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Tout ce qui a été posté par Michel CREPEL
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Le retour du « Blaireau » : Grand Prix des Nations 1984. Souvenez-vous de cette saison 1983 et ses prémices lorsque Bernard Hinault remporte sa seconde Vuelta (après 78). En effet, le Breton ressent une vive et lancinante douleur au genou, durant le dernier tiers de l'épreuve, douleur qui le contraindra à déclarer forfait pour la "kermesse de juillet". Après ses déboires de l'"an 80", l'opération est devenue inévitable et à l'approche de son trentième anniversaire, l'avenir s'annonce, alors, aléatoire même pour un phénomène de la trempe du "Blaireau". Le 3 août 1983, alors qu'il devrait avoir rejoint le "clan des deux" quintuple triomphateur (Anquetil et Merckx) de la Grande Boucle et après avoir lâché cette phrase qui fit date au sein des rédactions : "Il faut ouvrir", l'enfant d'Yffiniac subit une intervention qui doit lui permettre, dans le meilleur des cas, de retrouver un genou digne d'élaborer une fin de carrière ambitieuse. Durant son absence, pourtant, un "grand blond à lunettes" s'est accaparé son jubilatoire "uniforme" jaune. En effet, Laurent Fignon, le "gregario", celui, entre autre, qui par son dévouement lui avait permis de conquérir de Tour d'Espagne, quelques semaines plus tôt, se révèle, lors de ce Tour 83, qu'il remporte de toute sa classe naissante. La fragilité ambiante du duo Hinault-Guimard, doublée de l'éclosion inespérée de l'"Intello" engendre un divorce à l'"amiable" entre le Vendéen et le Breton. C'est donc, sous de nouvelles "armoiries" que le "Blaireau" débute la saison 84, celle de toutes les interrogations. La Vie Claire, la formation élue, est dirigée par un homme affable, passionné et enduit d'un respect et d'une admiration sans borne pour cet "Armoricain revêche". Bernard Tapie, homme d'affaires "boute-en-train" et "crooner" occasionnel vient de s'approprier la société "Look" et souhaite, ardemment, que son "Poulain" mettent au point les nouvelles pédales automatiques de la firme. L'association de l'eau et du feu a de quoi déchaîner les passions, non ? En outre, le futur président de l'Olympique de Marseille a enrôlé un entraîneur Suisse, atypique, issu, comme Cyril Guimard d'ailleurs, de l'"Ecole des Sports de Macolin", j'ai nommé, Paul Koechli. Tout le début de saison est axé, essentiellement, en vue de l'échéance de juillet et c'est avec une anxiété non feinte que le "Bernard Hinault nouveau" prend le départ de la Grande Boucle 84. Pas vraiment rétabli, pour certains, sur le déclin à l'aube de ses trente ans, pour d'autres, toujours est-il que le Breton essuie, cette année-là, le pire revers de sa carrière sportive, jusqu'alors linéaire. Bien que dauphin de l'épreuve, place qui ne sied, évidemment pas, à son tempérament de gagneur, il est dominé dans tous les secteurs de la course, excepté pour le courage et le dépassement de soi, par un Laurent Fignon, alors, au sommet de son art si ce n'est, nous ne le savons pas encore, à l'apogée de sa gloire. Le Parisien "vole" littéralement dans les Alpes (La Ruchère-en-Chartreuse, La Plagne, Crans-Montana), écrase les chronos (Le Mans, Villefranche-en-Beaujolais) tandis que Bernard Hinault, acteur spectateur impuissant, du drame qui se noue et devant tant d'insolente facilité revoit les images de sa carrière défilées à une vitesse vertigineuse en se demandant si ce jeune homme de 24 printemps n'était, finalement, pas son successeur. A ce moment-là, le doute se serait installé dans l'esprit du commun des mortels, insidieux et tenace. Et quand bien même en a t'il subodoré les balbutiements ceux-ci furent éphémères. Car le Breton est un "monstre" d'abnégation et de