Aurélien HORNUSS

C'était pas plutôt avec des motards que tu bavardais ? Tous les cyclistes n'utilisent évidemment pas Strava (même si j'ai tendance à penser que la plupart des très bons amateurs le font), mais sur la journée du 9 juillet, tu mets la pige à tout le monde... Et de très loin !

Ce n'est pas la vitesse qui me surprend, il y a bien des personnes qui montent encore plus vite. Mais dire que cela s'est fait à une allure tranquille... Le jour où tu pousses, tu gagnes quoi ? 15% ? 20% ? Depuis Plan-Lachat, tu seras pas ridicule face à Contador qui avait mis 22:48 en 2011 jusqu'au tunnel (Eric a mis 29') le jour ou tu feras ça à une allure moins tranquille... Pour info, si tu gagnes 20% en poussant, ça t'amène à 23:20... EDIT : lors d'un entraînement AG2R au mois de mai, Bardet a mis 24:28 et Vuillermoz 25:08... Ils devaient sans doute papoter...

Je n'ai sans doute pas ta culture velo mais c'etait quand la derniere fois qu'un pro a fini dans une caisse en sapin a cause de deshydratation ??

Allure tranquille pour profiter pleinement du paysage . Donc pour toi grimper le Galibier à 16km/h c'est rouler à une allure tranquille ?!? Tu as pris un coup de chaud ou quoi ?!?

Un très bon élément qui ne sait pas gérer son hydratation n'est pas un bon coureur... CQFT

Je suis pourtant le premier à dire que tout est possible en sport et à encourager tout le monde à se fixer des objectifs élevés. Mais cela implique également de se donner le moyen de les atteindre...

Terrible nouvelle en effet. Mais franchement, certains s'alignent sur ce genre d'épreuve sans être prêt physiquement. Pour avoir rouler l'avant-veille veille dans l'Alpe dans des conditions similaires, j'ai croisé pas mal de mec en travers, à la limite de la rupture (la plupart ne faisait qu'une reco de la montée, donc j'imagine la boucherie après 160 bornes...). Une longue sortie en montagne ça se prépare sérieusement, surtout qu'on peut affronter des conditions climatiques difficiles (chaud, froid, etc). Et j'ai malheureusement le sentiment que pas mal de cyclo n'ont pas conscience de cela...

En parlant de la madeleine, imaginez juste un col du pourcentage de cette montée sur 10 kms!! Je suis d'accord avec toi sur le fait que la VdC est un excellent terrain d'entraînement, notamment pour les Classiques belges auxquelles j'ai participé au printemps dernier. En revanche il serait complètement illusoire de se dire qu'en enchainant les côtes en VdC, ce que j'essaye de faire en général, cela sera suffisant pour être à l'aise en montagne. Tu parles de la côte de la Madeleine, mais la plupart des gros cols que j'ai grimpé ont des pourcentages égaux ou supérieurs à la côte que tu cites (l'une des plus dures en VdC d'ailleurs) sur des distances beaucoup plus longues. Si tu as l'occasion un jour, attaque toi au Granon par exemple, tu verras que ça revient à se farcir la Madeleine pendant plus d'une heure sans interruption, et sans descente pour récupérer... Je suis (déjà) en train de réfléchir à ce que je devrai améliorer dans les mois à venir pour progresser en vue de l'été prochain. L'un des points les plus importants à mon avis, ce n'est pas capable d'être à l'aise quand la route s'élève mais d'être prêt à fournir de gros efforts sur de longues périodes. J'avais commencé il y a quelques semaines un travail d'endurance de force sur home trainer et je peux te dire que c'est exactement ce que je ferai beaucoup plus souvent cette année et avec des séries beaucoup plus longues. Avan,t de partir je faisais des séries de 6 minutes en force, mais il faut être capable de souffrir pendant plus longtemps sans la moindre interruption. Vélo populaire loin du bizness ou reservé à qui a "les moyens"?... Pour les 6 jours de Vars, voici les prestations fournies dans le désordre pour 140 euros (de mémoire à +/- 10 euros près). Je te laisse juger par toi même... - ravitaillements mobiles sur les parcours (à deux ou trois endroits en général) en boisson et produits sucrés (gâteau, pâtes de fruits, etc) - ravitaillement le midi avec repas complet + boissons. Romain a testé (pas moi, je fonce!😉), et c'était très bon parait-il. - cuissard officiel des 6 jours offert le premier jour - pique-nique le mercredi pour ceux qui veulent profiter de la journée de repos. Romain et moi sommes allés rouler de notre côté ce jour là - assistance technique et médicale mobile (voiture balai, petites réparations, etc) - briefing chaque soir suivi d'un apéritif sympa et copieux - une photo encadrée à sélectionner parmi toutes celles qu'un des photographes prenait chaque jour dans les cols de nous (format A4) Alors, qu'en penses-tu ???

