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La mode du sans gants


Stéphane MULOT

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Et oui, c'est tout simplement une question d'habitude et de ressenti personnel, c'est aussi simple que ça.Ne pas mettre de gants parce que c'est la mode, non merci. A lire les interventions sur le sujet je ne devrai pas tarder à me faire traiter de gros c...... sur la route par un autre cyclo( probablement parmi les 99 pour 100 qui ne répondent pas au bonjour que je leur envoie). Le grand Georges avait raison, ceux qui ne pensent pas comme moi sont des cons, c'est ainsi!!

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Il me semble que le sujet et certaines réponses apportées sont un exemple de ce que j'appellerai le syndrome "vélo-club", il consiste pour certains à prendre pour argent comptant les principes qu'ils ont appris par le passé et veulent les appliquer coute que coute. On a tous appris pour ceux qui ont roulé en club qu'il fallait porter des gants à vélo pour le confort et en cas de chute. Mais les dogmes sont faits pour être appréciés et dépassés si nécessaire, ce sont des pistes de départ adaptables selon les circonstances en perpétuelle évolution. La guidoline d'hier n'était pas celle d'aujourd'hui, la façon d'aborder une course, de sentir la route, ses sensations non plus. En cuisine les recettes disent de mettre tant de sel ou de sucre dans tel plat, le débutant fera bien de s'y conformer, le cuisinier professionnel s'en affranchira à volonté, adaptant les principes à sa pratique. Les cyclistes professionnels savent plus de cyclisme que les théoriciens, par la force des choses, si un champion comme Boonen décide de prendre le départ de la plus importante course du monde pour lui sans gants, on peut penser qu'il sait ce qu'il fait. Comme je ne vais pas dire à un chef étoilé la quantité de sel à mettre dans son plat, tout amateur de cuisine que je suis, je ne vais pas dire à un cycliste professionnel que faire, tout amateur de cyclisme que je suis. Là est la différence je pense entre un amateur des choses qui fantasme beaucoup sur elles et un professionnel de ces mêmes choses qui en vit.
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Beaucoup d'entre nous s'épilent pour accélérer notamment la guérison en cas de chute

Aïe ! J'appartiens à la horde des cyclistes velus des pattes. Je me suis blessé la dernière fois au genou, qui n'est pas poilu, lorsque j'avais 11-12 ans. Autant dire que cette menace ne m'envahit pas l'esprit lors de mes sorties à vélo.

Une petite voix intérieure me chuchote que beaucoup de cyclos se rasent les jambes par souci de reconnaissance auprès de leurs pairs...

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Oui, il y a fortement de cela en effet...😃

cela fait 2 ans que je ne me suis plus rasé les jambes, je crois que je vais recommencer cette année pour voir si mes jambes ont plus d'allure sans poils qu'avec...😉

Là, ce n'ai plus de la reconnaissance mais plus de l'autosatisfaction (ou du nombrilisme)

Les raisons invoquées étant toujours passablement fallacieuses, autant adopter la voie de la vérité: quand je me rasais c'était purement narcissique  et avec un "poil" de sens tribal, sans jeu de mot😃

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Je roule la plupart du temps sans gants : je me sens bien avec une bonne guidoline, les mains aérées (et pas blanches quand les avant bras sont bronzés) et surtout je roule presque toujours  seul . Mais je reconnais que les gants évitent des déboires. Mon fils qui roule peu, débute,  et à qui je fais normalement mettre des gants s'est cassé la gueule cet été en passant sur un gros tuyau d'incendie. Ce jour-là), il est parti. Il a eu une paume bien écorchée et sanguinolente plusieurs plusieurs jours. Ca m'est aussi arrivé jeune, en course, et j'ai mis des gants. Je ne suis donc pas un fana de l'un ou de l'autre, d'autant que je donne le mauvais exemple, mais il faut bien admettre que ça peut protéger.  Pour les jambes, je ne les rase pas depuis plusieurs années, mais il y a un autre argument que le massage  en faveur du rasage: la sueur  qui colle et les insectes  qui s'accrochent aux poils ! Je vais peut-être recommencer au moins  une fois en plein été.

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Dans tous les clubs dédiés à quelque chose il y a des dogmes, des poncifs, à tel point qu'ils en deviennent des idées à la fois reçues et toutes faites. Les débutants, en cuisine, en peinture, en vélo etc. suivent ces dogmes car ils peuvent être une base de départ de l'exercice de leur passion intéressante, ils sont au moins sûrs de ne pas commettre de trop lourdes erreurs. Mais les professionnels de ces activités ne sont plus des débutants depuis longtemps, donc ils ont adapté les dogmes à leurs expériences et personnalités. Qu'un cyclo du dimanche de soixante ans, tout respectable qu'il soit donne des conseils à un champion professionnel international est tout de même assez cocasse.
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Qu'un cyclo du dimanche de soixante ans, tout respectable qu'il soit donne des conseils à un champion professionnel international est tout de même assez cocasse.

Mon grand père disait : "vieux et lourd apprend tous les jours"

Les cyclistes professionnels ont sur nous (surtout sur moi) l'énorme avantage d'avoir des dispositions physiques hors normes et de se consacrer à 100% à leur activité. Ca ne signifie pas qu'ils sachent tout sur le cyclisme et qu'ils se comportent "parfaitement" en toutes circonstances.

 

 

P.S.  J'ai 61 ans  😛

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Dit autrement, c'est un peu comme si dans ta profession un passionné de ton secteur d'activité te disait que tu te trompes dans ta façon de travailler. Tu pourras l'écouter mais l'entendre je ne sais pas. Ou si un amateur des livres de Marc Levy écrivait sur un forum de littérature que Chateaubriand écrivait mal.
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Les choses changent, les objets et leur technologie. Beaucoup de coureurs descendent les mains sur les cocottes car les cocottes sont presque aujourd'hui à la hauteur qu'était le bas du cintre hier, j exagère mais à peine, les géométries étant plus basses. L'un dans l'autre ça revient au même. Sauf peut être à mieux appréhender le cintre en son bas que sur les cocottes, mais là c'est aussi une question d'aptitude et d'habitude. Pour Hinault tu parles de la Flêche-Wallone ou de LBL? car sur cette dernière il a géré comme il a pu sans faute de sa part il me semble, de plus tous les quart d'heures Guimard lui passait de nouveaux gants qu'il avait chauffé sur la sortie chauffage de se Renault 20.
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