Bernard MOREAU Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 https://www.lemonde.fr/sport/article/2019/03/20/cyclisme-moins-le-scenario-de-course-sera-ecrit-a-l-avance-plus-des-gens-regarderont_5438554_3242.htmlQu'en pensez-vous?
Jérémie LAPLAC Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Je pense que ça a du sens. La volonté de vouloir remettre le sportif au centre de l'échiquier est une bonne chose, que ce soit dans le cyclisme ou dans les autres sports. Il ne cite cependant pas la nature du tracé dans les causes des courses ennuyeuses. Pourtant, c'est aussi un facteur important. L'argument "sécurité" des oreillettes m'a toujours bien fait rire car 1/ l'équilibre, indispensable à vélo, est en partie géré par l'oreille interne. Une oreillette nuit donc à l'équilibre et à la sécurité. 2/ L'oreillette sert (principalement) en fin de course pour donner des consignes lors de la formation de trains ou a l'approche d'une difficulté pour replacer un leader.... soit des manoeuvres très périlleuses.Mais soyons réalistes, il faudra bien du courage et accepter de se faire nombre d'ennemis pour mettre cela en place
Cedric ROUVRAIS Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Et oui ! On se rend compte que plus largement, dans les sports "mécaniques", la technologie a rendu les courses très fades, soporifiques ! Le cyclisme par les oreillettes et les capteurs de puissances, la F1 avec des voitures plus faciles à conduire, la moto devient aussi moins passionnante. Mais ça reste compliqué de trouver le juste milieu, car le sport de haut niveau est aussi là pour développer et innover.Mais bien sûr qu'il faut ramener la course cycliste à l'humain. On a souvent l'impression de voir des robots. La sky l'avait d'ailleurs évoquée pour expliquer pourquoi ils ne réagissent pas sur les attaquent. Ils ont calculé qu'en montant avec telle puissance, il était impossible pour les attaquants de creuser des écarts significatifs sans laisser des plumes... cqfd...
Thierry GEUMEZ Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Le sport professionnel n'échappe pas à une tendance mondiale de contrôler toujours davantage tous les aspects de l'existence. Parce que l'incertitude fait peur.Les machines remplacent les hommes et les hommes s'ennuient...Les hommes ont besoin d'inventer, de créer, de jouer.
Guillaume LEROYER Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 "Ils ont calculé qu'en montant avec telle puissance, il était impossible pour les attaquants de creuser des écarts significatifs sans laisser des plumes..." Dans le dernier Vélo Magazine, Frédéric Grappe écrit que les coureurs sont capables d'estimer leur puissance à 10 watts près, donc que supprimer les capteurs de puissance ne changerait pas grand chose
Xavier BOILEAU Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Si enfin peut être. Le visuel confirmant le ressenti. ..tout va bien ? ...La tête, moteur de l 'énergie. ....
Bernard MOREAU Posté le 20 mars 2019 Auteur Posté le 20 mars 2019 ... Frédéric Grappe écrit que les coureurs sont capables d'estimer leur puissance à 10 watts près ...Mon cher Guillaume, il ne faut pas prendre ce que tu lis pour argent comptant, surtout quand c'est F. Grappe qui l'écrit.Il serait par contre intéressant de s'interroger sur les raisons qui le poussent à écrire une telle chose.Qu'avec l'habitude on devienne capable d'estimer sa puissance à 2-3% près dans des conditions idéales je veux bien le croire (parfois je joue à deviner ma fréquence cardiaque avant de regarder le cadran), mais dès qu'on sort de ces conditions idéales ça devient totalement illusoire (une fatigue à peine perceptible suffit pour se tromper grossièrement dans l'estimation).Surtout ne pas prendre pour argent comptant ce que je viens d'écrire.
Guillaume LEROYER Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Mon cher Bernard, je prends beaucoup plus facilement pour argent comptant ce qu'écrit Grappe que ce qu'écrivent tes "amis" Vayer et Portoleau
Olivier MILLIÈS-LACROIX Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Bonjour, merci pour le lien. Propos intelligent et pertinent. Mais entre le propos et la mise en œuvre la distance à parcourir sera grande. Et l’annonce du budget accru de la future ex équipe Sky Inéo ne semble pas aller dans le sens de son « budget cap ».