Mes réponses à vos différents messages : @Benoit : le retour à la Vallée de Chevreuse risque de piquer en effet. Mais la Vallée de Chevreuse est un bon terrain d'entraînement pour mes futurs objectifs. Comme je suis quasi certain de revenir l'an prochain, je devrais trouver la motivation pour reprendre en VdC à la rentrée ; comme je l'ai fait durant les 10 derniers mois avec cet objectif d'ailleurs. @Guillaume : sans doute oui. Mais je prends tellement de plaisir à rouler, que je préfère sortir que de rester chez moi à me reposer. Surtout dans un cadre aussi exceptionnel qu'ici... @Eric : franchement, j'ai toujours la motivation de rouler en VdC, même si je connais par cœur désormais ma dizaine de parcours. Comme je l'ai dit, ce qui me motive ce sont les objectifs que je me fixe et qui me permettent de ne rien lâcher, même au cœur de l'hiver. @Michel : j'espère alors que l'on se verra l'an prochain. Car j'espère que j'aurai la chance de revenir ici pour de nombreuses années ! C'était magique !

6 jours de Vars -Étape 6 : Cime de la Bonette JOURNAL DE L'ÉTAPE Pour cette dernière étape, je vous propose un résumé différent des précédents en vous faisant revivre le fil de ma journée… - 6h30 : le réveil sonne. Je n’ai pas bien dormi. Les jambes sont un peu lourdes et le haut du corps commence à fatiguer. Mais je suis motivé. Un dernier effort et j’arriverai au bout de mon défi. - 7h45 : tous les participants aux 6 jours de Vars se retrouvent pour une photo collective dans une ambiance très sympa. C’est l’occasion également de prendre le départ tous ensemble ce qui n’était pas encore arrivé cette semaine. - 8h : Dès le départ, il faut grimper jusqu’au col de Vars depuis les Claux, sans échauffement. Nous partons tranquillement avec Romain et François, une jeune Belge de 22 ans qui a l’air d’avoir de bonnes jambes. - 8h30 : Romain nous emmène dans sa roue jusqu’à Jausiers. Je tourne à peine les jambes pendant 20km. Avec les grosse journée qui m’attend, son aide est précieuse. - 8h45 : nous attaquons maintenant la longue ascension de la Bonette par son versant Nord. François prend les devants et nous nous calons dans sa roue. Il imprime un bon rythme. Ce sera dur, mais je vais essayer de tenir jusqu’au sommet. - 9h45 : jusqu’ici tout va bien. Romain a lâché derrière, mais Frédéric (54 ans!) nous a rejoint. C’est lui qui m’avait emmené hier dans le col de Vars. Avec ces deux locomotives, cette première ascension ne devrait être qu’une formalité. À 7km du sommet, ils s’arrêtent tous les deux au ravitaillement. Je continue pensant qu’ils reviendront rapidement sur moi. Mais j’ai de bonnes sensations et je parviens à maintenir le même rythme jusqu’en haut. - 10h45 : j’arrive à la cime de la Bonette, la plus haute route d’Europe. La vue est à couper le souffle. J’enfile mon coupe-vent car il fait froid à 2802m. J’essaye en vain de convaincre François de tenter une seconde ascension par le versant Nord, mais il préfère se préserver pour la cyclosportive à laquelle il participera dimanche. Je repars avant de changer d’avis en direction de Saint-Étienne-de-Tinée. La