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Freins patins ou disques ,


Gérard CRESPO

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je trouve que le disque au delà de la sécurité, t'offre la possibilité d'être encore plus agressif avec un freinage plus tardif.

Je crains un effet pervers dans ce que tu écris. certains ayant de ce fait une confiance extrême dans ce freinage puissant pourraient être tenté de freiner plus tard et plus fort. Avec en conséquence le risque de bloquer une roue et de finir au tas.

Un peu comme lorsque l'ABS est apparu sur les voitures. Avec cette idée : l'ABS freine mieux et réduit les distances de freinage. Et on a vu plus d'accident impliquant des véhicule avec ABS que sans.

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Certes Georges, mais on en revient au point de départ, celui qui sait descendre descendra bien en patins ou en disques, ce n'est pas le système qui fait la qualité du descendeur. Je dis juste qu'entre les deux systèmes, l'un te laisse le loisir de freiner plus tard.

Je l'ai vu dans la descente de l'Izoard où j'ai suivi un local qui descendait bon train, avec un vélo à patins, systématiquement il commençait son freinage avant moi. 

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Pour un compétiteur, l'avantage d'avoir à freiner plus tard pour le même résultat final, avant un virage par exemple, donc un gain de temps, aussi léger soit-il.

Pour un cycliste lambda, une distance d'arrêt plus courte avant un obstacle, pour une même vitesse au début du freinage. Pratique en cas de freinage d'urgence, genre une voiture qui te double et qui pile juste après…

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" ... on en revient au point de départ, celui qui sait descendre descendra bien en patins ou en disques, ce n'est pas le système qui fait la qualité du descendeur. Je dis juste qu'entre les deux systèmes, l'un te laisse le loisir de freiner plus tard."

Intervention qui vaut synthèse du "débat" - et qui pourrait (devrait ?) faire office de clôture dudit débat ...

Szalu à tous, "dyskzütt" signifie "disque" dans la langue des Magyars     😉

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Je ne sais pas comment on peut raisonnablement écrire « le consommateur décidera in fine ». Bah non, on n’est pas dans un modèle économique théorique de concurrence pure et parfaite : ce n’est pas le consommateur qui décide en l’absence de produits alternatifs (on parle de « substituabilité » en théorie économique). Donc si les marques décident de distribuer exclusivement des disques (comme le font déjà Scott, Specialized, Giant ou Cannondale - et moi je suis, ou plutôt j’étais, fan de Cannondale) il n’y aura plus de patins - en dehors des vélos artisanaux sur mesure (on parle d’un autre budget). Essaie de trouver aujourd’hui une voiture neuve dépourvue d’électronique dont on parvienne à assurer l’entretien complet sans la valise de diagnostic...
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Plus aucune marque ne propose de vélo à patins?

Il y'a choix. Donc oui, tu restes libre de faire l'acquisition d'un vélo à patins ou à disques. Tu as cité 4 marques, tu es loin d'avoir fait le tour. Et ensuite, soit tu es fidèle à la marque et tu tentes l'expérience soit tu changes. Dans les années à venir, on verra qui a fait le bon choix dans les stratégies marketing/invest/R&D et part de marché.

Pour ma part je voulais un Tarmac, le fait est que c'était soit disques soit rien. Alors j'ai pris le virage. Est ce que je suis une victime de ce qu'impose la marque? Peut être mais je ne le vois pas comme ça.

 

Pour les voitures, tu peux toujours acheter une Caterham 🆒

 

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Ton expérience illustre parfaitement pourquoi l’analyse de la part de marché ne permettra pas de valider le bien fondé de telle ou telle décision stratégique de la part des fabricants de cycles. Toujours en théorie économique, tu es ce qu’on appelle un consommateur captif : tu voulais un Tarmac, tu as accepté de suivre l’évolution de la marque par fidélité à celle-ci et tu es passé aux disques. À ta différence, je ne suivrai pas Cannondale. S’il y a plus de consommateurs fidèles comme toi que de consommateurs infidèles comme moi (ce que je crois) la décision stratégique d’arrêter les patins ne posera pas de problème significatif à Cannondale, qui aura perdu un peu de chiffre d’affaires mais pas suffisamment pour remettre leur stratégie en cause (surtout si les économies de charges sur le développement de cadres à patins compensent tout ou partie de la perte de CA). Je n’ai pas les moyens d’un Pinarello ou même d’un Colnago. Restent donc Canyon, Bianchi ... et Décathlon :) Si ces dernières marques suivent elles aussi la stratégie tout-disques, il ne me restera que les vélos d’occasion... (pas les moyens du sur-mesure).
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Je l’ai mentionné dans un autre fil. J’ai des disques hybrides TRP Hy/Rd sur le velotaf qui me sert l’hiver. J’ai eu davantage de problèmes de réglage en 4.000km avec ces freins qu’en 80.000km avec des freins à patins (incluant cantilevers, étriers Mafac, étriers 105 5800 et étriers Ultegra 6800). Je n’aime pas la mécanique, je préfère consacrer mon temps à rouler. Étant mauvais bricoleur, je n’ai pas confiance dans les disques et, puisque tu m’interroges sur ma pratique, je fais de la longue distance (200, 300, 400, 600km). Et la perspective de me retrouver avec un pb mécanique à 200km de chez moi, devoir trouver un train ou appeler ma femme pour venir me chercher, c’est un vrai problème pour moi.
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Note que je ne critique pas les disques dans l’absolu. J’ai assez de copains qui roulent autant que moi sinon davantage et qui ne jurent que par leurs disques. Mais c’est un système plus compliqué que les patins. Et donc moins intéressant pour moi, qui n’ai jamais eu de problèmes en patins pour mon poids et mon usage. Je ne demande pas que l’on revienne au tout patins. Je voudrais seulement que les fabricants continuent à proposer les deux.
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Je pense que l'on ne trouve plus que des modèles anciens à patins, par ex Michael R du forum nous a montré son Scott Addict à patins, il s'agit bien d'un modèle datant de qq années. Même le BMC SLR à  patins n'est plus produit, on pourrait dire qu'il ne reste que des fins de séries! Les marques Italiennes peut-être exceptées, mais à quel coût?

 

 

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