Aller au contenu

Fronde anti-Merckx sur le Tour 1975


Michel ROTH

Messages recommandés

oui, et cet autre interviewé qui déclarait: "Mercks, Mercks, Mercks...***, oui" 🙁

c'est hélas une constante de la mentalité humaine... et X années après, tout ce petit monde se remémore avec nostalgie le champion retraité ou disparu qu'il a brûlé en son temps...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est triste ou débile... mais c'est logique. On ne peut pas faire l'unanimité. Merckx gagnait tant de courses qu'il était détesté par les supporters d'autres coureurs. De là à l'agresser physiquement et verbalement, il y a de la marge, mais c'est comme ça : difficile d'empêcher quelqu'un de se réjouir des mésaventures d'un adversaire de son favori, le malheur des uns faisant le bonheur des autres.

Sur ce forum, j'ai lu quelques noms peu flatteurs adressés à certains vainqueurs, pourtant méritants (Evans, par exemple). Quand on n'aime pas, on exagère. Quand on aime, on ne compte pas.

La plupart des gens qui se disent neutres ou adoptent une attitude pas trop partisane, émettant des commentaires empreints de "sportivité", sont généralement assez hypocrites pour ne pas dire à voix haute le fond de leur pensée.

Quand Ocaña s'est pris la gamelle en 1971, je n'ai pas dansé la gigue ; mais quelque part, au fond, j'étais content pour notre Eddy.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

"Quand OCANA ....", "j'étais content"!! Je ne peux pas comprendre cette phrase!! J'étais fan de MERCKX et persuadé qu'il allait, à la longue, "avoir la peau d'OCANA", car celui-ci aurait craqué un jour, comme cela s'est tjrs produit quand MERCKX était présent, l'harcélement journalier aurait eu raison de son opiniatreté, la chute d'OCANA m'a "enlevé mon jouet": le plus grand tour de France n'ayant jamais existé. Ce fut pour moi une très grande désolation, car la course était décapitée. Voir MERCKX gagner "sans combattre" ne l'a pas grandi, alors .... comment être content??????   

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il faut aussi se replacer dans le contexte de l'époque; dans les années 70 j'étais gosse et le belge était en général considéré comme un %@!? par les français (cfr les blagues "belges" de Coluche). Alors toujours voir gagner le roi de cons, il y avait de l'exaspération dans l'air!

Si on remonte plus loin pour connaitre l'origine de cette opinion à propos des belges par les français il y a la piste de la jalousie;un exemple : après la guerre l'industrie était anéantie, les belges ont été fort aidés par le plan américain dit "Marshall". Ces mêmes belges descendaient à la Côte d'Azur dans de grosse voitures américaines avec leur accent "%@!?" et suscitaient la jalousie. Après guerre les français ont dû rouler longtemps avec des vieilles mitrailles d'avant guerre car la relance de l'économie a été plus longue.Un exemple frappant était le délai excessif pour commander une 2CV qui n'avait rien d'une voiture de luxe!

Bon les choses ont évolué et cette opinion à propos des belges a même été inversée. Si un Merckx (même talent, même caractère) revenait maintenant il aurait moins de soucis avec le public français.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis Belge, à l'époque je n'étais qu'un enfant. Merckx me faisait vibrer. Je n'étais pas content que Ocana se soit planté, j'étais juste content que Merckx puisse à nouveau gagner. Un supporter, c'est souvent %@!?.

Enfin, je ne dirais pas que Merckx a gagné "sans combattre", en 71. Au contraire. Après sa défaite d'Orcières, il s'est battu tous les jours. Qui ferait ça aujourd'hui avec plus de cinq minutes dans le vue ? S'il avait fait comme les coureurs actuels, rouler pour sauver une seconde ou une troisième place, sans essayer quand même d'aller chercher la première, Ocana ne serait pas tombé. Merckx lui a mis la pression tous les jours. Éviter les chutes, calculer les risques qu'on prend, ça fait aussi partie du vélo. En 71, le cannibale n'a pas gagné sans combattre, oh non ! Et il a aussi gagné contre tous ceux qui se réjouissaient d'en voir un autre lui damer le pion.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Effectivement, j'y suis allé un peu fort: "gagner sans combattre" n'est évidement pas adapté au grand champion qu'était Eddy MERCKX, ce que j'ai voulu dire, c'est qu'il avait perdu son principal adversaire, même si VAN IMPE lui a donné quelques sueurs froides dans le TOURMALET, le tour était joué à LUCHON. Ce qu'a fait MERCKX dans ce tour 1971 dépasse, et de très loin, ce que tous les grands avaient pu faire, car il était évident qu'il connaissait en cette période quelques pb de forme et le fait  d'être tous les jours à l'attaque a démontré quel champion il était.

