Berny

C'est un choix politique et donc populiste. Ne pas le selectionner lui aurait attiré les foudres des foules. C'est comme suspendre des motos sur le Tour, obliger à porter le masque, prononcer le nom de Pinot deux-cents fois par minute. Du show en somme.

La discrétion est l'apanage des grands, le bruit celui des petits. Les hommages ne sont que vanité. Sagan dit lui-même qu'il a aimé son sport mais qu'il en a marre et qu'il a hâte de tourner la page.

Nous sommes deux. Relisons ce qu'écrivait Schopenhauer sur le sujet: " L'orgueil au meilleur marché, c'est l'orgueil national. Il trahit chez celui qui en est atteint l'absence de qualités individuelles dont il puisse être fier, car, sans cela, il n'aurait pas recours à celles qu'il partage avec tant de millions d'individus. Quiconque possède des mérites personnels distingués reconnaîtra au contraire plus clairement les défauts de sa propre nation, puisqu'il l'a toujours présente à vue. Mais tout piteux imbécile, qui n'a rien au monde dont il puisse s'enorgueillir, se rejette sur cette dernière ressource, d'être fier de la nation à laquelle il se trouver appartenir par hasard; c'est là dessus qu'il se rattrape, et, dans sa gratitude, il est prêt à défendre tous les défauts et toutes les sottises propres à cette nation. L'l’individualité, dans tout homme, est chose autrement importante que la nationalité et mérite mille fois plus que cette dernière d’être prise en considération. Honnêtement, on ne pourra jamais dire grand bien d’un caractère national, puisque « national » veut dire qu’il appartient à une foule. C’est plutôt la petitesse d’esprit, la déraison et la perversité de l’espèce humaine qui seules ressortent dans chaque pays, sous une forme différente, et c’est celle-ci que l’on appelle le caractère national. Dégoûté de l’un, nous en louons un autre, jusqu’au moment où celui-ci nous inspire le même sentiment. Chaque nation se moque de l’autre, et toutes ont raison. "

C'est tout-à-fait ça.

Lorsque les frères Yates sont sur le point de revenir il demande à F. Gall de continuer à rouler alors qu'il le fait depuis un moment. Vingegaard devait assumer et rouler, lui. Même attaquer pourquoi pas s'il voulait l'étape. Avec un matelas de sept minutes il peut prendre le risque d'être contré par Pocacar et perdre du temps. Il n'a pas voulu, c'est son choix, mais de là à demander à Gall de rouler... Mais c'est une question d'appréciation je le reconnais.

Un peu déçu aujourd'hui, non pas de la non victoire de Pinot, elle était annoncée, mais du comportement de Vingegaard (prononcer "vinguegow") qui "ratise" et sermone Felix Gall quand il n'y a pas lieu.

Toujours vérifier ses sources, cette photo est un vil montage, voici l'originale:

Il a réussi sa vie, il a moins de cinquante ans et une Rolex daytona.

Quelqu'un sait à quelle vitesse Hinault montait la côte de Domancy en 1980?

Bien sûr qu'il y a des coureurs (et des sportifs d'autres sports) qui n'enfreignent pas les règles, mais sans franchir la ligne on peut évoluer dessus. TOUS les coureurs professionnels sont suivis et "optimisés" médicalement. Un simple Paracétamol, une aide pour dormir, un beaume de massage, des vitamines etc. font partie de cette optimisation (le moteur du cycliste c'est le cycliste lui-même). Donc tous le font. Là où certains se démarquent des autres c'est quand ils s'optimisent à partir de produits qui sont interdits d'usage. Ce qu'on appelle le dopage ou le directeur du Tour: Triche (il est de cerains termes ou noms qu'il ne faut pas prononcer, comme dopage ou Voldemort). Mais croire ou penser ou dire que les meilleurs coureurs ne franchissent pas la ligne légale, c'est reprendre le mot de Tertullien oui: Credo quia absurdum, c'est y croire parce que c'est absurde. Présomption d'innocence avant tout bien sûr, mais les cyclistes que tu cites soi-disant propres, dont des vainqueurs du Tour, nous sommes encore trop éloignés de Noël pour y croire.

D'un non l'argent en fait un oui écrivait Dante. Je n'aime pas parler de dopage, surtout dans une section dédiée, mais comme tout le monde en parle, je dirai seulement ceci: Comment nous autres, vous autres ici, connaisseurs historiques du cyclisme, pouvez penser une seconde qu'il n'y a pas de dopage sur ce Tour? Credo quia absurdum disait Tertullien en parlant de l'existence du Christ. Il ne faut pas appliquer cet apophtegme au sport. Pas besoin de l'étape d'hier pour avoir des doutes ou en être convaincu, nous devrions l'être depuis des décennies. Je le suis en tout cas. Et ça ne me dérange pas, car je connais assez le vélo depuis enfant que je sais qu'il est impossible sauf optimisation énorme des organismes de produire les performances que produisent les cyclistes pros puisqu'on parle d'eux. Mais attention, coureurs français inclus hein? ou belges, espagnols peu importe. Le manque de résultats chez certains ne veut pas dire qu'ils ne se dopent pas, Ullrich, Virenque, Pantani ne prenaient pas autre chose que ce prenait L.A. En 1998 Durand finit comme il peut le Tour sous EPO, Jalabert courait sous EPO sans jamais inquiéter les plus forts. Le spectacle est beau, l'argent rentre, what else? Et l'étape d'aujourd'hui devrait être très belle.

