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Les bras m'en tombent !


Invité

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Ça n'est pas vraiment un scoop, il l'avait déjà reconnu dans un des livres que j'avais lu sur Armstrong (« LA Confidential » de Pierre Ballester et David Walsh, je crois).

Je pense que tu fais erreur, c'est la première fois que Jonathan Vaughters reconnaît explicitement s'être dopé. Mais il est vrai qu'il y a des années que c'est ce que l'on peut lire entre les lignes dans un grand nombre de ses déclarations.

Il y a quelques années, quand il disait qu'il fallait un VO2 de 94 ml/mn;kg pour grimper l'Alpe d'Huez en 38  mn. environ comme a pu le faire en fin d'étape Lance Armstrong (2001, un poil plus vite clm en 2004), il ne faisait rien d'autres que de dire qu'Armstrong était dopé à mort puisqu'on sait très bien qu'il n'a jamais dépassé 80-83 ml au naturel.

C'était d'autant plus intéressant que 38 mn sur l'AdH est précisement équivalent  aux 56'50" de Vaughters en 1999 ds le clm du Ventoux sur le Dauphiné. Pour moi, quand j'entendais cela dans la bouche de Vaughters j'entendais un aveu.

Mais Vaughters reste quelqu'un de respectable et je crois de sincère dans son entreprise avec Garmin. Comme Indurain il a toujours fait profil bas sur ses exploits (rares pour Vaughters comparé à Indurain) tout simplement parce qu'il avait honte de la façon dont il les obtenait. Il ne s'est  jamais glorifié de ses 56'50 sur le Ventoux, ce qui est une autre forme d'aveu je pense.

Vaughters a aussi préféré finir sa carrière avec l'équipe du Crédit Agricole de Roger Legeay qui voyait d'un très mauvais oeil le dopage.   

Par ailleurs il intervient sur le forum de cyclingnews.com sous le nom JV1973, de sorte que si vous avez des compliments ou insultes à lui adresser vous pouvez facilement le faire en public ou en privé, il lit sûrement le français.

Donc, pour moi, respect Monsieur Vaughters pour son honnêteté concernant ses fautes passées.

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J'ai couru en amateur en Europe dans les années 60-70. Le dopage y était généralisé, amphétamines entre autres. Les mecs sortaient la seringue à 50 km de l'arrivée et se piquait la fesse au vu et au su de tous. C,était banal et les médecins et pharmaciens de l'époque participait joyeusement à cette culture.

Moi aussi j'ai couru en Europe au début des années 60 et le dopage dans mon secteur était sans doute généralisé en amateur parmi les ex-pros, tandis que certains des autres bricolaient ici ou là avec des pourvoyeurs. Mais si j'omets le vainqueur du Grand prix de Vitré (35) en 1963, cad l'une des  épreuves finales du Triomphe breton de 1963, où un gars niveau 2e-3e  caté a gagné en solitaire devant la crème des tout meilleurs amateurs bretons et normands, je n'ai jamais vu à l'époque un dopage efficace capable de transformer un âne en cheval de course.

3 heures après l'arrivée le vainqueur était encore dans le cirage. Quelques années après son toubib a été rayé de l'ordre des médecins.

J'ai aussi (un peu) couru en Amérique du Nord il y a env. 30-40 ans et c'est vrai qu'il m'a semblé que dans ses pelotons de kamikases et de cyclistes très maladroits et têtes brûlées personne ne cherchait à se doper. Mais il faut bien dire que le haut niveau aux Etats-Unis à l'époque ne volait pas bien haut justement. Les premiers capables de briller en Europe chez les pros ont commencé à apparaître timidement au milieu des annés 70 ( ex. Jonathan Boyer, 13e du TdF). C'est d'ailleurs aux USA que j'ai eu mon seul et unique contrôle antidopage (1975).

C'est l'européisation des moeurs cyclistes qui a pourri le peloton cycliste américain et encore aujourd'hui, ce sont d'anciens cyclistes européens qui pervertissent un sport qui était jusqu'il y a 20 ans particuliuèrement propre de ce côté ci de l'Atlantique.

Dire qu'ils ont été pervertis par leurs coéquipiers?/adversaires? européens est vraiment réducteur : pour la plupart ils ne demandaient pas mieux pour devenir compétitifs. Il n'y a qu'à voir avec quel enthousiasme Eddie Borizewics(?) et Ed Burke ont fait adopter le dopage sanguin par l'équipe US des JO de 1984 à Los Angeles, avec le succès que l'on sait.

De toute façon, le dopage et la prise de drogues en général sont devenus monnaie courante dans de vastes couches de la société US bien avant que le phénomène n'atteigne des proportions comparables en France par ex.

Il n'y a qu'à voir aussi à quel point les sports les plus populaires y encouragent le dopage : football américain, base-ball, basket-ball avec les statistiques de mortalité que l'on connaît.

Penser que le cyclisme aurait pu rester vierge de ces influences sans la perversion par qq cyclistes européens relève du pur fantasme.

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Cela a changé, lorsque les coureurs américains et canadiens ( la génération Lemond, Steeve Bauer etc...) ont ramené dans leurs bagages les pratiques européennes

Je suis vraiment abasourdi par cette affirmation. S'il y a deux coureurs nord-américains qui bénéficient - je pense à juste titre  - d'une excellente réputation sur la question du refus du dopage, ce sont Greg LeMond et Steve Bauer!