descente se passe sans problème. - 11h15 : je fais demi-tour à Saint-Étienne-de-Tinée pour attaquer ma seconde cime de la Bonette du jour. Je pars beaucoup plus prudemment que lors de la première ascension (117 bpm de moyenne contre 130 bpm à l’aller). Je garde dans un coin de la tête que je devrai ensuite remonter jusqu’à Vars, sous une forte chaleur. - 12h30 : tout se passe bien. L’ascension me semble plus régulière et plus facile par ce versant. Les derniers doutes s’envolent, je suis désormais certain d’aller au bout de mon défi. Roulant seul (et moins vite), je profite davantage du paysage exceptionnel ! - 13h20 : je boucle ma seconde ascension de la Bonette sans difficulté en un peu plus de deux heures et repars en direction de Vars pour la dernière ascension de mon séjour… Je suis partagé entre la joie d’être allé au bout de mon défi et la déception que cette semaine se termine. - 15h40 : après une ascension bien maîtrisée, j’arrive au col de Vars. Je l’ai fait !!! C’est de loin ce que j’ai accompli de plus fort en sport à ce jour. STATS DU JOUR Distance : 149,7 km Dénivelé : 4188 m Durée : 7:14:06 Vitesse moy. : 20,7 km/h FC moy. : 111 bpm (59% de FC max.) Cadence : 73 rpm Calories : 2872 kcal https://www.strava.com/activities/343020633 RÉSULTATS DES ASCENSIONS (AVEC STRAVA) Cime de la Bonette (depuis Jausiers) : 13,3 km/h - 220ème / 1816 (12%) Cime de la Bonette (depuis Saint-Étienne-de-Tinée) : 12 km/h - 173ème / 468 (36%) Vars (depuis St-Paul-sur-Ubaye) : 12 km/h - 409ème / 1256 (32%) LA QUESTION DU JOUR // As-tu souffert de l’altitude ? Absolument pas ! Pour être franc, je n’y avais même pas pensé avant que l’on me pose cette question. Même au sommet d’Agnel ou de la Bonette aujourd’hui, je n’ai pas ressenti de gêne particulière. Je pense que mes bonnes capacités cardiaques ont été un réel atout cette semaine car elles m’ont permis de rouler en aisance respiratoire la plupart du temps. À partir de la semaine prochaine, j’ai prévu de reprendre la course à pieds en complément du vélo pour entretenir ces aptitudes sans doute acquises à l’époque où je jouais au foot et faisais beaucoup de fractionné. BILAN DE LA SEMAINE Quelle semaine ! J’ai pris un pied incroyable ! Je prends déjà beaucoup de plaisir à rouler en Vallée de Chevreuse toute l’année, mais ici, le plaisir est décuplé. Le cadre est exceptionnel, les odeurs sont enivrantes et nous avons eu énormément de chance avec la météo. Faire du vélo en montagne est tout simplement magique pour quelqu’un comme moi qui aime se dépasser. Chaque col est un défi qu’il faut relever. À chaque sommet que j’ai atteint, une sensation d’épanouissement total m’envahit. La réussite de cette semaine tient également au sans-faute des organisateurs. L’accueil, le tracé des parcours, les ravitaillements ou encore les petits plus offerts (cuissard, photo encadrée, apéritif chaque soir) font de ces 6 jours de Vars un évènement que je recommande vivement. J’ai d’ailleurs déjà prévu de revenir l’an prochain ! MON SÉJOUR ALPESTRE EN CHIFFRES 9 sorties 51h de vélo 1160km parcourus 27588m de dénivelé 10 cols HC

