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Freins patins ou disques ,


Gérard CRESPO

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Je parle des fabricants de vélo : où est leur intérêt dans le disque? Ce n'est pas eux qui vendent les pièces détachées, les roues. Il y a bien d'autre moyen de pousser à l'achat que d'imposer le disque, qui est encore perfectible pour le vélo de route.

Shimano oui je vois leur intérêt.

Et comme ça a déjà été dit, si personne n'en voulait, ça ne se vendrait pas. Tout le monde n'achète pas par effet de mode de ce qu'on les pros, sinon le pneu n'existerait plus et on serait tous en boyaux. Les gens achètent en fonction de leur utilisation, et il faut croire que le disque a un intérêt pour certains. Pour tous? Non c'est sûr.

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Je connais aucune boite qui sort un produit en se disant "on va l'imposer aux gens". A part celles qui sont déjà en situation de monopole...

Les études de marché sont réalisées pour déterminer ce qui pourra se vendre dans le futur, et certains fabricants ont déduit qu'il leur fallait un grand nombre de modèles à disques pour assurer leurs ventes.

On verra si l'avenir leur donne raison, je pense pour ma part que le patin fera longtemps de la résistance. Le disque n'est pas une technologie inintéressante, mais c'est encore trop tôt, ça génère encore trop de contraintes pour que ça se généralise à tous les cyclistes.

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À partir du moment où les constructeurs commencent à supprimer certains modèles, le consommateur n'a plus le choix... Et pour les disques, tout le monde s'y met.

Là, tu as quasi tous les constructeurs vélo qui s'y mettent. 

Tant qu'on trouve des groupes à patins, on est sauvés. Le jour où shimano, sram et campa arrêtent les patins, on est foutus !!! 

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Si le système à disque était la norme de freinage depuis le début, et qu'on inventait le système à patins permettant de gagner d'un coup 500g (au détriment d'une petite perte dans le domaine du ralentissement), on se jetterait sur cette évolution.

C'est un peu comme de passer des roues pleines aux roues à rayons : on y perd un peu dans le domaine de la solidité (parce que les rayons peuvent casser) mais on y gagne tellement plus en poids...

Bon après je ne vois pas beaucoup de cyclistes rouler en roues pleines de chrono.

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Tu poses la question, pertinente, de l'évolution, mais tu en fais une caricature en résumant les freins à disque sur les vélos de route à un désavantage pondéral rédhibitoire, comme si nous étions tous des cyclistes affûtés en quête de records. Pourquoi ?

Toute évolution ne va-t-elle pas dans le sens d'une complexification ? La vie sur la terre est-elle restée au stade des micro-organismes ? Les hommes s'organisent-ils toujours en petites tribus nomades et se nourrissent-ils de baies et de fruits à la manière des premiers hominidés ? Et lorsque nous sommes malades, nous contentons-nous de boire des tisanes ? Sommes-nous inquiets ou en colère parce que nos voitures sont de plus en plus lourdes, sophistiquées, compliquées à entretenir ?

Pourquoi ces discussions interminables autour des disques, uniquement pour les vélos de route, avec force justifications techniques ou évocations angoissées de problèmes potentiels, alors que ce système de freinage ne suscite aucune crainte ni aucune résistance pour les vtt ? 

 

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Pourquoi? sans doute parce qu'il y a un réel problème non?

N'en déplaise aux défenseurs acharnés (à l'inverse des cyclistes "angoissés").

A voir (un rappel) d'ailleurs les multiples images actuelles d'équipes pros en course (et à l'entrainement) ayant conservé les patins.

Le vélo est une machine qui plait et a tjs plus à ses adeptes par son coté hyper simple techniquement: en résumé un cadre, des roues, des pédales et une chaine. Trop de complexifications techniques risquent fort de nuire à cet aspect. Et c'est ce que nombre d'entre nous ressentons avec cette mode des disques sur route. 

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Je pourrais te donner des tonnes d'exemples de sophistications progressistes complétement débiles qui pourrissent la vie au quotidien, je peux déjà citer ma fameuse C5 ou tout, mais alors tout, tombe en panne. Elle est très sophistiquée sur papier.

Ok, quand ça fonctionne, c'est merveilleux. Mais dès que tu as le moindre petit problème avec tout ce brol tu es complètement à la merci du juteux marché de la réparation. Que ce soit en vélo, voiture, ordinateur, gsm, tout ce que tu veux, prie pour que ça ne tombe jamais en rade.

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Le vélo est une machine qui plait et a tjs plus à ses adeptes par son coté hyper simple

Ton argument me semble le plus convaincant. Les réactions à l'encontre du disque sont souvent plus passionnelles que rationnelles. Si les motifs étaient uniquement techniques, l'opposition serait moins virulente.

Le vélo est un peu (beaucoup) notre jouet. Il doit nous faire rêver et nous avons aussi besoin de nous l'approprier complètement, il doit rester accessible, intime. S'il est trop compliqué, ne devient-il pas un "étranger" ? En l'?quipant de disques, les fabricants ne nous volent-ils pas notre jouet, notre enfance ? Les grands garçons ne peuvent comprendre...

 

 

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Tous les constructeurs (et heureusement) n'ont pas supprimer les patins. Et certains en font un argument de vente. Si on décide d'acheter un vélo à patin et transmission mécanique, c'est encore possible. La marque du vélo sera sans doute moins prestigieuse que celles que l'ont voit sur le World Tour mais la qualité aussi bonne. C'est vrai qu'il faut chercher un peu.

Cela a un effet collatéral majeur. La plupart des vendeurs de vélo de route ne propose que des vélos à disque. Cela fait l'affaire des vendeurs sur internet qui proposent des modèles à patins. Un vélociste près de chez moi à renoncer à vendre des vélos de route. Les contrats avec les marques imposent des stocks sans rapport avec les capacités de vente du magasin et les marges sont très réduites. Il réalise son chiffre d'affaire en vendant des accessoires (où la marge est plus intéressante) et en faisant la maintenance des vélos acheter sur le net.

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