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Tout ce qui a été posté par Michel CREPEL
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En effet, il est énigmatique ce garçon ! A tous points de vue ! "Quitte Madiot, bordel !!"😉
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Thibaut Pinot a-t-il la culture de la gagne ??
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Laurent DUVAL dans Discussions Route
Tu vas m'apprendre ce qu'est le Tour, Didier ? C'est nouveau ! J'en ai narré des dizaines et de ceux dont tu ne te rappelles même pas ! 😉 -
Thibaut Pinot a-t-il la culture de la gagne ??
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Laurent DUVAL dans Discussions Route
C'est pas faux mais ces "gus" Froome, Quintana, Nibali, Pinot .... se sont les "Rois" du monde pour le simple fait qu'ils évoluent trois semaines en juillet, alors que les Valverde, Van Avermaet, Rodriguez, Stybar, kwiatkowski, Gilbert, Kristoff ou Degenkolb sont sur la brèche de février à octobre comme auparavant ! Il y en a même, des deniers cités, qui parviennent à faire la pige aux premiers nommés dans leur "catégorie" !! Désolé, j'ai plus d'admiration pour un Stybar qui, en outre se "bouffe" les "labourés", en "apéro", que pour un Quintana ! 😉 -
Oui, mais le Tour c'est en juillet ! 😉
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Thibaut Pinot a-t-il la culture de la gagne ??
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Laurent DUVAL dans Discussions Route
Oui, "Georgio" mais le "Greg" a des circonstances atténuantes ! Cela fait deux ans et demi qu'il a une "Epée de Damocjlès" au-dessus du crâne ! Comment être concentré sur une épreuve dans ces conditions ! Vous allez me prendre pour un ringard (quoique j'en ai rien à cirer), mais que j'appréciais lorsque les Hinault, Gimondi, Kelly, Merckx, Moser, Zoetemelk, Poulidor, Anquetil, Van Looy, Kuiper et tutti s'alignaient sur les classiques et courses d'une semaine sans, pour autant, nous sortir le sacro-saint "Ce sont des épreuves préparatoires pour le Tour" !!! Déjà, il y avait deux Tours à se coltiner avant la "Kermesse" et "merde" tout de tourne pas autour de trois semaines de "moulinettes" ! 😉 -
Thibaut Pinot a-t-il la culture de la gagne ??
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Laurent DUVAL dans Discussions Route
Salut "Mimi" ! Je m'apprêtais à visionner l'étape que je n'ai pas vu, me contentant des écrits car pris par Mayweather - Pacquiao, ASM - RCT en Champions Cup et Clippers -Spurs en Conférence Ouest de NBA ! Oui, oui t'inquiète, je l'ai repéré le Zakarin mais j'attends qu'il en claque une ! Mais je ne me fait pas d'illusion, lorsque ce jeune de Katusha va concrétiser, s'il concrétise, les "vautours" ne seront plus très loin ! 😉 -
Thibaut Pinot a-t-il la culture de la gagne ??
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Laurent DUVAL dans Discussions Route
Thibaut a du se dire "Ce qui est pris, n'est plus à prendre !", "Ce qui est fait, n'est plus à faire !", "C'est ce que je me dis quand j'ai été faire la grosse commission : ça c'est fait !", Voilà, "La Kermesse", c'est dans deux mois et demi ! Basta, vous vous étriperez à cette occasion ! Et j'espère bénéficier d'un "post" flambant neuf, pour la circonstance !😉 -
Peu ou prou, comme l'Ile de France !😉
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Le fait qu'il ne remporte pas ou plus de Grands Tours (hormis sa Vuelta 2009) aurait tendance à démontrer qu'il n'appartient pas à la race des "surhommes" donc ça relativiserait grandement la thèse de ceux qui perdurent à l'affubler de la casaque de "chaudière" ! En revanche, c'est un grand professionnel doté d'une science de la course "Anquetiliste" et d'une soif de victoires "Merckxienne", sans posséder l'esthétisme à fleur de peau du premier et la boulimie "cannibalesque" du second.😉
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Puisque nous y sommes, je saluerai, personnellement, son humilité ! Chaque défaite, quelle qu'elle soit, se traduit par des louanges à l'égard de son vainqueur ! Valverde sait gagner et perdre avec classe et ce n'est pas donné à tout le monde ! En ceci, il me rappelle le "Rouquin" (encore un qui n'avait pas besoin de saler la soupe, comme le dit justement Isaak-Gabriel) !😉
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Je ne parlais pas de la "Doyenne" 2015, pour le coup ! En effet, cette dernière a vu, pour le moins, un homme assumer son rôle de favori jusqu'au terme !