certitude, il a perdu une bataille, pas la guerre, que diantre ! Il coche, alors, sur son agenda, comme point de repère pour son retour, le Grand Prix des Nations, en septembre suivi de toute la fin de saison. Enorme risque, en perspective, pour quelqu'un qui vient d'être outrageusement dominé dans un exercice dont il était le "Roi" il n'y a pas si longtemps. La semaine précédente la Classique du contre le montre universelle, Hinault participe à Paris Bruxelles dans le seul but d'accumuler les "bornes". En parallèle, il suit le "régime dissocié" de Paul Koechli (qui consiste à priver son organisme de sucre pendant un laps de temps puis de le réapprovisionner, ensuite, afin de nettoyer, celui-ci, de toutes ses impuretés, il est à noter que la "Méthode Koechli" est toujours d'actualité au sein de certaines formations et cela ponctuellement). Je ne m'attarderai pas sur les contraintes d'un tel procédé, mais je me montrerai moins septique quant à son efficacité. Nous sommes le 23 septembre 1984, à Cannes, jour du Grand Prix des Nations. Tous les "Grands" de l'effort solitaire se sont donnés rendez-vous, il y a là, outre les deux protagonistes Hinault et Fignon, les Irlandais Sean Kelly et Stephen Roche, le Belge Jean-Luc Vandenbroucke et les Suisses Daniel Gisiger, Jean Marie Grezet et Urs Freuler, la majorité des "cadors" de la discipline de l'époque, donc. Dans les coulisses, personne, bien entendu, ne croit réellement aux chances du "Blaireau" d'inscrire une cinquième fois son nom au palmarès de l'épreuve azuréenne chère à "Maître Jacques". Laurent Fignon, lui-même, archi-favori des bookmakers en herbe, ne pavoise-t-il pas dans les colonnes du quotidien "L'Equipe" en déclarant, tout de go, "Je ne crois pas beaucoup en lui ..." La course démarre enfin et instantanément on a le pressentiment qu'un grand moment d'anthologie va voir le jour. En effet, Bernard Hinault est, immédiatement, dans l'allure, ce qui est de bon augure le connaissant et bien que devancé, au trentième kilomètre, par un Stephen Roche des grands jours, le "Blaireau" ne se désunit pas et, au contraire, accélère la cadence, déjà infernal. Plus tard, il avouera jovial : "J'avais une impression de force, de facilité puis d'un seul coup ouah ...plus les autres s'écroulaient, plus j'avais l'impression de visser la poignée ! Ça fait partie des grands moments ..." Au terme des 89 bornes du parcours cannois, extrêmement sélectif, Bernard Hinault remporte son pari fou et met à la raison tous ses détracteurs au premier rang duquel Laurent Fignon. Le futur double lauréat de la "Primavera" avouera, admiratif : "Vraiment, je ne sais pas comment Bernard a pu revenir à ce niveau, il sait se faire mal, très mal ... !". Outre le fait qu'il s'octroie un cinquième succès dans l'épreuve, où s'était illustrée le "Nabot" il y a un demi-siècle de cela lors de sa première édition, ce qui est déjà, en soi, un révélateur des ressources morales et physiques phénoménales du "bonhomme", que pensez, alors, du nouveau record de l'épreuve (qui lui appartenait) qu'il établit, ce jour-là, avec la moyenne effarante, lorsque l'on connaît le tracé exigeant de l'arrière-pays cannois, de 44,193 km/h ! Et ses adversaires, me direz-vous ? Ils ont été laminés, éparpillés réduits à la portion congrue, lisez, c'est édifiant. Sean Kelly, second, termine à 1'34", Stephen Roche à 1'45" et surtout Laurent Fignon essuie un débours de 2 minutes et 44 secondes sur le lauréat du jour. La revanche de l'homme blessé dans toute sa beauté émotionnelle et pour tous ceux (à l'instar de votre serviteur) qui y ont assisté ce moment restera gravée, à jamais, en nous mais aussi dans la mémoire collective. Que croyez-vous qu'il advint de la fin de saison du "Blaireau" ? En compagnie du