@Isaac, Oui, sur la base de cet argument, c'est en effet logique, mais il y a quand même d'autres considérations. On doit effectivement entendre les arguments des pro-interdiction qui accusent les capteurs de puissance de transformer les coureurs en robots, la régulation des temps d’effort au watt près interdisant toute excursion au delà des fameux niveaux de “puissance critique”, donnant ainsi aux “données de puissance” le contrôle de fait de la course de chaque coureur, tout au moins lors des longues ascensions. Ils accusent aussi les capteurs de puissance de faire disparaître des courses le “bluff”, cet élément essentiel de tant d’épisodes de légende dans l’histoire du cyclisme. En effet, s'ils avaient connu leur "courbes de puissance", aurait on assisté au même épisode Poulidor/Anquetil au Puy de Dôme, à la défaillance de Merckx à Pra Loup, à celle de Van Impe à l'Alpe d'Huez , à la passe d'armes Fignon/Le Mond dans ce même Alpe d'Huez en 89, pour ne citer qu'eux ? Probablement pas. Mais il faut aussi reconnaitre que le cyclisme doit vivre avec son temps. Or les capteurs de puissance sont un réel progrès technologique qui a contribué et contribue à professionnaliser le sport cycliste et à l’ancrer dans son époque, où le secteur dit de la “tech” est la matrice de grandes innovations sociétales, qu'on les aime ou pas. Et même s'il a toujours été un sport plutôt conservateur, le cyclisme a toujours intégré les innovations technologiques majeures des époques qu’il a traversé. On ne court plus sur des vélos en acier avec changement de vitesses au cadre…