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Et bien moi, je n'arrive plus à trouver des courses pour lesquelles j'éprouve le désir d'écrire ! La dernière en date étant la "Doyenne 97" ! Il n'y a rien à méditer, il y a toujours eu des courses insipides, excepté qu'aujourd'hui c'est un leitmotiv !😉
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Une réflexion de Tony Gallopin très révélatrice
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Franck PASTOR dans Discussions Route
On se "friterait" pour moins que cela, de nos jours !😉 Duel Poulidor - Anquetil : Paris Nice 1966. Plus que l'antagonisme régnant entre nos deux belligérants, c'est l'invraisemblable conflit qui émanent des "pro-Poulidor" face aux "pro-Anquetil" qui promet de chaudes et âpres empoignades lors de la prochaine, 53ème édition de la, Grande Boucle (ce Tour fera partie d'une prochaine écriture). Remontés comme des pendules helvètes et profondément excédés par les "malversations", dont c'est rendu coupable, comme nous allons le vérifier instamment et de manière objective, le clan Anquetil sur les routes de la Course au Soleil, à l'encontre de "Poupou", les enthousiastes, mais un tantinet revêches, "Poulidoristes" estiment qu'il serait de bon ton que leur brave mais récalcitrant Limougeaud favori terrasse enfin le boulimique et impétueux Normand. A l'inverse, les fiers et orgueilleux "Anquetilistes" gèrent à merveille cette irréversible montée d'adrénaline qui n'est pas sans rappeler, pour les "dinosaures" de la "Petite Reine", les joutes d'anthologie que se livrèrent, vingt ans plus tôt, les deux "monstres" Transalpin, Fausto Coppi et Gino Bartali. Un bref mais significatif rappel des faits est nécessaire pour bien comprendre le degré d'animosité qui ébranle la France cycliste en cette année 1966, en pleine "Beatlesmania" aigue. Après une année "sabbatique", opportune mais bien légitime, qui le vit faire l'impasse sur la kermesse de juillet, Jacques Anquetil nous revient tel qu'il nous était apparu un semestre plus tôt, lors de son exemption du Tour à savoir, serein, jovial et indubitablement, fort ambitieux. "Poupou", l'"homme-orchestre" de toutes les épreuves auxquelles il fait don de sa participation, arbore une mine déconfite. Sa désillusion, ou plutôt sa déconvenue, de l'été 65 face au néophyte "Bergamasque" l'a meurtri plus qu'il ne le laisse apparaître. Le résidant de Saint Léonard de Noblat, est animé d'un sentiment pour le moins cocasse. Dépité, furieux, revanchard, il ne peut, néanmoins, jamais se départir de sa sacerdocale "banane" qui irrite au plus haut point "Tonin le Sage". C'est tout le paradoxe "Poupou". Raymond demeure, malgré les situations les plus dramatiques, d'un optimisme béat. Il n'est heureux et fringuant que lorsqu'il chevauche sa docile monture. Sa passion communicative est telle que tout le bon peuple de France et de Navarre lui pardonne, inlassablement et immuablement ses absences maintes fois réitérées, ses erreurs enfantines voir ses défaillances chroniques. Bref, on lui offre le Bon Dieu sans confession.... Enorme sensation lors de ce Paris Nice 1966. L'irréel, l'inconcevable se produit un 13 mars. Et oui, trois ans après l'assassinat de JF Kennedy et deux avant le meurtre de son cadet "Bob", mais aussi trois saisons avant que Neil Armstrong ne foule de ses "petons empruntés" le sol, jusqu'alors inexploré et vierge de notre "cousine" la Lune, un autre fait, tout aussi extraordinaire, va se produire sous nos yeux de misérables terriens. L'Ile de Beauté, hôte ô combien enthousiaste, de l'épreuve, chère à Jean Leulliot, sera le témoin privilégié et le théâtre "Shakespearien" du premier revers, de la déroute même, de "Maîtres Jacques", dans son exercice de prédilection, le chrono, et comble d'ignominie, face à son rival de toujours. Le camouflet engendre les interprétations les plus rocambolesques de la part d'inconditionnels et suiveurs émoustillés et avares d'objectivité. Il est vrai