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Freins patins ou disques ,


Gérard CRESPO

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Miraculeux ? C'était écrit où, ça ?

Qu'ils freinent mieux et particulièrement sous la pluie, oui.

Que leur freinage soit plus progressif, oui.

Qu'ils n'usent pas les jantes, oui.

Autrement dit, que leur freinage est meilleur.

Assez logique que des freins soient jugés sur leur freinage, non ?

Mais miraculeux ? Où a-t-on lu ça ?

Ils engendrent un surpoids incontestable, 500 g à 800 g. Leur dépannage prend plus de temps chez certaines équipes (pas toutes). Tout le monde l'admet. Personne ne les a donc qualifiés de miracle, très logiquement.

Je n'arrive toujours pas à comprendre cette incroyable aigreur engendrée par les disques chez certains. Au point d'inventer pour eux des qualificatifs qu'on n'a jamais employés.

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J'ai vu Florian Sénéchal être dépanné sur la Flèche brabançonne cette année. Ça avait pris moins de 10 secondes, et c'était sur un vélo à freins à disques, comme toute son équipe (Deceuninck-Quick-Step).

Au lieu d'une clé, le mécano avait utilisé une visseuse électrique pour démonter l'axe traversant. En un éclair, l'axe était démonté, la roue retirée, remplacée et l'axe remonté.

Curieux que ce système ne se soit pas généralisé chez toutes les équipes équipées de freins à disques. C'est clairement efficace.

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C'est pas un freinage à disque qui va empêcher qui que ce soit de rouler.

Et il y a des disques maintenant dans toutes les gammes de prix.

Le principal inconvénient, par rapport à la même gamme en patins, c'est le poids supplémentaire (500 g à 800 g). À chacun de voir si cet inconvénient « pèse » plus qu'un meilleur freinage, suivant sa pratique.

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Tu l'as encore, il y a un sujet dédié en ce moment dans le même forum (section «matériel»), qui fait le tour des marques qui en proposent toujours. Et il y en a pas mal.

Mais même si tu ne l'avais plus, ce choix, quel est le défaut suprême des disques qui t'empêcherait d'acheter un nouveau vélo muni de ce système ?

Je n'ai jamais voulu de potence aheadset, trouvant les potences à expanseur tellement plus faciles à régler… pourtant il a fallu que je m'y mette pour mon dernier vélo : ça n'existe plusq que sur les vélos de route vintage, les potence à expanseur, aujourd'hui. Mais passer à l'aheadset n'a quand même pas chamboulé ma pratique.

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Une question technique: peut-on seulement ralentir avec des FAD? J 'entends, sur certaines routes mal rafistolées comme celle que j'ai prise ce matin, on a envie de descendre moins vite parce que- la route est étroite, il y a plein de contours, des voitures qui montent (mais peu...)- on traverse un petit village de montagne typique (comme dans l'étape Ht -Valaisanne du TDS) avec des ruelles bordées de maisons,  du pourcentage...mes étriers 105 ont fait leur job convenablement sans bloquer de roue, juste le feeling du serrage.

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C'est intéressant de savoir que d'autres coureurs que chez Ineos (UAE Team Emirates donc) et pas des moindres, Pogacar notamment, s'avisent à trouver plus profitables les freins à patins qu'à disques...

Ce genre de coureurs jouent la gagne, pas des places d'honneur, et à coup sûr ils évaluent la réalité des chiffres de la performance, pas des ressentis. Au point de préférer le patin, malgré certaines particularités attrayantes du disque.

Mais 500g à 1 kg de plus...

Le temps qu'on passe à freiner, le temps qu'on passe à faire du dénivelé positif (même en simple faux-plat)...

Pour Frank Pastor, donc j'apprécie pourtant de base la "qualité" des interventions, ce qu'il faut comprendre, c'est que concrètement parlant, l'offre pour les amateurs de patin se réduit drastiquement, à des choix "par défaut" à courir après les rares marques qui proposent encore quelques possibilités de vélos à patins, MAIS que cela a été rendu effectif en faisant miroiter le freinage à disque à la MASSE des acheteurs de vélos qui ne sont pas très informés et regardants sur la performance cycliste, et qui s'achètent une monture comme ils s'achètent d'autres choses, en s'en remettant à la suggestion publicitaire, et qui ne se fondent pas d'avis beaucoup plus raffinés que cela...