nouveau recordman de l'heure, le "Cecco", il remporte le "Trophée Baracchi" et pour clore la saison, en apothéose s'offre un deuxième succès dans la "Classiques des Feuilles Mortes", en Lombardie, devant Ludo Peeters et Teun Van Vliet (les connaisseurs apprécieront). La suite, vous la connaissez, comme quoi, Bernard Hinault possédait, ce qui est devenu denrée rare chez les Champions de nos jours, un caractère trempée à l'extrême, une connaissance aigue de son potentiel physique et une foi inébranlable en ses certitudes, en un mot, la "Classe" avec un grand C. Le mot de la fin au "Champion" qui résonne, encore, sans doute, comme un "boomerang" aux tympans de ses adversaires d'alors : "Comme quoi, il ne fallait pas enterrer le blaireau trop tôt" ! Michel Crepel
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Tu peux même, désormais, avancer, individuel car un Clm de 60 bornes, on est plus près d'en revoir en France ! En effet, et je vais me faire une nouvelle fois l'avocat du diable mais tant qu'un autochtone n'offrira pas de garanti solide dans l'exercice en solitaire, véritable discipline inhérente à la "Petite Reine" et sans la présence duquel, pour ma part, un "GT", n'est absolument pas digne d'une telle appellation, les organisateurs perdureront dans leur soucis à séduire un public "Franchouillard" (Quelque soit le pays, d'ailleurs) ! A ce propos, l'"extinction" d'un "GP des Nations" est là pour nous le rappeler ! Les grands artisans de cette épreuve légendaire demeureront, à jamais, deux Français,et quels Français, Jacques Anquetil et Bernard Hinault ! Enfin, à défaut d'être ringard, la "restauration" du "Derby" ne serait pas un luxe dans une nation où toutes traditions s'égarent !😉
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Elle peut te le dire en "Ch'ti", si tu lui demande gentiment !😉
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Des cameras sous les selles ?
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Jacques MAILLET dans Discussions Route
Impressionnant, en effet !😉 -
Des cameras sous les selles ?
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Jacques MAILLET dans Discussions Route
En effet ! Cela montre, en outre, la difficulté, la maestria qu'il faut adopter, pour rouler en peloton, à des vitesses "supersoniques", pour quelqu'un de non-avertis ! A défaut, les journalistes peuvent en user à satiété afin de disséquer les chutes qui surviennent au sein du peloton ! 😉 -
Voir le giro en streaming
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Clementine SETA dans Discussions Route
Pour l'instant, j'ai pas trouvé mieux que Jacky même s'il s'est vautré pour Coquard ! "4JDD" avec une arrivée de samedi "dégueu", de la part d'Eurosport, avec l'absence de moto derrière le groupe "Coquard", nous privant ainsi du travail d'équipe des Marseillais !😉 -
Voir le giro en streaming
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Clementine SETA dans Discussions Route
Vasseur s'est, en effet, décomplexé depuis sa période France Télévision. Il parle beaucoup (trop ?) et devrait user un peu plus du conditionnel voir jouer la prudence lorsqu'il décrit une situation de course ou les'aptitudes de certains coursiers ! En revanche, son collègue est beaucoup plus nuancé alors qu'il devrait être le "candide" ! 😉 -
Cavendish mini-scandale au tour de Turquie
Michel CREPEL a répondu à un sujet dans Discussions Route
On employait, également, le terme "spade" et bécane (de Motobécane) ... On avait du vocabulaire du côté du "Vel d'Hiv" ! 😃 -
Cavendish mini-scandale au tour de Turquie
Michel CREPEL a répondu à un sujet dans Discussions Route
Lorsque j'étais un "Gavroche" qui furetait dans le 15ème à l'aube des "sixties" on parlait plutôt de "biclou" !😉 -
Par exemple !