Pierre BOCCHIO Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 (opinion)Oreillettes et capteurs ont surement plus provoqué d'accidents que le contraire.Par ailleurs ils donnent plus d'importance tactique et stratégique à ceux qui sont dans la voiture (directeur sportif et autres). Au tennis, le coach n'a pas (encore?) le droit à la parole. Au foot, il braille sur le bord. En boxe, il discute entre chaque round. Le cyclisme peut choisir la règle qui l'arrange.Si oreillettes et capteurs ont pour conséquence directe de faire gagner l'équipe qui saura le mieux réguler la vitesse du peloton pour éviter toute attaque dangereuse, alors il faut les supprimer.
Pierre BOCCHIO Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Et que dire du fait que maintenant les coureurs ont connaissance quasi en temps réel des écarts et des changements d'allure entre eux et les autres groupes?
Olivier BALLY Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Très franchement, dans un col je peux dire à 20W près à quelle puissance je roule. Et je roule très peu. Donc les 10w de Fred Grappe me semblent très cohérents pour des coureurs qui roulent tous les jours. En tous cas dans un col où on passe 1h au seuil, c'est assez simple. Du reste, un basique altimètre dans un col remplace un capteur de puissance. J'ai fait mes meilleures années en montant à l'altimètre, faute de capteur. L'altimètre va être grossier sur des faibles pourcentages, et ultra précis dans un mur.Plus globalement, sans capteur il est très facile de contrôler une échappée en mettant un rythme précis devant, qui pourrait être par exemple 95% du seuil d'un coureur. Ce sont les phases de désorganisation qui permettent aux échappées de prendre du temps.Sur des courses comme MSR en revanche, je pense au contraire que la bonne utilisation du capteur nous évite des sprints massifs !!! Les attaquants savent en effet qu'ils ont une fenêtre d'attaque de 1000 à 1500m, sous réserve que les sprinters aient été préalablement mis dans le dur.Je suis favorable aux capteurs dans l'ensemble, à condition que le spectateur puisse en profiter et qu'on lui explique. C'est toujours passionnant d'analyser que finalement c'est le coureur avec le moins de watts qui a gagné le sprint, car oui, ça arrive.
Bernard MOREAU Posté le 20 mars 2019 Auteur Posté le 20 mars 2019 Tu ne nous as pas parlé de ta puissance dans un col sur 1h.Supposons 200 watts. 20 watts, cela représente 10%.Prenons maintenant un pro qui fournit 400 watts. 10 watts représentent 2,5%. C'est 4 fois plus précis.
Olivier BALLY Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Ma puissance dans un col est de 310W (80kg). Donc techniquement, si j'évolue sur 330W je vais sentir le sur-régime, et à 290W le sous-régime.J'ai remarque que plus on emmagasine de données de puissance, mieux on se connait et plus on est capable de se passer (temporairement) de capteur. Je suis passé par la case débutant, complètement perdu et incapable d'exploiter quoique ce soit devant l'abondance de données.Il faut dire et redire que le vélo n'est pas le sport de bourrins que certains essayent de faire croire, mais un sport où la technique et la force collective permettent de faire la différence.
Philippe BEDFERT Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 Ce qu'il ne dit pas c'est qu'il est désormais possible d'avoir accès en temps réel aux informations des capteurs de puissance des concurrents et par la même de savoir s'ils sont cuits ou s'ils en ont encore sous la pédale .
Christian BERTHEAU Posté le 20 mars 2019 Posté le 20 mars 2019 pas d"accord avec toi Christian tu connaîtrait les oreillettes de Provence avec un coup de rosé bien sur de Provence tu ne serais pas contre😛
Cedric ROUVRAIS Posté le 21 mars 2019 Posté le 21 mars 2019 En fait, si F. Grappe a raison, et à suivre certains d'entre vous, les coureurs savent à quelle puissance ils évoluent et à quelles puissances ils doivent évoluer par habitude et sans avoir besoin de la technologie, et que donc si on enlevait le capteur de puissance, ça ne servirait à rien... Moi je pose la question différemment : pourquoi le laisser si les coureurs sont capable de faire sans ???? Rien que pour éviter de voir Froome le nez sur le guidon, je suis pour l'enlever !
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