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Dégâts du jour ...


Georges MAILLET

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avec à chaque tour une énergie cinétique qui est proportionnelle au carré de la vitesse ...de la bidoche qu'on agite

C'est le travail dépensé qui compte. Le travail (qui s'exprime en Joule) est la force multipliée par le déplacement.

A plus petit développement, la force est moindre mais le déplacement du point d'appui de la force (disons sur une minute) est plus grand à cause de la plus grande fréquence de pédalage. Donc au total il y a compensation et il n' y a pas de dépense d'énergie supplémentaire.

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Regardez plus attentivement la video. Froome a une enorme galette derrière , minimum 34 dents -selon moi- voire 36..(elle est vraiment balaise, la k7). S il a un 36 ou un 38 devant sa vitesse de rotation na rien de surprenant....maintenant ceci n explique pas tout.... 

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Sur des courtes bosses, jusqu'à 15%, je dirais. Et sur des longues bosses ou des cols de montagne, jusqu'à 12% environ. Et j'y tiens le 85 tours/minute en moyenne indéfiniment. À Grenoble, je grimpe des montées de 1300 m de dénivelée (Pipay-les-Sept-Laux, Chamrousse…) à cette fréquence-là en moyenne, voire légèrement plus. Ce n'est pas plus compliqué que de tourner les jambes à cette fréquence sur le plat, il faut juste avoir les braquets adaptés à son niveau et à la pente, comme les miens le sont pour moi.

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Oui, mais tu ne considères pas le pb que soulève Cédric.

Cédric a bien sûr raison.

Quand tu moulines tu fais faire à tes cuisses davantage d'allers-retours par minute.

Donc tu accélères la masse de tes jambes plus fréquemment vers le haut puis vers le bas pour au final une puissance nulle transmise à la roue arrière.

(Il suffit de se mettre sur un vélo d'apt avec une charge nulle et de lire la fréquence cardiaque en fonction du nb de tours/mn pour voir qu'il ne s'agit pas d'une quantité négligeable)

Les études en labo sont extrêmement difficiles si je considère le fait qu'il y a tellement de résultats contradictoires sur le rendement mécanique du cycliste en fonction de divers paramètres.

En conditions réelles, quand on réduit trop la vitesse de jambe on doit pour une certaine puissance appliquer une force trop importante qui devient difficile à supporter en particulier pour l'articulation du genou et les muscles qui travaillent.

Au final il semble que le rendement mécanique varie très très peu sur une assez grande plage de tours/mn.

On n'aura jamais sur un vélo un aussi bon rendement mécanique que dans une course pédestre en escalier, où le rendement peut monter jusqu'à 27% pour un escalier en ligne droite.

PS : pour une fréquence élevée, les aspects NEUROmusculaires deviennent très importants.

 

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Merci Bernard,

Rien n'est gratuit, l'efficacité en vélo est un compromis permanent à puissance constante : je charge les muscles et je me crame et je toxine, ou je soulage mes muscles mais je me crame 'cardiaquement', mais une agitation, un mouvement interne de masses te coute toujours.

Auparavant nous l' admettions pour un sprint car c'était un engagement 'bref' et rien à faire d'être essoufflé la ligne passée.

Reste sur place et agite tes bras en rond : tu n'avanceras pas d'un poil mais tu bouffera de l'énergie....tes cuisses et ton tibia sont comme ta roue carbone, il te faut les animer, et plus leur 'gamma' d'accélération/décélération au PMH/PMB, et plus cette inversion sera énergivore. Donc, là, je ne comprend ni mécaniquement ni physiologiquement : le type mouline à fond et ne le paie pas en 'ventilation'. On a découvert cette nouveauté avec Lance et cela semble tjs super à la mode.

 

 

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Ils ne moulinent pourtant pas plus que Wiggins sur son record de l'heure. Et ça ne choque personne pourtant que Wiggins tourne à 104 tours/minute pendant sa tentative. Or il s'agit justement à peu près du même type d'effort (en intensité). C'est probablement même plus intense qu'un record de l'heure: la grimpée finale d'une étape de montagne, celle où on observe généralement ces fréquence de pédalage, dépasse rarement cette durée.

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Test très simple à réaliser : tu roules à 40kms/h sur le plat en 52x15 puis tu passes en 39x17.


Vois tu un impact sur ta fréquence cardiaque et ta ventilation?


Tu forces volontairement le trait. Avec 39x17 sur le plat à 40 km/h, on est à quoi? 130 tours/minutes? Avec 52x15 ont être autour de 85... Donc si Froome est bien à 100 en col (je n'ai pas compté), c'est comme s'il passait de 52x15 à 52x17 à 40 km/h. Loin de l'effet spectaculaire que tu voudrais démontrer.


Ensuite, tout le monde n'est pas égal par rapport aux composantes force et vélocité pour fournir de la puissance.


Comme expliqué plus haut, il semble que Froome, comme Armstrong à l'époque, ne roule comme ça que dans le dernier col, pour fournir beaucoup de puissance. Cela me fait penser aux efforts CLM, voire à un record de l'heure, où ça ne choque personne de voir un type (et pas seulement Wiggins), rouler à 102/104 tours par minute pendant une heure à pleine puissance.

