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Freins patins ou disques ,


Gérard CRESPO

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Heureusement que toutes les idées ne débouchent pas sur un succès commercial.

En l'occurrence, le direct mount apportait un plus mais on était toujours avec le même problème sur les bras: les jantes en carbone qui chauffaient fondaient se désintégraient au freinage. Ceci dit, ce fut une bénédiction pour la suite. En effet, le frein à disque résolvait ce problème avec le succès que l'on sait, il ne restait plus qu'une petite campagne de com pour annoncer que tu pouvais enfin utiliser tes roues chéries sans les bousiller et hopla, le tour est joué!

Quand j'ai vu le truc arriver, je me suis dit que c'était vraiment LE cas d'école à enseigner à tous les futurs vendeurs, une pure merveille de stratégie.

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... je me suis dit que c'était vraiment LE cas d'école à enseigner à tous les futurs vendeurs

A tel point que même toi, pourtant rompu à cet exercice, tu n'imagines pas ton prochain vélo sans disques !

Il faut s'incliner et applaudir ?

Pendant combien d'années pourras-tu encore résister aux chants des sirènes ? ?

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C'était de l'humour, Bruno ! Je choisis mes mots en fonction de mon interlocuteur et j'aime taquiner Michel qui me le rend bien.

Mais je te rejoins sur les tarifs exorbitants des vélos. Voici ce que tu peux acheter pour moins des huit milles balles que tu citais : https://www.yamaha-motor.eu/be/fr/products/motorcycles/hyper-naked/mt-07-2021/

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Pas mal la bête, c'est sur, c'est autre chose qu'un SL7 quand même. Là les disques sont plus qu'appréciables....

Dans le temps je roulais comme presque tous sur des motos anglaises: Norton, Triumph Bonneville ... avec freins à tambours, quand le disque est arrivé avec les motos japonaises, ça a bouleversé complètement le style de conduite,  en virage notamment. Sur les anglaises il y avait un frein moteur puissant comparé aux japs, ça permettait de compenser un peu, mais ça a vite disparu.

A l'époque pas de limitation de vitesse sauf en ville, pas d'alcootest, ...(pas mal de morts sur la route aussi)   

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Oui c'est effectivement avec ce type de comparaison que l'on voit bien que c'est une évidence l'origine de ces prix élevés, pas autre chose que du positionnement marketing. Pas du tout des couts de revient. Passé la phase de mise au point, en fabrication grande série, il doit y avoir très peu d'écart en valeur absolue entre le cout de revient d'un cadre vendu 1.000 avec un cadre 4 x plus cher.

Je me souviens de déclarations des constructeurs auto qui déclaraient faire de très grosses marges sur les modèles haut de gamme et trois fois rien sur les premiers modèles éco. C'est certainement identique dans les autres secteurs et dans le vélo en particulier. Le prestige de l'objet dans notre monde moderne n'a pas de prix.

Encore que, à vélo, le meilleur moyen d'avoir du vrai prestige, c'est de rouler vite, or ce n'est pas le vélo le plus cher qui permet ça mais plutôt les muscles et la forme. Le gars sur un vélo à 8.000 balles ou plus qui se fait dépasser très nettement par des machines 4 x moins chères s'expose à des regards et même des commentaires amusés et ironiques. Bon il dira que les autres cyclistes sont des beaufs jaloux, ça le rassurera peut être, tant mieux.

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Je suis d'accord avec le fond de ce message.

Aucun ingénieur seulement technicien ne trouverait sensé de proposer une solution qui rajoute 10% de masse sur un vélo, pour un bénéfice apporté aussi ponctuel, voire absent de toute la durée d'une sortie !

Ou alors il serait viré sur le champ.

Mais... dans le commerce ça ne marche pas comme ça, c'est l'ingénieur commercial qui a le dessus, et avec une manoeuvre marketing efficace consistant à faire de facto reconnaitre une supériorité possible du FAD sur le FAP (freinage sous la pluie), l'inconscient du client est appâté et même déjà ferré, et son conscient voudra se trouver tous les bons motifs pour donner raison à son inconscient.

L'irrationnel est un puissant levier marketing, surtout quand on touche aux peurs des gens (ici agiter l'idée d'éviter un accident en pouvant freiner suffisamment fort dans certaines circonstances).

Irrationnel, parce que c'est comme avec tout, l'instinct de survie nous commande de nous adapter en fonction du danger réel : s'il pleut et que je suis en patins, je règle mon allure en tenant compte de ma capacité réelle de ralentissement et d'arrêt. Idem en disques. Idem si j'utilise une voiture que je ne connais pas ou si j'utilise ma propre voiture.

