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Classiques (2020)


Sébastien FONTANIERE

Messages recommandés

"au maximum une roue d'avance"

 

Un vélo + une roue pour être précis

Tu ne peux pas tirer de conclusions certaines sur le résultat du sprint en fonction de ce qui s'est passé jusqu'à l'écart d'Alaphilippe

Pour une raison toute simple, et c'est valable pour Hirschi et Pogacar, le plus "facile" quand on bénéficie de l'aspiration est de se décaler et de revenir à la hauteur du coureur qui emmène

Ensuite, quand on se retrouve soi aussi dans le vent, on perd de la vitesse et grapiller les derniers décimètres ou centimètres est plus dur

Rien ne dit qu'Hirschi et Pogacar n'auraient pas du coup plafonné une fois revenus à la hauteur d'Alaphilippe. Comme le dit Ferdinand, prédire ce qui se serait passé c'est de la fiction

Regarde Milan-San Remo, Van Aert lance, quand Alaphilippe se décale il revient vite à une roue mais n'arrive jamais à grapiller les derniers centimètres

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Un vélo + une roue pour être précis

Devant tant de mauvaise foi, j'arrête toute discussion à ce sujet. Je savais à l'avance que je serais attaqué si je commentais ce sprint. De plus je n'ai tiré aucune conclusion quant à l'issue éventuelle de ce sprint.

Je relate juste la succession des événements entre 150 et 75 m. Je les ai visionné image par image et je n'ai pas l'habitude de mentir.

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Les images de face écrasent la perspective et peuvent donner l'impression que Hirschi est au même niveau qu'Alaphilippe. Mais les images depuis l'hélicoptère sont plus claires et montrent que Hirschi ne revient jamais à la hauteur d'Alaphilippe. Au mieux, sa tête est à la hauteur de la roue arrière d'Alaphilippe. Ils ne sont jamais côte à côte, la vague d'Alaphilippe aurait provoqué la chute de Hirschi si c'était le cas.

Et je ne vois pas en quoi tu es "attaqué" par Guillaume qui se contente de faire part de son analyse sans agressivité ni passion.

Le lien que j'ai suivi pour analyser le sprint (à 2'46 sur la video) :

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Il nous manque des données pour savoir si Hirshi ou Pogacar pouvaient dépasser et battre Julian Alaphilippe : la fraicheur et l'énergie disponible par ces coureurs. Comment savoir si, une fois en dehors de l'aspiration, ces coureurs avaient l'énergie et la fraicheur nécessaire pour doubler à temps Alaphilippe ? Comment savoir si ils n'étaitent pas davantage disposés à baisser en puissance ?

Guillaume Leroyer a totalement raison. On ne peut qu'émettre un ensemble de possibles. 

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Voilà pourquoi je n'arriverai jamais à adhérer à l'esprit de compétition... quand je lis à quel point toute cette histoire va vous diviser et créer des tensions, rien de bien positif en fait, juste pour savoir qui de deux mecs que vous ne verrez jamais est arrivé 20 cm avant l'autre au terme de 260 km.... quelle gaminerie.

Mais continuez, tout ça est bien rigolo, je ne suis qu'un spectateur ébahi de tout ce cirque. N'ayant rien à en dire je me retire sur la pointe des pieds et vous laisse à votre très instructif et constructif pugilat d'adolescents.

Puissiez vous au moins un jour devenir copain avec Alaph ou l'autre, je suis persuadé que ça les intéresserait au plus haut point.

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Je suis d'accord avec toi, au fond. Bien évidemment j'aime la compétition. Bien évidemment j'adore suivre certaines magnifiques courses. Mais parfois on va un peu trop loin. Et je ne suis pas moins coupable. Mais qu'est-ce que tu veux aujourd'hui tout le monde réagit ainsi pour n'importe quel sujet. 


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Quoi qu'on dise concernant complexité du sprint  final, il serait intéressant d'examiner la simultanéité des stratégies des différends protagonistes. Du fait de la situation contextuelle, il serait intéressant d'avoir à l'esprit l'ensemble des options s'offrant à eux. Alaphilippe ne devrait pas négliger l'ensemble des stratégies envisageables pour ses futurs sprints, HIRSCHI non plus!

Quand à ROGLIC, compte tenu de la situation observée, on ne peut pas lui reprocher d'essayer chacune des stratégies réalisables, dans une perspective de victoire!!!!.

Et c'est ce qu'il a fait!

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Je ne voulais pas intervenir sur le sprint, mais vous m'y obligez. Ce sera vraiment ma dernière intervention à ce sujet.

La vidéo qui tu m'indiques n'est pas visible en Belgique. Mais ce n'est pas grave car tu comprends bien que j'ai aussi regardé les images prises d'hélicoptère et c'est même encore plus net pour moi.