Ah non ! Les vacances commencent demain ! Direction le Verdon, où je devrais rouler un peu 😃

Super sortie qui vient conclure une semaine inoubliable à Vars. Double cime de la Bonette + col de Vars par son versant Sud. 150km avec 4188m de dénivelé. Je me suis régalé comme jamais. Long CR à venir dans la soirée...

6 jours de Vars -Étape 5 : Izoard & Granon JOURNAL DE L'ÉTAPE Avec deux cols classés hors-catégorie et la montée finale jusqu’aux Claux (1ère cat.), cette 5ème étape s’annonçait particulièrement difficile. Avec un programme aussi chargé (4055m de dénivelé cumulés), mieux valait avoir des jambes. Les températures ont chuté cette nuit, il fait seulement 6° lorsque nous partons à 6h45 avec Romain. J’ai froid dans la descente de Vars malgré le coupe-vent. Nous essayons de mettre un peu de rythme dans la vallée du Guil pour nous réchauffer, mais un fort vent de face nous ralentit et finit de me glacer. Je sens que la journée va être longue. À Château-Ville-Vieille, nous attaquons l’ascension du col d’Izoard : 14km à 7% de moyenne. Je n’ai pas de bonnes sensations ni une grosse motivation. J’ai du mal à suivre Romain lorsqu’il prend des relais. La forme est vraiment fluctuante d’un jour à l’autre sur une épreuve par étapes. Je prends les devants jusqu’à casse déserte, Romain reste au contact, puis prend un relais appuyé. Je m’accroche. Il m’avouera après s’être senti bien et avoir pensé me disputer le sprint à la pancarte. À un kilomètre du sommet, je me fais enfin violence. Je produis un effort et lâche Romain qui finira à une centaine de mètres derrière moi. On enfile nos coupe-vents et repartons rapidement pour ne pas prendre (encore) froid. La descente jusqu’à Briançon est belle. Le compteur dépasse les 70km/h. En bas, Romain part de son côté pour effectuer une réparation chez un vélociste. J’hésite un instant à zapper la montée du Granon (11,4km à 9%) mais je me remotive pour aller affronter "l’ogre du Briançonnais". Les premiers kilomètres d’ascension sont terribles. La pente ne passe jamais en dessous de 9%. Les kilomètres qui suivront le seront tout autant, et ceux d’après également. Je ne suis pas bien, je m’installe dans un faux rythme et peine à rester au dessus des 10km/h. J’espère qu’un cyclo finira par me dépasser pour prendre sa roue mais personne ne reviendra sur moi malgré mon allure d’escargot. Je mets 1h10 pour arriver au bout de cette horreur, le surnom du Granon n’est vraiment pas usurpé… Un cyclo propose de me prendre en photo devant la plaque pour immortaliser cet instant. Je ne collectionne pas ces clichés mais j’accepte. Grimper le Granon au 8ème jour de mon séjour et juste après l’Izoard reste une performance honorable. À cet instant, il me faut encore parcourir 60km pour arriver au pied du col de Vars. Sur le retour, je franchis le mur Pallon à Freissinières (1,3km à 12%) qui après le Granon passerait presque pour une côte de la Vallée de Chevreuse… Puis j’arrive à Guillestre pour entamer ma 4ème montée du col de Vars. Avec la chaleur et ma (mé)forme du jour, ça risque de me prendre du temps. Heureusement, j’arrive à prendre la roue d’un participant des 6 jours qui me dépasse après un kilomètre. Frédéric a la cinquantaine, mais il a plus la pêche que moi aujourd’hui. Il imprime un bon rythme. Je m’accroche tant bien que mal. Je ne regarde