Aller au contenu

Ultra cyclisme


Cedric ROUVRAIS

Messages recommandés

"200km me semble plus compliqué que 600km. Ca n'est pas du tout la même gestion de l'effort. Après un périple de 200km, pour lequel on a tendance à partir en mode sportif, on finit épuiser, avec le sentiment trompeur qu'on n'est pas fait pour plus long."

Je n'ai pas compris ce paragraphe.

Je ne comprends pas comment 200km peut être plus compliqué que 600km, à moins de parler d'un cycliste entraîné pour le 600 et d'un novice pour le 200.

Ou de partir sur un 200km en peloton comme on le ferait sur une course de 80km.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Dans quelle région roules-tu ?

Regarde sur le site de la FFVelo, les brevets de randonneurs mondiaux. Il en existe de 200, 300, 400 et 600km, parfois 1000km ou 1200km. Selon la région et la période, tu peux trouver des groupes plus ou moins étoffés qui roulent à des vitesses plus ou moins élevées. Cela peut être l'occasion de faire des rencontres et d'apprendre au contact de cyclistes plus expérimentés.

Mon conseil : sur 200, selon la région et le D+, tu prévois 2 pauses à 70km et 140km (ou 3 pauses tous les 50km si tu es dans une région très vallonnée). Il faut augmenter les distances progressivement. Je ne sais pas d'où tu pars, mais disons 120 puis 140, 160, 180 et 200.

Avant de partir, consulter la météo pour éviter un jour de pluie (si tu peux) et t'assurer de rentrer vent de dos (ou au moins vent 3/4 latéral) pas vent de face. Tu peux soit faire une boucle (départ & retour au même point) soit, selon l'endroit où tu habites, et s'il y a un fort vent, partir vent de dos et rentrer chez toi en train. Attention, dans les TER tu peux en général installer le vélo sans housse et sans le démonter mais dans les autres trains, une housse est demandée et il faut démonter roue avant et/ou arrière. Si c'est exceptionnel, un sac poubelle peut servir de housse, mais si tu y prends goût, tu auras vite envie d'une housse plus commode quoique plus onéreuse. 😉

N'hésite pas si tu as des questions. 😆

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci !

Je suis en Bretagne, Côtes d'Armor !

Je connais les efforts solo sur 120 / 130 kms et en groupe sur 200 kms ou 9h00 en montagne.

Je suis beaucoup plus dans l'esprit cyclo / découverte que Ultra. Mais quand on commence à apprécier la longue distance, les distances peuvent vite augmenter.

Je regarde ce qu'il se fait, ce qu'il se dit. Je suis vraiment dans le "défi" personnel...

En tout cas tout ça m'intéresse et je prends tous les avis ! 😉

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

salut Cedric

je vais etre hors sujet. il existe un Claude ROUVRAIS, ancien bon amateur français, qui a participé à la Route de France, il me semble, en 1977. en "googlenant, on trouve les coordonnées d'un claude rouvrais, né le 5 avril 1953 (meme age que moi 09/01/53), dirigeant à l'uc briochine. de grandes chances que ce soit la meme personne, car le coureur a eté licencié à l'es Broons, juste à coté.

est ce quelqu'un de ta famille ?

merci

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une distance de 200km peut se faire en autonomie. Elle demande une pose, éventuellement, entre 120 et 150km, pour remplir les bidons et acheter une portions de flan. La tenue est simple à définir, un cuissard court, un maillot, des manchettes et un gilet coupe-vent. Par ailleurs, une sortie dominicale, pour un cycliste roulant en groupe, fait 100km. Donc, 200km, ça n'est que le double. Au milieu, il ne restera que l'équivalent d'une sortie dominicale. C'est physiquement et psychologiquement gérable. Soit on part trop vite, et on finit ratatiné; soit on part trop doucement, et on s'ennuie. Dans le premier cas, on se dit qu'il nous sera donc impossible de faire 600km physiquement. Dans le second cas, on se dit que 600km n'a pas d'intérêt.