Je rajouterais qu'il avait 2 catégories d'adversaires, ceux qui se sont brûlé les ailes (OCANA, FUENTE, THEVENET ....) et ceux qui avaient compris qu'il fallait y aller doucement (DE VLAMINCK, GIMONDI, POULIDOR....) afin de ne pas y "laisser sa peau". Je terminerais qu'actuellement, même si le cyclisme n'est évidement plus le même (concurrence par exemple), il faut louer un CONTADOR car il y a en lui du MERCKX.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

"Après sa défaite d'Orcières, il s'est battu tous les jours"

c'est epu de le dire; le lendemain de sa défaite à Orcières le peloton partait de la station, il a attaqué au km 0 avec des équipiers, ils sont arrivés à Marseille à 45 de moyenne, près de 2 heures à l'avance sur l'horaire prévu;le public n'était pas encore présent!

Il y eu 2 conséquences : on n'a plus fait de départ d'étape avec une longue descente au début; et Gaston Deferre, maire de Marseille, furieux que l'étape se termine si tôt n'a plus jamais voulu voir le Tour dans sa ville et a tenu parole.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

oui et on peut également se rappeler que le maillot jaune en personne Luis Ocana s'était fait surprendre par le départ ultra rapide d'Eddy Merckx,alors qu'il était encore en discussion avec des journalistes au milieu ou en queue de peloton et qu'il ne s'attendait pas du tout à cela ... l'affaire avait fait grand bruit également .. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sans la faute tactique d'un directeur sportif de la Molteni, l'écart à Marseille aurait pu être plus grand. Car Joseph Bruyère avait crevé dans la descente de l'Alpe et ce directeur assistant avait fait arrêter plusieurs équipiers de Merckx pour ramener Bruyère. Ce groupe ne put jamais rejoindre car la chasse était intense (notamment le père des actuels frères Schleck avait fait un boulot terrible pour Ocana). Donc il n'y eu plus ou peu d'équipiers de Merckx pour casser les relais des équipes d'Ocana et de Guimard. Il faut noter aussi que l'équipe KAS arriva hors délais mais fut repêché ce qui entraîna la fureur de Merckx car d'après lui la KAS était l'alliée d'Ocana.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'était dans la descente d'Orcières bien sûr que Bruyère avait subi une crevaison (et non de l'Alpe) ! En fait c'était Wagtmans qui avait lancé l'offensive dès le signal du départ. Quand Merckx, Huysmans et Stevens se sont rendus compte qu'Ocana était en queue de peloton, ils sont passés à l'attaque.

C'est Albani qui avait fait arrêter Mintjens, Swerts, Stevens et Spruyt pour que le grand Joseph n'arrive pas hors délai ! car on roulait à plus de 50 km/h. A ce moment la Molteni ne comptait plus que Van Springel et Van Schil dans le groupe Ocana-Guimard. D'après Théo Mathy, le reporter Belge de l'époque, Van Springel et Van Schil étaient trop "gentils" que pour pouvoir casser le rythme de la poursuite alors qu'il aurait fallu le métier et le culot de Spruyt et de Mintjens (mais ceux-ci étaient à l'arrière pour que Bruyère arrive dans les délais).

Souce: Eddy Metrckx, l'épopée, Théo Mathy (1999) .

Merckx râlera par la suite qu'on repêche l'équipe KAS alors que Molteni avait dû sacrifier 4 hommes pour aider Bruyère et arriver dans les délais. Dans son esprit, on ne pouvait être repêché, et c'était une mesure d'exception, que si le coureur est blessé, malade ou victime de malchance, mais non lorsqu'il est lâché à la régulière. Le climat à partir de l'étape de Marseille devint alors assez malsain...alors qu'on allait aborder les Pyrénées. Les Molteni accusèrent aussi Félix Lévitan d'avoir avoir été sans pitié pour Walter Godefrood arrivé hors délai lors de l'arrivée à Merlette, mais particulièrement indulgents pour les Espagnols de KAS. Ils accusèrent Lévitan d'avoir favorisé Guimard pour le maillot vert au détriment de Godefrood. Ambiance qui dégénéra encore en 1975!

