Jean GUY

Je ne sais pas si c'est pour ça qu'il ne l'ont pas utilisé sur le Tour. En tout cas, ce sera leur vélo 2014 à tous. Peut-être qu'avec l'habitude...

Le 695 freine TRES fort. Lors de la présentation presse en juin en Corse, j'ai failli me mettre par terre dans le premier virage très serré un peu traitre. Le lendemain, trois gars sont tombés en étant surpris dans le même virage. A part cette habitude à prendre, ce vélo c'est de la balle !

Problème : si tu participais à une course en descente avec tes freins Mafac face à des gars équipés des derniers Dura Ace, tu serais bien embêté au milieu du peloton. Tout simplement parce que avec les freins de dernière génération, on raccourcit très nettement les distance de freinage. Donc tu risquerais de te faire percuter par les autres. Je n'ai pas dit que tu descendrais moins vite, hein, mais tu serais obligé de "lécher" ton freinage quand le leur peut être plus brusque et plus puissant. Je peux en parler, car j'ai essayé toutes les générations de freins Dura Ace. Et effectivement, les Dura Ace 9000 freinent plus fort. Mais je ne trouve pas que ce soit mieux : avec mon poids léger, la roue arrière a vite fait de se bloquer. Il en est de même avec les freins intégrés aux cadres, et placés au niveau de la boîte de pédalier. Ils plaquent la roue au sol au freinage, et ils peuvent bloquer la roue plus facilement. Personnellement je préfère des freins plus doux, comme les Campa Super Record (doux à l'arrière, puissant à l'avant). Mais je comprends que les DA 9000 puissent rassurer les "gros".

Oui, je pense sincèrement que cet acharnement ne te grandit pas, loin de là. M'enfin, Armstrong n'a inventé ni le dopage, ni les courses arrangées. Cela existe depuis l'origine du cyclisme et se pratique encore (de moins en moins il est vrai) même dans les plus basses catégories amateurs. En 99, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005, ses principaux rivaux sur le Tour ont tous été convaincus de dopage. Quitte à partir battus, ils auraient pu au moins s'entendre pour rester clean, non? Même Christophe Bassons, lors de son entrevue avec Lance Armstrong vendredi dernier à Paris a souligné que d'après lui, au vu de ses capacités physiques et psychologiques, l'Américain aurait sans doute gagné ses Tours si tout le monde avait été clean. Je ne vais pas pleurer sur son sort de suspendu à vie, puisque telle est la décision de la justice sportive, ni même du fait qu'il soit descendu de son piédestal. Mais souhaiter si ardemment sa perte et le choisir comme bouc émissaire, c'est comme si on souhaitait que rien ne change, parce qu'en l'accusant de tous les maux, on oublie toutes les autres dérives tout aussi scandaleuses.

Il me semble que nous ne sommes pas dans la même configuration. Landis et Hamilton avait déjà tout perdu avant de "balancer". Et s'ils ont tout perdu, ce n'est pas de la faute de LA. Leurs conneries, ils ont bien été assez grands pour les faire tout seuls. Ce qu'ils attendaient d'Armstrong, sans doute tel un "grand frère", c'est qu'il les aide à se sortir de la merde. Ce qu'il n'a pas fait (sans doute sa plus grande erreur). Dans le cas de l'affaire de l'USPS, on essaie de faire porter le chapeau à LA et à lui seul. Ce qui pourrait le ruiner effectivement. Mais est-ce logique qu'il soit le seul à payer. Comment croire qu'aucun de ses dirigeants n'aient jamais été au courant de ce qui s'organisait?

Tiens, je suis avec un gars en formation en ce moment… Un brave type, mais un peu mou. Dans l'informatique. Déjà, sa philosophie est que le sport ne doit pas lui faire mal. Il a joué au tennis pendant 15 ans, mais il a arrêté parce que le prof n'était pas sympa. Il est en recherche d'emploi, mais ne veut pas sortir du département. Il veut privilégier la vie de famille qu'il dit, mais j'apprends en même temps que c'est un fou de jeux vidéos et qu'il y passe des après-midi et des nuits entières. Bref, c'est une question de philosophie de vie. Comme le remarque Maurice un peu plus haut, il faut choisir ses amis en fonction. Les miens ne font pas tous du vélo, mais j'ai renoncé depuis longtemps à vouloir être quelqu'un d'autre. Donc les invitations le samedi ou le dimanche à midi, ils ont oublié depuis longtemps. Pareil pour la famille. Les plus proches font avec, et préfèrent me voir épanoui dans ce que j'aime plutôt que triste à vouloir rentrer dans un moule qui ne me correspond pas. Même ma fille, pourtant petite, ne peut pas comprendre que je ne fasse pas de vélo, puisque pour elle c'est normal, et qu'elle sait que je suis d'autant plus patient avec elle que je me sens bien par ailleurs. Les compagnes, eh bien…. c'est venu, c'est parti, c'est revenu, et là c'est plutôt là dèche. Mais en réalité, ce n'est pas à cause du vélo, mais parce que j'ai rencontré beaucoup de femmes qui voulaient le beurre, l'argent du beurre et le cul du crémier. J'préfère encore faire du sport, mon vélo au moins ne m'a jamais trahi 🆒

Je vais essayer de lui demander. Mais je n'ai aucun souvenir d'Eric Leblacher engagé sur une épreuve de 1000 km.

