Berny

C'est la culture d'entreprise d'aujourd'hui, on attend des résultats immédiatement, on ne mise plus sur l'avenir incertain, il faut gagner vite tout de suite. Ce qui est plus étonnant c'est que le vélo ait tardé à s'adapter. Je lis que certains se demandent si Remco tiendra en troisième semaine. Sans être dans le secret des dieux on peut penser que oui. Vu le niveau qu'il montre il pourrait tenir en quinzième semaine. S'il ne fait pas d'erreur technique ou médicale et diététique, s'il suit bien les protocoles de son staff et de ses toubibs, c'est-à-dire bien s'alimenter, bien se reposer etc. il n'y a pas de raisons qu'il ne tienne pas. Il me fait penser de plus en plus à Hinault, petit (plus petit qu'Hinault) trappu, tout en force, ayant une jambe de plus que les autres, il devrait tenter le triplé Giro, Tour, Vuelta l'an prochain, je pense qu'il pourrait surprendre. causa causae est causa efectus

Normalement je ne peux pas voir la Vuelta car je suis très pris par mon travail, mais aujourd'hui j'ai pu. Génial, d'autant que Breton d'origine je connais bien le cidre mais aussi les Asturies, ce qui m' a permis de relever les nombreuses inepties des commentateurs d'Eurosport, notamment sur le cidre et la culture, mais ils ne méritent pas qu'on leur explique les choses, qu'ils demeurent dans leur saine ignorance. L'étape a été belle même si un peu monotone. Très belle victoire de Meintjes, amplement méritée. Evenepoel est impressionnant, il me rappelle d'autres grands champions qui se sont aussi illustrés sur la Vuelta comme Juan Jose Cobo ou Chris Horner, je lui souhaite la même réussite que ces illustres coureurs. Labor omnia vincit improbus

Le gitan est classe jusqu'à se casser la clavicule sans tomber de vélo, c'est remarquable... Forte personnalité, belle gueule, beau style à vélo (ah, ses poignets cassés sur les cocottes...), je lui souhaite un prompt rétablissement. Credo quia absurdum

Lire Guillaume Martin au sujet des retraits Covid: https://www.sports.fr/cyclisme/tour-de-france/creve-coeur-de-guillaume-martin-616242.html

Je comprends, merci pour cette information que je ne connaissais pas.

Ton avatar t'obligeait oui. Je me régalais à le voir sur Bordeaux-Paris, sans doute pour moi la course la plus photogénique et fantastique avec son départ la nuit... Van Springel avait une gueule d'acteur, il en fut un grand de la petite reine.

Quintana est supposé avoir pris un produit interdit, le Tramadol, mais ce n'est pas un produit dopant, donc il peut courir la Vuelta. Mais je crains que le directeur de cette courses applique la jurisprudence actuelle de la présomption de culpabilité et de la protection de ses intérêts face aux hordes de crétins d'Internet dont parlait Umberto Eco et interdise au coureur Colombien de prendre le départ ou le dissuade de le faire. Pour ce qui est du Tramadol, on m'en a prescrit il y à quelques années quand après une chute à vélo je m'étais fracturé la clavicule et le bassin, eh bien ça ne me faisait aucun effet, rien de plus que du simple paracétamol, même en augmentant la dose après avis du médecin.

Très beau coin. Ca me rappelle 1987 lors de l'étape du Tour à Epinal quand l'acteur Alain Delon débarqua ☺️ https://gerardmerinfo.fr/2021/04/lorsque-alain-delon-sable-champagne-a-ramberchamp/

c'est dommage, la vérité n'en sort pas grandie (c'est un mal de notre époque) D'où la nécessité d'attendre, de ne pas se précipiter dans l'information pour faire un bon mot ou un joli titre. Toujours attendre, vérifier les sources avant d'écrire et de dénoncer. Certes. Mais le coureur le dit lui-même: "Je l'ai percutée de plein fouet." Il ne parle pas de "renversement" par la voiture. Et je cesserai là pour ma part. Bon vélo à tous.