Si Hirchi ne revient pas à la hauteur de Alaphilippe, pourquoi est-ce la roue arrière du vélo de Alaphilippe qui touche le pédalier droit de Hirchi qui, sur le coup, déchausse du pied gauche et évite la chute ? Ce faisant il bloque aussi l'effort de Pogacar qui se voit obligé de s'écarter vers sa gauche et voit toute chance de gagner s'envoler.

Objectivement, il suffit de faire à nouveau un arrêt sur image à ce moment là sur la vidéo vue d'hélicoptère.  Hirchi est bien plus avancé que ce que Guillaume et toi prétendent (Au mieux, sa tête est à la hauteur de la roue arrière d'Alaphilippe).

Les commentaires de Cyrille Saugrain, consultant français sur la RTBF vont d'ailleurs dans ce sens. Il a dit que  sans la "vague" de Alaphilippe, il était probable que Hirchi pouvait gagner. Et il avait même un doute sur Pogacar. D'ailleurs on voit bien toute la déception de ce dernier à l'arrivée. A l'interview, il a dit qu'il se sentait très fort pour le sprint. Cyrille Saugrain n'est tout de même pas n'importe qui (ancien coureur pro).

Quand Guillaume dit que Hirchi est précisément à un vélo + une roue derrière Alaphilippe au panneau des 150 m n'est pas juste non plus. Même les images vues d'hélicoptère le démontrent. Hirchi n'a jamais été aussi loin de Alaphilippe quand le sprint a vraiment commencé. Il a conduit son sprint comme le fait un gars qui a l'habitude de la piste en attendant le bon moment pour placer son accélération. Alaphilippe lance véritablement le sprint à 200 m (on le voit dans les images vues de face) et Hirchi va commencer à remonter avant le panneau des 150 m pour produire son accélération à partir de ce moment-là. Un peu plus loin, on voit que son pédalier est à la hauteur de la roue arrière de Alaphilippe quand ce dernier fait une "vague" et le touche.  

 

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"Il y avait juste une roue ?"

On croit voir une roue.

En fait, il y a une roue à laquelle est accroché un compteur (!!) dont on se demande comment il est arrivé là ...

Du coup, les Services Secrets belges ont saisi tout le matos des 5 corridori - par les temps qui courent, bcp de "choses" deviennent suspectes et les Services Secrets virent à la paranoîa, d'où ces décisions plus ou moins merdiques - un paket de téléphones portables ont également été saisis parmi les coureurs et l'encadrement mais aussi parmi le public.

Donc, affaire à suivre, un reclassement des 4 premiers coureurs n'est pas impossible. L'UCI fouette, les réactions au dénouement de la course deviennent hystériques.

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Si Hirchi ne revient pas à la hauteur de Alaphilippe, pourquoi est-ce la roue arrière du vélo de Alaphilippe qui touche le pédalier droit de Hirchi qui, sur le coup, déchausse du pied gauche et évite la chute ?

Michel, il est tout simplement impossible que Alaphilippe "touche le pédalier droit" de Hirschi, car à la vitesse où les coureurs tournent les jambes, ce serait au pire la chaussure droite du Suisse qui aurait été touchée par la roue arrière du Français. Mais en aucun cas la roue arrière peut se glisser entre le pédalier et la chaussure.

De plus, selon les propos relevés par l'Equipe après la ligne, Hirschi dit bien qu'Alaphilippe avait "touché sa roue", sous entendu sa roue avant avec la roue arrière.

Nous n'étions pas dans une configuration d'un sprint en peloton avec plusieurs coureurs sur la même ligne. Hirschi avait quasiment toute la route à sa gauche pour déborder Alaphilippe. Et pourtant il choisit de le coller de trop près pour profiter au maximum de l'aspiration.

Le Français fait une vague, mais elle aurait pu être sans conséquence si le Suisse n'avait pas joué aussi serré. Il a aussi une part de responsabilité à cause son placement au millimètre, et je ne suis pas certain pour cela qu'Alaphilippe lui ait "volé" la victoire. Ce n'est d'ailleurs pas le discours du Suisse à l'arrivée.

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Et pourquoi l'a-t-il faite, cette vague ? On connait tous la réponse: pour l'empêcher de passer.

Même si Hirschi était trop prêt (ce qui se discute : il ne lui collait pas au vélo non plus), même si Alaphilippe n'a sûrement pas fait exprès de toucher sa roue, c'est lui qui dévie brusquement et largement de sa ligne, et il reste l'unique responsable de cette manœuvre et des dangers qu'elle a représenté. On voit par ailleurs fort bien qu'il regarde du côté du Suisse juste avant de l'effectuer. Ce n'est donc pas comme s'il ne savait pas qu'il était là.

Il faut quand même se rappeler que si Alaphilippe a été déclassé, ce n'est pas pour rien.

Je ne me prononcerai pas sur lequel des deux était le plus fort sans cette manœuvre. On ne le saura jamais, pas plus qu'on ne saura si Pogacar les aurait mis d'accord.

Et bravo à Roglic d'y avoir cru jusqu'au bout même s'il semblait largement battu.

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