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Freins patins ou disques ,


Gérard CRESPO

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Ouf, c'est mieux comme ça, en effet à lire les commentaires  je croyais bien que personne n'avait descendu de col en condition de course: lâcher ses freins puis freiner à bloc le plus tard  possible, ça ne marche pas du tout comme ça pour le vélo si on veut descendre vite et bien.  

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Avec les disques, on freine plus tard qu'avant, oui, mais pour arriver à prendre les virages avec la même vitesse qu'avec les patins. La technique et la vitesse de prise de virage ne changent évidemment pas. Mais comme on a commencé le freinage un peu plus tard que sur un autre vélo au freinage moins puissant, on gagne un peu de temps. Pas forcément en grande quantité mais la différence est là, et bien sensible en pratique (dans la mienne en tout cas).

Ce serait dommage de ne pas profiter de cette possibilité en freinant avec les disques comme on le ferait avec les patins. Clairement, le disque permet une décélaration plus forte (lire : une même baisse de vitesse, mais sur un temps plus court). Autant en profiter, si le but est de gagner du temps en descente.

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OK OK, mais par exemple pour le freinage sur route mouillée demande donc comment font en course les utilisateurs de patins

Je me pose encore la question. J'ai déjà posé le problème sur le forum et je n'ai eu aucune réponse satisfaisante. Pour résumer, le premier souci vient du temps de séchage des jantes et c'est variable selon l'intensité de la pluie, ça peut prendre plusieurs secondes. Ensuite, lorsque le freinage "arrive", ça reste toujours "poussif". J'ai constaté une amélioration avec des bora one pendant les deux premières saisons été (environ 15.000 km), puis le traitement ac3 s'est usé et c'est devenu bien pire (sur le mouillé) qu'avec des jantes alu. J'ai essayé des patins dark pads dont on disait le plus grand bien : il y a un léger mieux sur le mouillé (mieux que rien, mais ça reste très faible) mais en revanche, c'est beaucoup moins efficace sur le sec que les patins campa d'origine. 

Pour renseigner sur ma base de comparaison, je n'éprouve jamais une telle différence entre le sec et le mouillé en voiture ou à moto, le freinage de ces véhicules reste toujours suffisant et prévisible.

Si tu as une solution, je suis preneur.

 

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Désolé de ne pas être convaincu par votre possibilité de freiner plus tard grace aux posibilités des FAD.

Le freinage résulte uniquement du contact de la surface du pneu avec le revètement de la route et de la capacité de ce pneu à ne pas être en limite d'adhérence et donc de glisser ce qui entraine de facto une absence de ralentissement.

Expliquez moi alors que je suis tout à fait en capacité de bloquer mes roues (AV et AR) avec des patins ce que m'apporte en terme d'efficacité un moyen de freinage plus puissant.

Il y a certes une force moindre à exercer sur les leviers et sans doute une confiance accrue en la puissance du freinage, qui rassurent sans doute et permet psychologiquement de retarder son action sur les freins, mais sauf à mettre un ABS ou à augmenter l'adhérence des pneus (section large et forts dessins), un freinage trop puissant va dépasser la limite d'adhérence du pneu et entrainer un blocage de roue. Si les patins modernes étaient incapables d'obtenir ce blocage, alors OK mais ce n'est absolument pas le cas.

Raisonnement à pondérer sous la pluie évidemment où  l'efficacité des patins peut être très réduite notamment si on ne prend pas garde à sécher à intervalle régulier le couple patins/jante        

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Avec les disques, on freine plus tard qu'avant, oui, mais pour arriver à prendre les virages avec la même vitesse qu'avec les patins. La technique et la vitesse de prise de virage ne changent évidemment pas.

Nous sommes sur la même longueur d'onde. 

Puisque certains font la comparaison avec les sports moteur, les virages ne sont effectivement pas pris de la même manière avec les petites cylindrées qu'avec les grosses, essentiellement parce que c'est la vitesse en sortie de virage qui conditionne le temps mis à parcourir la ligne droite qui suit. Les véhicules qui disposent des plus grosses capacités d'accélération ont donc intérêt à accélérer plus tôt, en adaptant leur trajectoire en conséquence et quitte à perdre un tout petit peu de temps dans le virage proprement dit. Les véhicules peu puissants (le cycliste en étant la caricature) ne peuvent compter sur de grosses accélérations et doivent adopter une vitesse plus constante et la plus élevée possible dans le virage, ce qui correspond à la description qu'en fait Jean (sauf le léchage des freins).

