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Cle dynamometrique


Nicolas THIERRY

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Et bien tu vois, dans mon travail je contrôle régulièrement les PV et certificats d'étalonnage. Et je fais le constat contraire.

Donc tu sous entends que des organismes de contrôles habilités font des faux ou ne respectent pas les règles?

Dans ce cas je te serais reconnaissant de me communiquer les normes et règles afin d'éviter de laisser passer de tels écarts. Surtout que je bosse dans l'industrie nécléaire

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bonjour, FACOM est une marque professionnelle réputée de haut de gamme. les outils facom sont très résistants et précis, Pour exemple, leurs clés alène ne s'arrondissent pas au bout comme certaines marques moins chères.

Mais ces outils sont plus chers. Moi j'ai fait ma caisse à outils au fur et à mesure.

Mais pour ce qui est de la clé dynamomètrique, j'ai reculé comme toi devant le prix de la FACOM et j'ai acheté au magasin VELOOXYGENE, une clé à 70 euros de marque XLC, faite à TAIWAN.

Elle marche correctement, mais pour être franc, après avoir serré jusqu'au "clic" je remet un ou deux coups par sécurité, de peur ne pas être assez serré, ce qui n'est pas très logique de ma part. Mais bon, je préfère avoir une potence trop serrée que pas assez....

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Pour mesurer l'étalonnement d'une clé dynamométrique il faut mettre au bout du manche un seau qu'on remplit d'eau petit à petit et quand elle déclenche, peser le seau + l'eau dedans multiplier le poids en kg par 9,81 * le bras de levier en m de la clé et on a le couple en N.m

Bon çà demande une mesure précise du bras de levier, du point d'appui de l'anse du seau jusqu'au centre de la vis qu'on veut serrer. Le bras de levier doit être à l'horizontale.

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Celui qui me dit qu'il est capable de serrer précisément à 5N.m et à 15 N.m à la main est un amateur au sens péjoratif. Ces valeurs sont faibles dans l’absolue, même si elles sont du simple au triple. Suivant ta position et la longueur de la clé on va exercer un couple très variable avec la même sensation.

Sur de l'acier ou de l'alu, il n'y aura aucune conséquence. Sur du carbone, on serre, ou on casse. Une potence dont le serrage est généralement préconisé à 5N.m si le serrage réel est de 4 ou 6 N.m le résultat sera le même : pas de casse et pas de desserrage. A 15, et bien je ne m'y risquerait pas.

Enfin en mettant 2 coup de sécurité tu dépasse la valeur prescrite.

Maintenant avec ta clé dynamo, normalement tu as un certificat d'étalonnage. Et d'ici à ce que tu ai fait 5000 utilisation avec une probabilité qu'elle ne soit, peut être, plus étalonnée, il va se passer quelques années. A moins que tu la jette régulièrement au sol.

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Ne pas perdre de vue qu'un couple de serrage ne donne qu'une idée approximative du serrage de la vis. Selon que les pièces sont graissées ou non, la friction est différente et le résultat final est modifié. Un filetage sec crée davantage de torsion dans la vis (avec risque de bris de celle-ci) et un filetage graissé ou huilé augmentera le serrage de la pièce.

 

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si le serrage réel est de 4 ou 6 N.m le résultat sera le même : pas de casse et pas de desserrage. A 15, et bien je ne m'y risquerait pas.

J'ai été surpris de casser une vis lors du serrage d'une potence (plus vraiment neuve) alors que j'utilisais une clé dynamométrique. J'avais oublié que j'avais resserré mes plateaux le jour précédent et n'avais pas contrôlé le réglage de la clé. Elle était sur 8Nm 😳  Sans connaître la précision de la clé, la marge de manœuvre n'est donc pas forcément aussi grande qu'on le croit.

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Je ne sais quelle est la marque de ta potence. Mais apparemment le constructeur est sérieux car il a mis de la visserie en concordance avec le couple de serrage et c'est la vis qui a fait "fusible" en cassant avant le cintre.

Un jour sur le chantier on avait un point d'arrêt de surveillance pour un serrage au couple. 60 N.m de mémoire. Paf la vis casse avant 60 N.m. Bien sur étonnement et interrogation. En fait la vis n'était pas la bonne. Il était prévu une vis acier et c'était une inox. Et le couple de 60 N.m n'était pas compatible.

Il faut savoir qu'en fonction du matériau et de sa nuance et de sa classe, que la valeur du serrage n'est pas la même.

Des fournisseurs comme Hilti ou Spit indique sur les emballages de leurs visseries e chevilles le serrage du couple à appliquer.

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bonjour,

non pas pour rien, parce que le "clic" d'arrêt me donne d'abord au départ la valeur théorique recherchée, le plus c'est de l'ajustement.

j'ai constaté que diverses raisons (les vibrations sur la chaussée, le filetage peut être un encrassé, le graissage carbone, et la tolérance de serrage)  font que après avoir roulé, cela se "tasse", et je peux, avec le même réglage, à nouveau serrer avec la clé dynamométrique sans déclencher le clic.

Et donc je peux me permettre de mettre dès le début un 0,5 ou une unité de plus de serrage. Et je revérifie le serrage après usage intensif, qui permet souvent de constater qu'on peut serrer un peu plus, sans forcer. Avant le bris d'une vis, il y a une tolérance de x2 ou x3, par sécurité, mais toutes les vis n'ont pas la même capacité. Entre une vis acier, une vis titane et une vis alu, il n'y a pas la même résistance au couple de torsion.