Et irrationnel parce que l'essence du vélo de route, c'est entre autres et grandement la quête de poids pour la quête de performance, dans le sens du rapport de la performance obtenue par tel aspect du vélo vis-à-vis du poids de tel aspect du vélo.

Sinon on n'est plus sur du vélo de route, mais sur de l'utilitaire à un titre ou à un autre, voire juste du vélo de route qui vise d'autres objectifs premiers que la performance (blinder coûte que coûte la sécurité, le confort, juste faire du sport en posant un regard secondaire sur la moyenne réalisée...).

Et il y a un marché pour ces vélos et ces cyclistes sensibles, pour le coup, à de purs stratagèmes et propositions marketing. Le marketing n'est pas mauvais en soi, c'est juste son fonctionnement...

Il y a combien de cyclistes décédés par an faute d'avoir pu freiner suffisamment fort ?

Combien d'entre nous ici avons-nous heurté un truc ou avons-nous chuté faute d'avoir pu freiner suffisamment fort sous la pluie en patins ?

Bref.

Mais bon comme dit, c'est valable pour les vélos utilitaires (notamment tous ces vélos utilisés pour se déplacer), ou pour ceux qui délibérément veulent blinder l'aspect freinage sans égard pour le poids.

Le génie marketing par contre, ce sera d'avoir amené les cyclistes compétiteurs ou simplement amateurs de performance, à penser qu'il leur faille absolument eux aussi rajouter 10% de masse sur leur vélo, pour un bénéfice apporté par les FAD qui doit se manifester dans approximativement une sortie sur dix, et pour 0,2% de cette sortie-là.

0,2% d'une sortie sur dix, autant dire jamais.

Bon allez : "de façon exceptionnelle".

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Je connais pas mal d'anciens qui ont des Sworks SL6 et qui s'en balancent royalement de savoir si quelqu'un les dépassent et encore plus sur quel vélo. Ils se sont fait plaisir en achetant ce vélo, ils se font plaisir sur le vélo et c'est bien l'essentiel. 

Personne ne nous oblige à acheter des vélos à ce prix et comme tu le dis, si les prix en sont là c'est que le consommateur est présent. 

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Il y a combien de cyclistes décédés par an faute d'avoir pu freiner suffisamment fort ?

Tu comptes sur les cyclistes décédés pour te répondre ? ? Ces décès sont toujours de trop, de toutes façons. Si quelqu'un a une statistique fiable au lieu d'un vague ressenti comme le tien, je suis aussi preneur, mais en ce qui me concerne, les freinages en situation limite, j'ai connu (une bagnole qui traverse sans que le conducteur regarde, ou un gamin, ou un chien, un cycliste devant moi qui fait un écart brusque, un virage de descente de col plus serré qu'il paraissait de loin, etc, etc). Je tiens justement à ce qu'ils soient les plus rares possibles. Mais quand ils se produisent, hé bien je suis content que mes freins fonctionnent bien.

Combien d'entre nous ici avons-nous heurté un truc ou avons-nous chuté faute d'avoir pu freiner suffisamment fort sous la pluie en patins ?

Encore une fois, il y en a peut-être qui ne sont plus en état de te répondre. ? Et je répète mon expérience déjà énoncée plus haut : mes freins qui ne répondent plus du tout pendant quelques secondes lors de la descente d'un col sous la flotte, puis finissent quand même par «accrocher», ce qui me permet de rouler sur le bas-côté d'un ravin lors du virage à gauche qui s'annonçait, au lieu d'aller dans ce ravin. Pas envie de renouveler l'expérience. Tu veux essayer ?

Après tout, je me demande pourquoi on est passés sur les voitures des freins à tambour aux freins à disque. Ou à vélo, pourquoi on est passés des freins à simple pivot aux freins à double pivot.

Parce que si je saisis bien ton raisonnement, à quoi bon gagner en efficacité de freinage ?

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Alors là je dis bravo, elle est excellente celle là :-)

Je suis fier d'être ton ami, tu m'épates vraiment sur ce coup.

@ Franck: pour 8 €, système de freinage hyper efficace:

https://www.nootica.fr/accastillage/mouillage/ancre-bateau/ancre-grappin-galvanisee-1-kg.html

et question poids, ça n'a plus d'importance sur les vélos paraît-il.

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Faudrait voir à essayer frontalement tout de même, parce que là j'ai pas senti grand chose.

