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Trêve de Noël ?


Didier SALEMBIER

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Hummmmm...... m'souviens plus m'sieur, c'est pas justement parce qu'il parvient à pied de la chine ? Et que subséquemment il vend de la serge ? (normal quand on a le sang qui bout).

Ou alors c'est la classique philanthropie de l'ouvrier charpentier (ça c'est terrible !)

Bon si c'est rien de ça, accouuuuuuuuuuuuche !!!

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La pauvreté ne touche pas que les banlieues, où il est vrai, sont parqués les familles d'anciens ou nouveaux immigrés.

Au sein de nos campagnes, combien sont les agriculteurs, fils ou parents d'agriculteurs, à être pauvres de nos jours?

Possible même que dans certains endroits très reculés, certains vivent avec beaucoup moins que des familles de banlieue, dites défavorisées.

Quand tu prends le RER un samedi après-midi et que tu vois des bandes de jeunes excités qui débarquent à Paris depuis la banlieue, à 10, 15, 20, qu'ils sont bruyants, énervés, chahutés, qu'ils bousculent passants et autres usagers, bref, qu'ils font peur à beaucoup de monde parce que tu as le sentiment qu'il ne faudrait pas grand chose pour qu'ils s'acharnent en bande pour dévaliser une seule personne et la rouer de coups, eh bien tu constates qu'ils sont loin d'être habillés comme les SDF qui font la manche dans le métro.

Habits de marques, style travaillé, Ipod et Iphone... bref, ils ne paraissent pas à plaindre. Et pourtant, l'effet de bande et leur attitude met tout le monde mal-à-l'aise.

C'est juste une constatation car j'ai pris le RER deux fois de suite un samedi, alors que je ne le fais plus le reste du temps.

Autre chose concernant l'intégration : êtes-vous déjà tombé amoureux d'une fille d'une famille musulmane? Cela peut facilement arriver, car elles ont un charme indiscutable. N'empêche que vous pouvez défendre toutes les idées d'intégration possible, vous pouvez faire partie de cette gauche angélique qui réfute ce qu'elle ne voit pas, eh bien cette union sera souvent impossible. Car la famille se mettra en travers, ou au mieux vous imposera la conversion.

Ce sont ces dérives, je crois, qui posent problème. Et dès qu'un personnage publique en parle, il est tout de suite dénoncé comme facho.

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"Au sein de nos campagnes, combien sont les agriculteurs, fils ou parents d'agriculteurs, à être pauvres de nos jours"

 

Tout à fait et même des pauvres dans les agriculteurs qui doivent payer l'ISF !

Ils doivent racler les fonds de tiroirs si la récolte est mauvaise pour conserver leur outil de travail : leurs terres! Pour lesquelles ils doivent payer l'ISF.

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C'est absolument vrai, et pourtant je fais partie de la gauche (mais  républicaine,  minoritaire désormais🙁 ...).  Les banlieues  sont plutôt fuies par les familles qui ne supportent plus certains comportements, et donc ils restent entre eux. Pour les mariages , tout à fait, j'ai le cas dans ma famille. Ma belle soeur est rejetée par une partie de sa famille pour avoir épousé un mécréant , car elle est  considérée comme "musulmane d'office" (en fait elle n'a pas de religion, elle méprise même l'islam) , puisqu'elle est née dans une famille musulmane.

Pire, l'Etat marocain ne reconnaît pas le mariage avec un non musulman, c'est considéré comme un concubinage illégal d'ailleurs , même si dans la pratique il n'y a pas de représailles (ils vivaient au Maroc). Mais les les enfants ne sont pas reconnus.

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Toi même qui es prof : tu peux constater l'état de l'école dans ces banlieues. 

Pourtant, la semaine dernière dans "on n'est pas couché", Aymeric Caron, représentant médiatique de cette gauche angélique et manichéenne, s'est acharné sur Natacha Polony, qualifiée plutôt de "droite réactionnaire", car elle écrit dans son livre que l'école va mal. Il lui a opposé des chiffres tronqués (notamment sur le taux de réussite aux examens), alors qu'on peut se rendre compte que cela n'a jamais été aussi difficile pour les profs qu'aujourd'hui.

Cette gauche qui donne des leçons de morale alors qu'elle met ses enfants dans le privé devient un vrai repoussoir.

