Maurice AUTOBUS

Même si je ne m'attendais pas à une grosse participation, j'ai été surpris du faible nombre en 3. Et pourtant, des coureurs, il y en a. Mais ils sont là ou l'impôt fédéral ne les atteint pas : en Pass ou en Ufolep. Il y a un mois, j'ai couru, à quelques encablures du lieu ou tu étais, une belle course en ligne en Ufolep. On était près de 400 au départ en 4 catégories. Il y avait plein de jeunes, que la FFC ne sait probablement pas capter. Ca fait des années qu'on veut les attirer à faire des courses qu'ils ne veulent pas faire. On ferait mieux d'organiser les courses dont ils veulent bien. Ce qui se passe dans le vélo amateur, c'est comme si un boulanger faisait du pain cher, pas bon et qu'il fallait aller chercher à 200 Km de chez toi. Et le boulanger se plaint de perdre des clients...

Je ne peux pas te répondre sur mon expérience en disques, vu que j'ai acheté un des deniers cadres à patins qui trainait à vil prix sur un site. J'ai cependant quelques copains qui sont en disques méca. Ce n'est pas un sujet de conversation, donc j'imagine que c'est sans souci. Un autre a un espèce de truc hybride ou c'est moitié à cable (donc manettes classiques) jusqu'a une sorte de répartiteur, et là ça devient hydraulique pour tout le bas. Il ne semblait pas se plaindre... Pour être franc, on parle beaucoup plus des roues que des freins. Les roues, en gravel, ça prend cher. Comme tu es léger, ça devrait limiter les problèmes.

Ah super, on relance le débat sur l'utilité des freins à disque ! Bientôt le casque, ça manque.

Sinon, les bonifs, c'est naze. Soit tu fais les classement au temps "intégral", soit tu peux tout te permettre. Et dans ce cas là, le classement général aux points est la seule façon de préserver le suspense et de donner une sorte de bonus aux coureurs offensifs. A condition évidemment que le barême ne soit pas conçu par des idiots.

Une preuve de plus que deuxième, c'est vraiment la place du couillon. Sinon, je suis d'accord avec toi. C'est agaçant ces trucs illogiques sur lesquels on peut parfois jouer des évènements importants. Tu te demande d'ou sort le mec qui à pondu ça et comment on n'a pas encore songé à le virer...

J'avais envisagé de n'avoir plus qu'un seul vélo. J'en suis un peu revenu. Faudra faire de la mécanique pour réussir le prodige. Parce que sur le gravel, je passe déjà mon temps à changer les pneus selon la météo ou le terrain prévu. Si je veux gérer des courses sur route, ou des sorties pure route avec des routiers en vélo de route, faudra aussi changer les plateaux ou le pédalier, plus évidemment les roues. Ca fait beaucoup de contraintes. Pour l'instant, je m'en tire sans VTT, parce que je n'aime pas le pur VTT. Donc le gravel/CX dans les randos VTT roulantes, ça va. Mais le vélo à tout faire, avec les mêmes pneus et les mêmes braquets, je n'y crois pas du tout.

Hello Joachim. Désolé pour cette réponse tardive, j'ai pris des vacances sans internet. La réponse va être simple : le CAADX, c'est devenu mon vélo préféré pour ma pratique préférée. En gros, l'an dernier, en ayant acheté le vélo en avril, j'ai fait un tiers de mon kilométrage annuel avec. Cette année, ça devrait faire la moitié, voire plus. Pas la moitié de tout terrain, la moitié sur ce vélo dans une pratique mixte, qui correspond assez à ce que tu décris. Je prends n'importe quelle route, pas bien propre, et si c'est un chemin qui continue, je prends le chemin. Et ensuite, c'est l'aventure. Au feeling en fonction de ce qui se présente. Je n'ai pas une recherche typée VTT. En fait, je m'emmerde à tourner autour des arbres à 8 à l'heure. Mais je prends aussi ce qui se présente. Franchement, je pense que ça va te convenir si tu accepte l'idée de parfois devoir faire demi-tour (vrai cul de sac), parfois manger un single VTT pour sortir quelque part et parfois casser du matos. Compte tenu de mon retard, j'essaie de tout mettre dans le même message. En ce qui concerne le matos : ça devient impossible de trouver un CX neuf en freins patins. Donc n'importe quel freinage ira bien, le problème n'étant pas (pour cette pratique) de freiner mais d'avancer. Ton choix du Focus Mares me semble bon. C'est très apprécié en CX. Et, pour ce que j'en connais, les vélos vendus sous le label "gravel" n'apportent rien dans l'optique qui est la tienne. Le gravel tire aujourd'hui vers le bikepacking, soit la rando en autonomie avec bagage. Pour les KOM sur les chemins près de chez toi, un CX, c'est parfait. Tu vas défoncer les vététistes qui se prennent pour Absalon. En ce qui concerne le choix (économique) de l'alu : je ne compte plus les copains qui avaient des cadres alu, qui se sont offert des CX carbone et qui font la gueule parce qu'ils n'avancent pas plus. En gros, ça remet les pendules à l'heure sur ce qui est utile et ce qui est du marketing. En gros, à 1 500 euros, tu as un cadre pile-poil, du 105 qui passe bien les vitesses, et des roues plus ou moins correctes. Pas la peine de se la jouer "je suis un quinqua qui a réussi dans la vie, je craque 6 000 euros si je veux". Et contrairement à ce qui se dit ici, l'élu, ce n'est pas forcément un truc raide. Mon CAADX est bien plus confortable que tous mes vélos de route. Ton Mares, c'est déjà la liberté... ! Après, il y a quelques trucs qu'on découvre en utilisation intensive : il faut d'abord acheter une patte de dérailleur d'avance. C'est vingt balles et même si ça ne sert pas, c'est utile le jour ou, zut, ça va servir. Les recommandations sur le tubeless, ça vaut le coup d'y réfléchir, j'ai beaucoup pincé cette année. Cette semaine, trois crevaisons sur une sortie de 144 bornes, dont un magnifique pincement sur un gros caillou, lorsque j'étais bien gonflé. Pour le reste je poursuis sur ton post sur les pneus...

