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Les tontons flingueurs se retrouvent


Michel ROTH

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40 ans après la victoire de Lucien Van Impe sur le Tour 1976, Bernard Hinault, Lucien Van Impe et Eddy Planckaert se retrouvent dans la ville natale de Lulu et évoquent leurs souvenirs autour d'une partie de billard.

http://sporza.be/cm/sporza/wielrennen/1.2675390

La page est en néerlandais mais la vidéo (celle où l'on voit Hinault et Van Impe) est à 90 % en français. Elle dure 5 min 23 s.

Pour ceux que ça intéresse, la dernière vidéo (en néerlandais) évoque Freddy Maertens et sa saison 1976: 52 victoires pour 150 course disputées ! dont victoires sur: La Flèche Brabançonne, l'Amstel Gold Race, Gand-Wevelgem, championnat de Belgique, championnat du monde, 8 étapes du Tour de France, Grand Prix des Nations, le Baracchi,... (3ème de la Flèche Wallonne, 2ème de Liège-Bastogne-Liège). En 1977, Maertens gagnera 14 étapes de la Vuelta.

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Ce qu'ils gagnaient à l'époque n'était en rien comparable avec aujourd'hui. Inflation comprise, Maertens et même Merckx gagnaient moins qu'un bon équipier du peloton actuel. Même Merckx n'aurait pas pu vivre de ses rentes après sa carrière.

Il faut dire aussi que certains ont profité de la notoriété de Maertens pour le flouer. Je pense même qu'à un certain moment, Maertens a été ruiné.

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Ce musée se trouve sur la Grand'Place d'Audenarde juste à côté de la collégiale Sainte-Walburge et son gigantesque clocher. Son nom officiel est «Centrum Ronde van Vlaanderen». Outre le musée, on y trouve un magasin d'articles cyclistes, une brasserie (chère!) avec plein de posters, affiches et maillots d'époque sur les murs, et une salle où un film (à trois écrans) à la gloire du Ronde est projeté en boucle.

http://www.crvv.be

J'aime bien visiter ce musée de temps en temps, je l'ai découvert à l'époque où je n'habitais pas loin, à Tournai. J'ai vu Freddy Maertens à l'accueil plusieurs fois. Il y a des visites organisées où il sert de guide. Renseignements ici, si ça t'intéresse :

http://www.crvv.be/fr/308-musee-dexperience

Le centre du Tour des Flandres est également le point de départs de trois itinéraires cyclistes balisés faisant découvrir les principales difficultés du Tour des Flandres. Là je suis carrément fan, j'essaie d'en faire un ou deux chaque année. Ma préférence va au circuit «rouge», qui passe par le Mur de Grammont et le Bosberg, entre autres.

http://www.crvv.be/fr/317-routes/7

 

 

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C'est drôle que tu nous parles de Lucien et de Freddy, aujourd'hui. Le premier, je l'évoquais dans les "Forçats de la Route" pas plus tard qu'hier, quant au second, j'ai déniché ce matin un papier que j'avais rédigé, voilà, une dizaine d'années, si ma mémoire ne me fait pas défaut !😉

 

Freddy Maertens, « Le Revenant ». 

 

Nous sommes à l'orée des années soixante-dix, et le paysage cycliste de cette époque est à la morosité et à la rémission. En effet aux quatre coins du vieux continent, l'hégémonie exercée par le prédateur Eddy Merckx se situe à son apogée. Nombre de coursiers  s'escriment dans les courses annexes, dans l'espoir de se forger un semblant de palmarès. Les plus courageux, les plus rebelles croisent, néanmoins, le fer avec le « despote ». Ses compatriotes belges sont les plus virulents à taquiner le « Roi Eddy », c’est le cas de Roger De Vlaeminck, l'éternel résistant, de Walter Godefroot, le puissant flandrien ou encore Éric Leman voir Guido Reybrouck, Frans Verbeeck, André Dierickx ou encore Marc Demeyer ... Au cœur de cette mouvance révolutionnaire belge, germe une pousse brute de vingt ans, qui s'apprête à bousculer l'ordre établi du bruxellois. Dans la hiérarchie, Freddy Maertens s'apparente à un routier sprinteur. Cuisses impressionnantes, vélocité extraordinaire, il est taillé pour les courses d'un jour. Membre de la puissante formation Flandria, sous la houlette de Brick Schotte, il va fourbir ses premières armes dans les kermesses régionales, nous sommes en 1972. Pourtant l'année suivante, le jeune homme de Nieuport, dans les Flandres belges, est sélectionné pour les Mondiaux de Montjuich en Espagne. Échappé, à cent kilomètres du but, en compagnie de Luis Ocana, de Felice Gimondi et de son leader Eddy Merckx, il assume, avec conviction son rôle d'équipier. En pure perte, toutefois, du fait de l'inexplicable panne de Merckx à l'approche de la banderole. Felice Gimondi, qui n'en demandait pas tant, s'offrit, par la même le scalp du « Cannibale ». Maertens, quant à lui, ne put que constater les dégâts. Il en nourrit une amertume, non feinte, à l'égard du Bruxellois, tout le reste de sa carrière !

