, les manchettes, les jambières et les gants longs, en plus d'un bonnet léger sous le casque. Autour de moi, certains sont déjà en court… la plupart ont quand même jambières et manchettes comme moi.

 

D'entrée, on grimpe vers le sommet de la côte du Rosier, versant nord (qu'on remontera par le versant est pour finir la rando). Mais à ma surprise, on ne passe pas par la route directe : on se dirige d'abord vers Francorchamps par la côte de Malchamps, sur une large nationale 😞 pour obliquer ensuite dans une transversale boisée et rejoindre la fin de la véritable côte du Rosier.

 

Au milieu de la descente rapide vers La Gleize, je m'aperçois que j'ai oublié… ma pompe et mon ravitaillement (des sachets de poudre Overstims). Et c'est un peu tard pour faire demi-tour… Pour les sachets, je me dis que ce n'est pas bien grave, que je prendrai pour une fois une des boissons proposées aux sites de ravitaillement, même si d'habitude je les trouve dégueulasses (cette fois-ci, chance, elles seront correctes). Mais pour la pompe… il ne me reste plus qu'à prier le ciel pour ne pas crever, et heureusement mes prières seront entendues.

 

En bas de la descente, suit une petite partie de montagnes russes à La Gleize puis Stoumont avant d'arriver à Targnon, là où la rivière Amblève reçoit la Lienne. C'est ce dernier cours d'eau qu'on va remonter jusqu'à Lierneux, presque jusqu'à sa source, le long d'une route en parfait état (c'est assez rare dans ce pays pour être souligné !) mais en faux-plat montant désespérément long (25 km) et rectiligne. Le type même de configuration que je déteste à vélo. Heureusement, le vent est favorable, mais je choisis quand même d'y aller « piano » et de laisser filer les groupes de cyclistes qui me dépassent tous façon TGV. J'essaie tout de même d'en accrocher un qui file un peu moins vite que les autres. Ma vitesse saute alors instantanément de 23 km/h à 30 km/h (en faux-plat montant, je le répète), mais les jambes commencent à surchauffer, et je les laisse donc partir au bout d'un moment. Ce n'est vraiment pas le moment de me griller, la route est encore longue.

 

Après Lierneux, on est sur le plateau ardennais des Tailles (dont le sommet est proche, à la Baraque de Fraiture, 652 m d'altitude). Les routes et l'horizon sont dégagées et plus vallonnées, et je m'autorise à faire travailler un peu plus les muscles, jusqu'au premier ravitaillement, à Vielsalm. Entretemps, on a quitté la province de Liège pour celle du Luxembourg (belge). J'en profite pour enlever jambières et bonnet, et pour remplacer les gants longs par des courts. Un peu plus loin, j'enlèverai aussi l'imper pour ne garder finalement que les manchettes comme protection. Il doit faire maintenant dans les 15°-20°, selon l'exposition au soleil.

 

Mais s'il fait toujours un temps radieux, il y a toujours du vent, et alors qu'on traverse maintenant les paysages dégagés de l'Eifel belge il est défavorable. On retrouve la province de Liège et on traverse brièvement la Belgique germanophone (Recht, commune de Saint Vith), où les résidences secondaires en vente ne sont plus « à vendre » mais « zu kaufen ». J'en bave pas mal contre ce vent contraire de secteur nord-est, sur un terrain toujours vallonné, même si les fortes pentes sont encore absentes. Et vu les traits tirés des cyclistes que je dépasse ou qui me dépassent, je ne suis pas le seul.

 

Mais heureusement, après une dizaine de kilomètres le parcours oblique vers l'ouest, par une descente roulante et sinueuse qui longe l'Amblève pendant un certain temps. Ce sera l'unique occasion pour moi de rouler en groupe, puisqu'un quatuor (deux hommes, deux femmes) me rejoint, et j'arrive facilement à prendre la roue cette fois. De quoi m'économiser un tantinet avant le programme final (on est aux 2/3 du parcours), qui est chargé…

 

On franchit d'abord l'Amblève (et on passe sous un viaduc autoroutier situé très haut au-dessus de nos têtes) pour grimper la côte de Beaumont, la première côte répertoriée depuis le Rosier, pas très pentue mais irrégulière. Tous les groupes explosent sous le choc ; c'est maintenant chacun pour soi.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/beaumont

 

Après cette mise en bouche, on plonge vers la belle petite ville de Stavelot, et le plat de résistance se présente : le fameux Stockeu !