 

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Le freinage résulte uniquement du contact de la surface du pneu avec le revètement de la route et de la capacité de ce pneu à ne pas être en limite d'adhérence

Encore faut-il que le système de freinage permette d'atteindre cette limite. Tu le peux mais d'autres pas, c'est toute la question, que tu peines à comprendre ou à admettre.

Edit : tu t'es rattrapé en ajoutant "Raisonnement à pondérer sous la pluie évidemment" 😃

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Je ne pense pas être doté d'une force herculéenne dans mes vieux doigts et donc effectivement je "peine à comprendre" que ce soit difficile pour d'autres en tout cas pour tout ceux que je fréquente ce blocage est obtenu sans difficulté. Trop facilement même, en cas de péril soudain, j'en ai vu plusieurs fois basculer au dessus de la roue avant.

Un bémol peut être pour mes filles et mon épouse, en longue descente de col elles préfèrent nettement les disques pour l'effort moindre à exercer sur les leviers, mais elles descendent à vitesse réduite et ont constamment les doigts contractés. 

Il est vrai que mon point de vue est influencé par mon terrain de jeu habituel où les descentes font 1km maxi et les pentes 7/8% grand maximum  

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Tu penses à quelles chutes qui auraient été provoquées en toute certitude par les disques ? Si tu penses à celle de Mohoric sur le tour d'Italie, ce n'est pas le cas, selon lui-même:

https://www.be-celt.com/2021/05/21/matej-mohoric-le-casque-ma-sauve-la-vie/

Certes, le freinage peut être en cause pour une chute (entre autres quand les freins à patins ne répondent plus sous la pluie 🤐), mais on peut se vautrer en descente pour plein d'autres raisons qu'un freinage mal effectué ou maîtrisé.

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Bon je vais te le répéter pour la 1000 ème fois Franck les pros  qui roulent en patin arrivent largement à suivre ceux en disques en descente y compris sous la pluie....

Un freinage trop fort sur la pluie ça fait quoi a ton avis  ?

Te souviens tu de toutes les chutes au Paris-Nice sous la pluie  ? preuve que patin ou disque c'est le dosage et la dextérité du cycliste l'important et que les disques ne te font pas de miracles même si ça peu rassurer ....

A tu veux Bernal ou d'autres utilisateurs des patins largués en descente ?

Tu es fan des disques mais tu n'est pas pour moi a un niveau assez performant en vélo pour juger du gain des disques .....

Les pros roulent a bloc en descente et sont la référence pas nous cyclotouriste .....

Je trouve les disques intéressant sous la pluie mais ils ont des limites et les pros le démontre ...

 

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Bon je vais te le répéter pour la 1000 ème fois Franck les pros  qui roulent en patin arrivent largement à suivre ceux en disques en descente y compris sous la pluie....

C'est possible puisque les freins ne font pas tout le job en descente, et que je sais fort bien qu'il y a des façons, comme je l'ai dit un poil plus haut (à croire que j'écris à l'encre invisible) d'améliorer l'adhérence des patins sur les jantes, par un surfaçage adéquat des jantes. Mais à terme ça coûte le prix des jantes, voire des roues, puisque ce surfaçage ne dure pas.

Un freinage trop fort sur la pluie ça fait quoi a ton avis  ?

La même chose qu'un freinage trop fort avec des patins (si si, ça arrive, quand les patins finissent par trouver leur mordant sous la pluie, mais ça prend malheureusement parfois du temps…). Mais le bon descendeur apprend à doser son freinage, même si tout le monde peut commettre des erreurs. Et contrairement à ce que vous semblez penser, il est très facile de doser son freinage avec des freins à disque. (C'est écrit assez gras ?)

Te souviens tu de toutes les chutes au Paris-Nice sous la pluie  ? preuve que patin ou disque c'est le dosage et la dextérité du cycliste l'important et que les disques ne te font pas de miracles même si ça peu rassurer ....

Je ne me souviens pas avoir affirmé le contraire?

Tu es fan des disques mais tu n'est pas pour moi a un niveau assez performant en vélo pour juger du gain des disques .....

Alors là, les bras m'en tombent. Sous prétexte que je ne vais pas aussi vite que les pros, tu crois que je ne suis pas en mesure de voir la différence dans ma pratique personnelle ???

