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Paris-Roubaix 1976


Imanol ALCANTARA

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Je ne sais pas si vous connaissiez ce film, je pense que oui mais je mets le lien au cas où.

1976, une équipe ciné allemande suit et filme les préparatifs de cette édition de Paris-Roubaix.

Pas de caméra TV ici mais de la bobine 16mm et caméras de cinéma.

Caméra sur épaule style neutre et respectueux à la Depardon.

Tout ce que personnellement j'aime dans le vélo.

Les vélos d'abord, je ne dis rien car les mots me manquent.

Les coureurs ensuite, la beauté magique de De Vlaeminck, le physique de Merckx, Maertens clone de Depardieu...

Les à-côtés, l'ambiance, les cafés, l'alcool..

Note:

Pas de casques

Pas de boyaux de 40

Pas de vélos carbone et jantes hautes et les vitesses sont remarquables

Personne ici avec nos vélos actuels aurait tenu 500m dans la roue du plus mauvais ce jour-là et son vélo acier.

Le film:

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Ce qui m'a beaucoup plu, mais je reconnais que ça ne peut être que personnel c'est que ce soit plus un film cinéma qu'autre chose.

De la prise de vue, avec du film 16mm (ça pourrait être du 35mm mais ce n'est pas dit car le matériel devient imposant mais je vais me renseigner), le son d'ambiance, le montage du film, tout me séduit dans ce film.

Je ne savais pas De Vlaeminck d'apparence si belle et à la fois si timide, et Merckx si... fin.

Les vélos sont pour moi magnifiques (les plus beaux vélos étant pour moi ceux des années 70, allez jusqu'à 1982) et on se rend compte de la vitesse de la course, je n'ai pas les moyennes, mais ils ne se trainent pas malgré leurs vélos que beaucoup considèrent aujourd'hui incapables de bon rendement, tu parles.

Comme je disais et sans polémique ou alors à peine et car l'évidence saute aux yeux plus que sur les pavés: pas de casques et pas de problème à signaler.

Je vais tenter de récupérer une très bonne copie de ce film pour me la projeter sur l'écran que j'ai chez moi.

 

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En effet l'ambiance des cafés, les visages de romans, les vêtements, la façon de parler, ça sent bon les années 70, voir les gens de si bonne humeur un ou plusieurs verres de vin, de bière ou d'alcools divers est du petit lait pour moi.

Je retrouve les ambiances qui m'ont fait aimer ce sport, populaires, simples, fraternelles. Si loin maintenant des ambiances actuelles, moins par le temps écoulé que par les moeurs changées.

Je retiens une simplicité de vivre qui manque cruellement de nos jours.

Je retiens un cyclisme professionnel qui encore arborait des publicités pour des marques de vin, de guidoline ou de fromage.

Je retiens des vélos magnifiques (je suis en train de m'en monter un de 1978 tout Campagnolo nuovo record que je n'échangerais pas contre 10 Spécialized ou Pinarello actuels).

Les douches d'arrivée sont magnifiques, dans leur architecture, dans leur symbolique, dans leur usage.

Les coureurs fatigués faisant la toilette avec un savon dur, nus devant tout le monde, presse compris.

La grève aussi me plait, "Amaury pourri", de la poésie à mes oreilles, des faciès de romans de gare, des pneus crevés, des motards qui glissent sur les tracts de papier, les tapes sur les épaules des coureurs de la part des grévistes.

C'était la France de Giscard, critiquable à maints égards, mais une autre époque, et ici formidablement retransmise.

 

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Les apparences montrent un cyclisme simple, décomplexé non soumis aux calculs d'épiciers pour quelques points UCI.

Des attaquants nés, les attaques de De Vlaeminck ou de Merckx dans le final, tout à droite plateau énorme.

Vitesses au cadre, pas besoin d'électrique aux cocottes pour démarrer comme un champion.

La même selle pour tous ou presque, personne ne se plaint.

Pas de casque mais des casquettes, personne ne se plaint non plus.

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Je vais faire une entorse à ma promesse de ne pas dialoguer avec toi, juste car j'ai ouvert ce sujet.

Lorsque je parle du casque, des vitesses au cadre ou autres caractéristiques du cyclisme de l'époque c'est moins pour polémiquer que pour signaler peut être à de possibles jeunes lecteurs que le cyclisme de haut de niveau et de qualité a existé avant la déferlante des technologies mercantiles.

J'ai déjà donné ici mon point de vue concernant ces avancées technologiques.

Pour moi elles n'en sont pas vraiment, aucune, même pas les pédales automatiques ou les vitesses indexées.

Au mieux ce sont des avancées de confort d'usage mais qui ne changent rien au principe mécanique cycliste.

Ni même le freinage sur disque, car à y bien regarder ce n'est pas autre chose qu'un freinage sur jante d'une autre manière. Le disque est une autre roue plus petite au centre de la principale et des patins freinent sur cette roue déportée comme les patins freinent sur la roue principale, c'est exactement le même principe rénové dirons-nous.

Mais j'ai plus montré ce film car m'étant régalé à le voir, et que les plaisirs étant plus grands quand partagés, j'ai pensé que ça ferait plaisir.

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Il y a un point sur lequel je ne suis absolument pas d'accord : le progrès considérable des roues et de leurs jantes à partir du début des années 90.

Avec des jantes rectifiées et rainurées, nous pouvons enfin freiner convenablement sous la pluie.

C'est un facteur de sécurité, à mon avis, indéniable.

Je ne pense pas non plus avoir cassé un seul rayon depuis une bonne 20aine d'années.

 

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Les progrès considérables l'ont été dans presque tous les domaines du matériel :

- Les roues (poids et aérodynamisme)

- Les cadres (idem, ainsi que la rigidité)

- Les pédales auto, avec plus de sécurité, mais surtout une bien meilleure liaison entre les pédales et les chaussures

- Les changements de vitesses aux poignées (qui permettent des changements de vitesse en danseuse)

- Les tenues (plus confortables et surtout plus aéros)

Je mettrais de côté le nombre de vitesses, parce que là où les mécanos se prenaient la tête pour changer les roue libres en fonction du terrain, les 10,11 ou 12 pignons sont surtout là maintenant pour faire tous les parcours avec la même combinaison de rapports.

N'empêche que les vélos de cette époque étaient lourds, mous et peu aérodynamiques, par rapport à ceux d'aujourd'hui. Et à niveau physique égal, un vélo d'aujourd'hui permet de rouler plus vite.

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Tu ne veux pas faire de polémique mais tu écris dans 4 messages "pas de casque"

Tu es indécrotable et faux-cul

Dans un autre message "pas de casque et ils ne se plaignaient pas

Parce qu'avant les limitations de vitesse et l'obligation de la ceinture l'ABS, les airbag, etc... les automobilistes se plaignaient,?

Aujourd'hui même un voiture bas prix possède ces équipements

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Ce serait intéressant de comparer la trainée aéro entre un cadre carbone dit aéro et un cadre acier. Car les tubes de ces cadres étaient quand même aussi bien plus fins.

Et la "molesse" des roues et cadre avaient comme qualité une meilleure tenue de route car ils restaient bien mieux en contact avec la route.

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de sacré gabarit les gars des guerriers il n'y a pas de gringalet de 50kg comme aujourd'hui

Hennie Kuiper, qui finit quatrième cette année-là, ne devait pas dépasser de beaucoup les 60 kg… Et au passage, on voit Mariano Martinez (père de Miguel) échappé, il devait vraiment faire 50 kg celui-là !!

Sinon, c'est un film que je connais depuis pas mal d'années. Excellent, à part la musique trop pompeuse par moment.

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