qu'un débours d'une seconde au kilomètre, le premier quintuple lauréat de la Grande Boucle, n'était pas coutumier du fait. En outre, la mémorable punition lui avait été infligé par l'ennemi intime celui qui doit perdurer dans son rôle d'indécrottable souffre-douleur. Les "Mouches ont changé d'âne", entendons-nous, à loisir, de Bastia à Ajaccio et en échos dans toute l'Europe vélocipédique. Quel affront ! L'"Empereur" détrôné et châtié en Corse, tout un symbole ? Que nenni ! Pour qui connaît, un tant soit peu, le natif de Mont Saint Aignan, d'aucun vous diront que le Normand blessé, humilié et lacéré par la critique que ne manque pas de lui asséner, à grands coups de manchettes sarcastiques, des "journaleux" en pénurie de scoop et dépourvus de matière grise, est tout excepté une victime expiatoire. Au petit matin de la dernière étape, Raymond Poulidor exulte et aspire à une dernière journée de tout repos. Le parcours de cent soixante-dix bornes qui emprunte la corniche entre Antibes et Nice doit satisfaire les desseins de quiétude d'un leader en pleine confiance. On subodore, naturellement, notre "Poupou" national auréolé de cette certitude. Toujours est-il que ce dimanche 15 mars, le Normand usera de tous les expédients, sportifs et, pourquoi le nier, par moment beaucoup plus douteux, pour inverser la tendance et reléguer, une nouvelle et énièmes fois, le Limougeaud au rang qui lui est du à savoir, celui de Dauphin du "Maître" ! C'est dans cet atmosphère vicié voir glauque que les rescapés de ce Paris Nice de légende se rangent, un brin penauds, sous les ordres du "Monsieur Loyal" de l'épreuve. Les premières heures de course sont poignantes, chacun se toise du coin de l'oeil. La tension est palpable, le suspense, qui demeure, toutefois, rôde et tâtonne. A croire que le destin capricieux n'a encore pas choisi son camp. Les formations serviles des deux protagonistes sont figées, la moindre erreur, la plus petite incompréhension peut s'avérer fatale à son chef de file. Il serait, en outre, suicidaire de s'attirer les foudres du "chef" pour une faute d'inattention. La pérennité de la carrière de ces besogneux est à ce prix. Le temps qui passe, inexorablement, compromet d'autant les chances d'Anquetil d'inverser l'inéluctable. Les journalistes, frétillants de la plume, sont aux abois et, en mal d'Hollywood, mâchouillent stylo et crayon, les télescripteurs, ancêtres incontournables mais bruyant de nos ordinateurs actuels, frémissent mais ne frissonnent pas encore seuls, les "clans" déchaînés, qui bordurent l'étroite chaussée, vocifèrent leurs encouragements ou leur dédain, à défaut de haine. C'est à ce moment précis, en plein marasme tactique, que le "Grand Fusil" ose une approche au sein d'un peloton apathique. Le conciliabule entre Raphaël Geminiani et le leader de Ford France est des plus expressifs, les grands moulinets décrits et la bouche béante et difforme de l'Auvergnat en atteste. Bien qu'infiniment respectueux de "Maître Jacques", Geminiani reste Geminiani. La marche à suivre est in extenso et immédiatement assimilée et adoptée. C'est alors un harcèlement en règle du leader des Mercier. Les Ford sont à la planche et ne relâchent à aucun moment leur étreinte, une vague déferlante s'abat sur la tête du peloton. "Stab", Pierre Everaert, Jean Claude Annaert, Paul Lemeteyer et Jean Claude Wuillemin giclent à tour de rôle, tels des sternes affamées "reniflant" un ban de sardines en goguette, isolant un peu plus, par la même occasion, le maillot blanc. Sur un de ses énièmes démarrages le Breton de Plougasnou, Wuillemin "balance" sans vergogne le "British" des Mercier, Barry Hoban, coupable, à ses yeux, de nuire à l'"opération rachat". Bout en train de grand talent, le sprinter d'Antonin Magne, terminera et abandonnera ce Paris Nice vautré dans un fossé. Toutes ces péripéties, plus ou moins légales, n'affectent pas le moins du monde le Normand en revanche pour le Limougeaud, c'est une toute autre