On en sait un peu plus: https://www.beinsports.com/france/cyclisme/news/jumbo-visma-saison-terminee-pour-benoot-absen/1930565 "Je roulais à 67 km/h quand une voiture est sortie du parking. Je l'ai percutée de plein fouet." Il n'a donc pas été renversé par la voiture contrairement au titre du sujet (qui devrait par souci de vérité être rectifié). Comment, de plus, pouvait-on penser un instant qu' un coureur en descente (on imagine bien qu'un coureur pro en descente va vite) pouvait être renversé par une voiture presque à l'arrêt? (physique élémentaire). De plus, le coureur roulait à 67km/h sur une route limitée à 50 km/h, le plaçant donc de facto en situation de risque volontaire et de jure en infraction. Je signalais donc à propos et avec raison cet engouement pour les titres racoleurs à fin d'audience, qui je pense n'ont pas leur place sur un site qui se veut le plus honnête possible. On accordera la bonne foi au gentil fautif qui, plus que vouloir tromper, s'est laissé abuser lui-même sans doute par une émotivité exagérée. Il fallait je pense rétablir la vérité, sous réserve d'éléments nouveaux bien sûr, même si aucun élément nouveau ne fera qu'un cylcliste à grande vitesse qui percute une voiture presque à l'arrêt soit renversé par elle, car la physique a ses lois élémentaires immuables (plus la règle de la nécessité physique donnée par Schopenhauer). Causa causae est causa efectus

Tu peux nous donner un lien établissant celà? Merci. Car tu préfères les couper en 6?

Le coureur va bien heureusement, mais sa saison est sans doute terminée. Le titre du sujet est mal choisi, il pourrait laisser penser que le coureur a été renversé par une voiture, alors que c'est le coureur qui a percuté une voiture.

Bonjour, Ce n'est pas aussi étonnant qu'il parait. J'expliquerais bien pourquoi et donnerais volontier mon point de vue mais je crains que la modération du site ne le permette pas. Mais si tu cherches un peu sur internet c'est bien expliqué.

C'est très simple: Il a double nationalité donc il peut réprésenter l'un ou l'autre pays et même parfois les deux. Rappel sur les principes directeurs de la nationalité du sportif: - L'unicité de la nationalité sportive impose au sportif de choisir un unique État à défendre dans sa discipline, et lui interdit de représenter par la suite un autre État. - Le libre choix de la nationalité sportive, qui contrebalance la rigueur de ce premier principe en laissant au joueur plurinational la liberté de choisir l’État qu’il souhaite représenter dans le jeu sportif à l’avenir (Dans l’hypothèse prévue par les statuts et règlements fédéraux d’une demande de changement du sportif pour une nationalité qu’il possède à titre secondaire. C’est le cas des athlètes olympiques binationaux, de naissance ou naturalisés ). Credo quia absurdum

Tu devrais pourtant le faire avant d'écrire des bêtises comme tu viens de le faire.

Ou au contraire une conscience claire du phénomène. Le Tour de France masculin est déjà un pseudo évènement, comme le Carnaval de Rio, les JO, le Mondial de foot et tous les "évènements" au sens de Jean Baudrillard (il ne s'agit pas d'étaler une quelconque culture, quelle horreur! mais Baudrillard ou Dichter ont si bien expliqué ce qu'était un pseudo évènement qu'on est obligé de les citer quand on parle de ça - et de renvoyer à eux les personnes qui veulent savoir de quoi il s'agit). Le Tour de France est devenu un pseudo événement (on pourrait discuter de la date de ce changement de nature, années 80?) inutile de parler de sa version féminine qui n'est rien d'autre que ça: création de toute pièce en amont, publicité, couverture... enfin c'est un pur produit marketing. Les cocus dans cette histoire sont d'abord les cyclistes féminines puis les passionnés de cyclisme en général et féminin dont tu es assurément et que je suis aussi même si on pourrait croire le contraire. Je vois pas mal de courses féminines, mais je ne me contente pas de regarder une semaine un soi disant Tour, je me déplace les voir quand il y a des courses près de chez moi. Les pauvres filles y croient, elles peuvent penser que tout ceci est fait pour elles, pour leur sport, quand tout ça est fait pour tout sauf pour ça. Une autre façon de faire aurait été de promouvoir tout au long de l'année le plus grand nombre de courses féminines dans les media, presse, tv, forums, de faire en sorte que les gens s'intéressent en soi au cyclisme féminin, accepter de perdre de l'argent, le Tour serait venu de lui seul comme une conséquence logique. On a fait le contraire: on envoie tout de suite le monument, le Tour de France. Personne à part toi et quelques autres ne connait le nom de cinq filles cyclistes et le bord des routes est plein de gens. Ce n'est pas pour voir passer les filles mais le Tour des filles, c'est bien différent. Jean-Marie Leblanc disait avec raison que la star c'était le Tour de France et pas les coureurs, que les coureurs avaient besoin de la notoriété du Tour plus que le contraire, il avait raison. Car le Tour était devenu un pseudo évènement. C'est encore plus vrai pour le Tour féminin. Ce qui me chagrine le plus c'est que tous ces faiseurs d'argent se servent des pauvres cyclistes et que ces dernières les remercient, elles sont encore une fois le jouet des décideurs, les hommes.