Pas trouvé de choses vraiment adaptées dans la réglementation officielle, qui semble s'adresser plutôt au secteur compétition. Si ce n'est le dernier paragraphe concernant les coureurs étranges : 1.1.032 Les coureurs de nationalité étrangère venant en France pour une durée déterminée n'ont pas à solliciter une licence au titre d'un club français, mais doivent recevoir de la FFC une autorisation officielle et temporaire. Ils peuvent, avec l'accord de leur fédération, évoluer sous les couleurs de leur club d'origine. Ce n'est pas très souple, mais pas illogique non plus, cela permettant de s'assurer que le demandeur est bien du niveau qu'il demande...

Eternel problème de gens qui ne savent pas dire non et/ou qui n'ont pas su clairement établir des compartiments dans leur vie pour rendre diverses choses possibles. Et aussi, évidemment, faire des choix. C'est clair que si tu veux faire plus de vélo, il va falloir travailler sur les moments libres récupérés sur les jours de travail, comme sur le week-end. Donc en vrac : peux tu vélotaffer ? Peux-tu rouler 90 minutes à la pause déjeuner ? Peux-tu dégager une demi-journée par semaine pour rouler ? Et pour le WE : peux-tu éduquer ta femme à faire les magasins sans toi ? Peux tu limiter les bouffes avec les amis, ou les transporter parfois en semaine ? Ca permet notamment de moins picoler, de se coucher moins tard et donc d'être plus en forme le reste du temps. Enfin, il y a plein de pistes possibles, mais ça implique de renoncer à certaines choses. De faire des choix, comme toujours...

Franchement, pour celui qui ne court pas, je n'ai jamais compris l'intérêt de la licence. Il y a tout un monde du vélo qui se développe aujourd'hui sans les fédés. De nombreuses randos VTT sont organisées hors fédérations. Il y a des clubs qui sont de simples associations non affiliées. Et parfois des regroupements, des "collectifs", qui ne sont même pas des associations (dans le vélo urbain ou le gravel notamment). Et puis il y a tous les groupes informels qui se constituent dès qu'il y a un bassin de population assez important. Il y a un rendez-vous, ou plusieurs chaque semaine. On ne sait même plus qui a fixé le rendez-vous en question. Vient qui veut, club ou pas club, licence ou pas licence. Ca brasse du monde. De mon point de vue, c'est quand même plus cool que d'être obligé de rouler en uniforme avec les mêmes gars toutes les semaines...

Mon propos n'était pas de dire si le cyclisme était moderne en lui-même. Je voulais juste dire que la "société cycliste" de 1976 était très rurale, qu'on y évoluait sur des schémas datant de la première moitié du 20 ème siècle et tout cela était très en retard sur son époque. Et je ne parle pas vraiment du matériel ou des coureurs, mais plutôt de la micro-société qui était attirée par le vélo, des codes qui étaient en vigueur et des lieux ou ça se déroulait. A l'époque, les plus modernes, c'étaient les coureurs, parce que c'étaient des jeunes. Mais autour, ça n'avait pas bougé depuis des lustres. Ce n'est plus vrai aujourd'hui, évidemment. Aujourd'hui, les nostalgiques se plaignent qu'il n'y a plus personne dans les villages pour regarder les courses cyclistes. C'est juste parce que cette forme de société n'existe plus.

OK, je m'étais fié au carton final qui signait BBC. Ils avaient probablement juste acheté le film. Ca reste remarquable...