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Pierrick chez Lefevere, dès son plus jeune âge, possèderait un palmarès du "Feu de Dieu" !!! C''est, sincèrement et depuis des lustres, un "mec" qui m'impressionne ! En outre, j'adore sa "fausse" désinvolture !😉
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Et oui, Patrick, le demi-fond a perdu ses vertus et c'est bien dommage ! Au Parc des Princes et, en effet, sur l'anneau de Vincennes (En 69 en levé de rideau de l'aboutissement du "Cannibale", entre autre), j'ai assisté à quelques déboulés rageurs ! J'avais, comme vous, sans doute, mes préférés, c'était le Batave Cees Stam et le Belge Theo Verschueren ! D'ailleurs la piste et les "Ecureuils" du "Vel d'Hiv" et du "Juste après" à l'aube des années 60 était également une passion ! Daniel Morelon - Koishi Nakano, duel de "Géants" Plus que toute autre considération d'ordre subjective, ces deux noms représentent à eux seuls l'hégémonie "Pantagruélique" du sprint mondial sur piste durant vingt longues et interminables années. Daniel Morelon, chez les amateurs, couronné à sept reprises Champion du Monde de la discipline entre 1965 et 1975 et le Japonais Koichi Nakano, boulimique du titre chez les professionnels entre 1977 et 1986, ont régné, de concert à l'instar d'authentiques et inflexibles despotes, sur tous les vélodromes de la planète. Littéralement assujetti voir avili par ces deux prédateurs du "tourniquet" la concurrence, réduite de fait à la portion congrue, s'est muée, contre mauvaise fortune bon coeur (sic) au rôle ingrat, mais lucratif n'en doutons pas, de vulgaire comparse. Vous avez suggéré monopole ? Le Bressan évoluait, donc, dans les rangs amateurs seule catégorie habilitée et reconnue aux emblématiques et médiatiques Jeux Olympiques, à l'orée des années "Sixties". Nanti de sept titres planétaire (accessoirement, il se contentera de l'argent en 64 et du bronze en 65), le Burgien sera, également, auréolé de deux couronnes d'olivier à Mexico en 1968 et à Munich, de sinistre mémoire, en 1972. En outre, il s'enorgueillit d'un triomphe en tandem en 1966 associé à son compère et ami Pierre Trentin, lui-même, Champion Olympique du kilomètre sur la piste sud-américaine. D'autres accessits Mondiaux dans ce registre atypique (Gérard Quintyn assurant un intérim à Pierre Trentin en 1970) viendront affermir un palmarès des plus conséquents. Sa longue et copieuse carrière s'enrichira de quarante-deux succès lors des Grands Prix qui jalonnent et agrémentent les saisons des "écureuils" ainsi que de treize versions différentes de l'inénarrable et très controversé "cantique" de Rouget de Lisle. Epousant, sur le tard, à l'aube de la saison 1980 la "charte enchanteresse" des professionnels, Daniel Morelon aura l'occasion de croiser le fer en compagnie du représentant du pays du Soleil Levant, l'insondable et diabolique Koichi Nakano, lors des Mondiaux de cette année-là. Le "Nippon", véritable boule de muscle à la vélocité ahurissante, invaincu depuis qu'il a succédé au Wallaby John Nicholson en 1977, hante les esprits de tous ses adversaires par le seul fait de sa monstrueuse domination, de son flegme inouï et de sa faculté insolente, pour ne pas dire impudente, d'adaptation à toutes circonstances de course et de stratégie. A 36 printemps, âge canonique pour un "hurdler des parquets", le Français se montrera incapable d'endiguer le gigantesque et implacable tsunami asiatique. Sur la troisième marche du podium, tout de même, Daniel Morelon ainsi que votre serviteur (et sans aucun doute vous-même), demeureront à jamais dans l'expectative de savoir si, à l'apogée de sa gloire et de sa suprématie sur le sprint amateur, le Français aurait pu vaincre et terrasser le "Nippon" ! Michel Crepel
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C'est tout "Mimile", "Papy" ! Félicitations à Bruno, à propos ! Amitiés Michel
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Poupou, Le Blaireau, La Joconde, Le Cannibale ....
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Michel CREPEL dans Discussions Route
"Jojo" n'est pas trop "vieilles gloires" ! 😉 -
Poupou, Le Blaireau, La Joconde, Le Cannibale ....
