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une bien triste nouvelle. poupou restera dans nos coeurs pour toujours. helas c'est un age où beaucoup de gens disparaissent, anonymes en majorité, mais aussi des gens trés connus dans le domaine du sport et du show bizz

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Grande tristesse.

Il incarnait une France d'extraction très modeste - parents métayers dans le Limousin -, il s'est réalisé dans le vélo de compétition.

Fidèle aux "sponsors" de l'époque (Mercier, la marque de vélos, pas le champagne  😉), formé par "monsieur Magne" - le vouvoiement était réciproque : "Raymond, je vous ordonne de repartir" ...

Mal vu dans le peloton car bénéficiant de rémunérations et cachets (critériums florissants à l'époque) attisant la jalousie. Lorsque Géminiani voulait "faire rouler" sur lui, aucune difficulté pour trouver des alliés/volontaires - je revois Adorni organiser la bagarre dès le départ de la dernière étape de Paris-Nice de 1966, il y a eu des récalcitrants mis au fossé    🤐

Une autre époque.

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Je regrette aussi son départ, persuadé que j'étais qu'il allait s'en tirer et serait encor longtemps parmi nous.

Une fois j'ai eu l'occasion de courir avec lui (1964) et j'étais à Montréal au CdM pour l'encourager en 1974.

Il a certes vécu 30 ans de plus qu'Anquetil, mais moins vite.

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J'ai entendu le nom de Raymond Poulidor pour la première fois à l'âge de 8 ans, lorsque ma grand mère m'a raconté "qu'il était tombé sur le nez". Quelques jours plus tard, j'ai pu regarder pour la première fois une étape du Tour, sur la télé d'un voisin : le CLM dans lequel Jan Janssen coiffe Van Springel et gagne le Tour 1968, un Tour, m'avait t'on dit alors, que Poulidor aurait certainement remporté s'il n'était pas "tombé sur le nez".

Les années suivantes, avec enfin la télé dans notre maison de vacances, je suis devenu accro au Tour mais il me semblait que la carrière de Poulidor était presque finie : il fut devancé par Pingeon en 69, moyen en 70, absent en 71, et il tomba encore en 73. Certes il avait été 3ème en 72, mais il m'avait semblé cette année là que son co-équipier Guimard avait été plus brillant que lui.

Puis il y eut le Tour 1974 : le voir lâcher Merckx dans le Mont du Chat fut une surprise qui me fit presque oublier la mauvaise humeur qui était la mienne après la défaite même pas une heure plus tôt des Pays-Bas contre l'Allemagne en finale de la CM. Impossible par contre d'oublier sa victoire au Pla d'Adet quelques jours plus tard. Cette victoire, qui fut sa dernière sur le Tour, fit vraiment plaisir à tout le monde....

40 ans plus tard, je me suis retrouvé avec lui au Salon du Livre du Touquet, invités par la même personne, un grand libraire picard. Notre groupe étant petit, pendant 2 jours avons partagé tous nos repas, et fait table commune des heures durant au Salon, lui vendant "son" livre (sa seule biographie autorisée, écrite à 4 mains avec Jean Paul Brouchon), et moi vendant ceux de ma petite maison d'édition. Et pendant ces deux jours nous avons évoqué plein de souvenirs. Le Tour 74 bien sûr : je lui ai dit combien j'avais été déçu de voir revenir Merckx et Martinez dans la descente du Mont du Chat, mais il m'avait répondu qu'il n'avait pas beaucoup d'avance, il m'avait dit aussi qu'il n'avait jamais su pourquoi deux jours plus tard dans le Galibier il n'avançait pas....

Nous avons parlé de plein d'autres courses, comme l'étape du Ventoux dans le Tour 72, où il avait fait toute l'ascension devant avec Merckx et Ocaña jusqu'à ce qu'il voient Thévenet revenir comme une balle de l'arrière pour aller gagner (je garde pour moi ce qu'il m'a alors dit sur cette étape..), où le championnat du Monde de Montréal, encore en 74, où Merckx et lui étaient arrivés à 2.

Ces deux jours là j'avais été frappé par sa sympathie —je me demande encore comment un homme de sa notoriété et de sa stature avait pu se montrer aussi amical envers une personne comme moi—, mais aussi par sa mémoire d'une précision millimétrique, et son esprit très éveillé.

Ce post étant déjà bien long, je ne peux rapporter ici toutes les choses qu'il m'avait dites durant ces deux jours... Je n'en rajouterai qu'une : il semblait déjà savoir que son petit fils, qui n'avait alors que 19 ans, était un grand...

C'est avec émotion qu'une fois ce week end fini je l'avais vu prendre la route, au volant de sa Mercedes. Et c'est avec une immense tristesse qu'aujourd'hui je voudrais lui dire au revoir et lui adresser un immense merci, pour toutes les joies et émotions qu'il nous aura procurées, à nous simples cyclistes, ou simples spectateurs pendant toutes ces années.

Adieu Monsieur Poulidor, reposez en paix.

 

 

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Une (grande) page se tourne, c'est ainsi, inéluctable. N'empêche...après quelques rediffs vues aux actus, franchement, quand je vois son petit fils, la ressemblance, sans être frappante est là et bien là. A chaque fois que je regarderai Mathieu à la téloche décrocher une victoire ou prendre un coup de buis comme au dernier mondial, je ne pourrais pas ne pas voir son grand père.

Adieu champion, et vive la descendance !





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