 

https://climbfinder.com/fr/montees/stockeu

 

C'est un des fleurons de Liège-Bastogne-Liège, et une des côtes les plus difficiles de tout le pays. Le début de la côte suit immédiatement une descente raide et part très sèchement sur la gauche, déjà à 14-15%. Je vois deux cyclistes, surpris, partir dans le mauvais sens, vers la droite, un autre devoir déchausser car il n'a pas pu passer son petit plateau à temps, un dernier qui y parvient mais après avoir forcé comme un dingue pour prendre suffisamment de vitesse, au prix d'un grincement de chaîne assourdissant. Comme je connais bien le secteur, j'ai pris pour ma part bien soin d'anticiper le passage de mon petit plateau de 24 dents 🙂

 

Mon ascension s'est parfaitement déroulée, à mon propre rythme, en tournant les jambes sur mes petits braquets (24/34 mini). J'ai rejoint quelques cyclistes devenus piétons, rattrapé quelques âmes en peine zigzaguant sur la chaussée étroite. Un jeune costaud perché sur un énorme braquet me dépasse à toute berzingue, mais se met à zigzaguer lui aussi, à dix mètres devant moi, sur la partie la plus raide de la côte (21%). Pendant tout le reste de la montée, il restera juste devant moi, incapable d'aller plus vite. L'exemple même d'un gros potentiel de grimpeur gâché par un braquet inadapté… mais je m'égare.

 

Après 1 km de cette partie de plaisir 😉 on rejoint une bifurcation où se trouve la stèle en l'honneur d'Eddy Merckx, cinq fois vainqueur de Liège-Bastogne-Liège s'il vous plait.

 

https://fr.ardennes-etape.be/experience/article/eddy-merckx-lardenne-cest-du-bonheur

 

Pas mal de cyclos s'arrêtent pour se faire prendre en photo devant cette stèle, mais moi qui la connait déjà (et la trouve immonde) je n'ai pas un regard pour elle. Lors de Liège-Bastogne-Liège, les pros tournent à gauche à cette bifurcation et redescendent directement sur Stavelot, mais en allant à droite (ce que fait la rando) la montée continue sur un gros kilomètre, avec des pourcentages moindres mais toujours respectables, et la chaussée se dégrade sensiblement jusqu'au vrai sommet, à 500 m d'altitude.

 

Puis on plonge (le mot n'est pas trop fort) d'abord vers le village d'Hénumont, puis vers Stavelot par une route forestière étroite et sinueuse. C'est là que j'atteins ma vitesse maximale de la journée, 65 km/h. Puis une petite partie de montagnes russes nous ramène à Stavelot, à nouveau au pied du Stockeu, que l'on laisse cette fois de côté pour rejoindre le deuxième site de ravitaillement.

 

Le « plein» effectué, c'est la Haute-Levée qui nous attend, elle aussi un fleuron de la Doyenne.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/haute-levee

 

Le profil de cette côte me convient fort bien et j'y rattrape pas mal de monde, mais son trafic est toujours intense (c'est la voie la plus directe vers Francorchamps et Spa) et elle souffre de la présence d'une berme centrale en béton censées la sécuriser et qui la longe sur ses premières centaines de mètres. Le problème est que si elle contraint les véhicules descendants à ralentir, elle contraint aussi les véhicules montants à frôler les cyclistes… Heureusement il y a un trottoir sur le côté, parfaitement cyclable, et les cyclistes prudents (comme moi) préfèrent l'emprunter plutôt que de se risquer à rester sur la route. Et quand ce trottoir se termine, c'est en même temps que la berme, et on peut alors grimper plus ou moins en sécurité.