C'est ça qu'il faut saisir dans les protestations ici ou ailleurs de nombre de cyclistes réellement passionnés  et amoureux du vélo en tant que sujet de recherche d'améliorations sans cesse et EFFICIENTES du matériel : déplorer énormément que les fabricants (qui ne sont que des commerçants, bien avant que d'être des éventuels amateurs de cyclisme à quelques degrés hiérarchiques que ce soit) se soient cyniquement rangés à la vue de leurs profits possibles à imposer une nouvelle technologie moins performante pour les véritables passionnés mais en s'appuyant sur la suggestibilité mercantile d'un volant de consommateurs qui ne sont pas les plus éclairés mais les plus nombreux...

J'espère à titre personnel mais aussi pour la gloire de la Raison que ces "résistances" de Pogacar ou autres Inéos (et de quelques uns ici ou ailleurs) préfigurent un retournement futur du marché, vers un enterrement de ce qui aura été une mode formidable mais ponctuelle du marché du frein !

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Pour plein de raisons évoquées au cours de ces presque 100 pages d'opinions diverses, les freins à patins ne seront bientôt plus qu'un marché de niche, donc plus cher. Pour avoir les 2, un vélo en patin, l'autre en disque, il est clair que si je dois racheter un vélo, il sera à disque. Non parce que l'offre se réduit mais parce que, pour ma pratique, le disque est beaucoup plus intéressant.

Enfin, affirmer que les fabricants ne sont que des commerçants s'est oublié un peu vite les progrès fait depuis les débuts du cyclisme sur nos machines. Elles sont plus confortables, plus légère, plus solide, plus etc.  Ne perdez pas de vue que pour être efficace, un argument ne doit pas être caricatural.

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Ah non, les machines ne sont plus "plus légères"...

J'espère qu'il adviendra progressivement un phénomène de rationalisation de l'offre matérielle, avec d'un côté des vélos assumant plus encore d'être typés gravel, avec gros pneus résistants, freins à disques et autres options assistance électrique, garde-boue, béquille, éclairages puissants etc... et d'un autre côté à nouveau de véritables vélos de course, taillés pour la performance.

Peut-être le salut viendra-t-il des pros, qui sont en état de compétitivité extrême, et qui savent vraiment ce qui peut faire la différence pour arriver premier et pas deuxième, toutes autres choses égales par ailleurs...

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Bah on te l'a dit plus haut : dans les deux cas (Ineos/Pinarello et UAE/Colnago), le constructeur n'impose pas ses choix et continue de proposer les deux technologies.

La preuve, on voit sur le Tour de Suisse Richard Carapaz avec le futur Pinarello Dogma F14, pas encore dans le commerce, et monté avec des freins à patins.

Cela veut dire que lorsque les coureurs ont vraiment le choix parmi les vélos proposés par les marques qui les équipent, ils choisissent le patin. Quand ils n'ont pas le choix, ils la ferment et prennent les disques.

Sur le documentaire consacré à l'équipe Movistar sur Netflix (qui revient sur l'année 2020), on voit les problèmes liés au passage du patin au disque, quand Canyon a imposé aux coureurs cette technologie (avec un passage de Campagnolo à Sram). Les coureurs se plaignent de vélos moins performants, plus lourds, de problèmes de dépannage, et de dérailleurs au passage... Mais tout ceci n'est pas censé être filmé.

En fait, le changement du patins au disque ne s'est pas fait de la même manière chez toutes les marques. Chez Specialized par exemple, les nouveaux vélos ont été conçus uniquement autour du disque. On peut dire que ça fonctionne super bien. De l'avis général, ce sont quasiment les meilleurs vélos actuels chez les pros.

D'un autre côté, il y a des marques qui ont adapté des vélos existants au freinage à disque. Et ça fait des vélos moins performants, pas seulement à cause du poids supplémentaire de 500 g sur le groupe.

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