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Giro 2021


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Je suis entièrement d'accord avec toi concernant les braquets, même si je n'assume pas entièrement puisque je suis limité techniquement à 30 x 32. Pouvoir mettre plus petit m'imposerait de changer de groupe et je n'en ressens actuellement le besoin qu'une ou deux fois par an.

Sur le plan "philosophique" par contre, je n'éprouve aucun plaisir à continuer d'avancer sur un vélo à des vitesses proches de celles d'un marcheur.

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L'avantage de monter à pied est que tu n'as pas à subir (en espagnol subir = monter 😃) le poids du vélo.

Ma meilleure vitesse ascensionnelle sur env. 10 minutes c'est 1600 m/ heure, ce que je n'ai jamais été capable de faire à vélo. (pente environ 25-30%)

Sur 3 minutes c'est 2100 m/h, idem, jamais pu faire ça sur un vélo (pente 50%, escaliers).

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Fais donc l'essai un jour en comparant les états de fatigue. Ça doit être strictement le même, d'après mes expériences en montagne.

(Seule impératif : mettre sur le vélo un braquet VRAIMENT adapté, ce que quasiment personne ne fait, certes. Un braquet adapté, en ce qui me concerne, sur les longues portions à 20% et plus, est du genre 24/36 ou 24/38.)

Par ailleurs, si on est pressé : même le Zoncolan n'est «que»12-13 % de moyenne sur sa longueur totale. Si les vitesses sur les portions autour de 20% sont équivalentes entre cycliste et piéton sans vélo (et encore), le cycliste reprendra donc nettement l'avantage dans les portions moins pentues. Il sera donc arrivé en haut bien plus tôt que le piéton de forme physique équivalente.

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Question de poids, je suppose.

Ceci dit, pour l'anecdote, je me demande si ces cyclistes à patins vont redescendre le Zoncolan à vélo, après l'étape… parce que s'il y a un endroit où l'avantage des freins à disques est vraiment sensible, c'est quand on descend ce genre de pentes !

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Merci pour l'authentique cyclo que je ne serais donc pas, selon toi.

Mais je vous renvoie à ma réflexion précédente : si pour vous grimper à des vitesses proches d'un piéton n'a rien de plaisant, dites-vous qu'il n'y a aucune pente routière au monde qui dure vraiment longtemps à 20% et que vous reprendrez l'avantage dès que la pente redeviendra « normale ».

Sans même parler de la descente qui va suivre. 😃

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Sur le plan "philosophique" par contre, je n'éprouve aucun plaisir à continuer d'avancer sur un vélo à des vitesses proches de celles d'un marcheur.

Déjà, les apparences sont trompeuses. Si tu grimpes une pente à 5-6 km/h, à quelle vitesse va grimper un piéton dans cette même pente ? Certainement pas à 5-6 km/h, vitesse ordinaire d'un piéton sur le plat. À moins de courir dans cette pente. Et il faut avoir déjà une sacrée condition physique (sans même parler d'une certaine solidité des tendons d'Achille…) pour se permettre de courir dans des pentes pareilles.

Les vitesses d'un piéton sans vélo à son côté et d'un cycliste doivent devenir équivalentes, pour le même type d'effort, dans des pentes à plus de 20%. Et les passages à plus de 20% durent très rarement une éternité (lisez : toute une ascension de col). Le cycliste aura donc tôt fait de reprendre largement l'avantage dans le «reste» de l'ascension. Tout particulièrement s'il n'aura pas mis pied à terre. 🆒

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Je peux juste dire qu'avec mes 28 dents derrière et une 100 aine de bornes + dénivelé dans les jambes, j'ai regretté, dans le Zoncolan, de ne pas pouvoir mettre 30 voire 32...

En comparaison, j'avais monté bien plus facilement avec le même braquet le Mortirolo ou le Kitzbuehler Horn - dans l'ordre croissant de difficulté. 

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Ça m'est arrivé, oui, une ou deux fois, et sans zigzaguer. Mais c'était sur du 24/34. Je peux comprendre que c'est nettement moins évident sur un braquet beaucoup plus gros : le passage des points morts dure alors beaucoup plus longtemps, ce qui accentue la possibilité d'un déséquilibre.

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L'avantage de monter à pied est que tu n'as pas à subir (en espagnol subir = monter ) le poids du vélo.

Je pense également à un autre aspect du problème mais je ne vois pas comment en calculer l'influence : sur une pente, se maintenir immobile à pied réclame très peu d'effort, c'est plus ou moins la même chose que sur un sol horizontal, alors que le vélo nécessite d'appuyer sur les pédales pour ne pas redescendre aussitôt. 

 

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Je crois me rappeler que les messieurs avaient également grimpé ce versant lors de leur première ascension du Zoncolan sur le Giro. En 2003 ou 2004, je ne sais plus.

À noter qu'il y a un troisième versant, par Priola. Question difficulté, il semble ne rien avoir à envier à celui d'Ovaro, au contraire…

https://climbfinder.com/fr/montees/monte-zoncolan-priola

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Mais ton discours sur les braquets et les vitesses d'ascension me semble souvent assez éloigné des préoccupations des cyclos d'où certaines incompréhensions .

En effet, et c'est justement là tout le problème : il faut que le cyclo change ses préoccupations, sa façon d'envisager la pente plus précisément, s'il ne veut pas vivre l'enfer dans ce genre d'ascension.

Plus facile à dire qu'à faire, j'en ai conscience. Changer de «philosophie» du vélo, même provisoirement, est tout sauf une évidence.

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En effet: 2003. Sur mon "Geoguide" fétiche des sommets mythiques: Castellano, le patron du Giro de l'époque, cherche un sommet capable de rivaliser avec l'Angliru, au programme de la Vuelta. Le versant d'Ovaro est envisagé mais finalement, c'est celui de Sutrio qui est adopté: "cela n'empêcha pas les favoris de cette édition, lorsqu'ils se rendirent au Zoncolan dans les mois précédant la course, de s'indigner en choeur. Gilberto Simoni testa les 3 derniers km en 39x27 et "faillit être obligé de mettre pied à terre"; pire, son coéquipier Leonardo Bertagnolli qui était lui, en 39x25, rebroussa chemin". Voila pour le programme du jour.

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