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Michel CREPEL dans Discussions Route
Pour le "Taureau de Vaugirard", c'est à un pistard que ce surnom s'adresse. Michel Rousseau, en effet, était également le "Costaud de Vaugirard" ! Ce "Titi Parisien" était taillé dans la masse et possédait un cou de taureau, un buste à faire pâlir de jalousie les "culturistes" d'aujourd'hui et des cuisses digne d'un "Hulk" ! Il écumait les soirée du "Vel d'Hiv", bien évidemment, fut, sous la houlette de l'inénarrable Louis "Toto" Gérardin, Champion Olympique à Melboune de la vitesse avant de devenir Champion du Monde deux années plus tard en battant dans l'ordre le Transalpin Enzo Sacchi et surtout, surtout, l'énormissime Antonio Maspes !😉 -
Poupou, Le Blaireau, La Joconde, Le Cannibale ....
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Michel CREPEL dans Discussions Route
"Un Singe en Hiver" à cette heure pluvieuse sur FR3 avant les "4JDD" sur Eurosport et le "Giro" sur BEIN !😉 -
Poupou, Le Blaireau, La Joconde, Le Cannibale ....
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Michel CREPEL dans Discussions Route
"La Joconde", c'est Alfredo Binda et Raymond Mastrotto pour le "Taureau de Nay" ! 😉 -
Le Bois de Vincennes doit être hilare ! Et ma mémoire de "petit garçon" rassérénée ! 😉
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Combat de dupes, comme souvent depuis la fin des années 80 et l'époque des Marvin "Marvelous" Hagler, Thomas "Hitman" Hearns, Roberto "Mano de Piedra" Duran, "Sugar" Ray Leonard, Hector "Macho" Camacho, Julio Cesar Chavez ...... 😉
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Plus de blabla de JR Godard !!!!!
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Jacques DAUDON dans Discussions Route
A propos, vous aviez Théo Mathy, également, que j'aimais bien ! -
Plus de blabla de JR Godard !!!!!
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Jacques DAUDON dans Discussions Route
https://www.youtube.com/watch?v=eWG1-ArNbUE -
Plus de blabla de JR Godard !!!!!
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Jacques DAUDON dans Discussions Route
Ca c'est collector ! Je le garde pour un prochain "truc" ! Mais sais tu, "Mimi", que Luc Varenne me fait songer à "Big Léon" !! La radio, il n'y a, en effet, pas mieux pour mettre de l'intensité à une épreuve ! 😉 -
Il faudrait le repositionner plus haut dans le calendrier ....... avant les "Flandriennes" ? 😉
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Le seul soucis des "4JDD", Didier c'est son plateau de moins en moins étoffé ! 😉
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Poupou, Le Blaireau, La Joconde, Le Cannibale ....
Michel CREPEL a répondu à un(e) sujet de Michel CREPEL dans Discussions Route
Charly Gaul, l’ « Ange de la Montagne » : « Giro » 1956. Le Luxembourgeois est un coureur énigmatique jusqu'au bout des orteils. En effet, l'"Ange de la Montagne", tel est son surnom, promène sa désinvolture au gré des épreuves sans jamais prêter un intérêt particulier aux classements généraux de celles-ci. Montagnard dans l'âme et escaladeur hors norme; Charly Gaul, de par ses dons innés d''"alpiniste du macadam", pourrait prétendre à tous les honneurs dus à sa classe, en vain. Pourtant ....en 1956, Charly Gaul participe pour la première fois au Giro. Comme à son habitude le jeune homme, alors âgé de 24 printemps, se contente de réaliser son numéro favori lors des étapes montagneuses sans se soucier, outre mesure, de sa position dans la hiérarchie du peloton. Ainsi, à la veille de la grande étape des Dolomites, l'enfant du "Grand Duché», accuse un retard rédhibitoire de l'ordre de seize minutes sur le leader de l'épreuve Transalpine, l'autochtone Pasquale Fornara. Pour conforter sa philosophie de course, le "dilettante" Luxembourgeois confie, en cette veillée d'armes, à son fidèle équipier Marcel Enzer : " Demain, je gagne l'étape