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Au cours d'un effort à PMA voire même au seuil, rouler en cadence, disons à 100, ne te coûte pas plus cardiaquement que rouler à 80. Pour ce qui me concerne, c'est même exactement l'inverse.

Evidemment, si tu prends comme exemple 150 watts de puissance, tout le monde remarque que c'est "facile' d'enrouler à 70/80, et un peu moins facile à 100 tours. Mais pas en plein effort.

Quant à le faire en montagne, c'est une question d'entraînement je suppose.

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"s'il passe au dessus de la banderole arrivée , ça compte  ?"

Oui, Sapin, cf. la décision de la LVM (Ligue Vélocipédique Mondiale, l'UCI de l'époque) en 1908, arrivée de Aucouturier à l'arrivée de l'étape Montpellier-Lyon (plus de 400 km, départ à 4 plombes) : il a conclu son parcours victorieux par un saut à la perche de haute volée - matos fourni par son DS, Léo Véron. Louis Desgranges n'avait pas apprécié, mais le public avait pris fait et cause pour le coureur en revoyant les images du saut sur un écran géant disposé près de l'arrivée !

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Donc tu accélères la masse de tes jambes plus fréquemment vers le haut puis vers le bas pour au final une puissance nulle transmise à la roue arrière.

La puissance transmise à la roue à arrière ne peut pas être nulle puisque, si tu augmentes ton rythme de pédalage, tu avances plus vite, donc tu as bien transmis un surplus d'énergie de mouvement au vélo !!! 

L'énergie cinétique des jambes n'est pas un facteur déterminant. Si tu grimpes un col  à 24 km/h pendant 1 minute tu parcours 400 m. Si le dénivelé est de 10 %, et la masse coureur+ vélo égale à 70 kg, l'énergie potentielle à vaincre est de: 40*9.81*70 = 27468 J. La force appliquée au vélo est la composante parallèle à la route, soit 9.81*70/10 = 68.67 N.

Il est évident que l'on retrouve la même énergie dépensée si l'on considère le travail dépensé par la force appliquée sur les pédales pendant 400 m: 400 * 68.67 = 27468 J. Maintenant il faut analyser comment la force "moteur" est transmise à la roue arrière et l'énergie cinétique de rotation des jambes n'a pratiquement rien à voir. C'est évidemment un peu plus compliqué. C'est plus que probablement une question de répartition de différents couples.

 

 

 


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Hier j'ai revu l'enregistrement chez moi. J'ai calculé un rythme de pédalage de Froome sur la partie la plus pentue. Je l'estime entre 84 et 90 tours/ minute. J'admets que c'est un peu difficile à évaluer car l'image ne reste pas très longtemps sur le coureur. J'ai compté 7 tours pour 5 s (mais cela peut-être 8 avec la marge d'erreur, d'où mon estimation entre 84 et 90T/min).

Dans les derniers centaines de mètres, j'ai estimé sa fréquence de pédalage d'environ 100 T/ min. Mais c'était en légère descente et il sprintait jusque la ligne. D'ailleurs, les poursuivants qui sprintaient aussi pendant les mêmes centaines de mètres avaient pratiquement la même fréquence de pédalage.

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A propos du couple. En reprenant mon exemple (fictif): 27468 J d'énergie dépensée sur 1 minute, soit: 457.8 W (oui je sais c'est extraterrestre mais 24 km/h sur 1 minute et 10 % simplifient les calculs).

On peut calculer le couple © sur le pédalier de deux façons indépendantes:

1) Le travail effectué par le couple sur le pédalier est, en supposant 100 T/min:

27468 J = C x 6,28x 100 => C= 43,74 N.m. Comme la force est de 68,67 N, le bras de levier est 43,74/68.67 = 63,7 cm. ce qui n'est pas irréaliste si on tient de la longueur du tibia (on ne doit pas trouver la longueur du pédalier !).

2) Puissance à couple constant: P= 457,8 = C x 6,28*100/60 => C = 43.74 N.m

 Où passe l'énergie cinétique de rotation des jambes . Elle est transmise au couple via le l'inertie de rotation (I) qui dépend de la répartition des masses de la jambe et du pédalier. Energie cinétique de rotation = (1/2) x I x le carré de la vitesse angulaire de rotation.

 

Tout çà est bien cohérent. Il n'y a pas de mystère.

 

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Je n'ai pas revu cette étape, mais c'est un peu plus bas que les fréquences de pédalage que j'ai observées chez lui au cœur de la montée finale d'une étape de montagne (habituellement je compte le nombre de tours sur 15 s et je multiplie par 4, donc il y a aussi une certaine marge d'erreur). Je trouvais régulièrement une fréquence de 100 tours/minutes environ, un peu moins ou un peu plus.

L'explication de la différence, outre les marges d'erreur, est que peut-être la pente est plus sévère à l'endroit où tu as mesuré que par exemple au Ventoux, pour le même braquet. À vérifier.

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