 

Suit une longue ligne droite vallonnée et vent de face jusqu'à Francorchamps, et une descente irrégulière et dangereuse (demandez à Alaphilippe…) jusqu'au pied de la difficulté finale, la côte du Rosier, versant est.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/rosier-est

 

J'adore cette magnifique montée, longue et assez régulière, dont le profil et le décor me font parfois penser à mes Alpes natales, Mais cette fois je n'en aurai pas profité comme je l'aurais souhaité : je suis assailli par des crampes… aux bras, suffisamment gênantes pour me faire lâcher le guidon sur quelques dizaines de mètres, et d'autres crampes menacent aux cuisses. Elles finiront par disparaître, mais la plus grande partie de l'ascension s'effectuera cahin-caha, en tournant les jambes au maximum assis et en me mettant en danseuse plus souvent que d'habitude, pour varier les conditions de travail des muscles.

 

Une fois au sommet, je m'attends à dévaler directement sur Spa, mais à nouveau l'itinéraire me surprend et se remet à obliquer à l'horizontale vers la nationale Spa-Stavelot, puis à parcourir la petite banlieue de Spa sur plusieurs kilomètres avant d'enfin se décider à redescendre vraiment vers le site d'arrivée. Il était temps, les crampes menaçaient à nouveau.

 

Le compteur indique 122,5 km, comme quoi il doit être bien calibré, ou du moins aussi bien calibré que celui de l'organisateur. Un petit 21 km/h de moyenne (on ne rigole pas dans le fond de la classe !), pour une fréquence de pédalage moyenne de 86 tours/minutes : il y a encore pas mal de marge pour m'améliorer et retrouver ma vraie forme, mais je suis assez content de ma journée.

 

Une fois arrivé, je transgresse toutes les règles de la récupération diététique en me payant un gros hot-dog-moutarde 🙂. Puis je retourne à ma voiture. C'est là que je me rends compte, après l'oubli de la pompe et des sachets de poudre Overstims, d'un autre oubli de ma part, potentiellement plus grave : les papiers du véhicule et mon permis de conduire étaient restés chez moi… Je suis rentré à Bruxelles sans encombre, mais ce n'était donc pas le jour pour me faire contrôler en route ou pire, avoir un incident quelconque !!

 

Très beau compte-rendu. Elle est belle hein ma région natale ! J'ai fais la Flèche de Wallonie en 2012, également le parcours moyen. Le parcours était un peu différent. Je ne me souviens pas que le parcours de l'époque empruntait la côte de Malchamps qui est tout de même assez raide à la sortie de Spa jusqu'au petit aérodrome. Le parcours empruntait le Thier de Coo. La Flèche se terminait aussi par les Rosiers qui est également ma côte préférée, les pourcentages étant raisonnables.

Modifié par Michel ROTH
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Mais j'aime bien les descentes aussi ! Ceci dit, avant-hier, je les prenais bien plus cool que vous deux (notez la différence d'aérodynamisme avec Thierry, en particulier !). Faut savoir profiter des instants de repos que nous ménagent ces parcours… 😎

 

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À propos, Thierry, tu as remarqué que ta photo est presque une copie conforme de ton avatar ? Ma tête à couper que les deux photos ont été prises exactement au même endroit, dans la descente du Rosier pour être précis.

 

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Il y a 6 heures, Franck PASTOR a dit :

À propos, Thierry, tu as remarqué que ta photo est presque une copie conforme de ton avatar ? Ma tête à couper que les deux photos ont été prises exactement au même endroit, dans la descente du Rosier pour être précis.

 

Je ne me souviens plus de l'endroit où la photo de mon avatar a été prise, je vois seulement que ma commande précédente chez Sportograf se rapporte à Tilff-Bastogne-Tilff 2019. 

 

Edit : j'ai retrouvé la photo de mon avatar, c'était lors de Tilff 2018 - 168 km mais pas de trace sur mon compte Sportograf. Le vélo est différent (CKT) :

Tilff 2018.gif

Modifié par Thierry GEUMEZ
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