Heureusement même qu'on a prévenu qu'il y avait tentative d'attaque, sinon je m'en serais pas rendu compte.

Bon sinon, les freins à disques sur une voiture plutôt que les tambours, c'était sans doute pertinent parce que ça n'apportait pas en même temps une enclume de 10% du poids de la bagnole dans le coffre.

Ce genre de détail technique.

Ou éventuellement le tubeless en vélo de route, sujet que je ne connais pas du tout, mais j'ai cru lire grossièrement que ça pouvait permettre de réduire le risque de perte de pression soudaine par exemple à vitesse élevée dans une courbe ou en descente, ce qui est un plus sécuritaire du même acabit d'occurrence temporelle d'efficacité que les FAD, sans apporter 10% de poids de vélo en plus.

C'est peut être ça, une conception rationnelle du cyclisme de route.

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C'est cette expérience qui m'a conduit à apprendre cette technique (j'en ai déjà parlé, de ça aussi).

Mais d'une part, l'être humain n'étant pas infaillible, on peut oublier de le faire, et d'autre part en cas d'urgence, on n'a pas forcément le temps de sécher ses jantes avant de freiner pour de bon…

En effet, le disque est clairement plus efficace dans ses conditions, mais il l'est aussi par ailleurs, certes dans une moindre mesure.

Un de mes professeurs de lycée nous parlait du « principe de conservation des emmerdements » qui selon lui régissait chaque progrès, qu'il soit matériel, historique, intellectuel… Par là il voulait dire que chaque progrès apportait autant d'inconvénients que d'avantages, et que c'est l'usage qu'on en faisait qui décidait de la prépondérance d'un côté sur l'autre.

Voilà un principe qui s'applique tout à fait à l'opposition entre les freins sur jantes et les freins à disque. Chez moi, clairement les avantages des derniers cités ont supplanté leurs inconvénients.

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"....pas mal d'anciens qui ont des Sworks SL6 et qui s'en balancent royalement de savoir si quelqu'un les dépassent et encore plus sur quel vélo. Ils se sont fait plaisir en achetant ce vélo,..."

Cela montre la justesse de la théorie du marketing, car pourquoi cela fait il plaisir de payer beaucoup plus pour un vélo qui a priori n'est ni plus joli ni plus performant mais juste plus cher. 

 

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Grosse offensive des pour les patins, les pour les disques sont curieusement absents... ça ne va pas, les gars!

A part Franck qui utilise les siens deux fois et demi par an, le débat n'est plus animé que par quelques dinosaures accrochés à leur technique ancestrale, rétifs qu'ils sont aux sirènes du Progrès pour leur Bonheur et leur Sécurité.

D'ailleurs la tendance de ce progrès est à l'immobilité pour tous, le mouvement est dangereux, qu'on se le dise! 

En vélo, désormais on freine plus qu'on ne roule, en ville la vitesse est limitée à 30 kmh (essayez avec une moto de 300 kg pour voir...), bientôt il sera interdit de se déplacer et d'ailleurs les chaussures devront obligatoirement être munies d'un système de freinage. C'est vrai quoi, c'est dangereux de marcher, t'imagine pas, toi!

(tout ce qu'il ne faut pas faire pour animer ce forum quand même!!!!)

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Ce qui me fait rire, c'est le piège logique qu'on a tendu aux champions de leur quartier. Bien sûr que le surpoids des disques est dur à avaler alors qu'on a accepté quelques années plus tôt de se délester de plusieurs centaines d'euros, voire beaucoup plus, pour gagner 200 grammes. A force de prendre les acheteurs pour des c..ns, ils finissent par s'en rendre compte. Mais lutter contre les disques ne suffira pas à se sortir des griffes du marketing.

L'argument du poids était déjà peu rationnel pour des non compétiteurs en surcharge pondérale. Peut-on justifier d'une manière "logique" qu'on paie un vélo 2000 € de plus pour l'all?ger de 500 gr alors qu'on peut perdre 5 kg en mangeant moins et mieux ?

Pouvons-nous faire la distinction entre nos envies, lesquelles sont soumises aux effets de mode, et nos vrais besoins ? Lorsque nous râlons contre les prix indécents pratiqués par les grandes marques et finissons par céder en affirmant que nous nous faisons plaisir, qui est le plus grand menteur ? N'est-ce pas notre faiblesse que nous critiquons ? Pourquoi continuons-nous de croire au Père Noël à 30, 40, 50.... ans ?

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