Jean GUY

pour dire ça tu ne dois pas avoir beaucoup roulé en disc. Je pense avoir fait plus de km en disque que toi depuis que tu as ton vélo.

Sous la pluie, je descendais très très bien. Tout est dans l'adhérence des pneus. Si j'étais convaincu que les pneus tenaient la route, que je pouvais prendre de l'angle sur le mouillé sans décrocher, je ne me posais pas la question du freinage. J'anticipais en léchant la jante avec les patins pour chasser l'eau avant d'entamer le ralentissement. C'est un pilotage tout en douceur, sans geste - et surtout pas de freinage - brusque. Bon, je suis un peu moins à l'aise maintenant. Je me laisse de la marge et je n'ai pas besoin de prendre le moindre risque. Sûr aussi que les vélo plus raides d'aujourd'hui peuvent être plus vaches en réaction. Mais vraiment, il a dû m'arriver deux fois dans ma vie d'être dans une descente raide sous des trombes d'eau avec des roues carbone et de trouver effectivement le temps long avant que ça ralentisse. Deux fois sous des conditions très particulières (gros orage, énormes flaques d'eau, et encore une fois roues carbone, pas forcément les plus adaptées pour la montagne en tout cas).

Quand tu actionnes un étrier, même si le patin ne touche pas directement la jante, l'étrier s'en rapproche et tu peux doser la puissance que tu mets au freinage. Avec de l'hydraulique, sur la moitié de la course du levier, il ne se passe rien. Donc le point de contact avec le disque est plus dur à trouver. Et quand il arrive, ça mord tout de suite. Concernant ce nouveau groupe, je n'ai pas attaqué fort dans des épingles au bout de quelques centaines de mètres, mais après une centaine de km, et une vingtaine de descente. Maintenant, sans doute qu'on peut s'y habituer, bien que je ne juge absolument pas ça nécessaire puisque j'ai jamais manqué de puissance de freinage avec des Dura Ace. Mais il y a comme tu dis le problème du diamètre des disques qui doit être adapté au poids de l'utilisateur. Et on en revient au problème de compatibilité entre coureurs, ce qui réduit les possibilités de dépannage en course par exemple.

la pression appliquée sur des étriers de frein me parait plus facile à appliquer, à doser, que sur un levier hydraulique avec une course morte. Je fais du vélo depuis 33 ans dont près de 20 en compétition à haut niveau. Je n'ai pas le souvenir d'avoir bloqué une seule fois ma roue avec une jante alu sous la pluie. Avec une roue carbone, cela m'est arrivé, mais plutôt à faible vitesse, sous la pluie et parce que j'avais été surpris par la manoeuvre d'une voiture par exemple. Il y a quelques mois, lors du test d'un nouveau groupe à disque en Autriche, j'ai bloqué deux fois deux suite la roue arrière en attaquant fort dans une succession d'épingles. Et sur le sec avec des boyaux de 25.

La vérité, c'est que pour vendre leurs vélos à disque, les constructeurs trichent sur le poids annoncé... Quand ils l'annoncent, parce que la plupart du temps il n'est pas précisé dans la fiche technique. Mais en réalité, quand tu pèses vraiment un vélo à disque, à équipement équivalent, c'est mini 700 g de plus.

Ca va merci, une dizaine de vélos à freins à disque sont déjà passés entre mes mains, j'ai déjà largement fait le calcul et même comparé deux modèles équivalents sur le reste de l'équipement. Pour le cadre : SI, c'est évident puisqu'il n'y a pas les même contraintes entre un cadre pour freins à patins et un cadre pour freins à disque. Pour les pneus : c'est une astuce de fabricant quand ils veulent nous faire tester un vélo à disque, mettre des supers roues en carbone à boyaux, pour qu'on ne sente pas trop la différence de réactivité entre les deux systèmes. mais beaucoup ici considèrent que les boyaux c'est la m... pour des tas de raison, que ça coûte très cher à remplacer ou à réparer, et que même si c'est super agréable ce n'est pas pratique à rouler. Et si tu parles de tubeless, c'est toujours plus lourd qu'un pneu, sans oublier le poids du liquide préventif même si tu n'as plus de chambre à air. Pour les roues : moi je compare déjà des vélos qui ont le même type de roues. Donc roues carbone à patins VS roues carbone à disque. Les roues à disque sont toujours plus lourdes : plus de rayons, moyeux renforcés et plus gros, ça fait une centaine de grammes sur la paire. Et tu commets une erreur en pensant qu'une roue à disque est allégée au niveau du cercle puisqu'il n'y a plus de bande de freinage. Ca ne change rien en termes de poids, et en plus la première contrainte à laquelle est soumise une jante à pneu c'est la pression de gonflage. Donc impossible d'affiner les jantes à pneu de ce côté-là. Et pour une jante à boyau, tu auras au mieux de toute façon le poids léger d'une jante à boyau, quel que soit le système.