What else? Que faire d'autre? Le savoir étouffe disait Nietzshe, personne ici n'a attendu cette étape pour penser qu'il y avait du dopage sur ce Tour?

C'est chouette de revoir des vélos Décathlon (ou de cette enseigne) dans le peloton pro. Sorte de "démocratisation" du matériel.

Comme on est en plein Tour de France, je vous recommande la lecture du premier roman écrit sur le vélo et le Tour, La victoire de Théo. J'en avais déjà parlé ici je crois, mais maintenant c'est d'actualité. Comme lecture pour les vacances c'est pas mal. Voici la quatrième de couverture du livre: Dans quelques heures, le jeune cycliste professionnel Théo Maurel va prendre le départ de son premier Tour de France.Seul dans le salon d'un hôtel de Boulogne-Billancourt, lieu de départ de la première étape, il se souvient du chemin parcouru depuis sa première licence quand il avait seize ans. Mais une pensée le hante: où est Manon, pourquoi sa fiancée ne lui donne t-elle plus de nouvelles, que s'est-il passé, pourquoi ce silence? Manon lui avait pourtant juré amour éternel.Durant les trois semaines et les 21 étapes de ce Tour de France, affrontant les éléments et les adversaires, le souvenir de Manon ne quittera pas Théo.Mais les apparences sont parfois trompeuses, la réalité et l'illusion peuvent se mélanger. Manon n'est peut-être pas loin, Théo sent sa présence sur la course, des personnes qu'il ne connait pas lui parlent d'elle. Comment est-ce possible? Et si elle avait toujours été là finalement, sans qu'il le sache? Faudra t-il attendre l'arrivée du Tour de France à Paris, pour que tout s'explique? Sinon pour l'étape du jour, je vois aussi (sans être devin) un léger écart entre les deux premiers du général mais la victoire d'étape sourire à un tierce coureur. A voir...

😊

Je viens d'entendre le présentateur sur F2 (Alexandre Pasteur?) dire que deux coureurs basques ont remporté une victoire sur ce Tour, Peio Bilbao et Jon Izagirre. Il me semblait pourtant qu'ils étaient espagnols. Concernant la victoire de Victor Lafay ce n'est donc pas la victoire d'un Français mais d'un "Rhonien-alpin". Ce qui prouve qu'on peut commenter le Tour sans être allé à l'école.

Oui et non. Pogacar n'aurait jamais pu gagner le sprint ou l'étape, quoi qu'il en soit. Les choses sont ou bien nécessaires (obligatoires) ou impossible. Une chose qui ne s'est pas produite ne pouvait pas se produire car les causes qui auraient fait qu'elle se produise ne se sont pas produites elles-mêmes ; causa causae est causa efectus (la cause de la cause est la cause de l'effet). De même, N'a été possible que ce qui est réel, et ce qui est réel est aussi nécessaire disait déjà Aristote. Donc les motos devaient déranger Pogacar qui ne pouvait pas faire autre chose que ce qu'il a fait. Ou si tu préfères, l'histoire du monde (et du cyclisme) connait déjà le vainqueur final du Tour de France, ce vainqueur est destiné à gagner le Tour depuis sa naissance, car tous les évènements du monde sont rigouseusement nécessités par les causes qui les ont provoqués. Je m'étonne par contre du manque de réaction quant à la victoire de Rodriguez, car elle a été magnifique.

L'étape a été belle et intéressante. Un grand bravo à Carlos Rodriguez, à peine vingt-deux ans, sa victoire est magnifique.

Bravo à Jon Izagirre, très belle victoire. J'adore ce coureur.

Hinault?

J'aurais dit le contraire.

CQFD

À noter l'ensemble des critiques suite aux déclarations d'Evenepoel concernant la dangerosité du final de cette étape. Les coureurs dans leur ensemble ne sont pas d'accord avec ce que dit le coureur Belge et ne comprennent d'ailleurs pas la téléologie de ces déclarations concernant un sport qui ne peut être sans ces conditions de course, rappelons le, tout à fait normales nonobstant les chutes, elles aussi tout à fait normales en cyclisme.

Etrange, ces coureurs accrochés aux véhicules tout de même. Peut-être un problème collectif? Car on voit quand-même une moto officielle servir de tracteur.

Pinot ne va pas sur le Tour pour s'illustrer, car lorsqu'il se prépare pour cette course il n'est pas au rendez-vous, alors après un Giro, c'est mission impossible. Sa venue sur le Tour est seulement publicitaire. Avant qu'il suspende son vélo au clou ses emmployeurs veulent en tirer le maximum de retombées médiatiques, qui ne manqueront pas.