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J'ai aussi été près de 20 ans officier de police avec compétence territoriale  pour enquêter sur Paris et  toute la banlieue, que je connais très bien . Ca se passe de commentaire, et ça fait un moment que ça dure, même à une époque où les cabinets préfectoraux avaient pour consigne de ne pas communiquer sur ce qui se passait.😕. Et  pour confirmer ce que tu dis sur le RER et ses groupes, dans un de mes derniers postes, en PJ  de nuit sur l'Ouest parisien, je me souviens des forces énormes déployées le samedi   sur les Champs, aux sorties du RER. Et des bagarres fréquentes, des restaus dévastés (j'ai entre autres anecdotes le souvenir du rez-de -chaussée d'une pizzeria célèbre ravagé par un groupe, comme dans un film de cow-boys😄 : tables retournées , éclairage arraché. Ca avait démarré d'une réflexion d'un serveur, semble-t-il , après une vague histoire de contestation d'addition, bref un prétexte futile comme d'hab..).

Pour l'EN, eh bien on ne peut plus dissimuler la situation, qui a éclaté au grand jour maintenant ,  puisque  les établissements se vident d'enseignants, tellement c'est l'horreur, et ça a une répercussion sur les concours qui ne sont plus passés par les diplômés de peur d'atterrir là. Les plus anciens se barrent dès qu'ils ont les points, et il n'y a pas de jeunes pour remplacer, c'est aussi simple que ça. Même dans Paris ça craint sur les secteurs les plus difficiles. Comme Chatel a laminé le corps, il n'y a plus de titulaires en "réserve"  et seul  demeure le recours aux contractuels (des gens possédant seulement un master inscrits sur une liste au rectorat), que les élèves font craquer un par un pour les faire partir, ce qu'ils font n'étant pas "attachés" à l'EN. J'ai une amie dans ce cas : jet de projectiles, hurlements toute l'heure, refus de faire le travail.

 

Mais il est vrai que les bobos à lunettes en carton rose ont beau jeu de nier cette réalité. Moi-même, habitant un quartier scolaire difficile,  j'ai dû mettre mon fils dans le privé, et ce n'est pas de gaîté de coeur, je déplore qu'on en soit arrivé là . Tous ses ex-copains sont dans des collèges à caïds ou cancres-rois, où existe le cas de figure que je cite : ils n'ont pas cours de maths pendant un mois,  d'anglais trois semaine, 5  contractuels en français avec des trous de 15 jours entre chaque vacation, ils sont toujours dehors de bonne heure, ne foutent rien.

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Je pense au moins très abusif d'imputer l'échec à la seule religion. En fait, je trouve ta réponse plutôt scandaleuse.

Pour être honnête, il faut commencer par le commencement, c'est à dire prendre en compte la situation des premiers arrivants.

Des gens incultes, sortis du bled, analphabêtes, qui ont passé leur vie à trimer en usine, sur les chantiers et sur les routes pour la plupart. Des gens qui n'ont simplement pas pu aider leurs enfants comme ils auraient dû le faire. Est-ce de leur faute ?

Là où les chemins commencent à diverger, c'est dans la façon dont les enfants ont été orientés. Certains ont poussé leurs mômes à travailler beaucoup à l'école pour réussir socialement, et indéniablement beaucoup ont réussi, d'autres, les plus nombreux sans doute, les ont encouragés à entrer dans le monde du travail le plus rapidement possible pour assurer le minimum.

Il y en a aussi qui n'ont rien encouragé du tout et là, le chemin est tout tracé. Le problème est que tu fais de ces cas une généralité.

 

 

 

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Je sais que la pauvreté touche durement le monde rural, mais dans ce contexte, il n'y a pas la promiscuité avec les délinquants de métier qui pousse les autres à le devenir eux-mêmes. Il y a aussi moiins de tentations.

Le problème des bandes en ville n'est pas nouveau, les comportements dont tu parles sont effectivement insupportables, aussi bien dans les transports que dans les centres commerciaux. Pour ça, je suis d'accord.

Pour l'intégration... Tout le monde peut en prendre pour son grade : les musulmans, les juifs, les cathos... Les blancs, les noirs, les asiatiques... Ton propos est adaptable à tous ces cas. Et j'en parle en toute connaissance de cause, j'ai donné sur le sujets, et dans des contextes très différents.

Ces dérives existent, certes, mais partout.

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