Obligatoire, non. Mais compte tenu de la puissance de freinage, surtout sur le mouillé et quand tu fais un poids de criquet comme moi, tu n'as pas le choix. Car sinon c'est blocage de roues systématique.

Les premiers tests en compétition chez les pros datent de 2015. Nous entamons donc la quatrième saison de "tests". Et ce n'est toujours pas adopté en masse, loin de là.

En achetant un vélo à disque maintenant, tu as fait ton choix de toi même. Pour le poids, on est à plus de 400 g de différence, parce qu'en plus du groupe, il y a les roues (plus lourdes), les pneus (plus lourds), le cadre et la fourche (plus lourds), sans compter la géométrie légèrement différente.

Moi je pense au contraire que ça ne passera pas chez les pros. C'est fini, ils ont laissé passer le train. Tous leurs arguments déclinés depuis 3 ou 4 ans sont battus en brèche par des coureurs qui ne veulent pas rouler en disque quand ils ont le choix entre deux vélos, quand Kittel gagne 5 étapes du Tour en disque, mais qu'il remet les patins pour la montagne par exemple. Tout cela est contreproductif pour eux, car la vérité est qu'un vélo à disque est moins performant qu'un vélo à patins. Sécurité, ok (encore que...), mais niveau performance c'est un retour en arrière. Alors le seul moyen comme tu l'as dit, ce serait une "obligation", des pros (par l'UCI, le sponsor, etc.) et des acheteurs parce qu'il n'y aurait plus que ça comme choix. Mais sérieusement, est-ce un argument qui met en avant la technologie et l'intérêt pour les pratiquants?

Je ne crois pas à un tableau aussi noir, tout simplement parce que ce sont les acheteurs qui font le marché, et non l'inverse même si évidemment les grandes marques aimeraient avoir la main. Donc si les vélos à disque ne se vendent pas, ils seront bien obligés de laisser du patin. Tu as un exemple avec Canyon, qui pousse fort le disque, et qui a été obligé en milieu d'année de faire de fortes promos sur les modèles à disque, parce qu'ils ne se vendaient pas comme espéré. Quant à parler d'avancées technologiques, le Di2 est apparu il y a 9 ans. C'est génial et perso je l'ai sur mes deux vélos, mais les acheteurs ont encore le choix et peuvent toujours opter pour un groupe mécanique, quelle que soit la marque.

Tu as quand même l'air malin avec tes disques, car le résultat est que tu ne peux plus courir ! Et pour ton info, il y a sur le forum un gars qui s'est retrouvé sans frein avant lors d'une virée en montagne. Sympa l'hydraulique ! Et je ne te parle même pas des ennuis à chaque fois que tu transportes ton vélo.

Ce ne sont pas des watts, mais des grammes de traînée. En plus, pour classer les roues, ils ont cumulé la trainée avec un angle de 5°, et avec un angle de 12,5°. C'est soit l'un, soit l'autre (il y a des roues qui sont meilleures selon l'angle du vent). Bref : Grams of drag does not equate 1:1 to watts! If anything its closer to 1.5 watts per 10 grams of drag at 30mp/h.This means the rovals, worst in the test, are only 4.9 watts behind the ENVE's.

Rigolo car je viens de recevoir pour un test le même vélo, aux couleurs Direct Energie. Enfin il s'agit du G7. Très beau en tout cas, ça change du noir et c'est cool en cette période de grisaille. J'ai roulé 2h avec sur HT ce midi. Test sur route à partir de demain.

Superbes photos ! Par contre, vive le frein à disque !!!!

J'ai testé les trois modèles d'Arione (même principe). En ce moment je roule avec la R1 Open, mais je vais revenir à la R1 normale dès les beaux jours. Pas vraiment de différence de rigidité entre les deux, mais je n'ai pas vraiment besoin de l'évidemment central. Par contre la R1 Versus Evo est bien moins rigide. Je n'aime pas trop, car l'assise est de ce fait plus souple au niveau de la coque, avec une légère impression de pompage au pédalage par rapport aux deux autres. Si ça peut t'aider.

Alors Julien Jamet, tu précises ou tu te dégonfles?

Frisch etc ... Précise...

