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Pluie et risque


Dominique TEYSSIER

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Excuse moi Thierry, mais là c'est toi qui témoigne d'une mauvaise foi certaine pour me faire exprimer une position anti-disques.

A aucun moment je ne ne fais allusion au fait qu'il soit allé à cette vitesse parce qu'il avait des disques. Car en lisant son expérience, j'ai eu le sentiment qu'il a l'habitude de cette descente et d'y atteindre cette vitesse, et ce même avant d'être en disques. Et disques ou pas disques, cela ne change rien à ce que je pense pour rouler ainsi sur route ouverte sous, dixit, "une belle averse".

Pas plus tard que la semaine dernière sous une pluie qui était loin d'être "une belle averse" j'ai finit par oter mes lunettes car je n'y voyais plus assez bien avec toute l'eau dessus. Dans une descente modérée à 40/45 km/h, la pluie me fouettait sévèrement le visage et les yeux au point que j'ai freiner pour conserver une vision suffisante au niveau sécurité. Alors 70 km/h...

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... avec mes 68 kg ... je n'ai pas trop de poids donc je freine assez bien.

Ton poids n'a pratiquement aucune influence sur ton ralentissement au freinage.

C'est l'adhérence de ton pneu à la route qui détermine ta décélération si tu freines au maximum possible sans déraper, glisser sur la chaussée.

2 cyclistes de 50 et 100 kg vont ralentir de façons identiques.

Il y aura de petites différences dues à l'aérodynamisme qui le plus souvent permettront au plus léger de ralentir un peu mieux.

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Pour te protéger de l'eau sur tes lunettes, la visière d'une casquette glissée sous le casque est étonnamment efficace. Ça ne protège pas de rigoureusement toutes les gouttes de pluie, mais on continue à voir de façon globalement correcte, bien mieux que sans cette visière. L'idéal étant une casquette anti-pluie comme celle-ci:

https://www.cycles-motard.com/catalogue/equipement-bonneterie/casquette-pluie-assos-raincap-s7-noire.html

On peut aussi utiliser un casque à visière comme en VTT si on en a un, ça marche bien aussi. C'est ce qui m'avait «sauvé» lors du LBL Challenge de l'année dernière.

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... la visière d'une casquette glissée sous le casque est étonnamment efficace.

A quelle vitesse? Si tu descends à 60 km/h, la visière ne sert pas à grand chose, le mouvement relatif des goutes de pluie (ou de la grêle) est trop horizontal.
J'ai en tête ma descente du Lautaret sous la grêle à la Marmotte 2001, grêle très douloureuse sur les globes oculaires, ma visière était inopérante.

 

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Lors de ce Liège-Bastogne-Liège Challenge où il pleuvait continûment pendant les deux premiers tiers de la sortie (ensuite alternance éclaircies-averses), je descendais prudemment, question d'adhérence (et de freinage, puisque j'avais encore des freins sur jantes 😉), donc dans les 50 km/h maxi, je suppose. C'était la première fois que j'utilisais une visière (fixée au casque).

Je n'ai pas encore essayé de visière sous la pluie à plus haute vitesse, mais je suppose que tu as raison et que ça deviendrait assez inefficace.

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Il y a une autre solution qui en plus permet de conserver ses lunettes de vue. On en trouve à tous les prix suivant la provenance. Quand on fait du ski alors qu'il neige on met le masque, au soleil on met les lunettes.

Pour le vélo il y a ça: https://www.amazon.fr/ZYHA-magn%C3%A9tiques-Ventilation-Circulation-Taille52-60cm/dp/B07VGRVFJY 

ou ça : https://www.xxcycle.fr/casque-abus-pedelec-20-ace-jaune,,fr.php?FROM=frooglefr&FROM=ADW_PLA_INT&gclid=Cj0KCQjw9ZzzBRCKARIsANwXaeJ6yUJrmPV0Wc-egreHCmcDJF-ZDZzfDzWWYN_BR95XY4GJMUz5BwcaAuV1EALw_wcB

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En 2001, dans l'exemple que je prenais hier à 21h45, j'avais dû enlever mes lunettes (je suis un peu myope) parce que dans la descente du Lautaret elles me handicapaient, une visière comme celle du casque "abus" aurait eu le même effet.