On pourrait en discuter mais des esprits étriqués confondent réflexion et sexisme, alors je préfère me taire. Schopenhauer disait bien que la seconde moitié de la sagesse consiste à ne rien penser et à ne rien dire (la première moitié consistant en ne pas aimer ni hair).

Cela s'explique facilement: Paris-Nice, le Dauphiné et LBL sont des évènements sportifs, allument leur télévision les passionnés de cyclisme. Le Tour de France et plus encore sa version féminine sont des pseudo évènements (lire Baudrillard, Dichter) les suivent les foules pour tout un tas de raisons dont la moindre est l'intérêt sportif et la majeure la publicité faite autour d'eux (donc bien des pseudo évènements).

Et encore, ce ne sont que quelques lignes des plus de quatre mille pages de l'oeuvre citée (dont je recommande la lecture au plus grand nombre). Je ne pense pas que Schopenhauer ait eu une vie sexuelle étriquée ; compliquée, mouvementée, oui. Quant à Proust tu prêches un convaincu de longue date.

Une piqure de rappel (qui sera beaucoup plus utile que celles qu'on nous a imposées récemment): "... Ces considérations nous expliquent pourquoi l’appétit sexuel est empreint d’un caractère bien différent de tous les autres : il n’en est pas seulement le plus fort, il est même spécifiquement de nature plus puissante qu’aucun autre. Il est partout tacitement supposé, comme inévitable et nécessaire, et n’est pas, à l’exemple des autres désirs, affaire de goût et d’humeur : car il est le désir qui forme l’essence même de l’homme. En conflit avec lui, aucun motif n’est assez solide pour se flatter d’une victoire certaine. Il est tellement pour nous l’affaire principale que, forcés de renoncer à le satisfaire, nous ne trouvons de dédommagement dans aucune autre jouissance, et, pour l’assouvir, l’animal et l’homme affrontent aussi tous les dangers, toutes les luttes. À tout cela répond le rôle important que jouent les rapports sexuels dans le monde humain, où ils sont, à vrai dire, le centre invisible de tous les actes et de tous les faits, qui ressort de toutes parts sous les voiles dont on essaie de le couvrir. L’instinct sexuel est cause de la guerre et but de la paix ; il est le fondement de toute action sérieuse, l’objet de toute plaisanterie, la source inépuisable des mots d’esprits, la clef de toutes les allusions, l’explication de tout signe muet, de toute proposition non formulée, de tout regard furtif, la pensée et l’aspiration quotidienne du jeune homme et souvent aussi du vieillard, l’idée fixe qui occupe toutes les heures de l’impudique et la vision qui s’impose sans cesse à l’esprit de l’homme chaste ; il est toujours une matière à raillerie toute prête, justement parce qu’il est au fond la chose du monde la plus sérieuse. Le côté piquant et plaisant du monde, c’est que l’affaire principale de tous les hommes se traite en secret et s’enveloppe ostensiblement de la plus grande ignorance possible. Mais en fait on voit à tout moment cet instinct se placer de lui-même, en maître véritable et héréditaire du monde, par la seule plénitude de son pouvoir, sur son trône séculaire et jeter de là des regards méprisants, mêlés de rire, sur les dispositions prises pour l’enchaîner, pour l’emprisonner, pour le borner tout au moins, et, là où il est possible, pour l’étouffer tout à fait, ou le maîtriser en tout cas de façon à ne le laisser paraître au jour que comme une affaire secondaire et toute subalterne. – Tous ces faits s’accordent avec l’idée que l’instinct sexuel est la substance de la volonté de vivre, qu’il en représente ainsi la concentration ; aussi avais-je justement appelé dans mon texte les parties génitales le foyer de la volonté. Oui, on peut le dire, l’homme est un instinct sexuel qui a pris corps ; sa naissance est un acte de copulation, le désir de ses désirs est un acte de copulation, et seul cet instinct rattache et perpétue l’ensemble de ses phénomènes. Sans doute la volonté de vivre se manifeste d’abord en tant qu’effort pour la conservation de l’individu ; mais ce n’est là pourtant qu’un échelon vers l’effort pour la conservation de l’espèce, effort d’autant plus violent que la vie de l’espèce surpasse celle de l’individu en durée, en étendue et en valeur. Par là l’instinct sexuel est la manifestation la plus parfaite de la volonté de vivre ; il en est le type le plus nettement exprimé, et cette idée concorde avec celle qu’il est le germe des individus, comme le plus puissant de tous les souhaits de l’homme naturel. Il y a place encore ici pour une observation physiologique bien faite pour jeter quelque lumière sur la théorie fondamentale exposée par moi au second livre. L’instinct sexuel, nous venons de le voir, est la plus violente des passions, l’appétit des appétits, la concentration de tout notre vouloir, et, par suite, toute satisfaction de cet instinct qui répond exactement au désir de l’individu, c’est-à-dire aussi au désir dirigé vers un individu déterminé, est comme le comble et le faîte de son bonheur, le but dernier de ses efforts naturels : en y atteignant il croit avoir tout atteint, en le manquant il croit avoir tout manqué. De même, en corrélation physiologique avec ce qui précède, nous trouvons dans la volonté objective, c’est-à-dire dans l’organisme humain, le sperme comme la sécrétion des sécrétions, la quintessence de tous les sucs, le produit dernier de toutes les fonctions organiques, et nous avons là une nouvelle preuve de ce que le corps n’est autre chose que l’objectivation de la volonté, c’està-dire la volonté même sous la forme de la représentation." Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et représentation.

