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Traverser Bruxelles à vélo : la galère !


Franck PASTOR

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Bruxelles, ville cyclable ? Pas vraiment. Bien que depuis que je suis arrivé dans cette ville pour la première fois il y a 17 ans, il y ait eu beaucoup de progrès : on y trouve bien plus d'infrastructures, pistes cyclables et signalisation pour cyclistes, notamment.

Le problème est que l'automobiliste bruxellois moyen n'a pas encore intégré la variable «cycliste» dans ses données…

En témoigne cette vidéo dénichée dans le journal flamand «De Standaard». On y voit une jeune journaliste scientifique effectuer son trajet domicile-travail à vélo entre Leuven (Louvain) à 15 km à l'est de Bruxelles, et Groot-Bijgaarden, juste à l'ouest.

La vidéo est en néerlandais, mais les images sont suffisamment éloquentes comme ça… La première partie du trajet (jusqu'à 1'30'' dans la vidéo) suit «l'autoroute cycliste» Louvain-Bruxelles et ne présente aucun problème. Mais cette partie favorable s'arrête à l'est de Bruxelles (Evere) et à partir de là, c'est «la jungle», comme elle le dit très bien et comme vous pourrez en juger vous-mêmes.

http://bit.ly/2rKwsJz

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Bonsoir

Moi je trouve que ça roule plutôt bien, il y en a même un automobiliste que l'on voir freiner d'urgence car il ne l'avait pas vu, ce qui peut arriver.

 

Malheureusement le problème voiture cycliste ne va faire qu'empirer, plus de circulation et moins de peines pour le chauffard!

Depuis un bon moment je nomme la voiture "la machine qui rend fou" et je suis concerné par ce comportement au volant, mais je me soigne :-)

Il faudrait séparer le cycliste des voitures mais là c'est plus facile à dire qu'à faire.

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Tout dépend du quartier où tu habites. Si tes copains viennent de Uccle, d'accord.

Fais les vivre une semaine à Molenbeek et on en reparlera. J'y ai vécu près de 40 ans, et je peux te dire que c'est devenu assez, mwouais, tu vois ce que je veux dire?

Quand à traverser Bruxelles en vélo, ça relève carrément du masochisme pur et dur. D'ailleurs les cyclistes y sont rares, du moins pour des distances conséquentes.

En tout cas, y ayant vécu si longtemps et avec l'expérience du vélo qui est la mienne, je ne m'y risquerais jamais, sauf sous la menace d'une invasion de la Corée du Nord.

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Chaque ville conséquente a son secteur maudit. À Grenoble, même si on me payait grassement je n'irais jamais vivre au Village Olympique, où j'étais souvent allé faire du judo en compétition.

Côté vélo, à Bruxelles le nombre de cyclistes a véritablement explosé ces derniers temps. Tout en étant encore très loin de villes vraiment accueillantes pour le cycliste comme Gand, hélas. Mais quand je compare à la situation à mon arrivée ici en 2000… Le chemin à parcourir est encore immense, la vidéo le montre bien — on ne sort pas rapidement d'une gabegie pro-automobile vieille d'un demi-siècle — mais ça semble parti dans la bonne direction.

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Bruxelles j'y ai travaillé de 84 à 95 . Déjà à l'époque la circulation automobile y était pénible car la ville elle-même ne s'est pas adaptée à l'évolution du parc automobile.

La plupart des grandes voies de pénétration ainsi que le périphérique que l'on appelle " la petite ceinture " ont été conçues pour l'expo universelle de 1958 !!! Ensuite on a fait quelques modifications au coup par coup c'est-à-dire que l'on a essayé de régler un problème ponctuel mais sans projection sur l'avenir. Conséquences : une fois les modifications réalisées au bout de 2,3,4 ans (voire plus ) la situation avait logiquement évolué avec encore plus de voitures et les solutions apportées n'en étaient plus.

Dans cet embouteillage quasi constant il faut depuis quelques années trouver de la place pour laisser passer les cyclistes. Et comme de la place il n'y en a plus alors on a mis les cyclistes sur les voies des voitures en ajoutant une signalisation vélo sur le sol. Il y a donc ,il est vrai, un effort de fait afin de permettre la circulation à vélo dans Bruxelles mais ce n'est ,à mon humble avis ,pas encore une ville cyclable. De plus la situation géographique ( et politique ) de Bruxelles , îlot à large tendance francophone quasiment encerclé de territoires flamands ( c'est un peu le village d'Astérix !!!) ne favorise certainement pas la prise de décisions .

Quand on voit le temps que prend la réalisation du RER du côté wallon , régulièrement bloqué dans son évolution par une administration  teintée de nationalisme flamand, qui n'en manque pas une pour mettre des bâtons dans les roues, (NDLR : il faut de la Wallonie passer en territoire flamand pour arriver à Bruxelles ) alors il faut se dire que les grandes décisions pour la Capitale de l' Europe ce n'est pas encore pour demain.🙁

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eh oui, pas évident.

Quand je dois me rendre à une destination inhabituelle, cela peut être très intimidant. Chaque rue, chaque carrefour doit s'apprendre pour y circuler le mieux possible : y a t-il une piste cyclable ou un chemin praticable pour un vélo ? comment sont les bordures ? y a t-il de la place entre le tram/voiture et le trottoir (comme dans la vidéo !) ? y a t-il des saignées ou crevasses sur mon chemin ? etc.

Sinon, au quotidien , c'est plutôt OK pour moi : je sais où se trouvent les difficultés et les dangers (axe Sud-Est de BXL vers le Centre).

Ceci dit, je n'y vais presque jamais avec mon vélo de course (léger, carbone, freins à patins et pneus 25 mm), je ne m'y sens pas assez en confiance.

Avec des pneus plus larges et un éclairage, elle pourrait améliorer sa sécurité.

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Bruges superbe. Enfin, si tu es Belge francophone tout dépendra de ton interlocuteur et de ta connaissance du néerlandais. Si tu es Français, pas de problèmes.

Je me souviens encore de la serveuse d'un bistrot près du beffroi qui nous avait ignorés, alors que nous étions un groupe de francophones, et que nous parlions français entre nous (certains avec un accent bruxellois qui trahissait notre origine belge).

Rien que pour cela je préfère Bruxelles.

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Voici un petit article intéressant du GRACQ , ASBL (association sans but lucratif ) qui acte en faveur du développpement e.a. du cyclisme urbain en Belgique :

" De l'autre côté de l'Atlantique aussi on a compris que le vélo, c'est l'avenir :
 A Vancouver, "chaque année, la Ville investit 15 millions $ pour les transports actifs. Un investissement avisé puisque les trottoirs et les liens cyclables coûtent 100 fois moins cher à entretenir que les routes."
Et chez nous, c'est quand l'avenir?"

Le problème c'est qu'en Belgique et aussi en France on voit petit et on construit petit. Au Canada comme aux States on voit grand et on construit grand.

Nos villes sont étranglées par les urbanisations et les routes ont trop peu de capacité pour écouler le flot de voitures alors pas de place non plus pour y construire des pistes cyclables.

 

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