quasiment plus la route devant nous et ne lâche plus sa roue du regard. J’essaye de ne pas laisser plus de 40cm entre nos deux pneus. Je me fixe l’objectif de rester au contact quelques mètres, jusqu’au prochain virage, puis jusqu’au kilomètre suivant. J’effectue cette montée au mental et parviens à le suivre jusqu’au bout. Je n’améliore pas mon chrono de samedi dernier, mais je mets quand même 9 minutes de moins que lundi… C’est une belle satisfaction qui rend cette journée un peu moins terne. Plus qu’une étape pour arriver au bout de cette folle semaine. J’espère que je retrouverai un peu de jus, car ce sera encore plus dur demain… STATS DU JOUR Distance : 155,6 km Dénivelé : 4055 m Durée : 7:10:35 Vitesse moy. : 21,7 km/h FC moy. : 111 bpm (59% de FC max.) Cadence : 71 rpm Calories : 3031 kcal RÉSULTATS DES ASCENSIONS (AVEC STRAVA) Izoard : 12,8 km/h - 587ème / 3024 (19%) Granon : 9,7 km/h - 338ème / 655 (51%) Freissinières : 11,4 km/h - 188ème / 1100 (17%) Vars les Claux : 13,8 km/h - 279ème / 2762 (10%) LA QUESTION DU JOUR // Quel sera ton prochain défi ? Durant les prochaines semaines, je profiterai de mes vacances dans le Verdon pour aller grimper le Mont Ventoux, une ascension de légende qui me fascine. L'an prochain, mon programme reprendra quelques unes des épreuves auxquelles j'ai déjà participé cette année avec la Transjurassienne, l'enchaînement des 3 classiques Ardennaises (Amstel Gold Race, Flèche Wallone et Liège Bastogne Liège) et évidemment une nouvelle fois les 6 jours de Vars qui pourraient devenir mon rendez-vous du début de mois de juillet dans les années à venir. À plus long terme, j'aimerais beaucoup participer à la triple Haute Route (2017?), une cyclosportive par étapes de trois semaines qui traversent successivement les Dolomites, les Alpes et les Pyrénées. L'organisation semble impressionnante et offre aux participants des conditions dignes d'un coureur professionnel (suivi médical, assistance technique, etc). Le triathlon est également une discipline qui m'attire. Alors si mon emploi du temps me le permet, je me lancerai sans doute un jour dans l'aventure Embrunman (2018?), l'un des lronman (triathlon longue distance) les plus durs au monde. Donc comme vous pouvez le voir, j'aurai encore plein d'histoires à vous raconter dans les années à venir… DEMAIN : ÉTAPE 6 // CIME DE LA BONETTE (150KM / 4300 D+) Un véritable bouquet final ! Pour terminer cette semaine exceptionnelle, je m’attaquerai demain aux deux versants de la Bonette (HC), la plus haute route d’Europe (2802m). Deux ascensions redoutables qui avec la fatigue accumulée ces derniers jours m’obligeront à puiser au plus profond de moi-même. Ah oui, j’allais oublier… Comme si cela ne suffisait pas, il faudra ensuite remonter une dernière fois jusqu’à Vars, par son versant sud (1ère cat.). Encore un dernier effort et ce sera le temps des vacances ! --- Cols et côtes --- Vars depuis les Claux, 2103m (3ème cat.) : 4,6km à 5,7% Cime de la Bonette depuis Jausiers, 2794m (HC) : 22,4km à 6,9% Cime de la Bonette depuis Saint-Étienne-de-Tinée, 2802m (HC) : 25,8km à 6,4% Vars depuis St-Paul-sur-Ubaye, 1993m (1ère cat.) : 7,8km à 7,6% de moy.

32 ans officiellement, mais seulement 22 officieusement 😉

Pour la première fois ce soir, je me suis dit que c'était déjà bientôt la fin... Ca passe trop vite !