Je ne peux pas vraiment dire que ça me rende nostalgique. Je trouve que ça témoigne assez bien de ce qu'était la vie à cette époque. C'est à dire quelque chose qui ne s'était pas encore complètement décroché de l'après-guerre. C'était en train de se faire, mais surtout dans les villes. Et le vélo, ce n'était pas le milieu le plus moderne. En fait les gens qu'on voit dans ce film sont de la génération de mes parents ou de mes grands-parents. Des générations qui ont été élevés par des gens nés au 19e siècle ou au moins avec les références de cette époque. Je me suis rendu compte de ça a posteriori, bien sûr, mais ça correspond à mon adolescence et, vivant en ville, j'étais déjà plongé dans autre chose. Sauf le week-end, sur les courses de vélo, dans les campagnes, ou je me trouvais plongé dans cette ambiance très datée qu'on retrouve dans le film. J'aimais bien les courses de vélo, mais pas beaucoup ce monde vieillot. Ce film m'a replongé dedans, c'est assez marrant. En revanche, ce qui m'a plu dans cette époque et les années qui ont suivi, c'est la liberté qui existait. Je ne parle pas du vélo, mais bien de ce qu'on pouvait faire sans les angoisses sécuritaires ou le politiquement correct d'aujourd'hui.

Un film de la BBC qui reste, aujourd'hui encore, un modèle. Leur patte, c'est la qualité et la sobriété. Ca peut être bien d'ailleurs. Il y a une orgie de moyens pour l'époque. A regarder, je trouvais qu'il y avait beaucoup de caméras. Je compte 26 personnes créditées au titre de la "Foto" au générique. Cela comprend très certainement cadreurs et assistants, à l'époque. Donc probablement 13 caméras. C'est énorme.

Franchement, ça témoigne plus d'une époque de la vie que d'une époque du vélo. Les voitures, les klaxons italiens, les vêtements, une certaine naïveté des interviewés, le rythme du film, tout cela est daté et savoureux en même temps.

J'aime beaucoup la séquence du café, vers 1 h 11. Bon, mais pas seulement. Sacré témoignage d'une époque plus... légère qu'aujourd'hui.

Là ou on ne risque pas de se comprendre, c'est quand tu parles d'évolution dans le fait d'éviter (de devoir éviter ?) la pluie. Assez d'accord avec Jo, pour penser que c'est un blocage psychologique. Pour moi, l'évolution, ce serait plutôt d'accepter les conditions telles qu'elles se présentent plutôt que de tortiller la réalité pour qu'elle corresponde à des critères qui vont être différents de l'un à l'autre (par exemple, j'aime rouler sous la pluie). Dans l'alpinisme, dans la voile, oui, la compréhension de la météo est vitale. Rarement dans le vélo. Tu évites les plus gros orages, le vent à 100 km/h et ça roule...

Tu dois donc rouler avec des chaussures de sport à semelle souple. Ca fait mal au bout d'un moment. Il faut essayer de passer aux pédales automatiques et chaussures de cyclisme à semelle rigide.

Ni passivité, ni ignorance, ni sorcellerie là dedans. 😆 As-tu pensé qu'il s'en tapent probablement de se mouiller ? C'est compliqué le vélo. Tu as ceux qui évitent les côtes, ceux qui veulent le vent dans le dos tout en évitant la pluie, ceux qui évitent les routes pourries. Si tu dois concilier tout ça, il ne te reste pas beaucoup de choix pour aller rouler.

Trop de variables, d'aléatoire dans tout ça. Par exemple, le vrai cardiaque, à 75 ans est peut-être déjà mort. Ou il fait considérablement plus de 75 kilos (110 ou 120 me semble raisonnable). Ou la grand-mère est peut-être juste une vieille femme, pour peu qu'elle n'ait pas eu d'enfants. Quand au cycliste qui doit monter 30 étages... c'est à pied ou en vélo ? Non, décidément, difficile de tirer de vraies conclusions de tout ça...

Dimanche matin, 120 bornes à 35,5 de moyenne : deux gorgées de flotte. Lundi, 70 bornes à 15 de moyenne : deux gorgées de flotte. Autourd'hui, 120 bornes à 26,5 de moyenne : deux gorgées de flotte. Et donc ?

Il ne sait pas qui est Herman Van Springel, c'est certain. Je me suis tâté à sauter dans sa roue, mais je partais juste, pas encore bien chaud et 120 bornes au programme, ça m'a refroidi. Un peu plus chaud, je crois que je tenterai le coup, histoire de voir combien de temps il mettra à vider sa batterie...

" Il faut respecter." C'est pas mon genre.

Il est passé tellement vite que je n'ai pas eu le temps de voir s'il était poilu ou s'il avait mangé du poulet. 😆 Mais tu as raison, on peut être non-sportif. Ca ne me dérange pas. Ce qui me gêne plus, c'est quand on fait semblant de l'être. Et j'imagine trop bien ce qu'il se raconte sur lui-même. Tu fais ce que tu veux. Tu peux t'acheter une Harley ou un cabriolet, si tu as les moyens, pour te promener au grand air. Mais ne fais pas croire que tu es un cycliste si tu n'as pas le temps ou le courage de t'entrainer.

C'est ça que tu appelle des avantages ? La fatigue, ce n'est pas un inconvénient. Ca fait partie du jeu. Ce qui m'intéresse, c'est son roman intérieur. Ce qu'il se raconte. Ce qu'il raconte à sa femme. Ca devrait t'intéresser, la littérature...