600km, c'est autre chose. Il est impossible de partir avec une simple tenue. Soit tu roules de nuit, et il faudra un équipement spécial (fraicheur de fin de nuit et éclairage). Soit tu t'arrêtes à l'hôtel, et il faudra une tenue de ville. La gestion de l'alimentation est tout aussi différente. Ca implique que quelque soit le niveau, le cycliste rentre dans l'inconnu (l'aventure). Le cycliste se prépare donc mieux, part moins vite et gère mieux son effort.

Sur un 200km, le plaisir que tu associes à la distance est le temps que tu auras mis. Au départ, tu as forcément une idée précise du temps que tu dois faire. Donc, ton insatisfaction augmentera avec le temps qui défile, et, tu finiras épuisé.  Sur un 600km, le temps n'est jamais la question initiale, elle n'est même pas secondaire. La question première de la performance est "vais-je y arriver?". Ta satisfaction personnelle augmentera à partir du moment où tu sais que tu seras à l'arrivée. Dans les 50 derniers kilomètres, tu es euphorique. Donc tu finis avec la banane. Je te parle là de la sensation de plaisir qui active le système de récompense/renforcement. Le mammifère, l'homme en est un, fonctionne à ça, la dopamine et l'adrénaline.

J'ai toujours été étonné de voir le sourire sur le visage des arrivants d'un brevet de 600km, ou même d'un Bordeaux-Paris. 1h00 après l'arrivée, tu as envie de recommencer (la notion de récompense dont je parle plus haut) tant c'est grisant. A l'arrivée d'un 200km, il y a de la lassitude sur les visages (la frustration de ne pas être au niveau envisagé et de ne pas y avoir trouvé la récompense dont tout mammifère a besoin pour vivre (dopamine, adrénaline).

Pour réussir un 300km, il faut partir avec des collègues expérimentés. Il est une notion très importante, c'est qu'il y a un mur à 250km. Après, tu es dans un état stable où si tu t'alimentes correctement, il ne peut plus rien t'arriver. Tu ne peux plus mettre une accélération; tu es sur un rythme régulier sans que la fatigue continue à augmenter.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La plus longue sortie que j'ai faite c'est en 2015 et 2016, j'avais alors 69 et 70 balais et je me suis élancé les deux fois de Bolsward (Frise néerlandaise ) pour la Fietselfstedentocht ( randonnée des 11 villes de Frise ) pour un parcours de 237 kms. 

Nous étions 15000 cyclistes sur tous types de vélos (route, VTT et VTC). Départ toutes les 12 minutes par groupes de 600. J'étais dans un groupe avec départ à 6h12. Le parcours est tout plat mais le vent joue un grand rôle surtout lorsqu'on roule le long de la Ijselmeer et là c'est costaud. Chacun roule à son rythme , c'est la fête dans tous les villages traversés. La majorité des participants sont néerlandais mais il y a des belges, des allemands,des danois, des anglais et quelques français ( du Nord principalement- j'ai néanmoins conversé en roulant avec un couple de Perpignan! ).

A noter que 15000 est le nombre maximum de participants autorisé par les organisateurs qui chaque année doivent en refuser . Ce nombre de 15000 est atteint dans les 2 à 3 jours qui suivent l'ouverture des inscriptions. Aux Pays-Bas c'est une institution qui au début se faisait en patins sur les canaux gelés et avait quasiment le même parcours . Mais vu que les hivers sont moins rigoureux ils organisent un copier-coler en vélo. 

Comme c'est plat c'est le vent qui est "le mur" dans le parcours surtout qu'il intervient souvent vers les 150 kms.

Hormis le kilométrage et le vent il y a deux difficultés :

1- il faut arriver à temps pour l'inscription sachant que les anciens participants ont priorité

2- il faut se trouver un logement pour 2 nuits et ça c'est pas évident ! 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut.

Comme indiqué par certains avant moi, il y a trois types de pratique cycliste évoquées dans ce post: 

- l'itinérance à vélo; 

- la longue distance que j'aurais aussi tendance à faire démarrer au delà de la barre symbolique des 200 km;

- et l'ultra-distance qui est encore le cran au-dessus.