Je ne suis pas obnubilé par le chrono ! D'ailleurs, j'ai viré la vitesse moyenne du GPS cette semaine. Mais cela reste du sport pour moi donc j'essaye de repousser mes limites et progresser. Et le meilleur moyen pour le faire, c'est quand même d'avoir des données à exploiter/comparer.

Depuis Guillestre, via casse déserte, comme l'an dernier. Très content de le refaire par le même versant, beaucoup de souvenirs vont remonter assurément...

6 jours de Vars - Étape 4 : Cayolle, Champs et Allos JOURNAL DE L'ÉTAPE Traditionnellement, le mercredi est une journée de repos sur les 6 jours de Vars. Les autres participants ont profité de la journée pour aller pique-niquer et reprendre des forces en vue des deux dernières étapes. Mais avec Romain, nous avons préféré aller rouler ce matin et profiter un jour de plus de ces routes magnifiques et du temps splendide. Au programme, la boucle des 3 cols : Cayolle, Champs et Allos. Pour m’éviter une remontée à Vars en vélo en fin de parcours, je suis parti en voiture jusqu’à Jausiers. J’ai déplacé légèrement mon lieu de départ, initialement prévu à Barcelonnette, pour pouvoir m’échauffer tranquillement sur le plat pendant quelques kilomètres, avant d’attaquer la première difficulté du jour. À Jausiers, Romain m’a rejoint en vélo. Il m’accompagnera pour le premier col et rentrera ensuite à Vars en vélo (une sacrée montée par ce versant que je découvrirai vendredi). Nous prenons la route du col de la Cayolle (1ère cat) dans des conditions parfaites ! Il fait un temps magnifique et pas trop chaud à 8h du matin. La montée est régulière et me permet de terminer mon échauffement tranquillement. On papote, on observe le paysage à couper le souffle, bref, on se régale. Parmi les quelques ascensions que j’ai accompli jusqu’à aujourd’hui, ce n’est certainement pas la plus difficile, mais sans doute l’une des plus belles ! Au sommet, après s’être bien accroché, Romain fait demi-tour et je continue tout droit pour aller chercher le col des Champs. La longue descente jusqu’à Saint-Martin-d'Entraunes est avalée rapidement, tout en restant prudent bien sûr… Et c’est parti pour la deuxième difficulté du jour, plus exigeante avec 17km à 6% de moyenne. La température grimpe mais les jambes sont bien meilleures que les jours précédents. J’évite toujours de me mettre en danseuse pour ne pas aggraver ma lésion à l’ischio, mais j’imprime un rythme régulier et assez soutenu. Les 4 derniers kilomètres sont difficiles car un fort vent de face s’est levé et me scotche complètement au bitume. J’ai beau écraser les pédales, le compteur m’affiche des vitesse presque ridicules. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer et la vue au sommet valait bien ces quelques efforts. La descente qui suit est une horreur. La chaussée est complètement défoncée par endroits, j’ai les mains sur les freins en permanence. À Colmars, je remplis les bidons et repars pour la troisième et dernière ascension du jour, le col d’Allos (1ère cat.). Par ce versant, la montée n’est pas géniale, à part les 5 derniers kilomètres. Ce n’est qu’une fois passée la station d’Allos que les pourcentages augmentent, la route se rétrécit et que cela commence à serpenter comme je l’aime. Je redescend ensuite jusqu’à Barcelonnette (un versant qui mérite que je revienne un jour) puis rejoins la voiture à Jausiers avec une sensation d’épanouissement enivrante. Encore une journée exceptionnelle passée sur le vélo. Vivement demain ! STATS DU JOUR Distance : 136,8 km Dénivelé : 3216 m Durée : 6:09:27 Vitesse moy. : 22,2 km/h FC moy. : 110 bpm (58% de FC max.) Cadence : 75 rpm Calories : 2534 kcal https://www.strava.com/activities/341598843 RÉSULTATS DES ASCENSIONS (AVEC STRAVA) Cayolle : 16,8 km/h - 122ème / 926 (13%) Champs : 14 km/h - 51ème / 505 (10%) Allos : 16,2 km/h - 57ème / 488 (11%) LA QUESTION DU JOUR // Quel est le niveau des autres participants ? Comme je vous l’avez écrit il y a quelques jours, les 6 jours de Vars attirent des participants de tous les niveaux. Avec Romain, nous sommes quand même parmi les plus jeunes et les plus rapides. Cependant, je suis admiratif des performances et du courage de toutes les personnes qui roulent sur ces parcours exigeants dans des conditions aussi éprouvantes pour l’organisme. Certains ont 50, 60 voire 70 ans et s’enfilent plusieurs cols par jour. Il y a également beaucoup de femmes qui participent, certaines s’alignant même sur le grand parcours. Quand je vois les efforts que cela me demande, je dis bravo ! DEMAIN : ÉTAPE 5 // IZOARD & GRANON (156KM / 4025 D+) Sans doute l’une des étapes que j’attends avec le plus d’impatience et une certaine émotion. Je retrouverai demain le col d’Izoard (HC) où j’avais découvert le cyclisme le 18 août 2014. Je garde un souvenir extraordinaire de cette journée qui a sans doute été l’élément déclencheur dans ma décision de me mettre au vélo. Contrairement à l’an dernier, j’essaierai de contenir mes larmes à l’approche du sommet pour ne pas m’assécher car la journée sera encore loin d’être terminée :-) Après l’Izoard, j’enchainerai par le col du Granon (HC) depuis Briançon, réputé comme étant l’un des cols alpestres les plus durs. 12km à d’ascension à plus de 9% de moyenne et de longs passages à 11% ! Ces pourcentages impressionnants lui valent d’ailleurs le surnom "d’ogre du Briançonnais". Puis il faudra ensuite rentrer jusqu’à Guillestre en passant par la côte de Freissinières (3ème cat.) pour remonter jusqu’à Vars (1ère cat.) avec le peu de force qu’il me restera sans doute à ce moment de la journée. -- Cols et côtes -- Izoard, 2347m (HC) : 26,5km à 4,9% Granon, 2404m (HC) : 16,5km à 7,2% Freissinières, 1190m (3ème cat.) : 5,1km à 4,3% Vars les Claux, 1855m (1ère cat.) : 14,5km à 5,6%