Il existe des exercices de base pas très compliqués. D'abord des abdos en statique. Tu t'allonges bien à plat, les reins bien collés au sol, et tu relèves la tête avec les mains posées derrière la nuque, coudes écartés. Et tu tiens. Au bout de 5/6 minutes, si tu commences à avoir la tremblotte, c'est que c'est suffisant. Au fur et à mesure des séances, ça devient de plus en plus facile. Tu peux corser l'exercice avec les genoux pliés, les talons contre les fesses. Si tu tiens 30', c'est que c'est du solide. Un autre exercice consiste, toujours en statique, à se positionner de face, avec les coudes et les avant-bras collés au sol, le corps formant une ligne droite avec les pieds au sol. Pour tenir il faut contracter les abdos, les reins et les fessiers. Le temps de maintien au début peut ne pas excéder une minute. Tu peux faire ça quotidiennement, ça ne prend pas beaucoup de temps, le soir devant la télé par exemple. Tout cela se complète avec des exos sur le vélo, en roulant mains en bas le plus souvent possible, surtout dans les bosses en restant assis, avec un gros braquet.

Si tu pars de zéro, tu en fais l'hiver régulièrement. Puis tu peux entretenir un peu en saison, mais sachant aussi que le gainage entraine le gainage. Je veux dire qu'une fois que tu seras solide assis sur ta selle, à l'aise en danseuse, eh bien tu auras plus de puissance, et donc que tu entretiendras par là même ton gainage.

Le gainage sert à transférer la force du haut du corps vers le bas. Le gainage sert à stabiliser le haut du corps pendant le pédalage, à avoir plus de puissance sans être forcément plus épais. Le gainage sert à pouvoir monter en danseuse sans voir les pulsations s'envoler.

Autant on peut parler de lobby concernant les promoteurs du frein à disque, autant celui supposé des vêtements flashy ou des lumières à placer sur ton vélo me paraît uniquement sorti de ton imagination.

J'aimerais au moins faire du vélo taf mais il y a cette grande ligne droite où les voitures allument et où le matin à certaines heures on est aveuglé par le soleil. Alors oui j'aime le vélo mais pas au point de prendre le risque de me faire sodomiser par une caisse. J'ai beaucoup d'imagination et je ne me vois me faire culbuter et faire un vol plané... En fait le problème soulevé par ce témoignage, il est là, simplement là. Aujourd'hui, les cyclistes ne sont à l'abri de rien, et même sans prendre aucun risque, les automobilistes en prennent pour eux. Tu t'interdis donc une pratique qui te ferait du bien, à cause d'un danger grandissant (j'ai le sentiment qu'il était beaucoup moins présent il y a 20 ans). Pour le reste, les critiques lues plus haut sur la nature du texte sont complètement stupides. Franck Reminel n'est pas l'auteur de l'article, qui plus est un article destiné à la presse quotidienne régionale. Lui, il parle, et le journaliste retranscrit selon une forme facilement compréhensible par tous. Le but n'est pas de faire de la littérature, mais de sensibiliser. A quand une prise de conscience des autorités d'ailleurs?

A cause d'une gauche caviar qui a préféré défendre ses petits privilèges plutôt que le bien-être des Français.

Je reconnais que les obligations auxquelles doivent se soumettre les coureurs vont particulièrement loin. Pourquoi ce "traitement de faveur" ? Le dopage est-il un crime si crapuleux ? Pourquoi tant de passion dans les débats à propos de cas de dopage avérés ou supposés ? Je pose également la question dans ma réponse à Jean Guy. Peut-être parce qu'il n'existe aucun autre sport avec autant d'histoires, de jalousies, d'egos blessés par leurs propres faiblesses, qu'une telle intensité d'exercice ne peut que révéler? (je parle de la compétition) J'étais ado quand j'ai commencé le vélo, et déjà, il existait un tas d'histoires colportées sur les bords des circuits. Certaines peut-être vraies, beaucoup de déformées, et nombreuses d'inventées. J'ai été surpris en accédant aux catégories supérieures à quel point les mecs se savonnaient la planche entre eux, à suspecter systématiquement le mec qui venait de faire un numéro, en allant parfois jusqu'à inventer des exemples qu'ils voulaient comme preuve pour appuyer leurs propos. J'ai surpris certains de mes (mauvais) coéquipiers fouiller dans mon sac en réunion, pour essayer de trouver une explication. Regarde ici même dans ce débat. Il suffit d'un mec mal léché qui apparemment a un gros problème pour trouver sa place dans cette pratique et pour relancer constamment le débat en utilisant un ton sarcastique (mais il est persuadé de détenir la vérité). Cependant, je trouve que le débat sur ce fil est globalement d'une toute autre qualité que ce qu'on voit par ailleurs. Merci donc à la plupart d'entre vous.