La première pratique est à la portée de tout cycliste entraîné. L'autonomie donne une dimension de liberté supplémentaire, l'usage des petites remorques qui se clipsent à l'arrière du vélo est pour cela appréciable. 

La seconde demande un peu plus d'entraînement et d'organisation, et surtout un certain sens de la gestion de l'effort (qui est moins nécessaire sur un 200 km): savoir rouler en dedans; accepter les temps faibles et les douleurs; ne pas s'emballer sur les temps forts... J'ai quelques expériences dans ce domaine, seule ou un groupe, avec ou sans dormir, en cyclotourisme ou en cyclosport. C'est, comme l'indique David, une pratique assez intense du vélo qui donne, une fois le périple achevé, une sensation assez inouïe de satisfaction, d'avoir accompli quelque chose de différent. On traverse le paysage, on s'enfonce dans le pays, avec souvent des moments de grâce assez inattendus. Il faut s'être préparé en conséquence avant de se lancer, mais c'est à faire et ce n'est pas réservé à une élite cycliste. 

La 3ème me tente beaucoup mais me paraît absolument dingue. Il faudrait dans tous les cas rouler un peu plus que ce que je fais ces dernières années pour me lancer là-dedans...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

pour moi aussi faire un 200kms est assez dur car j'ai tendance a garder mon rythme compétiton avec les relances et la gestion de la moyenne,  le dernier que j'ai fait : rennes vitré fougeres antrain dol dinan et rennes 208 kms/7h30 

quand je pars sur des  distances en itinérance avec mon barda (90 kgs ptr) je suis vite calmé a la premiere bosse , vu le poids supplémentaire je grimpe les cotes  tranquille le 34 dents est souvent mon allié ,je me rattrape sur le plat et les descentes avec le 50 dents ,je diminue aussi la cadence de pédalage ,en  gros je vis en économie : la durée de roulage sur la journée est souvent supérieure a 10h

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

un sac de guidon et les nouvelles sacoches de selle c'est un bon début pour voyager léger

sur le site 100cols il y a plein de récits de grands voyageurs et chasseurs de cols

pour l'ultra il y a plusieurs façons, libre en autonomie donc sacoches, ultra courses longues distances, sacoches légères, ultra course avec assistance

mais il y a aussi d'autres façons, les traversées des massifs montagneux, les diagonales, les 1000 km de La Loire, etc etc

quand il y autonomie il y a donc en plus des sacoches l'éclairage

Mais à nos âges il faut la santé, la volonté,

et l'autorisation de sa femme si celle ci ne participe pas

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Hello, 

 

Clémentine et d'autres ont bien résumé la situation. Je rajouterai 2 choses fondamentales pour moi en reprenant les 3 catégories évoquées par Clémentine : le drafting et le chrono.

Pour les deux premières, tu peux rouler en groupe., donc par moment profiter de l'aspiration. Si tu es dans un groupe de ton niveau, ça va. Si tu te mets en surregime, c'est comme en course, tu finis par péter. Sauf que tu te retrouves à poil à 60 bornes, 100 bornes de ta voiture... Tu profites aussi de la motivation du groupe.

En ultra, le drafting est interdit. Tu ne peux pas te cacher 30min si tu as besoin de te refaire la cerise... 

Ensuite le chrono... Pas de chrono (quoique... Sur les BRM ça roule vite à l'avant !!!), si ce n'est arriver avant la fermeture de l'accueil du camping ou du resto...

En ultra, tu es obligé de conserver une moyenne minimum au risque de voir le point de contrôle suivant fermé à ton arrivée (=mise hors course).

 

Pour avoir fait quelques épreuves ultra et BRM (et c'est pas fini!!!), mon avis est que 75%de ta réussite se fait dans ta tête. À partir du moment où tu as "décidé de", tout est possible.

Pour moi, ma seule limite est celle que je me fixe. Pas celle qu'on voudrait m'imposer car c'est trop dur, trop risqué, pas raisonnable...

Si déjà tu as ça dans un coin de ta tête, c'est qu'il y a un petit grain de folie qui germe en toi. Arrose le (pas d'isostar !!), fais le grandir...

Bonne route ! 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites





×
×
  • Créer...