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La Marmotte du 3e âge


Bernard MOREAU

Messages recommandés

J'aime bien ta réponse qui m'a fourni matière à réflexion.

Tout d'abord mon téléphone n'est pas mon unique instrument doté d'un correcteur automatique, mon cerveau également : ce n'est qu'à la 3e lecture que j'ai remarqué qu'il manquait le mot "si" dans la phrase que tu cites !😲

Mais tu es mal placé pour me le reprocher : 

"...% qui deviennent pénalisant" 😃

Comme l'Alpe en fin de parcours serait effectivement difficile à gravir, pourquoi ne pas commencer par elle?

Inconvénient, cela exclut l'échappatoire du Marmotton. 

Pas d'angoisse face à l'échec, simplement questionnement : est-il sensé pour moi ou pour tout autre de vouloir gravir le Mt-Blanc, l'Everest ou les pentes d'une Marmotte à 65, 75, 85 ou 95 ans? La réponse ne peut être qu'individuelle, mais peut-être y-a-t-il des règles générales, valables pour tous.

Voilà, je ramasse les copies ds 4 heures 😃

 

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La vraie question, c'est ta question, Bernard ! Cette question, actuelle, englobe tout ce dont tu ne te souciais pas auparavant...

Plus techniquement : la difficulté d'une épreuve fait intervenir la durée et l'intensité des efforts, principalement dans les montées. J'avais abordé la question des braquets dans le sujet "La Vaujany". De plus petits développements réduisent l'intensité des efforts. Une manière de s'adapter à la réalité qui ne répond pas forcément à ta question.

 

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je me risquerais plus facilement sur la Marmotte que sur l'Everest (frais d'inscription rédhibitoire ......)

physiquement plus simple de gérer la marmotte qu'un +8000 sans évoquer l'apport d'oxygène qui ferait grincer les dents des chevaliers blanc du forum.........

alors moi j'ôpte pour la marmotte même à + 70ans 

bon vélo

 

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je n' ai pas été insensible à ces mots ... parce que je vais bientôt rejoindre le club des septuagénaires  ....pour ma part , les 10000 kms / an et beaucoup de cols ( dont le ventoux ) servent à  se donner une certaine illusion qu' on tente de faire perdurer autant que faire se peut ...mais , in fine , la vieillesse est un naufrage ....( de gaulle parlant de Pétain ) 

allez , bon été .

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La réponse ne peut être qu'individuelle, mais peut-être y-a-t-il des règles générales, valables pour tous.

 

Hélas, non. C'est la complexion même de l'être humain qui en fait sa beauté. Quid d'un monde constitué d'êtres similaires permettant d'établir une seule règle pour tous.

Moi, j'aime R. Marchand pour ce qu'il représente d'espoir et d'avenir. Je ne l'envie pas forcément, ni ne l'idéalise mais il restera unique pendant un bon moment....comme bien d'autres évidemment.

Et bien que te connaissant peu, si ce n'est au travers de tes écrits, je ne crois pas un seul instant que tu respecterais à la lettre les "règles générales". C'est ce qui fait le charme de la vie et la façon dont nous souhaitons puis pouvons la construire.

PS : en lieu et place des copies, il m'est quand même plus agréable de converser de vive voix.

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  • 2 years later...

Vendredi dernier la météo alpine était absolument parfaite.

J'ai donc voulu essayer le parcours de l'ancienne Marmotte, tel qu'il était entre 1989 et 2002, 3 ou 4 (En 2005 je sais qu'elle passait par le Glandon). Donc celle du parcours présentant le D+ maximum (avec le creux de 100 m de D- après Le Rivier d'Allemond).

Mon point de départ : Rochetaillée (car mercredi j'y ai trouvé une chambre encore disponible) à 7h45. Env. 11°, pas froid, donc juste une sous-couche Odlo. 5 barres de céréales protéines, 200-300 g de sirop de pêches dans un bidon et un bidon prêt à l'emploi et un tout petit flacon de lotion solaire ).

Le café de mon hôtel était infect, je comptais prendre ma revanche après le Col de La Croix de fer, mais je n'ai trouvé qu'une terrasse accueillante : celle d'un café ... fermé à St Sorlin d'Arves.

J'ai vraiment été tranquille sur la route et pu profiter totalement du paysage et du calme, du bruissement de l'eau dans le lit des torrents, etc. Tout cela a changé le long de la bruyante Maurienne. Heureusement de St Jean on est vite rendu à St Michel où j'ai fait une bonne pause près de l'efficace pompe à eau à manoeuvre circulaire juste devant l'une des tables mises à disposition de tout un cycliste et même pas vandalisées .

A Valloire non plus je n'ai pas trouvé de terrasse accueillante et bien située car je n'ai pas voulu m'écarter du parcours de la Marmotte et passer par la très large rue plus commerçante.

Je fais une pause, je vous retrouve dans un moment.