Ceci a comme un relent fasciste du meilleur goût.

Oui, il convient d'attendre en effet. C'est déjà un très bon coureur, mais les vainqueurs de grands Tours sortent souvent presque plus du néant (dans le cyclisme moderne) que d'une trajectoire régulière et progressive, voir les vainqueurs du TDF de ces dernières années. Je ne dis pas que Bernal, Pogacar ou Vingegaard étaient des inconnus avant de remporter le Tour, mais quand-même. Je ne sais pas d'ailleurs s'il y a des précédents de vainqueurs du Tour qui cassaient la barraque avant de participer au Tour et de le gagner. Merckx, Hinault? C'est vrai que ce dernier gagne son premier Tour lors de sa première participation et qu'il cassait la barraque avant, mais il a gagné le Tour justement, alors que Evenepoel non. Pour cause, certes, mais il ne l'a jamais gagné. Et dire qu'il le fera est aussi juste que de dire qu'il ne le fera pas. Il est une sorte de "coureur de Schrödinger". Après on peut en parler comme nous faisons, mais nemo omnibus horis sapit.

Je ne crois pas non plus aux "Monuments" en cyclisme ou ailleurs (lire à ce sujet ce que pense P. Gilbert d'un autre Monument: Paris-Roubaix. Ce n'est que mon ressenti, le même que pour d'autres excellents coureurs comme J. Alaphilippe, il ne gagnera jamais un Tour de France ni un Giro, la Vuelta il faudra voir mais j'ai aussi un gros doute. Pourquoi? car pour gagner un grand Tour il faut d'autres qualités que celles qu'il a démontré jusqu'ici, et quand on connait un peu le vélo, son histoire, celle de ses phénomènes (actes) et phénomènes (super doués) on sait qu'il y a souvent pour ne pas dire toujours, très loin de la coupe aux lèvres. Mais je peux me tromper bien sûr, car quand je suis certain je l'affirme, quand je suppose je le dis, quand je doute je l'avoue. Ici, je le dis.

Peut-être oui, mais je ne crois pas aux phénomènes (sauf aux phénomènes du monde tangible idéalisés par notre représentation, mais c'est un autre sujet... ). Dans le sport les phénomènes me sont tout de suite suspects pour les raisons que personne ici n'ignore. Mais je lui souhaite bien sûr la plus grande réussite.

Oui, mais on ne le laissera pas partir comme ça sur un grand tour, surtout sur le Tour de France. Ce n'est que mon opinion mais je suis à peu près sûr qu'il ne gagnera jamais un grand tour. Tout simplement car il y a plus fort que lui pour ça.