et j'abandonne ..." . Au matin de ce 8 juin 1956, les conditions climatiques sont exécrables, le froid et la pluie mêlés laissent augurer une journée "Dantesque". Dès la deuxième ascension, le Col de Rolle, Charly Gaul débute son "one man show" accompagné du seul Italien Bruno Monti. Il bascule en tête de la difficulté et possède, déjà, une avance conséquente de 2'35" d'avance sur un autre "monstre" des cimes, l'"Aigle de Tolède" à savoir, l'Espagnol Frédérico Bahamontès. Hélas, des freins récalcitrants le pénaliseront sévèrement lors de la descente. En effet, tout au long de ce périlleux exercice, Charly fut contraint d'user de ses seuls pieds pour ralentir, un temps soi peu, sa progression vertigineuse. A ce petit jeu, tous les efforts entrepris auparavant, furent réduits à néant. Qu'on en juge : Au bas du Paso di Broccone, Gaul possède un débours de plus de six minutes sur la "colonie" Italienne représentée par le Romain Monti, donc, Fornara, le maillot rose, Nino De Filippis et Arrigo Padovan. Le temps, en ce milieu d'étape, est toujours aussi abominable et de la neige fondue se déverse, maintenant, sur des coursiers transis de froid. Par voie de conséquence, les premières défaillances (nous sommes à deux jours de l'arrivée et les organismes sont passablement affaiblis) apparaissent. Padovan, le premier, tente un baroud d'honneur en attaquant sèchement mais s'effondre quelques hectomètres plus loin, ayant trop présumé de ses forces du moment. Il abandonnera la course, anéanti, dans la foulée. Puis ce sera au tour de Monti surpris, quelques lacets plus loin, au fond d'un ravin paralysé par la froidure du blizzard. Nous sommes, à cet instant de la course, au pied de la montée finale vers Monte Bondone. Dans les premières rampes de la montée, De Filippis, alors leader virtuel du Tour d'Italie, est victime d'une terrible défaillance. Le malheureux Transalpin, ivre de fatigue, tremblant de tous ses membres s'affale de tout son poids sur le capot d'un véhicule suiveur tel un pantin désarticulé. C'est l'abandon inexorable. L'hécatombe est invraisemblable dans le peloton des rescapés de cette terrible journée. Requinqué, après sa mésaventure de "funambule malgré lui", et revenu du "Diable Vauvert", Charly Gaul, qui a une haine viscérale de la chaleur, prend les reines de la course et se propulse en tête de la colonne des rescapés en imposant un train d'enfer. C'est maintenant une vraie tempête de neige qui s'abat sur ce Giro 1956. Faisant fi de tous ces éléments, le Luxembourgeois creuse des écarts autant inexorables que décisifs voir définitifs sur ses adversaires médusés. L'Italien Fantini, pourtant auteur d'une fin de course hallucinante, termine à huit minutes. Florenzo Magni, lui, accuse un retard de près de douze minutes sur un "Ange de la Montagne" déchaîner. A peine franchie la ligne au sommet du Monte Bondone, Charly Gaul sera immédiatement emmitouflé mais incapable de s'extirper de sa monture, les instances médicales le "dés encastreront" avec une infini délicatesse tant il était engourdi par la froidure. Conduit, promptement, dans une grange voisine, il recouvrera, plus tard, l'usage de ses membres endoloris. Au nez et à la barbe de tous les favoris et en dépits de tous les pronostics contraires à son avènement, il remportera, deux jours plus tard, le premier de ses deux Tour d'Italie (le second en 1959). Son exploit n'est pas mince surtout lorsque l'on apprend que le Luxembourgeois s'est imposé sans l'aide d'un seul équipier, tous ayant abandonnés chemin faisant ! Charly Gaul triomphera, également, lors de la Grande Boucle 1958, en procédant de la même manière. Un schéma de course quasiment identique à son "Epopée 56" à savoir, en étant, pratiquement, hors course avant le franchissement des Alpes puis en nous gratifiant d'une étape, dont il avait le secret, dans la Chartreuse où il "atomisera" tous ses adversaires. Michel Crepel