histoire. La confiance, accumulée tout au long de l'épreuve et sublimée, en outre, par son exploit de la veille, vacille et commence à prendre l'eau de toute part. L'adversité, pourtant il connaît, "Poupou", d'ailleurs elle jalonne sa carrière depuis ses prémices, par contre, lorsque celle-ci use de tous les artifices, même les moins avouables, pour s'arroger le droit de le déstabiliser, là, il fulmine notre "bonhomme". Assailli de tous côtés, Poulidor est à l'orée de la rupture. Une ultime et tranchante attaque d'Anquetil aura, finalement, raison de la résistance du maillot blanc. Ce démarrage subtil et imparable ajouté au barrage savamment érigé et orchestré, de main de maître, par les Ford, ruinera tout espoir de retour du leader de la course. Il parviendra, néanmoins, dans un dernier sursaut d'orgueil, à recoller à la roue arrière du fuyard mais renoncera, finalement, peu après en moins de temps qu'il n'en faut pour le rédiger. Epuisé par les coups assénés et répétés du Normand, de ses équipiers et des alliés de circonstance, "Poupou" abandonnera, à trente misérables bornes de l'arrivée, étape et victoire finale à son rival de toujours. Pour se faire une idée du travail colossal accompli par les Ford lors de cette dernière demi-heure, il convient de rappeler que, outre Jacques Anquetil, bien évidemment, seuls Arie Den Hartog et Bernard Vandekerkhove parviendront à rallier Nice dans les délais. Les autres, tous les autres durent abandonner exténués. A l'arrivée, hors de lui, "Poupou" hurle au complot, avouant qu'il lui serait, à l'avenir, terriblement ardu de remporter des courses contre ce "Patron renégat". La France cyclisme est en feu, une deuxième "guerre de religion", renaît de ses cendres, en quelque sorte. Le Tour qui se profile à l'horizon nous suggère des chaleurs incandescentes en perspective. Dorénavant, et à partir de ce 15 mars, "Poulidoriste" et "Anquetiliste" ne parleront plus le même langage. Michel Crepel -
Pas faux, les classiques et certains finals d'étapes du Giro et de la Vuelta entretenaient encore l'illusion, or ce n'est plus, véritablement, le cas ! Désormais, je visionne les résumés d'épreuves sur le site "Vidéos de Cyclisme" ! 😉
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L'étrange mort d'un ancien vainqueur du Tour
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Jacques MAILLET dans Discussions Route
Le « Maçon du Frioul » Ottavio Bottecchia : Tour 1925. La légende engendre parfois le sulfureux voir l'"abracadabrantesque" en revanche, elle s'imprègne, le plus souvent, de parcours humain hors du commun. Le bref, mais ô combien riche, tracé existentiel du "Maçon du Frioul" en est un des fleurons les plus représentatifs. Ottavio Bottecchia, comme nombre de ses congénères Européens, va subir les affres des errements gouvernementaux qui aboutiront, comme chacun sait, à cette sordide "Grande Guerre". Le morbide de la situation, le jeune maçon de San Martino di Colle Humberto, va l'affronter nanti d'une lucidité et d'un culot inouï. Affecté, dès le début du conflit, au sein d'une section cycliste "Bersaglieri", Ottavio rejoint le front du nord, à la frontière Autrichienne. Pris dans les méandres de combats douteux, il est fait prisonnier à trois reprises. Epris de liberté, l'inconscience à fleur de peau, il prendra congé de ses hôtes encombrants et méprisants en ces trois occasions. A bicyclette !!! Le rocambolesque de ses évasions ne serait nullement apparu incongru aux scénarios les plus accomplis de nos chers metteurs en scène du septième art de cette époque en plein balbutiement. De retour au pays, notre héros reprend le collier, la truelle en l'occurrence, sans se soucier, ni songer d'ailleurs, un seul instant, que ses exploits puissent, un jour, avoir franchit les lignes confidentielles des aires de combats. Hors, un ami, compatriote et cycliste, en outre, tente de lui mettre le pied à l'étrier. En vain, dans un premier temps. Ottavio Bottecchia n'a jamais