Eh bien oui, ce n'est pas le même sport. Mais bon, des pros, s'ils veulent vraiment s'essayer à la longue distance (mais encore faut-il qu'ils en aient vraiment envie), disposent de toutes les qualités physiques nécessaires pour le faire. L'inverse n'est pas vrai.

Il a fallu à François Pervis beaucoup plus d'heures d'entraînement pour battre le record du monde du kilomètre que n'importe qui pour boucler Paris-Brest-Paris, ça c'est sûr !

Mais je reste satisfait de lire que pour avancer, il faut en faire beaucoup et que les limites sont faites pour être repoussées. Et que préparer une Marmotte ou une Etape du Tour avec 3 x 1 h par semaine de home trainer, ça conduit inévitablement à monter les cols à pied… N'en déplaise aux adeptes de la "qualité" qui pensent pouvoir se passer de vélo. Tu as tout dit 🆒

Il permet de devenir le meilleur de soi-même mais certainement pas quelqu'un d'autre. Rien que ça justifie de mon point de vue l'effort consenti.

Ok, mais en parlant de vie privilégiée entièrement tournée vers le cyclisme, je crois bien ne pas être le seul, quand on voit le temps que certains passent sur ce forum 🆒

Ok pour le fond du message. N'empêche que nos limites sont bien souvent insoupçonnées, et que pour un Joachim Garreau ou un Jean Guy qui ont sans doute largement cerné leurs limites, il existe 90 % de pratiquants qui n'en ont aucune idée, et ont souvent tendance à trop s'écouter. Tiens, je me souviens d'un pote, assez solide coureur en 3e catégorie mais jamais plus haut (il aurait pu à mon avis) se plaindre une fois de "crampes". Mais ce qu'il appelait lui des "crampes" était simplement le mal de jambes, quelque chose qu'il n'avait encore jamais connu jusque là. Comme quoi, on n'est surtout pas tous égaux devant la notion de douleur à l'effort.

Je ne vois pas bien le rapport avec le volume horaire d'entraînement qui nous intéresse ici.

Cela dit j'ai enquillé un paquet d'années de suite à 30000. Et j'suis pas mort.

Je n'en avais sans doute pas le courage.

Ouais, enfin d'aussi loin que je me souvienne, on m'a toujours dit "t'en fais trop môme, tu vas te cramer!". Dès les cadets 2e année pourtant, je m'entraînais de temps en temps avec le 50x14 quand le braquet limité était de 50x16. Résultat : j'ai gagné les 4 dernières courses de la saison sans jamais changer de vitesse (montées ou descentes). En junior 1ere année, j'ai commencé à rouler 5 ou 6 jours sur 7. Bien, j'suis pas mort! En junior 2, je roulais parfois tous les jours, et je commençais à faire des fractionnés, ce qui était très très rare pour la fin des années 80. Eh bien j'suis pas mort (16000 km par ex ma saison de J2). Par la suite, il m'a fallu arriver en Elite pour que mon volume horaire soit considéré comme normal. Et encore, on trouvait bizarre que je fasse tant d'exercices spécifiques (et pas toujours à bloc, loin de là). Bref, j'ai toujours considéré que ceux qui me disaient d'en faire moins voulaient plutôt me tirer vers le bas que vers le haut. Ah si, une fois (mais ça n'a pas duré longtemps), j'ai eu un DS/entraineur de club qui voulait me faire faire deux sorties de +200 bornes par semaine. Ou des trucs débiles comme rouler 80 km après des courses de début de saison, en rentrant en fringale et à la nuit. Mais lui était assez pervers pour vouloir vraiment me cramer. Je l'ai envoyé bouler, et deux mois après j'avais changé de club. A 43 ans, je ne me sens toujours pas cramé. C'est vrai que je suis moins performant qu'il y a 6 ou 7 ans, mais il y a d'autres éléments dans la vie qui font que je roule peu moins aussi. Mais ce n'est pas l'envie qui m'en manque en tout cas. Précision : un 1ere café qui marche, c'est plus que 18000 km par an, à moins qu'il soit soit très jeune, très vieux, ou qu'il se cantonne à des courses de village en 1/2/3. Mais en DN1 c'est plutôt autour de 25000 en moyenne.