 

En 1975, Guillaume Driessens, succède à Brick Shotte à la tête de l'équipe Flandria. Cette venue s'accompagne de l'apport de deux coureurs, qui allaient grandement booster la carrière du jeune Belge, j’ai nommé, Michel Pollentier et Marc Demeyer. Sa participation au Tour de France 1976, lui l'homme des classiques, en a fait sourire plus d'un. Résultat, huit victoires d'étapes (record d’Eddy Merckx et Charles Pélissier égalé), maillot vert et septième à l'arrivée à Paris. Pour un non-grimpeur chapeau ! La même année il devient Champion du Monde sur route à Ostuni, en Italie, en réglant au sprint Francesco Moser, sur ses terres. Il clôt la saison en affinant son bagage de coureur complet, en remportant le Grand Prix des Nations, au nez et à la barbe de tous les spécialistes. En 1977, la bagarre fait rage, entre le Roger De Vlaeminck, le « Gitan », et le coureur de Flandria, pour la suprématie des classiques. Pourtant, après un contrôle positif lors de la Flèche-Wallonne qu'il avait conquise avec la bagatelle de trois minutes d'avance, Guillaume Driessens l'aiguille vers le Tour d' Espagne, pour juger sa capacité à dompter une épreuve de trois semaines. Le résultat, dépasse l'entendement… Victoire finale assortie de 13, oui 13 victoires d'étapes ! Un mois, plus tard, il s'aligne au départ du Giro, et rebelote, dans l'ordre, victoire au prologue, maillot rose, six victoires d'étapes ! Seule une chute et un poignet en piteux état sur le circuit de Mugello le privera d'une destiné plus grande.

 

Cette blessure, au poignet, anodine à première vue, se révèlera, au contraire, être la cause d'une éclipse, relative néanmoins, de presque deux ans. Durant cette période de vache maigre, il glanera, cependant, quelques jolis succès, comme ses deux étapes sur le Tour 1978, plus quelques accessits ici ou là. Ce régime sec se poursuivra, ainsi, jusqu'au début de la saison 1981. En cette entame des eighties, il y a belle lurette qu’Eddy Merckx a rendu les armes et remisé sa bécane au clou, mais la place n'est pas restée longtemps inoccupée, en effet un jeune Breton, du nom de Bernard Hinault a poursuivi le travail de sape du maître, sans toutefois exercer la même boulimie. Tentative de retour au premier plan, donc, nouvelle couleur pour Maertens. Ce sera la formation Boule d'Or, toujours sous l'égide de son mentor favori Driessens. Après un Milan-San Remo en demi-teinte (7è), le voilà de retour sur la Grande Boucle pour une tentative de réconciliation. A cet instant, il faut bien reconnaître, notre bonhomme est dans ses petits souliers. Or, cinq victoires d'étapes plus tard, le peloton se remet à croire au sprinter fou. Il faut dire que son apothéose des Champs-Elysées marquera les esprits. Il parachève son retour en grâce en devenant, cinq ans après son premier titre, Champion du Monde à Prague et ce devant le « Beppe » Giuseppe Saronni et le « Blaireau » Bernard Hinault ! Excusez du peu ! Hélas, ce coup d'éclat sera son dernier et c'est avec la tunique irisée sur le dos, maigre consolation, qu'il errera la saison suivante d'abandon en chute pour s'éteindre définitivement, harcelé par les suspicions et autres rumeurs de dopage. Un rebelle a peut-être vécu au-dessus de ses moyens, mais son orgueil et sa ténacité ont permis, à tous les observateurs, d'assister à ses victoires sur le « Cannibale ». Chose à laquelle nous n'étions plus habitués !

 

Michel Crepel

 

 

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En même temps, j'aurais été Freddy Maertens, je pense que ça m'aurait suffit pour la vie. 

Chef d'entreprise ensuite, pour quoi faire ? Il y a des gens dont la vie est bouclée à 25 ans et c'et très bien comme ça. Une légende qui fait visiter un musée, je trouve plutôt ça logique et sympa. QU'est ce que tu veux vivre de plus fort que ce qu'il a fait ?

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Freddy Maertens a lui aussi fait une forte dépression, qui avait d'ailleurs commencé pendant sa carrière, et qui l'a poursuivi de nombreuses années après. Parallèlement, il était devenu alcoolique. Il s'en est sorti semble-t-il, mais c'est un bel exemple d'après-carrière cauchemardesque.

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Complètement car entouré de gens malhonnêtes qui n'en avait que pour son argent et ayant soi disant placé dans des projets immobiliers s'est fait escroquer et a dû finir comme  hôte d'accueil et guide dans le musée dédié au Ronde mais qui se faisait un plaisir de tout vous expliquer! Par ailleurs un champion plein de gentillesses! 

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