Galibier assez sympa depuis Valloire mais sans grand intérêt pour moi depuis le Lautaret. Je préfère les cols avec un plus de végétation. Demain : Izoard + Granon + Vars. J'en ai mal aux cuisses rien que d'y penser 😃

Ce serait juste dommage de manquer la montée de Cayolle par Barcelonnette, à couper le souffle !!!

Je rentre à peine, l'une de mes plus belles journées à vélo. C'était magique ! En revanche, je pense qu'il faut faire cette boucle dans le sens inverse de celui que j'ai emprunté. Je le referai un jour en commençant par Allos et non par Cayolle pour plusieurs raisons : - la descente des Champs à Colmar est abominable ! - la montée d'Allos depuis Colmar est beaucoup moins sympa que par Barcelonnette de ce que j'en ai vu dans la descente. En revanche, la montée à Cayolle depuis Barcelonnette est superbe ! J'ai pris un pied de dingue. Je vous préprare un long CR d'ici ce soir.

Et sinon, chacun est libre de faire ce qu'il veut, non ? Quant aux souvenirs, c'est une des raisons pour lesquelles je passe du temps à rédiger des CR...

6 jours de Vars - Étape 3 : Le Galibier JOURNAL DE L'ÉTAPE Les organisateurs nous proposaient aujourd’hui de nous attaquer à un col mythique du Tour de France : le Galibier à grimper par ses deux versants. Un gros morceau pour cette troisième sortie consécutive (la 6ème pour moi). Pour nous rapprocher un peu du début de l’ascension, le départ était donné de la Roche-de-Rame, situé à 40 minutes en voiture de Vars sur la route de Briançon. Malgré la séance de kiné d’hier, les jambes sont molles ce matin. Après seulement cinq kilomètres, la route s’élève avec la côte de l’Argentière-la-Bessée (3,2km à 6%). Cette première difficulté arrive trop tôt pour moi, je ne suis pas dedans. Les kilomètres qui suivent seront pénibles. Jusqu’à Briançon, je roule le long d’une route nationale assez fréquentée avec de longues lignes droites et un revêtement en mauvais état. J’ai l’impression d’avancer au ralenti. Je m’arrête même pour vérifier que je n’ai pas un pneu dégonflé, mais non, je n’ai juste pas la force d’écraser les pédales… À Briançon, débute la (très) longue et usante ascension du col du Lautaret qui mène au pied du Galibier. C’est un long faux-plat montant : 26km à 3% de moyenne. Pas idéal avec mes jambes en coton. Je garde malgré tout un rythme régulier puis enchaine avec les 9km plus relevés du Galibier (6% de moyenne). Beaucoup de cyclos sont à la peine dans ce final, ils payent sans doute leurs efforts pour arriver jusque là. À 5km du sommet, je dépasse un participant des 6 jours qui s’accroche au prix d’un bel effort. Admiratif (il a la cinquantaine…), je réduis légèrement mon allure et l’encourage pour qu’il reste au contact. Je l’emmènerai dans ma roue quasiment jusqu’en haut, bravo à lui ! Je parviens au sommet en un peu moins de deux heures (depuis Briançon) et bascule au Nord. La descente est belle mais laisse présager une ascension (17km) bien plus difficile que par l’autre versant. Les pourcentages sont plus élevés et la température dépasse maintenant les 30°. Je fais demi-tour à Valloire. Dès le pied du col, je pars sur un faux rythme ayant de moins en moins de jambes. J’évite de relancer en danseuse pour ne pas aggraver une légère lésion à l’ischio (lire ci-dessous). Je ne suis pas suffisamment frais physiquement pour mettre davantage d’intensité. Sans m’affoler, en gérant mon cardio (seulement 67% de FC max.), je monte tout doucement pour atteindre le sommet en 1h30. À partir de là, il me reste 60km à parcourir pour rejoindre la voiture. Je ne m’attarde pas trop car la chaleur devient de plus en plus écrasante. Les organisateurs ayant réduit le parcours sur la fin, je termine les 153km en tout juste 6h30, pas mécontent d’avoir réussi à gravir le Galibier par ses deux versants… dans un jour sans ! STATS DU JOUR Distance : 153 km Dénivelé : 3132 m Durée : 6:31:16 Vitesse moy. : 23,5 km/h FC moy. : 120 bpm (63% de FC max.) Cadence moy. : 73 rpm Calories : 2691 kcal RÉSULTATS DES ASCENSIONS (AVEC STRAVA) L'Argentière La Bessée : 15,1 km/h - 144ème / 535 (27%) Galibier (depuis Briançon) : 18 km/h - 62ème / 585 (10%) Galibier (depuis Valloire) : 11,6 km/h - 3121ème / 11898 (26%) NB : M’étant arrêté plusieurs minutes auprès de Romain, victime d’un incident mécanique dans la montée du Lautaret, j’ai calculé mon classement en fonction de la durée de déplacement. LA QUESTION DU JOUR // À mi-parcours, comment te sens-tu physiquement ? L’accumulation des kilomètres, du dénivelé et les températures élevées de ces derniers jours mettent les organismes à rude épreuve. La fatigue s’installe petit à petit. Je mets tout en œuvre pour bien récupérer : sommeil, alimentation, hydratation, etc. Je n’oublie pas que l’objectif n’est pas d’être performant sur une journée mais d’être capable d’enchaîner six grosses sorties. Depuis dimanche, je souffre d’une légère lésion à l’ischio droit qui m’empêche de me lâcher complètement dans les cols notamment. Mais ça ne devrait pas m’empêcher d’aller au bout des six étapes. DEMAIN : ÉTAPE 4 // LA BOUCHE DES 3 COLS (119KM / 3360 D+) Une journée de repos ? Si la plupart des participants profiteront de la journée de demain pour récupérer, j’ai décidé de mon côté d’aller rouler. Il me reste encore un peu d’énergie alors je vais en profiter pour m’attaquer à la boucle des 3 cols, au départ de Barcelonnette, situé à 45 minutes en voiture de Vars. Au programme, 3 cols à plus de 2000m : le col de la Cayolle (1ère cat.), puis le col des Champs (1ère cat.) et enfin le col d’Allos (1ère cat.). Si aucun de ces 3 cols n’est classé hors-catégorie, le col des Champs flirtant avec , cela reste un parcours difficile de 120km, avec 3360m de dénivelé. --- Cols et côtes --- Cayolle, 2328m (1ère cat.) : 26,9km à 4,4% Champs, 2072m (1ère cat.) : 15,8m à 6,2% Allos, 2247m (1ère cat.) : 22,5km à 4,5%

Une question alors : c'est quoi tes semelles ? Car j'ai deux paires de spé avec les semelles qui vont avec, et j'ai le FEU aux pieds !