Je n'ai pas pu accéder à ton 1er lien.

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Il existe des produits déperlants, comme le "rain'x" : https://www.auto5.be/fr/p/anti-pluie-rain-x-200-ml-469971.html

Je l'ai utilisé sur le pare-brise de ma voiture il y a déjà pas mal d'années, mais jamais sur des lunettes. 

Les gouttes d'eau se fractionnent instantanément en une multitudes de très fines gouttelettes qui glissent rapidement sur la surface vitrée à la faveur du vent créé par la vitesse de déplacement. Le recours aux essuie-glaces est nettement réduit. Un bémol, la nuit : la lumière des phares des véhicules venant en sens inverse transforme les fines gouttelettes glissant vers l'extérieur du pare-brise en autant de minuscules points brillants en mouvement, ça peut être perturbant.

 

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Ton poids n'a pratiquement aucune influence sur ton ralentissement au freinage.

 

C'est l'adhérence de ton pneu à la route qui détermine ta décélération si tu freines au maximum possible sans déraper, glisser sur la chaussée.

 

2 cyclistes de 50 et 100 kg vont ralentir de façons identiques.

--> je vois pas comment… l'énergie "dissipée" par le freinage est la même pour les deux cyclistes pour un même freinage, par contre, l'énergie cinétique (1/2 x m x v2) du plus lourd va être double (à même vitesse), et son énergie potentielle est aussi proportionnelle à son poids sera aussi double. Donc pour un même freinage, le gars de 100Kg mettra deux fois plus de temps à s'arrêter.

 

Il y aura de petites différences dues à l'aérodynamisme qui le plus souvent permettront au plus léger de ralentir un peu mieux.

--> je ne vois pas pourquoi... à priori, le plus mince aura une surface de prise au vent plus faible et donc sera moins ralenti à cause de l'aérodynamisme...

C'est pour ça que globalement le gars de 100kg ne va peut-être pas mettre deux fois plus de temps à s'arrèter.

Néanmoins pour le gars de 100kg un meilleur freinage, c'est mieux.

Je vais en savoir un peu plus sur le disque, la semaine prochaine je devrais recevoir ma nouvelle monture à freins à disques (faut pas mourir idiot).

Jusqu'alors j'avais essayé sur un gravel, j'avais trouvé ça super mais le gravel a des pneus cramponnés et de plus grosse section donc ce n'est pas pareil...

 

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Je ne vais pas te demander de me faire confiance.

Plonge toi dans les bouquins de physique et tu verras.

Point de départ :

La force sur la route du gars de 100 kg (vélo compris) est double de celle du gars (ou de la fille) de 50 kg (vélo compris) et comme le coefficient d'adhérence est le même dans les 2 cas, la force maximale retardante appliquée sur la route au freinage est double pour le gars de 100 kg.

Si ton raisonnement était correct, les voitures de 500 kg se feraient constamment emboutir par les camions de 20 tonnes dans les descentes.

Mais ça n'arrive pas. Les camions bien lourds s'arrêtent aussi bien que les Fiat 500, si leurs freins sont bien dimensionnés et pas en surchauffe.

PS : sur le sec, patins ou disques, ce qui limite la qualité du freinage c'est l'adhérence du pneu sur la route. 

 

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Bernard aurait dû compléter sa formulation : "le poids n'a pas d'influence sur le ralentissement au freinage, à la condition que les freins soient suffisamment puissants pour (presque) bloquer les roues". Le but étant de pouvoir se situer à la limite de l'adhérence pneus/route.

Quant au freinage aérodynamique, les formes allongées ayant généralement un meilleur Cx, Bernard part sans doute de l'hypothèse que le rapport SCx/masse est plus favorable aux petits qu'aux grands (pour le ralentissement; c'est l'inverse pour atteindre la vitesse maxi) 

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