considéré le vélo comme autre chose qu'un moyen de locomotion voir d'évasion. Pourtant, deux années plus tard, toujours sous la houlette de son ami de la première heure, Piccin, le "Maçon du Frioul" passe professionnel. Ces deux ans de réflexion n'ont, toutefois, pas altéré sa désaffection pour la "Petite Reine" et c'est sans flamme ni ambition démesurée que le "Frioulais" débute dans la carrière. Huitième au "Lombardie" 1922, il termine à la cinquième place du Giro, une saison plus tard. Libellé, arbitrairement, "Gregario", il est enrôlé par les frères Pélissier lors de la Grande Boucle 1923. Hiérarchie oblige, surtout lorsque l'on porte le nom hautement vénéré des Pélissier, le Transalpin se hissera, tout de même, sur la deuxième marche du podium, à Paris. Le destin est en marche. Son Tour de France 1924 restera dans les annales comme le plus accomplis. Sous les yeux d'un Albert Londres, au sommet de sa prose dithyrambique, Ottavio Bottecchia portera la tunique jaune de bout en bout, ouvrant le bal par un succès et clôturant celui-ci de la même manière, et parviendra à Paris plus d'une demi-heure avant le "Teinturier", alias, le Luxembourgeois Nicolas Frantz, coursier ô combien éclectique, élégant, racé et redoutable finisseur (lauréat en 27 et 28). Il récidivera en 1925 s'imposant le premier et le dernier jour, de fort belle manière, tout en atomisant partenaires et adversaires. A l'instar de l'année précédente, le Transalpin domine l'épreuve et se trouve à bonne distance d'un éventuel retour du "Teinturier". La veille de cette treizième étape Nice Briançon, Bottecchia s'est encore illustré, en mystifiant le coureur du "Grand Duché" lors de l'étape menant les coureurs de Toulon à Nice. Sur un parcours dénué de difficultés majeures, l'Italien intenable mais pas insatiable fera fructifier l'escarcelle à minutes et, beau seigneur, abandonnera sprint et étape à Lucien Buysse, adversaire valeureux s'il en est. Allos, Vars, Izoard, le "Maçon du Frioul" n'apparaît pas effrayé, outre mesure, à l'idée de les dompter. En effet, le coussin de vingt sept minutes alloué par son adversaire Luxembourgeois, le rendrait presque guilleret. Enjoué, certes, mais pas hilare, tout de même. Par expérience, Bottecchia subodore que ces adversaires, dont le "teinturier", sont sur des charbons ardents et vont tout tenter pour le déstabiliser. Il sait qu'il lui faudra museler l'adversité coûte que coûte. Sa maturité, sa science de la course, ses ressources intactes feront le reste, semble t'il penser. Il apprécie, lui le besogneux, le combat, les joutes chevaleresques mais fraternelles. De ses évasions irrationnelles, il a conservé la pulsion phénoménale du jusqu'au boutiste qu'il fut en ces occasions. Au matin de ce 9 juillet, le classement général apparaît d'une limpidité déconcertante. Notre "maçon" trône, en jaune, avec un peu plus de vingt minutes sur l'esthète Luxembourgeois et un peu moins d'une demi-heure le Belge de service, Albert Dejonghe. Le matche italo-luxembourgeois va connaître, en ces lieux, son épilogue. La météorologie est exécrable et la pluie qui tombe, sans discontinuée, transperce les corps meurtris et las d'un peloton déjà passablement amoindri. Le col d'Allos vient à point nommé pour exciter les velléités offensives des sempiternels frustrés. C'est le cas du bouillonnant Angelo Gremio qui, après un solo de grand cru, franchit, en tête, le sommet de cette première difficulté. Victime d'une crevaison inopportune dans la descente, le Transalpin de Meteore Wolber est rejoint puis déposé, tel un laisser pour compte, par le Belge August Verdyck. Auteur d'une descente prodigieuse, le représentant d'Outre Quiévrain creuse un écart substantiel de deux minutes sur son compatriote Omer Huysse et de trois minutes sur un duo Italien composé de Bartolomeo Aimo, de le formation Alcyon, et de l'incontournable leader de l'épreuve, Bottecchia. Nicolas Frantz, dont la masse pondérale n'a d'égale que la vélocité dont