En fait, Merckx se vengera de Guimard en disputant aussi le maillot vert qu'il remportera à Paris avec le maillot jaune. Je crois que Guimard l'a encore au travers de la gorge 45 ans plus tard. 😄

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oui, il l'a ! Lorsque je lui ai présenté le récit de son Tour 1972, il l'avait encore ... en travers ! Tout ce que tu as mentionné est la réalité des évènements et le fait qu'il est appartenu à une formation Italienne, pour moi, n'a nullement agit favorablement sur la grande majorité du public Transalpin, fins connaisseurs et passionnés invétérés au demeurant, et ne se sont jamais ligués contre le « Cannibale », les cons, hélas, oui ! En France, hier comme aujourd'hui on châtie tout ce qui n'est pas local, les  Anglais (« Rosbeefs ») en font souvent la triste expérience (contrairement au Allemands, par exemple ce qui paraît tout de même assez paradoxale) encore aujourd'hui avec Chris Froome ou « Wiggo », peu avant mais « pas que », il suffit de consulter, comme je le fais moi-même, les forums de rugby à l'approche d'un « Crunch » pour se rendre à l'évidence.


« ...La 62ème « Kermesse de Juillet », Eddy Merckx l’appréhendera pourvu des mêmes convictions et certitudes que celles dont il s’était paré auparavant et qui avait contribué à tant de succès. A tout juste trente ans, jamais ô grand jamais, personne, avant et même, sans aucun doute, après n’aura autant dominé le cyclisme que le Bruxellois. Jamais, non plus, avant et certainement après, un coursier ne donnera autant de sa personne qu’Eddy Merckx. Sur le grill depuis 1966 et sa première victoire sur Milan – San Remo, Merckx aura écumé la « Vieille Europe » sans une once de répit si ce n’est une trêve hibernal au cours de laquelle, pendant que ses congénères profitaient d’un repos amplement mérité, lui, le perfectionniste, l’éternel insatisfait, arpentait les anneaux des vélodromes Européens autant pour le  frisson qu’à la recherche de la perfection. Alors, que l’on ait pu agresser cet homme sur les pentes du « Géant Auvergnat » ce 11 juillet 1975 et privé le plus grand cycliste de tous les temps de son rêve absolu, est un « crime » impardonnable. Ce coup reçu à l’estomac engendrera une prise médicamenteuse qui s’avèrera calamiteuse lors du final de l’étape de Pra Loup et enclenchera, par la même occasion, une série de déboires, telle sa chute, suite à un accrochage avec Olé Ritter, sur la route d’Avoriaz, qui entraînera une fracture du maxillaire supérieur avec perforation des sinus, fatale aux ultimes sursauts d’un combattant désormais démuni de toutes ressources autre que son courage légendaire. Cependant, il n’abandonnera pas, « J'irai jusqu'au bout de la souffrance humaine mais je continuerai » déclarait-t-il à l’époque. Il terminera finalement sur la deuxième marche du podium sur les Champs Elysées qui inaugurait, pour la première fois, l’arrivée de la Grande Boucle. S’il existe un « saute ruisseau » qui aurait mérité, plus que tout autres coureurs, que l’on joue « La Brabançonne » sur les Champs, c’est bien le « Cannibale ». Le compte rendu de ce Tour de France 1975, à l’instar de celui de 1972, sera présenté au travers de la victoire du Bourguignon Bernard Thévenet, lauréat du premier de ses deux opus. 


La fin de saison d’Eddy Merckx aura un goût d’inachevé. Il ajoutera, pourtant, une cinquième Escalade de Montjuïc à son palmarès, terminera second de Paris – Bruxelles derrière Freddy Maertens et également deuxième d’A travers Lausanne, battu par Joop Zoetemelk, puis, Eddy Merckx enchaînera sur les critériums et autres « Six Jours ». » ... «  Extrait du petit bouquin, « La Fabuleuse carrière d'Eddy Merckx en un survol » à venir.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

"Il (Merckx) a bcp couru pour des équipes italiennes. Ce qui pourrait expliquer pas mal de choses."

Histoire de "chercher la petite bête", Bernard : en 1970, c'était la Faema-Faemino ... bon, il y a prescription    😉  et  la "Molteni" était exactement la "Molteni-Arcore".

1965Solo-Superia
1966–1967Peugeot-BP-Michelin
1968–1970Faema
1971–1976

Molteni

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites





×
×
  • Créer...