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J'attends impatiemment la suite de ton récit, mais je pressens que ta planification parfaite de cette journée, ton expérience et son corollaire de la gestion maîtrisée de l'effort, les conditions idéales d'une fin d'été en montagne t'ont permis de vivre une journée de grande plénitude inestimable...à moins que ton obsession de la quête du troquet  idéal et le raccourcissement des journées ne t'aient joué un mauvais tour  !

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Ainsi donc à Valloire j'ai mangé ma 3e barre protéinée Aptonia et bu tranquillement un autre bidon de sirop de fraise complété par l'eau d'alimentation d'un bac où nageait un poisson rouge, preuve qu'elle est potable. 

2e portion agréable du Galibier car agrémentée d'un souffle léger mais ascendant (toujours mieux que l'inverse). A portée de cri de marmotte du pont de Plan Lachat, on trouve 2 cafés-restos terrasse. Je me suis arrêté au 1er. On n'y servait pas de tarte aux myrtilles 🙁, j'ai dû me rabattre sur un jambon-beurre cornichon que je n'ai pas essayé de terminer car mon estomac criait à l'aide, il m'en a même fait régurgiter un peu avant que je termine mon café juste buvable.

Comprenant que mon estomac était au bord de la rupture, j'ai dès lors décidé de réduire encore un peu l'intensité de l'effort et de ne boire dès lors que très peu pour ne pas le surcharger. J'ai donc poursuivi à mon petit train de sénateur en pensant au dernier km du col et à mon 34:28 qu'il me faudrait arracher. D'après la photo sur mon téléphone il était alors -- au col --18 h 05, de sorte qu'un calcul rapide m'indique (et m'indiquait sur le moment) que je n'aurais au mieux le temps de faire qu'un tout petit morceau de l'Alpe avant de rentrer à Rochetaillée.

Dans la descente du Lautaret, après Villar d'Arène, on arrive rapidement au 1er tunnel avant la Grave, le Tunnel des ardoisières. Une affiche jaune pour la Marmotte indiquait "Tunnel mal éclairé". Je me suis arrêté pour allumer mes "feux de position" rouge (AR) et blanc (AV) et je me suis engagé dans le tunnel sans savoir QU'IL N'Y AVAIT PAS D'éCLAIRAGE DU TOUT 😲🙄

Le tunnel fait 660 m de long, quand il y a des voitures on peut y voir un peu, j'ai même profité d'une voiture qui me dépassait pour accélérer jusqu'à ce qu'elle soit trop loin. Un peu plus tard, il y a eu un moment où je n'ai plus rien vu du tout et je me suis trop rapproché de la paroi en roche brute, que j'ai frottée avec la main et l'avant-bras droit, ce qui m'a déséquilibré et fait chuter face et thorax contre terre. Comme j'avais réduit l'allure, je ne devais plus rouler qu'au plus à 10-15 km/h.

C'était pas génial avant mais maintenant je ne suis vraiment pas beau à voir. Merci à Christophe, l'automobiliste venant en face qui s'est arrêté pour prendre de mes nouvelles et à Christian et Nathalie? (ça me reviendra), avertis par Christophe qui m'ont protégé pendant que je marchais avec mon vélo jusqu'à la sortie du tunnel. Ces derniers ont alerté les pompiers, la gendarmerie aussi est venue et j'ai eu le droit aux bons soins de l'hôpital de Briançon. 

Je suis bien amoché, mais ça aurait pu être plus grave. Mon vélo et même mon casque, s'en sont tirés bien mieux que moi, juste une toute petite éraflure sur le vernis du casque. Même les lunettes (soleil/vue) que j'avais sur le bout du nez et que j'ai ramassées s'en sont bien tirées. Je suis le maillon faible.

J'en étais à 126-127 km et environ 3960 m de D+. Je reviendrai avec les chiffres exacts en une autre occasion.

L'explication de la gendarmerie, c'est qu'il y avait eu une panne de secteur 1/4 d'h avant mon arrivée au tunnel 🙁. Curieusement, les 80 m derniers m de ce tunnel, plus modernes, mais décrivant un arc avaient encore leur allumage de secours qui bien sûr n'atteignait pas la partie trou noir où je suis tombé.

Je ne rentre pas dans les détails : hôpital, taxi, appels divers famille, hôtelier (il lui restait une chambre à Rochetaillée).

Concernant le tunnel, quand je suis passé récupérer mon matos à la gendarmerie le lendemain matin (accès possible entre 8h30 et 11h) vers 9h30, l'allumage du tunnel n'était pas encore rétabli et ils ne savaient pas encore comment serait sécurisé le passage des 5000 concurrents prévus de la Marmotte.

Bon je ne vous fais pas un bulletin de santé. Je me repose et je reprendrai le vélo en temps utile, mais la prochaine fois que j'entre dans un tunnel non éclairé, je m'arrête immédiatement et j'en ressors pour aviser.

Ne vous en faites pas pour moi, je serai bien soigné et j'ai la chance incroyable de n'avoir mal nulle part tant que je reste sans bouger. J'ai conduit hier pour rentrer chez moi.

 

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