Le choix de tes exemples me fait mettre en doute ta soi-disant connaissance du milieu cycliste trans-Atlantique.

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Ils n'étaient peut-être pas « propres » à 100% mais il se dit bien que ces deux coureurs étaient propres. Ils feraient partie (j'emploie le conditionnel quand même) des rares exceptions qui confirment la règle. Comme Charly Mottet (aussi porteur du maillot jaune pendant plusieurs jours en 87) ou Gilles Delion.

Dans sa carrière de soigneur, Willy Voet a constaté que la proportion de coureurs «propres» dans les équipes qu'il a fréquentées, c'était un coureur par équipe. Un seul,  pas plus. Mais d'un autre côté, ça prouve qu'ils existent, même s'ils sont très peu nombreux.

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Tu crois qu'à l'époque, comme aujourd'hui, on pouvait gagner le tour out ot au moins porter le maillot pendant quelques jours à l'eau claire ? La réputation, intelligemment construite et la réalité des pratiques du peloton pro sont deux choses diamétralement opposées.

Effectivement, je pense qu'avant l'EPO il était possible de gagner le Tour sans dopage. Cad avant 1991. Ce qui ne veut pas dire que les vainqueurs ne se dopaient pas, mais que les meilleurs auraient pu, Hinault par exemple dominait tellement qu'il aurait pu gagner sans dopage.

D'autre part, je te ferai remarquer que je parle d'une génération de coureurs, sans incriminer obligatoirement un ou l'autre, si cela peut te faire plaisir d'y croire.

Effectivement, je l'avais bien remarqué, mais j'ai supposé - et tu viens de confirmer que j'avais raison de le faire - que tu n'avais pas choisi ces noms-là au hasard.

Ce n'est pas que cela me fasse ou non plaisir d'y croire, mais toi apparemment ça te fait plaisir de croire qu'ils étaient déjà 100% dopés avant l'EPO. Mais bon, ayant quitté la France plus jeune que toi je n'ai pas eu une très longue expérience des courses FFC 1ère caté de l'époque dont nous parlons et je veux bien croire que je sois plus naïf ou moins cynique que toi.

 

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En lisant ce sujet fort intéressant deux réflexions me viennent à l'esprit :

-sachant qu'aujourd'hui on ne peut jamais être sûr qu'un tel ou un tel soit dopé pourquoi ne pas faire un "secret story" de six mois avec tous les postulants au Tour de France : ainisi on les aurait à l'oeil pendant assez longtemps pour s'assurer de leur probité ou non!! on organiserait des surveillances télévisuelles entre forumeurs :-)

-pour vous si je me dope à mort pendant quelques années en faisant que de l'entrainement et pas de compet, est ce que je vais en tirer un bénéfice lorsque j'arrêterai la dope et me mettrai à la compet ou est-ce que les bénéfices de ces prises de produits au niveau cardiaque,musculaire,... vont vite disparaitre? En fait autrement dit je me suis toujours demandé si un ex-dopé, même soi-disant reprenti, ne bénéficiait pas encore d'une certaine aide par rapport aux autres en vertu des produits pris avant???

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Moi déformé, mais tu as bien écris "LE DOPAGE ÉTAIT ALORS INCONNU DANS LES PELOTONS CYCLISTES"

Jacques parle de 1982, cad de l'époque où le dopage chez les cyclistes a commencé à se développer aux USA avec les débuts du professionalisme. Ds les années 70 il n'y avait pas d'argent à gagner ds le cyclisme, tu devais pouvoir compter sur les doigts de la main les amateurs qui en vivaient, comme peut-être John Howard ou Wayne Stetina (le père).

Dans les années 70 je pense qu'il était effectivement pratiquement inexistant, alors qu'en Argentine par exemple il faisait partie - depuis longtemps déjà - des moeurs des bons amateurs (qui vivaient comme des pros).

A l'époque il n'y avait pas d'équipe pro aux USA. Je ne sais pas de quand date la formation de la 1ère équipe pro ds  le pays, mais tu retrouveras facilement cette info sur wiki. Les aspirants pro rejoignaient des équipes européennes.

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je pense que la pauvreté de la démarche intellectuelle est au même niveau chez les intégristes religieux et chez les intégristes du vélo.

Bravo Jacques. Je n'aurais pas dit mieux. Certains voient le dopage partout et ne peuvent même pas imaginer une seconde que certains puissent rouler à l'eau claire ou que le dopage était peu répandu, voire inexistant, à une certaine époque, dans certains pays, comme le révèle ton témoignage.

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C'est vrai que tu ne connais rien à la Belgique, parce qur Lefevère (avec un accent grave sur le dernier "e") est inconnu dans le milieu cycliste. Par contre Patrick Lefevere n'a jamais dit qu'il n'y avait pas de dopage dans le cyclisme, puisque lui-même, comme ancien coureur a reconnu avoir pris des amphétamines.

Ensuite, ce même Patrick Lefevere a fait condamner en justice pour diffamation trois collaborateurs du quotidien Het Laatste Nieuws pour accusation non fondée de dopage organisé. Les 3 journalistes ont dû verser des dommages et intérêts de 500.000 euros, plus intérêts. En Belgique, on ne rigole pas avec la diffamation. Dommage que Lefevere ne lit pas le forum de velo101, cela refroidirait certains. 😃

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