il use lors des emballages finaux, traîne ses quatre vingt kilos comme une âme en peine. Maculé de boue, le puissant Luxembourgeois prend place dans la première charrette d'agonisants notoires. A l'avant, le Belge de l'équipe Christophe, toujours aussi démonstratif sur sa monture, brise, soudain, sa roue avant, et se voit dans l'obligation de stopper sa folle chevauchée. A regret, il campe, au côté de son vélo disloqué, dans l'attente d'un secours hypothétique qui n'apparaîtra qu'une demi heure plus tard. La physionomie de la course est, dès lors, toute autre. Dans les premières pentes du col de Vars, Aimo, au train, décramponne Bottecchia. Ce dernier, le port altier, ne semble nullement préoccupé par cet affront. En fait, la surveillance "aérienne" et les faits et gestes du massif "Teinturier", qui déambule quelques lacets en amont, suffit a attisé une motivation jamais démentie. L'ascension de l'épouvantable mais incontournable Izoard, qui se profile tel un spectre ancestral à l'horizon, sera un véritable calvaire pour les rescapés de cette journée apocalyptique. Le froid, la pluie et la boue mêlés transforment la silhouette des coursiers en véritables et hallucinants zombies. On distingue que difficilement les coureurs de tête. Dans l'opacité du chaos, on subodore, plus qu'on ne voit, Huysse et Verdick planté sur leurs bécanes. Frantz, lui, semble avoir retrouvé un soupçon de fierté et se déhanche nonchalamment en tentant un ultime mais dérisoire retour. Nanti de cinq minutes sur son dauphin, à ce moment là de la course, le "Maçon du Frioul" éreinté, comme ses petits camarades de souffrance, met pieds à terre et décide, tout de go, de poursuivre mais de muer, la montée de l'"Abominable", en randonnée pédestre. Revigoré et requinqué par cet intermède insolite, Ottavio chevauchera à nouveau son fier « destrier » puis basculera, prudemment néanmoins, dans la descente salvatrice. Bartolomeo Aimo, le bougre, franchit, sans encombre mais au prix de sacrifices surhumains, le sommet de l'ultime col du jour et plonge vers Briançon. A l'arrivée, le coéquipier de Nicolas Frantz conservera dix minutes d'avance sur le maillot jaune et un peu plus de quinze minutes sur son leader. L'écart, entre l'Italien et le Luxembourgeois, ne cessera de croître jusqu'à Paris où le "Maçon du Frioul" remportera, haut la main et sans trembler, sa deuxième Grande Boucle d'affilée. Ce sera, également, son dernier triomphe. Après son abandon, lors de l'étape Bayonne Luchon sur le Tour de 1926, Ottavio Bottecchia tirera sa révérence à 33 ans. La symbolique voulut qu'il décède à cet age. Les causes énigmatiques de son décès s'apparentent assez au fil de sa carrière brillante mais éphémère. Du complot politique au fait divers le plus sordide en passant par l'accident le plus invraisemblable, la rumeur s'évanouira telle qu'elle était apparue à savoir, d'elle même bien à l'image de ce coursier discret et talentueux suscitant respect et admiration de tous les tifosis. Ces dernières années, depuis l'émergence de Greg Lemond plus précisément, il est de notoriété publique de se convaincre béatement qu'un succès dans le Tour de France nécessite, impérativement, une éviction sans concession de toutes épreuves importantes précédant l'échéance de juillet. Il est stipulé, en outre, que jamais ô grand jamais ces méthodes drastiques et stakhanovistes n'étaient usités par nos aïeux. Hors force est de constater que la carrière d'Ottavio Bottecchia est l'exemple type du coursier qui a, délibérément, tout délaissé pour remporter la Grande Boucle. Le "Maçon du Frioul" apparaît donc comme le précurseur de cette "méthode", il y a de cela, quatre vingt ans ! La spécialisation n'est aucunement l'apanage de nos contemporains, bien que ceux-ci tentent, maladroitement et à longueur de temps, de nous le laisser croire, qu'on se le dise ! Michel Crepel -
Son ultime borne, d'hier, devrait faire taire, pour le compte, tous ceux qui le traitent, encore de "rat" ! 😉