C'est marrant comme ce sujet peut être sensible. En réalité, la longue distance et la compétition n'ont rien à voir. Mais je constate souvent une certaine forme d'agressivité chez les adeptes de la longue distance. Comme s'ils avaient des choses à prouver. Je précise que je serais bien incapable de faire 600 km d'une traite sur un vélo, psychologiquement, parce que physiquement ça ne fait aucun doute. Par contre, sortir plus de 10 watts par kilo sur 1'30'', ce n'est pas donné à tout le monde, même si l'on se sent psychologiquement prêt pour le faire.

8-10 h par semaine, c'est ce qu'il faut pour se sentir bien, en forme... 15-17 h, c'est ce qu'il faut pour être à peu prêt performant. Au-delà de 20h, c'est ce qu'il faut pour avoir un très bon niveau. Mais par contre, à ce régime-là, c'est fort sur le vélo, et fatigué pour tout le reste. Au-delà de 25h, c'est ce qui fait sans doute la différence entre un bon amateur et un pro. J'ai dû le faire 4 ou 5 fois dans ma vie, mais franchement pour ce qui me concerne, ça passait pas du tout !

Hey les mecs, vous faites quand même la paire ! Même si les 0,00000001 de clenbutérol n'ont produit aucun effet le jour du contrôle, faut quand même pas oublier à quoi sert ce type de dopage. Si pendant sa cure (quelques mois avant), l'athlète en profite pour perdre 5kg de gras tout en montant Verbier 10 fois par jour à 400 watts de moyenne, nul doute qu'il aura pu fournir un travail plus important qu'à l'eau claire. Des traces peuvent donc montrer des résidus dans l'organisme, et que du clenbutérol a vraiment été consommé. Etant entendu que s'il avait été contrôlé pendant sa cure, on aurait retrouvé bien plus que 0,000001. L'effet d'un produit n'est évidemment pas en rapport avec le proportions retrouvées au sein de son organisme.

La position "en avant" permet de baisser le buste, tout en conservant les mêmes angles de pédalage qu'avec une position classique (mais angle fémur/tronc). En baissant le buste, ils peuvent ainsi être plus aérodynamique. Pourquoi n'adoptent-ils pas cette position pour les courses classiques? Tout simplement parce que le fait de basculer vers l'avant en clm est compensé par les appuis aux coudes, autorisés en clm, et interdits en course. De ce fait, une telle position basculée vers l'avant ne serait pas tenable sans un appui supplémentaire.

Ma question est sérieuse Gilles.. J'ai un iphone, et je ne me risquerais pas à le laisser sous la pluie. Mais peut-être ai-je tort?

Et s'il pleut? il se passe quoi avec le smartphone?

En dehors de l'aspect purement "cylindrée", les deux sports ne réclament pas les mêmes qualités. A vélo, il faut de l'endurance comme un coureur de grand fond, de la résistance comme un coureur de 10000, de la vitesse comme un coureur de 100 m. C'est en cumulant toutes ces qualités que tu arrives à faire la différence en course et obtenir des résultats. Par exemple, si tes qualités cardio-vasculaires comme tu as pu les développer en CAP te permettent de rouler longtemps à un train soutenu, cela ne te suffira pas pour décrocher des adversaires de la roue, sur un vélo. A l'inverse, la CAP réclame, pour être performant, non seulement des qualités cardio-vasculaires, mais aussi une tonicité de pied et une résistance des articulations qui sont très différentes de ce qui est réclamé à vélo. Voilà pourquoi les deux sports sont différents. Si tu veux progresser à vélo, tu n'as déjà pas d'autre choix que de t'exercer à rouler le temps de la compétition que tu vises. Ensuite, il faut travailler en parallèle les autres qualités : puissance explosive, résistance, etc. Quant au fait que tu te fatigues avec un kilométrage à 400 km par semaine, c'est parce que tu as dû manquer de progressivité dans ton approche. C'est aussi pour cela que les longues sorties préalables sont utiles. Elles permettent de se forger petit à petit une "caisse", et améliorer les qualités de récupération. Ce principe est en général difficile à comprendre pour un coureur à pied. Sinon, il te reste les montées chronométrées pour t'exprimer. Et là tu devrais mieux te classer, sur les bases de tes qualités de coureur à pied.

En même temps, par rapport à un vrai Pinarello, normal que la différence soit criante ( j'en ai un aussi, enfin pour être plus exact, je viens de le vendre mais j'ai recommandé le même, d'une autre couleur).🆒 Mais ceux qui n'ont jamais essayé nous dirons toujours que ça ne veut pas le coup...