Par expérience ( plus de 30 ans), j'ai constaté que presque tout le temps, les pépins qu'on voit sur les courses et randonnées (couinements, cintres qui tournent, tiges de selles ou selles qui se desserrent, résultent de serrages insuffisants).  Et je n'ai pas envie de gâcher une course ou une sortie pour un serrage insuffisant.  

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j'ai constaté que diverses raisons (les vibrations sur la chaussée, le filetage peut être un encrassé, le graissage carbone, et la tolérance de serrage)  font que après avoir roulé, cela se "tasse", et je peux, avec le même réglage, à nouveau serrer avec la clé dynamométrique sans déclencher le clic.

Tu as raison, cela se "tasse" en roulant. Mais je suis sceptique par rapport à ta méthode de serrer trop fort pour anticiper parce qu'elle soumet momentanément le matériel à un stress peut-être dommageable. J'applique une autre méthode : je serre au couple souhaité puis j'applique des efforts alternatifs sur le cintre pour simuler un sprint, puis je resserre. Je recommence 2 ou 3 fois et arrive ainsi au serrage définitif sans avoir dû dépasser la valeur constructeur.

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Je ne sais quelle est la marque de ta potence. Mais apparemment le constructeur est sérieux car il a mis de la visserie en concordance avec le couple de serrage et c'est la vis qui a fait "fusible" en cassant avant le cintre.

Deda Elementi Zero 100. Le couple maxi indiqué était de 8 Nm… et ça a cassé à 8 Nm. Visserie titane si ne me souviens bien. Je rappelle que la potence avait déjà "vécu".

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+1

De toute façon sur un vélo neuf il faut vérifier au moins 3 fois le serrage des vis toujours sans outre passer le couple requis. Les filets des vis et écrous ont besoin de mettre en place entre eux, de ce fait il faut resserrer mais jamais sans dépasser le couple requis. C'est aussi pour çà qu'il faut le faire plusieurs fois jusqu'à l'immobilisation complète au couple requis.

C'est pour çà aussi que les vélocistes demande un passage en atelier après avoir roulé 2 ou 3 fois : pour resserrer les vis.

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Quand tu serre au couple, si tu reviens plus tard, en effet ta vis ou ton écrou va encore tourner avant de déclencher à la même valeur de couple. Mais c'est une mauvaise pratique, et même très mauvaise.

Contrairement à ce que tu pense, il n'y a ni tassement, ni desserrage. La matière possède une certaine élasticité. Et c'est justement cette élasticité qui fait que cela tient serré. Sinon cela casserai tout de suite.

Donc tu serre à 8 N.m. 24h plus tard tu reviens et ta vis tourne encore avant de déclencher à 8 N.m. Tu recommence le 3ème jour, ta vis tourne encore un peu et ... casse ! En effet, à force de revenir tous les jours et de lui mettre un petit coup, tu dépasse sa limite d'élasticité et ça casse.

Là règle de base et de l'art, si tu veux vérifier le serrage au couple d'une vis serre, et bien tu commence par la desserrer.

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Si tu dois resserrer jour après jour, jusqu'à la casse de la vis, cela suppose que ta vis s'allonge de plus en plus pour un même couple de serrage et donc que tu as dépassé sa limite élastique. Il n'y a pas de déformation permanente si tu restes en deçà de la limite élastique.

Lorsque je procède comme décrit plus haut (en simulant les contraintes d'un sprint), la vis tourne un peu plus deux-trois fois maximum (je remarque une différence selon les modèles de potence : les fixations de la ritchey wcs c220 ou la deda zero 100 demandent d'être "travaillées" davantage que celles de la pro vibe 7s), puis ne bouge plus, même si je repasse dessus le lendemain. Le tassement des pièces (potence et pivot ou cintre) est donc bien l'explication.

Sur une vis ayant été desserrée/resserrée de nombreuses fois, et d'autant plus que le filetage est "sec", le phénomène de fatigue peut intervenir et diminuer sa résistance.

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la vis tourne un peu plus deux-trois fois maximum Franchement ce phénomène m'interpelle. Je penserais plutôt à une usure ou un défaut du taraudage ayant comme conséquence une tenue dégradée surtout si la vis est en bon état

le phénomène de fatigue peut intervenir et diminuer sa résistance. Normalement non dans le cadre d'une utilisation conforme aux prescriptions. 

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Franchement ce phénomène m'interpelle

Je l'ai constaté à chaque fois (des dizaines, pour ne pas dire des centaines de fois).

Représente-toi le serrage d'une pièce ronde, ouverte donc mobile (la potence) autour d'une autre pièce ronde et fermée (pivot de fourche ou cintre). Le serrage impose à la pièce ouverte de glisser en se refermant sur la pièce fixe pour en épouser la forme le plus étroitement possible. Mais le glissement est contrarié par le coefficient de frottement entre les deux pièces et l'interdiction de mettre un lubrifiant. La mise en place est donc aidée par les oscillations appliquées sur le cintre en provoquant des micro-glissements et permet à la pièce mobile de se resserrer un peu plus sur la fixe. L'usure n'y est pour rien.

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