Je rappelle à toutes fins utiles que j'ai passé les 28 premières années de ma vie dans la région grenobloise, où je retourne régulièrement, que j'ai donc pour ainsi dire appris à faire du vélo en montagne, que de l'avis général de ceux qui m'ont vu faire, même si je n'ai pas le niveau technique ni la rapidité d'un pro, je me débrouille fort bien en descente de col. Malgré mes 61 kg tout mouillé, il m'arrive d'y dépasser les 80 km/h, d'y doubler des voitures qui vont bien trop lentement pour moi, il m'arrive rarement de m'y faire doubler par d'autres cyclistes. Tout en restant suffisamment prudent pour n'avoir encore jamais eu d'accidents. Ce n'est pas moi qu'on verra couper un virage à gauche par l'intérieur (ce que j'ai vu faire chez d'autres, par contre…), ni faire de la vitesse sans visibilité, de façon générale (idem, vu chez d'autres, cyclistes comme motards comme automobilistes…).

Mais tu penses quand même que malgré tout cela je ne suis pas capable d'apprécier l'apport des freins à disque. Après ça, il devient inutile de discuter.

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Le problème de cette solution technique se situe dans la durée pendant laquelle ses avantages sont mis en oeuvre au cours d'une compétition ou d'une simple sortie, par rapport à la durée où ses inconvénients se manifestent.

Sur 200 km d'une course par exemple, les moments temporels précisément circonscrits où freiner tellement fort ou dans des conditions de grosse pluie pourrait faire prendre le dessus au freinage à disques, doivent représenter un lot de quelques dizaines de mètres cumulés tout au plus. Quelques centaines de mètres, éventuellement, dans une longue épreuve de montagne avec cols hors-catégorie à gogo. Le reste du temps quand il s'agit de freiner de façons moins extrêmes, le patin fait aussi bien le travail.

Par contre, le poids supplémentaire du vélo induit par le freinage à disques s'applique en permanence, dans les ascensions jusque dans les faux-plats montants, soit par exemple sur 100 km d'une course de 200 km.

C'est là que la bât blesse : autant de poids en plus pour des gains aussi ponctuels...

C'est un peu comme si on embarquait un moteur électrique de 1 kg sur le vélo pour nous donner des petites accélérations supplémentaires pendant quelques dizaines ou centaines de mètres sur une course de 200 km.

Disons que je me passerais plus facilement de cette tare de 1 kg sur 200 bornes que je n'apprécierais de pouvoir donner un réel coup de boost par rapport à mes adversaires sur juste quelques dizaines de mètres...



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J'ai roulé plusieurs fois avec Franck.

Il est vrai qu'en montée, il est un peu... spécial, mais en descente, c'est un gars très doué et il file vraiment très vite.

Je suis assez franc en descente, mais je ne le tiens pas quand il a décidé d'y aller. Pour moi, ses compétences en la matière ne posent aucun doute, c'est un bon descendeur avec la maîtrise du freinage qui va avec.

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Le problème de cette solution technique se situe dans la durée pendant laquelle ses avantages sont mis en oeuvre au cours d'une compétition ou d'une simple sortie, par rapport à la durée où ses inconvénients se manifestent.

Tu as parfaitement résumé la question, à la fois sur le plan technique (bilan avantage/inconvénient) et sur le plan "affectif" (en disant d'emblée que le frein à disque est un problème).

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Les pros roulent a bloc en descente et sont la référence pas nous cyclotouriste

J'aimerais tordre le cou à cette croyance. Les cyclistes pro ne sont pas la référence en matière de pilotage, comme sont obligés de l'être les champions de sports moteurs. Certains sont excellents et d'autres assez nuls. Exemple d'un mauvais : Evenepoel. Il est loin d'être une exception.

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Je dirais même qu'on est meilleurs que les pros, sans rire, parce que:

  • nous n'avons pas les routes dégagées du trafic
  • nous avons les routes en l'état, pas de nettoyage pour nous
  • nous devons respecter le code de la route, pas eux
  • nos vélos sont +/- en bon état et ont bien vécus, mais surtout ils ne sont pas révisés tous les jours par des mécanos pro
  • nous sommes vieux (hahaha!!!)
  • nous n'avons pas de nouveaux pneus tous les 3 jours
  • etc, liste non exhaustive 

donc pour moi les pros, c'est nous et pas eux, cqfd!

Curieux que personne n'y ait encore pensé...

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