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Tour de Croatie, mais sont les équipes Françaises
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Cyril SICARD dans Discussions Route
Merci mon "Mimile" !!!😉 Embrasses Hubert et ta petite famille ! Amitiés Michel -
J'en conviens, Jooss mais la compétence vaut, également, pour les journalistes et tout comme les dirigeants, entraîneurs et directeurs sportif, de tous poils, ce n'est pas le moindre des outils dont ils devraient s'affubler ! 😉
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Tu as beau être discret, lorsque tu tombes entres les "pattes" d'Adam, t'es mal !!!😉 Tu es certain que ton pedigree sera dévoilé de a à z, de ta naissance à Trifouillis les Oies, issu d'une famille de tacherons, des études à Pétaouchnok sanctionné par un diplôme de "montreur de puces sauteuses" ! Ta première bécane à 7 piges trois-quart, tes premiers succès etc ...... ça, il adore le "Titi du ch'nord" !🙄
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Tour de Croatie, mais sont les équipes Françaises
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Cyril SICARD dans Discussions Route
Il y a un Français sur la course, il s'agit du jeune Palois, Damien Garcia, de la formation Norvégienne Froy Bianchi Oslo !😉 -
J'aurais aimé que le forum et les médias, à l'image de Didier, ne le connaisse pas plus qu'il ne faut afin qu'il puisse poursuivre sa progression dans la quiétude et la sérénité d'une formation d'outre Quiévrain qui, apparemment, conserve ses pépites et les laisse mûrir à leur gré sans les exposer à l'avidité, souvent malsaine, des "journaleux" de l'hexagone (pour ce qui concerne Julian) en manque de "contenus affriolants" pour leur feuille de choux ! Ces derniers possèdent, en Pinot, Bardet ou Barguil de la matière pour rédiger les "devoirs de vacances" de juillet, personnellement je préfère ô combien, de février à octobre, suivre l'accomplissement de Tony, Julian ... sur les routes chaotiques de la vieille Europe ! 😉
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A émoluments peu ou prou identiques, pourquoi irait il au sein d'une formation où il cohabiterait avec trois voir quatre "adversaires" potentiels alors qu'il les dominaient lorsqu'ils étaient adversaires déclarés dans des formations différentes ? Chez Etiix il serait obligé de jouer la course d'équipe alors que chez Katusha "on roule pour lui !" ! Pourquoi pas Cancellara, Vanmarcke, Sagan ou Thomas ? 😉
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Meursault (21) début JUIN
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Jean-Pierre HONORE dans Discussions Route
Le "Pinard" y est merveilleux !!!😉 -
Amstel Gold race 2015
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Brice SERAPHIN dans Discussions Route
Où l'on croit déceler un manque de panache, j'y vois plutôt la science de la course adaptée aux circonstances. Du panache, il n'en manque guère, le bougre ! Son paletot irisé, il a été le happer à la force du jarret en solitaire ! De même, il a tout sacrifié, sur la "Course au Soleil" en la "jouant Ivanohé", au détriment d'un possible succès au général ! Maintenant, en effet, ces 1800 mètres sont de trop ! Mais n'imagine surtout pas que même, si "Philou" réédite, alors, encore et encore sa "Gilbert" au pied du Cauberg, la meute assoiffée attendent la fin de son "one man show" pour tenter l'aller le chercher ! 😉 -
Amstel Gold race 2015
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Brice SERAPHIN dans Discussions Route
Le cyclisme, comme tu sais, est une discipline individuel pratiquée en équipe ! Le rôle de cette dernière est d'amener l'individualité (le leader) au pied de l'ultime difficulté (hier le Cauberg) ! C'est exactement le scenario de l'"Amstel 2015" ! Au pied du Cauberg, c'est la foire d'empoigne ! Pour ma part, je n'ai visionné que les cinq dernières bornes, ô combien suffisant pour continuer à apprécier le cyclisme d'aujourd'hui ! 😉