6 jours de Vars - Étape 2 : Les Orres et Crévoux JOURNAL DE L'ÉTAPE Coincée entre deux longues sorties avec hier la double ascension du col Agnel et demain le Galibier que nous escaladerons là aussi par ses deux versants, cette deuxième étape pouvait paraitre comme plus accessible. Le programme du jour était quand même relevé avec les Orres (1ère cat.), Crévoux (1ère cat.), sans oublier la remontée finale jusqu’à Vars. Nous sommes partis avec Romain à 8h30 ce matin. Après être descendus à Guillestre, nous avons pris la route d’Embrun. Les organisateurs nous ont une fois de plus gâtés avec le parcours, nous faisant passer par les balcons de la Durance. La petite route ombragée longe le massif et offre une vue somptueuse sur le lac de Serre-Ponçon. La première difficulté du jour s’est présentée au KM 38 avec la montée jusqu’à la station des Orres. Avec Romain qui s’accroche, nous grimpons à une bonne allure. Comme je le pensais, sa forme va s’améliorer de jour en jour. La route est belle, peu de voiture, du soleil et encore un peu de fraîcheur, bref, la journée commence bien. Nous sommes ralentis à quelques kilomètres du sommet par la mise en place d’une circulation alternée. Les services départementaux ont eu la bonne idée d’attendre le début de la saison touristique pour refaire la route qui permet d’accéder à la station… Pas le choix (et pas l’habitude), nous nous arrêtons au feu tricolore. Ca nous coupe un peu dans notre élan, mais nous repartons et atteignons la station quelques minutes plus tard avant de repartir à l’assaut de la seconde difficulté du jour : le col de Crévoux. Cette seconde ascension est longue mais régulière. Je progresse à un bon rythme tandis que Romain souffre derrière, marqué par la chaleur qui s’installe. Il se laisse décrocher et finira cette étape un peu difficilement. Avec le programme qui m’attend d’ici samedi, j’en garde sous la pédale et n’oublie pas qu’il me restera encore à remonter à Vars, sous un soleil de plomb. Je ne m’attarde pas au ravitaillement et repars en direction de Guillestre pour entamer la dernière ascension le plus tôt possible et éviter la fournaise de l’après-midi. Malgré un retour rapide par les balcons de la Durance, j’arrive au pied du col à 12h45 et il fait déjà 37°. Comme hier, la chaleur va rendre cette dernière ascension difficile. J’ai les pieds en feu ce qui m’oblige même à m’arrêter quelques instants à mi-pente pour marcher sans chaussures et réactiver la circulation sanguine. J’arrive aux Claux après un peu plus d’une heure d’effort. Contrairement à ce que j’avais initialement prévu, je n’irai pas jusqu’au sommet du col, préférant garder des forces pour la suite et plonger mes pieds dans la fontaine. Le pied total ! En fin de journée, je me suis offert ma première séance de kiné. Si j’ai bien récupéré jusqu’à aujourd’hui, j’espère que cela me donnera un petit plus demain pour pouvoir me lâcher un peu plus que d’habitude dans le Galibier. STATS DU JOUR Distance : 122 km Dénivelé : 2809 m Durée : 5:08:39 Vitesse moy. : 23,7 km/h FC moy. : 116 bpm (61% de FC max.) Cadence moy. : 75 rpm Calories : 2191 kcal RÉSULTATS DES ASCENSIONS (AVEC STRAVA) Les Orres : 15,4 km/h - 79ème / 295 (26%) St Sauveur : 16,5 km/h - 10ème / 86 (11%) Crévoux : 14,1 km/h - 25ème / 216 (11%) Vars Ste Marie : 11,1 km/h - 1240ème / 2736 (45%) NB : J’ai repris les données de Garmin pour établir mon classement sur la montée des Orres. Nous avons du en effet mettre pied à terre en raison d’une circulation alternée, ce qui m’a fait perdre plus d’une minute (53:09 vs 54:11). LA QUESTION DU JOUR // Comment se déroule une journée type ? La journée commence (tôt) par le petit-déjeuner, deux heures environ avant le départ. J'ai le temps ensuite de discuter avec Romain du parcours qui nous attend, me mettre en tenue, remplir les bidons et vérifier une dernière fois la météo. Comme le départ est donné assez tôt (entre 7h et 8h30), je termine la plupart du temps en milieu d'après-midi. Étirements, collation, sieste et massage certains jours, les heures qui suivent la descente du vélo sont entièrement consacrées à la récupération. J'essaye également de nettoyer et d'entretenir mon vélo avec le peu de force qu'il me reste. À 18h, tous les participants se retrouvent pour un briefing sur la journée du lendemain. Ca discute parcours et météo, et se termine par un apéro. Avec Romain, nous essayons de rentrer dîner assez tôt. On se raconte nos journées, on s'encourage pour la suite, on papote, mais les paupières sont aussi lourdes que les jambes. Après le repas, je prépare mes affaires pour le lendemain, étudie mon parcours (mémorisation du tracé, repérage des points d'eau, téléchargement du parcours sur le GPS) et consulte une dernière fois la météo avant d'aller me coucher… DEMAIN : ÉTAPE 3 // LE GALIBIER (167KM / 3380 D+) Encore une grosse journée demain (167km et 3380m de dénivelé) avec l’ascension du Galibier (HC) par ses deux versants, l’un des cols les plus emblématiques du Tour de France. Nous partirons de la Roche-de-Rame, au sud de Briançon, pour l’escalader une première fois via le col du Lautaret. Puis après être redescendu jusqu’à Valloire, nous nous attaquerons à son versant nord. Il restera alors 70km à parcourir avec notamment la côte de Freissinières (4ème cat.) pour rejoindre la voiture. --- Cols et côtes --- L'Argentière La Bessée, 1191m (3ème cat.) : 3km à 7,0% Galibier depuis Briançon, 2642m (HC) : 20,8km à 5,5% Galibier depuis Valloire, 2642m (HC) : 17,9km à 6,8% Freissinières, 1190m (3ème cat.) : 5,1km à 4,3%